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3 3433 06636883 2
tb6»llÇ^S,
2- -^
MATÉRIAUX
POUR
L'ÉTUDE DES GLACIERS
MATÉRIAUX POUR L'ÉTUDE DES GLACIERS
Par DOUJTTS-AUSSET.
SOIIAIRE DES VOLUIES.
TOXE I. AUTEURS QUI OKT TRAITÉ DES HAUTES RÉGIONS DES ALPES ET DES GLACIERS ,
ET SUR QUELQUES QUESTIONS QUI S*T RATTACHETÏT (5 Yolnmes).
TOKE II. HAUTES RÉGIONS DES ALPES — GÉOLOGIE — MÉTÉOROLOGIE — PHYSIQUE DU
GLOBE.
TOME m. PHÉNOMÈNES ERRATIQUES.
TOME IV. ASCENSIONS.
TOME V. GLACIERS EN ACTIVITÉ (l" PARTIE).
TOME VI. GLACIERS EN ACTIVITÉ {iV PARTIE).
TOME VII. TABLEAUX MÉTÉOROLOGIQUES NOMBREUX.
TOME VIU. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES ET GLACIAIRES A LA STATION DOLLFUS-
AUSSET, AU COL DU SAINT- THÉODULE (aSSa* ALT.) — DU 1" AOÛT 1865 AU
31 JUILLET 1866 (l" PARTIE).
TOME VUI. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES ET GLACIAIRES (2« PARTIE).
ATLAS DE 80 FLANCHES, GRAND FORMAT. — 1870, 20 PLANCHES PUBLIÉES, -iO EN IMPRESSION,
TOTAL 60.
13 Volumes, grand in-S' 260 te,
ao Flanches 80 —
aso fr.
40 Planches en impression .... 80 —
Total .... 360 tr.
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES ET OLACTAIRES AU COL DU SAINT - THÉODITLE
(3333" ALT.), DU 1"A0ÛT 1865 AU l" AOÛT 1860.
Chaque mois comprend 40 tableaux météorologiques et glaciaires, et annotations
nombreuses; se vend à part, 20 fr.
Bollffaji-.%iiMiet
Mulhouse {Haut-Bhin).
Stra»boarg, imprÛB. d« E. Sinon.
MATÉRIAUX
POUR
L'ÉTUDE DES GLACIERS
FAR
DOLLFUS-AUSSET
TOME PREMIER
(quatbièhe partie)
Auteurs qui ont traité des hautes régions des Alpes et de quelques
questions qui s'y rattachent avec indication des recueils
où se trouvent ces travaux
PARIS
F. SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUR
24, RUE HAUTEFEUILLE, 24
1870 :
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JETTft^SBOURG, mPRIMERIB B. 8III01I, RUE DU DÔME.
. •• • » *
MATÉRIAUX
POUR
L'ÉTUDE DES GLACIERS.
AUTEURS.- 1870.
TOIB I, 4' PARTIE.
CABBEli (Ci.) 9 chanoine à Aoste. — Ij» Talléede ITaltorneneke en
1867.
In-S*, 88 p. Turin 1868.
IlliMtraUoBS.
Carte de Valtomenche , V2501000 — Valtomenche — Bassin du Breil
— Mont-Cervin — Coupe géologique perpendiculaire du Mont-Cervin
— Portraits en pied de aosepk MaqmlirBi^s» a.-A. Carrel, Pierre
Maqvli^aB, ^.-B* Blek.
Texte.
Introduction — Chatillon — Valtomenche — Breil.
BxcnmIoBS à faire.
1 . Motta de Plete.
2. Cascade des Cors.
3. Grand-Cemetta , cime 3230°' ait. Vue très-étendue.
T. I, 4* partie. 4
2 CAKHEL.
4. Cîme (le Pancherot.
5. Col de la Força.
6. Château des Dames.
7. Lacs de la Brame et Cîmes-BIanchcs.
8. Glaciers du Mont-Tabel et du Mont-Cervin.
9. Dent de Rond ou d'Erin.
10. Col de Saiut-Théodule ou du Mont-Cervin.
Mont-Cervin, Matterhom (en allemand), Montc-SiMo (en italien).
Tentatives d'ascension et ascension au pic , 4482" ait. Lat. 45<* 57' 30",
long, de Paris 5° 20' 32".
Refuge à la Cravatte du Mont-Cervin. Souscription pour la grotte,
1400 fr.
Altitudes suivant Ctiordano (ingénieur des mines) :
Col du Lion 3000'»
Situation de la tente 3860
Gîte de nuit, 22 juillet 3963
Balma de la Cravatte 4134
Signal TjTidall 4260
m
m
m
m
Coupe perpendiculaire du Mont-Cervin.
Tentative d'ascension en 1867.
Ascensions en 1867.
Ascension du 13 septembre 1867.
Ascension du 2 octobre 1867.
Itinéraire pour l'ascension au Mont-Cervin.
Difficultés.
Usage des cordes.
Prix des guides et des porteurs.
(îuides — Liste de 40 guides de Valtomenche, 1867.
(^boix des guides — Conclusions.
CARREIi (G.) 9 chanoine à Aoste. — I^e i^oaflnre des BaMeratlles à
ITaltomenche*
In-8% 8 p. Turin, 1866.
Grotte, longueur totale, 104", hauteur 35" , largeur moyenne au
bas 4". Dans la grotte tombent deux cascades, l'une de 16" hauteur,
l'autre de 5". Cette grotte est très-curieuse, fort pittoresque.
ZtBGLEn. 3
t [J. M.) — Notice mr l'b;paoin^(rie dr la WuIhc et Va-
roffrapbie dca Alpea. Zur Hypsomelrie der Bchweiz und zur Oro-
graphie der Alpen. ErljEUterungen fur die hypsometrische Karte
der Schweiz. Wûiterlhur, 1860.
Exirail dj journal grograp bique te Globr, puhlic ï (lenËvc, par noarrit (pror.),
Li^Tai^ons de février et mars IB<i7, in-R'. p. îb â 183. GeiiËve, I carte. Alpes
centrales et Jura (Suisse],
itTant-propoa.
Les pages qui suivent conliejinent les résiiUals fournis par le rap-
prochemeut et la comparaison d'un grand nombre de données hypso-
métriqiies, tirées, soit de la cai-te fédérale, soit des cartes topogra-
pbiques cantonales.
On remarque dès l'abord , entre !a partie orientale et la partie occi-
dentale de nos Alpes, des contrastes particuliers tant dans la position
et la forme des vallées et des sommets, que dans les chiffres d'alli-
lude. Gela nous a conduit à des comparaisons avec la carie géolo-
gique de la Suisse.
Les données qui en résultent fournissent des matôriau-x précieux
pour celles des branches de l'histoire naturelle dans lesquelles il im-
porte de constater la hauteur de la station des plantes, ou celle des
lieux de gisement des fossiles. Il en est de même pour la question du
soiUèTement des Alpes et de la formation des vallées el des lacs , ainsi
que pour la théorie des glaciers dont l'importance scientifique ne
peut être comprise que lorsqu'on a feuilleté les gros volumes in-octavo
des Matériaux pour l'élude des glaciers, publiés par H. Dolirns.
On a rencontré jusqu'ici de grandes difficultés quand on a voulu
obtenir des comparaisons satisfaisantes entre les hauteurs absolues.
Malgré les procédés employés actuellement par la science, il est en-
core assez diflicile de flxer un point de départ sûr pour la détermi-
nation des nombres'. En général, pour les nombres entre lesquels
sont renfermées nos comparaisons, le point de départ employé pour
la triangulation fédérale aurait été suffisant. Mais quand nous voulons
comparer la carte géologique et la carte hypsométrique , les différences
de niveau qui se sont produites autrefois empêchent absolument de
■ Voir le niiellemcnl gÉDt'i'sl <)« la i
4 ITVTSOMéTniE DE LA SIIISEK.
lixer le ziiro. 11 fallait donc imaginer un moyen de comparaison par
lequel on pût déterminer la hauteur moyenne récipi-oque des vallées
et des crûtes qui les enferment, et par conséquent supposer par
avance que ces vallées et ces crêtes ont éprouvé simultanément leurs
transformations respectives, et, à chaque époque, sont restées sou-
mises jusqu'à un certain point pendant le môme espace de temps aux
influences de l'érosion. Nous appelons dépression ' d'une vallée la
différence entre les cotes de hauteur de ses deux côtés et les cotes de
son chenal. C'est cette différence qui nous sert à mesurer la profon-
deur des différentes vallées qui se suivent ou sont opposées l'une à
l'autre par leur extrémité; car on ne peut douter que le fond d'une
vallée, et les chaînes qui la forment, ne soient entre eux dans des
rapports intimes, ce qui, par l'effet de différentes causes, produit des
dépressions différentes.
Un choix aussi convenable que possible des hauteurs les plus im-
portantes , et des essais successifs pour déterminer des zones de hau-
teur qui, par le moyen de teintes différentes, puissent rendre sensible
A l'œil la répartition des différences de niveau, nous ont conduit à
tracer sur notre carte les lignes isohypsiques de 400, 500, 700, 900°",
et là seulement où l'inclinaison des pentes le permettait, de 1200,
1500, 2100 et 2500"°. Nous avons ainsi obtenu S zones de hauteur. La
limite supérieure de la première présente quatre courbes ouvertes et
séparées qui correspondent aux différentes directions des bassins des
rivières qui s'échappent de la Suisse. Ainsi la ligne de démarcation
des eaux du Doubs et du Rhin détermine deux de ces courbes qui se
pi-éseutent leurs convexités ; seulement l'horiKontale de 400" du bassin
du Rhin pénètre fort avant dans la Suisse en y faisant un grand
nombre de contours. La troisième courbe de la zone inférieure ap-
partient an bassin du Rhône , et la quatrième à la base méridionale
des Alpes. La seconde zone présente déjà à sa limite supérieure quel-
ques courbes fermées, qui rendent sensibles plusieurs éminences
isolées, mais de peu d'importance. Un nombre plus considérable de
groupes et de terrains isolés apparaissent dans la troisième zone, sans
atteindre cependant la quatrième ligne hypsométrique ; et A mesure que
nous noua élevons et que nous nous rapprachons des points culminants
des montagnes, A mesure aussi se multiplient ces courbes fermées qui
L culminant <
I
)
vonlen se rélrécissant do plus en plus, jusqu'à ce qu'ecliQ
viètne zone rencontre sa limite supérieure s
Mont-Blanc {4810"}.
Bieii que noire carie hypsométrique fiH prête depuis longtemps, il
était impossible de songer à la publier avant que la dernière feuille
fie l'Atlas fédéral eiU paru. Mais alors il se trouva que les hauteurs
fournies par cet Atlas avaient besoin d'une rectification. H. le »*-
mév*l DNfDNP avait liéjk proposé en janvier tS64 de diminuer de
deiu mètres toutes les bauteurs de la carte de la Suisse et d'adopter
pour point de dépari la hauteur de la pierre du Niton dans le port de
Genève, fixée à 374°'. Cette importante question fut soumise à la
Commission fédérale géodésique. II en résulta un rapport' intéressant
rédigé par H. A. Uinch, directeur de l'Observatoîi'e de Neuchâtel,
et qui fui discuté en avril 1 864 , dans la troisième séance de la Com-
mission fédérale géodésique'. On y décida de reprendre à nouvean la
vérification de la hauteur absolue du Chasserai , auquel se rapportent
les déterminations trigonométriques de la mensuration fédérale.
La direction de ce travail fut confiée aux astronomes Hirsch. de
NeuchAtel, et Plmniamonr , de Genève. Nous possédons le rapport
qui fait connaître les procédés employés dans l'exécution de ce ni-
veilemeni». Les grandes difBcnités du calcul n'ont permis de donner
que plus tard le résultat de la première division du travail ; Chasserai-
Lac de Neuchàtel. Nous devons à l'obligeance du président actuel de
la Commission fédérale géodésique, M. le profeaBcnr b. vt'nir,
directeur de l'Observatoire de Zurich, le chifl're de la diflërence de
□iveau trouvée entre le Chasserai et le point de repère d'Osterwald
sur le lac de Neuchdtel. Cette dilTèrence est de :
I17f", 458±0",048,
en sorte qu'en adoptant le chilTre de 1608" ,8 de la triangulation fran-
çaise pour la hauteur du Chasserai, il en résulte pour le Môle de
Nenchâtel la hauteur SST^.a, c'est-à-dire à peu près la hauteur ré-
sultant des données d'Kachmann , page 01 (437", 14), et celle de la
luntlon Ju hsdtoun initiKa.
nfailm .In Wnni.hAlnl 1m 91 nvrll ianj C'i'nr niil il.t^pmHil.
vwviro Qv afocDm^fi 10 a* HTTU ifw*. \;aaK qui aL-Hiraran
HBB qnertloo, ponftont oon.nll«r la pubUnUoru <la ,
iruf. FlAntamauT : HjmUnr dn li
« M. Michel, in4«!i.lOBr dis V'
i opi!ralion. ia iilïïilemtni ilii prfr
«fculn'r» «1 ISfiS. iljMiTlpr IMK.
B IIVPSOÏIÉTRIE DE LA SL'ISSE.
carte Uvroar (436" ,95) , calculée depuis la pierre du Niton. Mais il
y a eDCore à faire la Tërification de la hauteur du Chasserai, fournie
par les calculs français. Nous avons \à d'intéressantes recherches en
perspective. Le nivellement précis jusgu'à Genève {pien-e du Njtoo)
dut être continué dans le cours de l'année 1 866 , pour qu'on pût entre-
prendre ensuite les dernières recherches sur les cotes de hauteur de
la carte lédérale. Vu la réduction considérable de notre carte
(i/it8o.iKH)) . l3 différence de quelques mèti-es ne i>eut y amener aucun
cbantçement dans le trace des zones.
Quant aux profondeurs des lacs , le rédacteur a consulté lous les do-
cuments qui étaient à sa portée, mais ce travail laisse encore heau-
coup à désirer, car le bassin infi-rieur du la/: de Ziiridi, dans la carte
topographique dii canton de Zurich, est le seul d'entre les lacs de la
Suisse dont nous ayons les lignes isohypsiques. On trouve des me-
sures de profondeurs exactes pour le lac de Neuchâleli dans la belle
carte de h. a. de Mcndrot, du canton de Neuchâtel (deux feuilles,
réduction Vm-ood)- oÎ' sont cotées plusieurs profondeurs du lac pour
sa moitié septentrionale , en admettant le chiffre de 432'°,5 pour le
niveau moyen du lac au-dessus de la mer, de 1815 i 1856; pour le lar
de LvQano, dans vingt profils transversaux du docteur Lailnari^t
pour le lac de Gtnèvc jusqu'à Yvoire, dans la carte toirographique de
ce canton; pour le lac de. Constatve, dans différents profils de dates
plus anciennes. Les résultats de sondages récents dans le lac de Thoune
nous ont été communiqués par M. l'ingénlcnr cm cher II. IteMKler,
d'après les mesures de mm. FiBcher>Ooater , de Berne, et le ralonel
KBeehti>nhorer , de Thoune (et d'apri'S Brenner, de Bàle , dans
l'année 1761). Pour le lac de Bicmie , H. le conBclUcr national,
doetenr Nchneider , de Borue, président de la Commission pour la
correction de l'Aar, nous a communiqué six profils manuscrits par
Ch. Uiaelj, dc Neuveville, Le loug de la rive gauche du lac de
WaJlensladl . les ingénieurs de l'Union des chemins de fer suisses ont
opéré des sondages, mais qui n'avaient d'autre but que la construction
du chemin de fer , ei n'atteignent pas à de grandes profondeurs.
Denaler évalue à 300'" en maximum la plus grande profondeur de ce
lac. Au l'itre X de notre travail, nous n'avons pas admis ce chiffre,
mais bien celui de 156'" , mesuré à l'occasion de la recherche du bateau
il vapeur le Duuphiit. Le professeur P.-J. KanhnanM dit, de la partie
sud du lac de /wi/, qu'il est d'une profondeur extraordinaire', mais il
ne donne aucun chilfre.
Quant aux cotes de hauteur pour les pays voisins de la Suisse , nous
n'avons à ajouter aux sources indiquées aux pages 8 et 9 de l'Hypso-
métrie de la Suisse que les documenLs suivants :
1° Pourle Voralberg et le Tyrol, un manuscril commuiriqué par
m. le colonel Pcchmann, directeur du cadastre impérial et i-oyal, A.
Vienne.
2" Pour la Bavière, la carte géologique de dumbel.
3° Pour la Lombardie , l'Annuaire de l'Institut géologique impérial
el royal , à Vienne.
4" Pour la Savoie , la carte du massif du Mont-Blanc par le capi-
taine Mieuiet (réduction '/ioiooo). Paris, ISKô.
5° Pour le Wurtemberg et le grand-duché de Bade , les nouvelles
cartes topographiques de ces filais.
Les États voisins de la Suisse , à l'exception de la France , ne s'élanl
pas servi de lignes hypsiques pour déterminer la configuration des
terrains, nous n'avons pas pu obtenir une exactitude parfaite dans la
forme des montagnes au Nord, à l'Est el au Sud de nos frontières.
Mais, vu notre échelle de réduction et le grand nombre des points
suffisamment bien déterminés en dehors do la Suisse, nous pouvons
admettre avec une grande vraisemblance l'exactitude des relations
générales de hauteur el de pi-ofondeur pour ces parties-là de notre
carte.
Winlerlhur, Arril iS66.
TITRE 1,
C'onp-d'inll (central.
ËD considérant attentivement la configuration de nos Alpes, ce qui
IVappe avant tout les regards, ce sont les deux vallées du RMne et du. '
Rhin antérieur, qui, à partir du nœud central du Saint-Gothard , se
développent l'une b. l'Ouest, l'autre à l'Est, se rétrécissant d'un côté
4 Marii^iV rr: i-rl autre d Heichenau. {fl)ursedé;«>iiruer bniâquëment
p:*^{u'4 an^ L*^.*:: . la première an NO. et la second au Nord. Ce
ia:; e: diutre^ «irausEs encore font •x)mppeDdre pourquoi les monfagiifs
l'.n horcen: c^es vallées au Nord ont alti;>e l'atienûon des vovageurs
pÎjVS: que î^ chaînes et les è;lacieis du 6ud.>
Là '.haine des Ali^s tfmoius. ainsi que Ta désignée par extension
;-? professeur ittvdcr', présente dans sa déclivité septentrionale
l^.UL assures caractéristiques, celle de r.44xr et celle de ISiReuss. Elles
on: auîsi ieir point de départ au nœud du Saint-Gothard. et sa-
lrid5i^z\. la première dans la direction du NO. la seconde presque
dire-rîemen: au Nord.
Deoj autres fissurer . qui n'ont p»as la même importance, et qui
sont situées à l'extrémité des ailes de la chaîne, présentent cependant
quelque chose d'assez particulier pour mériter d'étie étudiées de plus
^ ixm.%* près : c'est à l'Ouest . le cours de la Sarityt , et à TEst la courbe décrite
par la Tataina. Après avoir reçu toutes deux leurs eaux de différents
petits afluents descendus des glaciers et des neiges . la seconde de ces
rivières, dans sa partie supérieure, se dirige directement à l'Est par
Calieusen. tandis que la Sarine coule directement à l'thiest de Ges-
senay à Rossinière, puis toutes deux se tournent vers le Nord. C'est
en petit la répétition de ce qui se passe [our les grandes vallées du
Rhône et du Rhin antérieur, avec cette coïncidence particulière que.
du moins dans la partie de leur cours qui se trouve dans la montagne .
les longueurs à TEst sont notoirement moindres que celles à l'Ouest,
savoir: pour la Tamina 5 lieues ^Calfeuseu-V:eltis et V:ettis-Ragatz,
2 fois la distance de ? > -. lieues île Suisse' ; pt>ur le Rhiu antérieur .
Rueras-Reichenau , M lieues; pour la Sarine. Gessenay-Bulle .
7 lieues ;3 '^ lieues de iîessenay à Hossxnière. et autant de Rossi-
niôre à BuUe^; pour la vallée du UhiMio, Ot^rwald-Marligny, 34
lieues. Les ruisseaux mornes qui douueut nais$;moe à la Sarine sont
considérablement plus developjvs que ivu\ i]uî alimentent la Ta-
rn ina.
M 4* u fc««*w I-^s vallées de la K<indtr et de la Simrw ont aussi leurs analo^esà
4. u ••••• PEsl. La Simme, apivs avoir dtVrii un &:r;uul arc convexe du côté de
l'Ouest, reçoit les eaux de la Kander.el st* dirige dans un lit encaissé
ver» le la<" d*» Thouue.
•|j« navant Sébastien Munster tavvhi,' .;«»• »a uawi^^v a» i,* I'v.«Aa :, f. .irtc:".:*r ,i>-
'|ii*aux o* rt an r<pnr.* Studer, <r<.*-ii.ir .•> i'\y***^ *»« •.\x«.«»\'j i.t »-. - x •*■»«•. j.. «i*
* Jahrburh des Jy-kt^-^i^. A'f %"■•''.'■• U. J.-this^^u. iM».». y *n,
I
I
La mt'me disposition se retrouve à l'Est,, dans les vallées de la Linth
et de la Semf, doat les eaux sodL conduites au lac de Wallenstadt par
le canal de la Lintli, la Sernr ayant auparavant décrit un arc de peu
de développement, dont la convexité regarde l'Est.
La longue chaîne des Alpes bernoises, y compris ses parlios avan-
cées au Nord, étant dirigée dans le sens du NE, il en résulte qu'une
perpendiculaire ou normale élevée sur cette chaîne du milieu du ncnut
du Sainl-Goïknrd 86 dirigera au NO et passera sur la partie Ouest de
U vallée d'Engelberg. Les quelques directions de vallées que nous
avons examinées jusqu'ici nous permettent déjà de comparer les deuï
groupes situés à l'Est et à l'Ouest de notre normale imaginaii-e. A
proprement parler, il n'existe pas desj-métrie entre ces deux groupes,
et cependant on peut reconnaître , suivant une expression artistique ,
un certain équilibre entre les deux côtés de la figure'. La carie
montre immédiatement que l'aile orientale a rencontré des obstacles
à son développement, tandis que l'aile de l'Ouest s'est développée
plus librement. De là le peu de longueur du cours de la Taniina
comparé à celui de la Sarine; de là aussi le moindre développement
de l'arc de la Semf ouvert à l'Ouest , comparé au grand arc de la
Simme ouvert à l'Est; de là vraisemblablement enflnle fait que l'aile
orientale ne présente rien d'analogue aux groupes renfermés entre
les vallées du Lauterbrunnen et du Hasli.
La direction des courtes et rapides vallées de la pente Sud de la
chaîne principale semble confirmer ce que nous venons de dire.
En effet, dans le voisinage du Saint-Golhard, les affluents Nord du
iîftiîne tombent presque directement au Sud dans le thalweg du Valais;
tandis qu'à mesure qu'elles s'éloignent de cette montagne, les vallées
toament leurs ouvertures toujours plus à l'Ouest ^. Dans les affluents
Nord dit lihtn ayiWrieur , le fait est beaucoup moins caractériBé; ce-
pendant la direction de leur lit vers l'Est est toujours plus prononcée .
k mesure qu'on s'éloigne du Saint-Gothard.
Quant aux cours d'eau compris entre l'Aar et les prolongements
occidentaux des Alpes, ils sont conduits par les pentes Nord du Jorat
'au pied du Jura, formant des courbes convexes du côté de
10
IIVP.'^OAIËTIIIE DE LA SHISSL.
l'Ouest. Le cours moyen de i'Aar, le cours inférieur de l'Emme suiveni
deux courbes semblables ouvertes du côté de l'Est; taudis que dans
la Suisse orientale la cbaioe de rAllman et les versants du Gabris
jettent la Thurella Tœssvers le/i/itndans la direction du Nord-Ouest.
La Wigger et la Suhr. ainsi que la ligne des lacs de IlaUuyl et de
Baldtijij suivent une autre direction. Toutes trois vont tomber à angle
droit sur I'Aar, courant presqne parallèlement à la Reuss et à cette
normale imaginaire qui, au-dessous du confluent de I'Aar, de la
Reuss et de laLîmmat, suit le cours inférieur de I'Aar et, prolongée,
atteint les hauteurs de la Forét-Noire.
Les vallées au Suddullhôue, entre les groupes duMonte-Rosa et ses
prolongements occidentaux , montent dans la direction du Sud. Celles
au Sud du Rhin antirieur vont s'élevant entre les groupes de l'Adula,
du Surela et les massifs plus à l'Est; leur direction est donnée par
celle des prolongements eux-mêmes de ces groupes. Dans le Valais
comme dans les Grisons, ces longues vallées manquent d'embran-
chements latéraux ; ils sont remplacés par des enfoncements pénétrant
dans les ramiDcations de la chaîne principale. Mais, tandis qu'à
l'Ouest les thalweg de ces vallées s'abaissent vers le Rhône un peu en
forme d'éventail, à l'Est les cours d'eau des Grisous convergent de
droite et de gauche vers l'ouverture du Domleschg. Il semble qu'ici
encore on sente l'influence d'une force de pression exercée de l'Est,
car les vallées, situées plus en arriére, de l'Oberhalbstein et de l'Al-
bula, du Rheinwald et d'Avers, complt'ilent d'une manière presque
symétrique cet arrangement concentrique.
Les vallées qui descendent au Sud de la chaîne du Monte-Rosa,
aussi bien que celles de la chaîne de l'Adula-Juliere , ont des pentes
rapides , et ne présentent pas plus d'embranchements latéraux que
celles du Nord.
Deux vallées méritent une mention spéciale & cause de leur position
centrale et de leurs rapports avec les groupes méridionaux dont noua
avons parlé jusqu'ici. Ce sont: 1° le va/ formo^sa qui correspond avec
le Haut- Valais par le passage de Gries , et de Id par le Grimsel avec
la fissure de I'Aar; 2° la Levantine qui correspond par le passage du
Saint-Gothard avec la fissure de la Reuss.
Si du point central du Saint-Gothard nous jetons enfin un regard
sur les extrémités des Alpes bernoises, nous trouvons comme prolon-
gement méridional de la partie Marligny-Bouverei de la vallée du
Rhr'iue, la vnllê'' d'F.ritrrmont el le pns.^age du Grand Soinl-Bemard. A
TITRE II.
Hauteur det psMk^ea cl lalléei Iktërslei.
Bll'Est, noue trouvons comme prolongement méridional de la vallée du
f"RhiQ jusqu'à Coire, les vallées de DomleEchg et de Schams, qui
( conduisent à Chiavenne par le Splùgen ou à Bellinzone par le Ber-
I nardin. L'analogie avec l'Ouest et son passage du Simplon est com-
plétée â l'Est par le passage du Lukmanler.
C'est entre ces vallées ou, comme on voudra les appeler, ces fis-
sures, dépressions ou lignes d'écoulement des eaux, que s'élève la
membrure de nos montagnes, ou, suivant l'expression de Rltter, la
charpente des Alpes suisses.
Cependant la direction des vallées n'est pas le seul fait à étudier, tii
cette connaissance est indispensable à l'orienlalion de nos Alpes,
d'autres recherches sont nécessaires pour nous préparer â l'intelhgence
complète de leur orographie.
^H . Notre intention étant avant tout d'apprendre à connailre les massifs
^F âe nos montagnes par la détermination des diverses hauteurs de leurs
1 profils , il en résulte que nous devons tenir compte des passages et des
eoU, comme étant les points les plus bas d'une chaîne. D'autre pari,
les vallées qui donnent accùs à ces cols, ou, comme nous les appel-
lerons, leurs thalweg ont également leur importance pqpr déterminer
la forme des versants. Nous allons donc énumérer, en les groupant,
les principaux passages des Alpes, ce qui nous conduira à d'autres
considérations.
1° pBsaafCH cotre la TBllé« de Im, Renaa et celle de la Llnth.
Pa) Col de Planura, dans la région des neiges, environ . . ZâSO""
. On y monte du Maderanerthal à l'Ouest par le glacier de Hûfl , on
en descend à l'Est par les deux SlaQel de la Sandalp pour tomber
dans la vallée de la Lintii.
b)LeKlaustn 1962"
Thalweg occidental, le Schzechenthal.
Thalweg oriental , l'Urnerboden.
c)UPragel 1543"'
Thalweg occidental, le Muottathal et le Stœrzelenbach.
Thalweg oriental, le Klccnthal et le Klœnsee.
12 HTPeOUÉTBIE OS LA SUISSE.
S" Bmtwe la Llath «t le Mms.
o) Le col de foo SS^S"
Thalweg occidental d'Elm à la Ramin-Alp.
Thalweg oriental, la vallée de Weisalannen.
b) Coi do Schambûht 222^'"
Thalweg occidental, le Krauchthal.
Thalweg orîeDtal, le Flumserthal,
c) Wiedersleinerfurkel 2031"
Thalweg occidenlal , le Miihlelhal,
Thalweg oriental, le MurgtUal.
Dans ce dernier groupe, on reconnaît très-clairement les passages
et les thalweg qui leur appartiennent, seulement ceux-ci sont dé-
placés. Tandis que dans le groupe n" 1 et même dans 2 a la montée
était directement à l'Ouest, dans 2 6 et 2 c , les deux versants vont du
Sud au Nord. On reconnaît encore ici la pression exercée de l'Est sur
Puisque c'est la normale du SaiDt-(jOthard qui nous a servi à dis-
tinguer le côté occidental et le côté oriental, cherchons maintenant
dans l'aile gauche les groupes analogues à ceux que nous venons de
décrire.
S" Paasagea entre le* LHtoehlBC et Ib Kandcr.
a) Le col de Tschitigl 2820»
Thalweg occidental, le Gaatemlhai et le glacier de la Kander.
Thalweg oriental, l'Ammerlenthal.
b)lAFurk\ 2611°'
Thalweg occidental par le Kienthal et la l>ùrrenherg-Alp.
Thalweg oriental, la i3ogangen-Alp et le SeËnenthal.
c) Le SausgTat 2453"
Thalweg occidental , le Spieggengrund.
Thalweg oriental , le Sausthal. ,
d) Col du TanzbœdeU ou Rcnggli 1880"
A l'Ouest, le Suldthal.
A l'Est, le Saxetenthal.
4" Entre la Kander et la RtUame.
fl) Passage de llahncnmoos 1952"
Thalweg à l'Ouest passant par Leuk.
Thalweg h l'Est par la Geils-Alp et l'EngstUgenlhal.
b) La. Fralimatl 1870"
Al'OueBt, Bettelried.
iiBnLRn. 13
A l'Est, \idegg eL le Diemtigerihal
r) Pass&ge de Sfùycréerg 1852"'
Thalweg occidental dans la direction NE depuis Zweisimmen.
Thalweg à l'Est par le Mani)jgrund et le Diemtigerthal.
i* Halre les conrs Bap^-rlenr* de la Slmme et de la Marine.
a) Passage du Bollikom 2028""
Thalweg à l'Ouest par le lac de Lauenen.
b) Passade du Truttlisberg lOflO"
A l'Ouest, Lauenen.
Thalweg oriental, la vallée de Wallliach et Lenk.
c)Zwilzeregg ITTO""
A l'Ouest, la vallée de Thurbach
A l'Est, Sanct-Steffan.
C BMtre la Sarlnei les OrmondH et EllTaz.
a) Col du Pillon 1 552"
A l'Ouest, les Ormonds-dessus.
A l'Est, Gsteig.
b) Grand Jahkt 2100-
A l'Ouest, Etivaz.
A l'EHt, Meyelsgrund et la vallée do FallJbach.
î" Ealre la Slnune el la Sarine, conra mojca.
a) Passage des Saanemœscr 1288"
Thalweg de l'Ouest, Gessenay.
Thalweg de l'Est, Zweisimmen.
b) Le Schwarzcnberg 1557"
A l'Ouest, lo village de Jaun.
A l'Est, Weissenbach.
8* BNtre la Harlne et la Senae cbaade , conri tUDjen.
fl) Passage en la Balisa 1 'i20"'
A l'Ouest, la vallée du Jabroz.
A l'Est, le lac Noir.
V EMtn la HeHM et l'AaF.
a) Co\ àB Seelisbûhl 1590"
Versant occidental , la Sensé froide.
Versant oriental, vallée de Gùrbebach.
Plus les groupes désignés par des chiffres se rapprochent du centre,
pluB les passages qui leur appartiennent, et que nous désignons par
des lettres , sont nombreux , et plus aussi il s'en détache au Nord de
contreforts escarpés. Mais vers l'Ouest les passages deviennent plus
14
11VPSOMIÎTHIE DK LA SUIS8K.
bas el plus rares, les groupes sont plus éloignés les uns des autres,
et en même temps leur masse diminue. Cependant, en définitive ,
c'est encore la répétition des formes que nous avons signalées pour
les montagnes qui sépareat la Reuss et la Linth.
Entre l'Aar et la Reuss il y a encore quelques montagnes remar-
quables par leur configuration.
10° I.B ntonléc et la deacente dea pnaaairi** anlTanta, c'eat-^dlrc
leara thalne^ de droite et de g-nnche ae volent immédtsle'nient
I Côté droit de la vallée d'Engelberg.
rt) Col lie Smlm. .
2262-
fa) Col de Sitrcnes .
2305-
c)ColàeSchœne^y.
1925-
(fjCold'Xtom. . .
1585-
e) Col de Mb . . .
2208-
Co\ ae Jœclili . .
2120-
a) Col deSwrfffj. .
1740-
A) Col de Uohwang
IMl-
) Côté gauche de la vallée d'Engellierg.
Dans ce groupe le Titlis , qui domine au Nord le passage de Susten ,
projette deux rameaux qui embrassent la vallée d'Engelberg , el com"
prennent à l'Est les passages b , c et </, et à l'Ouest les passages e, f,
g et h. Une seconde bifurcation se reproduit à l'Est dea Surônes pour
former le grand et le petit Isentbal, et à l'Ouest devant le passage du
Joch pour former le grand et le petit Melelithal. Il est à remarquer
d'ailleurs que le Susten, ayant pour versant h l'orient le Maienlhal,
à l'occident la vallée de Gadmen, relie ainsi les bassins de la Reuss
et de l'Aar. Si nous poursuivons l'étude dea reliefs entre ces deux
fonds de vallées dans la direction du NO , les teintes consacrées dans
la carte aux zones inférieures nous révèlent une dépression , dont la
cote au-desBUB du lac des Quatre-Cantons est de 567"' , et qui d'Alp-
nacli rejoint le lac de Bamen (473)et le petit vallon de Lungem (659).
C'est là le gradin qui, par le Nord, donne accès au col du Briinig
(1004). Au midi du col le premier gradin est celui de Briinigen (913) ,
qui domine l'Aar non loin du lac de Brienz (liGS). La paroi qui relie
le Brieuzer-Gral au Pilate, loin de se poursuivre sans interruption ,
présente des solutions de continuité irrégulières ; elle forme néanmoins
du cûté du SO une ceinture au cours de l'Ilfis el de la petite Emme,
de Languau (479) jusqu'à Entlebucli-Briioke (705), car k point de dé-
marcation des eaitr à Escholimail (858) restant inférieur à gOO™, n'al-
tère pas sensiblement la dépression de cet arc. Une particularité du
?.\F.c.i.F.n. 15
cours de la l'etilB-lïmiiie esl le coude à angle droit qu'il subit à Wolil-
husea (571), pour former ensuite avec la Retiss, au-dessous de Lu-
cerne, jusqu'au confluent do la Lorze (391), une seconde courbe, ana-
logue à celle formée avec !'ilfls. Ce cintre embrasse le groupe des
trois lacs, les chenals de la Suhretde l'Aar, ainsi que le soulèvement
de grès qui accompagne ces cours d'eau à travers les cantons de Lu-
cerne et d'Argovie. Les lacs de Hallwyl et de Baldegg se trouvent
dans la partie orientale de cette dépression, celui de ëempach est un
peu plus haut. C'est près de la station de Nebikon, à l'endroit où
plusieurs ruisseaux réunis prennent le nom de Wigger . que commence
le large chenal de celte rivière , dont la direction est parallèle au cours
inférieur de la Iteuss. La Wigger se jette dans l'Aar (392), droit au-
dessous de lacluse du Born. Si nous cherchons à nous orienter, nous i-e-
connaissons que le prolongement de la vallée de la Wigger tombe au
&E à Wohiliusen, vers le brusque tournant de l'Emme, tandis que vers
le NO elle se confondrait avec la partie inlèrieure du cours de l'Ergolz.
Si les montagnes avancées, qui séparent la Reuss de l'Aar, pré-
sentent déjà une légère déviation du côté du NO par rapport à notre
normale imaginaire, le principe de la bifurcation ne s'y représente
pas moins' clairement : d'une part le groupe du A'a/j/' (1 408) , à l'Ouest
de la Wigger, et d'autre part â l'Est le groupe des trois lacs de Hall-
W7U, Baldegg et Sempach, flanqués des collines dont le point cul-
minant est au Lindenberg (900).
Ce principe de démembrement en deux ou un plus grand nombre
de courtes vallées ouvertes au Nord ne se trabit pas seulement là oii
nous venons de le signaler, ni uniquement dans la zone centrale
ReusS'Aar. 11 se retrouve dans la disposition des ailes [si on nous
permet celte expression dans le sens archi tectonique). Ainsi les contre-
forts septentrionaux du Ciausen sont fendus par le val Bist; à l'Est de
celui-ci nous voyons descendre du Glîernisch le Rossmatlhal, dont
l'analogue se retrouve à l'Ouest dans le Kinsigtbal, Il en est de même
des montagnes qui dominent le col du Pragel. Au centj-e elles
s'en t t'ouvrent pour donner naissance à la Sihl; sur les côtés noua
trouvons le vallon de l'Aabach et la vallée de Wœggi. Plus à l'Est
encore, les contreforts septentrionaux du Foo sont caractérisés par
des coupures de vallons analogues, bien que déviées en vertu de
causes déjà énoncées.
A l'Ouest delazone centrale, nous trouvons le passage delà Grande
Scheideck (1961), dont le versant occidental suit les afilueuts de la
16
IIYPSOMftTHir DE tJL SUISSE.
, taudis que son revers oriental suit le neicheiibach.
I.ûtscbine noire
La coupure médiane du contrefort de ce col est distinctement déter-
minée par la vallée des chutes du Gicssbach et le bassin qui s'ouvre
au Sud de ces chutes. La créle qui sépare les Lùtschine de la Kander
(II, 3) est d'un relief si prononcé, les soulèvements ondulés oil
s'ouvrent les trois cols de Tschingel , Furke et Sausgrat sont si rap-
prochés les uns des autres, qu'il n'a pu s'y produire aucune ilssure.
La quatrième ondulation de soulèvement, celle qui domine au Nord
le Henggli, tombe rapidement vers le lac de Thoune, et présente
du côté du Nord une légère bifurcation. En avançant vers l'Ouest,
entre la Kander et la Simme (II, 4), nous voyons l'épaulement qui
est en avant du col de Hahnenmoos partagé en deux par la vallée de
Diemtigen. Les petits groupes plus excentriques encore au SO de la
Sarine (II, 6), présentent des coupures analogues. Enfin, entre les
cours moyens de la Simme et de la Sarine , les passages des Saane-
mœser et du Schwarienberg (II, 7, 8), présentent des formes on-
dulées dans la direction du NO, qui ne sont pas sans analogie avec
les coupures de vallées que nous avons reconnues à l'Est, sans toute-
fois être aussi bien caractérisées.
Si nous comparons, par rapport à la structure des vallées, l'en-
semble des groupes situés au Nord de la chaîne des Alpes bernoises
avec ceux du Valais et des Grisons, nous trouvons dans ces derniers
que les fonds de vallée sont plus allongés, ainsi que les chaînes laté-
rales qui se détachent de la chaîne principale. Bien que plus élevées
eu moyenne que les épaulements de la chanie depuis l'Audon jusqu'au
SardouG, aucune d'elles pourtant au midi du Rhône et du Rhin an-
térieur ne présente des ensellements, avec leurs couloirs latéraux,
aussi caractérisés que dans le Nord. Le pas de Lona (2730) eutre 1g
val rt'Hercmance et le val d'Annivier, puis en face la Porcletta, entre
cette dernière vallée et le val Tornanche, sont bien des ensellements,
mais il leur manque au Nord la paroi avancée qui caractérise le
Clausen , le Pragcl , etc. Toutes les aréles qui se détachent de la chaîne
valaisanne conservent leur grande élévation , même en cas de bifur-
cation , jusqu'à leur extrémité qui se dresse au-dessus de la vallée du
Rhône; leurs découpures ne diminuent pas de hauteur du Sud au
Nord ; les larges couloirs qui en descendent à l'Est et à l'Ouest ne pré-
sentent pas une direction prédominante vers le NE ou le NO; on peut
attribuer leur origine à l'érosion , sans qu'il soit nécessaire de tenir
compte de la disposition des couches de leure roc'lies.
ZlEOLEn. 17
Dauâ les massifs des Grisons, où le Bhin prend naissance, on ne
trouve pas plus qu'en Valais des cols épaulés par des masses en ma-
nière de boulevards. LV'paulement nord du col Cavel (2536)', qui, du
val Sumvix conduit à Lugnez par le val Cavel , présente quelque ana-
logie avec des formes que nous rencontrons communément dans les
bassins de l'Aar et de la Linth; mais ce col Cavel, au lieu d'être plus
bas que celui de Disrut (SiSl) , qui est plus au midi et plus rapproché
de la chaîne principale, est au contraire plus élevé. La différence es-
sentielle entre la configuration des vallées du Valais et celle des vallées
des Grisons, c'est que le chenal des premières est constamment di-
rigé perpendiculairement à la courbe du Rhône , tandis que les der-
nières rayonnent toutes vere un centre, la contrée de Reichenau
(p. 38). An miheu est le Domleschg, dont les quatre artères princi-
pales, celle de Davos, d'Oberhalhstein, d'Avers et de Rheinwald con-
vergent presque symétriquement vers ce collecteur central.
Entre les hautes montagnes des Grisons et celles du Valais se trou-
vent les Alpes du Tessiii. qui en sont séparées à l'Est et à l'Ouest par
la Levantine et le val Formazza. Au milieu le val Maggia forme une
coupure presqu'aussi profonde. Nous devons faire remarquer que sa
direction est le prolongement méridional de la normale que nous
avons tirée du Saint-Gothard, et qui suit le cours de la Wigger.
Au Sud du Mont-Blauc les deux petits vais de Véni et d'Entrêves
sont remarquables par leur ordonnance et leur position respective.
L'un et l'autre débouchent dans la gorge de Courmayeur (1215). De
même que ces deux vallées s'iocUnent l'une contre l'autre en suivant
les parois du Mont-Blanc, de même le rai d'Aosle et la Valleline con-
vergent l'un vers l'autre en suivant les chahies du Mont-Rose et de
la Bemina, Mais l'espace qui sépare ces deux dernièies vallées, au
lieu d'être une gorge, est la plaine profondément sillonnée de lacs qui
s'étend entre Ivrée, Lugano et Lecco, et dont le développement ré-
pond à la longueur et à la dépression des deux vallées.
Nous avons encore à considérer, quant à leurs formes, les montagnes
situées dans l'angle NE de notre carte , parce que leurs chaînes méri-
dionales appartiennent à la Suisse, et qu'elles sont particulièrement
digues d'allention comme membre intermédiaire entre les Alpes suisses
elles Alpes autrichiennes; nous voulons parler des passages et des
18 HYPSriMÉTBIE DB LA SUISSE.
cbatnes au Nord du massif du Silvretta. De môme que le Saint-
Gothard projette ses longues ailes dans la directioa du SE et
iJu NE, ainsi le massif du Silvretta se prolonge du côté du NO sous
le nom de Rhœticon jusqu'au Luziensteig, et au NE jusqu'à Landeck,
en suivant le Jamthaler-Fernenspiz, le Piz Buin, etc. Comme du
massif du Saint-Golhard les couloirs supérieurs du Rhône et du
Rhin antérieur descendent au SO et au NO, de même ici les princi-
pales vallées s'inclinent à partir du col de Fiess (2479) , limite SO du
groupe du Silvretta, eu suivant au NO le cours de la Laudquart, au
NE ceux du Mess et de l'Inn. Comme le Saint-Gothard a devant lui
le Suslen , nous trouvons en avant du Silvretta la Pillerhœlic (2047) et
le Zdne^oflt (1852), qui tous deux sont accessibles à l'Ouest par le
Montafun, et ont pour versant oriental le Patznaun. De même encore
qu'aux Surènes succède le col de Schœnegg, et au Clausen le Pragel
appuyés au Nord par des contreforts , de même au Nord du Zeines
nous trouvons le col d'Arlberg (1750), puis au-delà, près du village
de Krumbach (1527), la ligne de démarcation (1540) eutre les eaui
de la Bregenzer-Ack et celles du Lech supérieur.
Tous ces cols ont leurs versants orientaux et occidentaux disposée
de la même manière. En avant du col de Krummbach se dressent les
parois du Widderstein (2535), dont les pentes septentrionales em-
brassent les sources de l'iller, de la même manière qu'au Nord du
Pragel les parois du Drusberg-Mieseren (2236) embrassent au Nord
les sources de la Sibl. Dans le Tyrol et le Vorarlberg la charpente
des montagnes devient plus grandiose; elles s'inclinent à l'Est, où
des phénomènes analogues se remarquent sous d'autres formes et
dans d'autres conditions.
Enfin nous ne devons pas négliger de signaler le fait que , à l'Ouest
du Mont-Blanc et au Sud de l'Arve , la chaîne du Mont-Charvin s'ap-
puie h l'Ouest sur une contrée montagneuse et présente la plus grande
analogie avec les formes que noua venons de décrire pour les cours
supérieurs de l'iller et de la Sihl. Le Fier est formé près de Thones
par la réunion de 3 ruisseaux. Après s'être frayé un passage au tra-
vers de trois chaînes parallèles, il se jette dans le Rhône au-dessous
de Seissel. A Thones, le premier affluent du Fier vient du Nord,
c'est le Nom; le second vient directement du Sud; le troisième, celui
du milieu, vient de l'Est, c'est le Fier. La même disposition se re-
produit à Annecy, où se réunissent Irais vallées, presque parallèles
aux trois cours d'eau précédents, savoir: la vallée de Fillière au
ZlF.r.LBK. 19
Noitl, celle du Fier qui poursuit sa direction de l'Est àrOiiesl, et
au Sud l'Eau-Morle qui débouche du lac d'Annecy.
lies fond* de ««lléei «I Icara pentri.
Les fonds de vallées, considérés au point de vue de leur niveau
au-dessus de la mer et de leur pente , fournissent matière à des com-
paraisons intéressantes. Un coup-d'œil jeté sur la carte fait connaître
combien varie la profondeur des fissures qui forment les vallées; et
une étude plus approfondie des chiffres fournit au sujet de leur dé-
{iression des résultats aussi significatifs que les hauteurs de cols rela-
tivement à l'altitude moyenne des chaînes. Nous considérons comme
le point supérieur d'une vallée, celui où le cours d'eau formé par les
dilTérenls affluents qui lui servent de source a pris sa direction prin-
cipale. Toutefois, pour l'appréciation des dépressions, ce ne sont pas
toujoiu-s les cotes du cours d'eau qu'on doit considérer, mais bien
plutôt celles qui marquent réellement le fond de la vallée. Dans les
tableaux qui suivent nous avons relevé les cotes aux endroits où les
▼allées présentent de brusques changements de mveau ou des modi-
fications dans la nature de leurs roches.
20
UyPSOM£TRIE DE LA SUISSE.
Jk. Walléc ûm BMne.
ENDROITS.
Obenrald (RbôDe)
MûDster •
Viége
Naters (Rhône; .
Raron >
Chippis
Sion (Rhône) .
Martigny »
Massonger »
(Lac de Genève) .
HACTEIR
XETRES.
aMUSM9l»ASTC
•rfteatrMsalc
D1FFÉ&E^CE.
1345
2500
1155
1326
3000
1674
1163
2800
1637
702
3200
2498
643
2500
1857
562
2500
1938
497
2500
2003
462
2200
1738
409
2100
1691
. (375)
Différence moyenne
1799
Il en résulte que la dépression relativement à la chaîne sep-
tentrionale est en nombre rond de 1800".
i. Walléc «I
Selva
Roxras (Rhin).
Dissentis
Zifqiau
llanz
Reicbenau
Haldenstein
Tardisbrûcke
TrObbach
(Lac de Constance) . . . .
Miférievr. *
1538 2600
1360 2800
1048 2700
844 2700
691 2600
586 2400
552 2300
520 2000
484 1800
(398)
1062
1440
1652
1856
1909
1814
1748
1480
1316
Différence moyenne
Dépression en nombre rond . .
A partir de Ruaeras seulement
1586
1600
1650
Comparoiis les pentes el les niveaux dans les vallées de l'aile
orknlalr.
vallot de la n
Col du St-Gutbard . . .
Hwpenihal
Andenoalt
Gcescht^ncD
Wasen (poni inr.) . . .
AmsI^K
LiC des (iuaire-Canlons
Nombre moyen. . . .
Moïenne de la dépreasîi
En aval d'Uoïpenlhal.
Ï730
2800
3300
3!<N)
3800
3000
2740
98UO
!àOU
î*00
I 1317
M. Vallée de la Llnth.
Sandalp inférieure . . .
PatHenbnielie
Aoen [au-dessus de H. :
SUchelbon! lUnlh) . . .
Sehwandei)
Lac de Waildnat^dt. . .
lîSO
2900
2B00
2900
970
3000
ÎBOÛ
3000
900
3000
3050
3100
6)8
3100
Ï060
ÎOOK
533
ÏIUO
3150
2200
436
I9IH)
ÏOàO
2300
Moyenne de la diipressiun.
e dp la l.lnth.
(glacier de Sai'dona).
(JudenhUlle) ....
1750
2800
ÏBOO
2400
1380
3000
3800
2600
gto
3G00
2600
3U0O
760
1800
2100
3400
S30
1300
1600
3000
HYPSOMÉTRIE DU LA SUrsSE.
Nous passons à la comparaison de la pente de l'Aar et des cou-
loirs principaux de l'Ouest.
.. vallre de l'Aar.
Col du Grimsel. . .
Hospice du Grlmsel.
Handcck
Huf(ponl)
MeyrinuM (poDl). .
Lac de Brieni . . .
Lac de Thouiie. . .
2900
280O
3700
3000
3850
2700
3100
3100
3100
Î2((0
2350
!500
2Î00
î!50
2300
ÏIOO
2Î00
2300
1800
[800
1800
■. Vallée de U LuIiteblDC lilaD<
SicbeUauenen
Lïulerbninnea
Gsteii!, prÈb Interlakcn .
3200 I
2500
2000
25IH) j
2500
ÎOOO
C. «alliée de la Mander.
KandsUg
Kanderi^und (pool) . . .
Kanderbroclie (Frutingeu) .
Beiclieabach
1170
2700
2600
2500
855
ÏSOO
2iOO
2300
773
2100
2300
2300
712
1900
3100
2300
Dtpressioi
I 1410
«'•■i«e de la Mariai
Le Chitclel
GeKCiiajr
Roasinitre (la Tine) .
Gruyère (Sarinc) . . .
Mpression . . ■ .
1200
2200
Î150
2100
1020
2200
2Î00
ÎWW
818
1700
ISOU
tww
153
1800
i.'.SO
1300
Peatc du platemn entre l'Aar et I» lilRiaiat.
La Limmat prend sa source dans l'aile orienlale et comprend la
vallée de la Linlh, dont l'incHnaison nous est connue; dans la partie
inférieure de son cours elle coule parallèlement à la Reuss, cessant
ainsi de suivre la direction de la Thur et de la Tccss, qui toutes deux
tendent en droite ligne vers le Rbiu. La Reuss et la Limmat ne se
jettent dans l'Aar qu'après avoir franchi un contrefort du Jura. Les
cotes ci-dessous donnent l'inclinaison de leur lit.
StUli
WeHingen (Sém.)
Fibr
Lv de Zurich . .
E I SchinrirlU'i!
ij i- { Eulhal . .
HellIiiËeri
BreoiprU'a
Confluenl de la Lune
Lac de ZUK
Lae d^s Quatri-Cantii
I
I
Il est à remaiijaer que la pente des deus rivières , en amont du
contrefort jurassique, est sur un déveioppemenl de 3 lieues suisses
(14,4 kilomètres) pour B entre Mellingen et le confluent de la Lorze
de 43"", pour A de Weltingen au lac de Zurich de 43" également. 11
faut obaei-ver encoi-e que le lac de Zurich et la vallée de la Sihl, en
remontant jusqu'à Schindellegi , se trouvent parallèles l'un à l'autre
el séparés seulement par une croupe CWoliiahofcn 445, Hochetzel
tl02). Eu égard à l'importance de leurs bassins , la Reuss el la Lim-
mat coulent encore plus rapprochés l'une de l'autre; elles sont sé-
parées, non par une chaîne élevée, mais par la série des sommités
suivantes : le Hasenberg (784) , l'Uto (873) , le col de l'Albis (793) ,
la chaîne de l'Albis, le Biirglestock (918).
La comparaison entre les cotes du fond des deuï vallées et la hau-
teur de la chaîne intermédiaire donne pour la dépression de la Reuss
iCO°, pour cells de la Limmat 450'".
24
HYPSOMKTRIE DE LA SUISSE.
Les bassins des cours d'eau situés plus à l'Ouest ne présentent pas
des formes assez caractérisées pour nous fournir des données de ce
genre. Les collines qui séparent la Reuss de la Wigger ne forment
pas une chaîne comme celle de TAlbis ; mais c'est ici le cas de ré-
péter que les bassins des lacs et les cours d'eau suivent des direc-
tions perpendiculaires au cours de TAar.
C. Cours de VJkm.
PENTES SUR UN PARCOURS
de 3 lieues saÎMet.
Embouchure près de Wildegg
Leuzbourg
Seon
Lac de Hallwyl
Lac de Baldegg
Suhr, village
Kulm . . .
Reinach . .
Manster . .
Ober-Entfelden .
Schœftland . . .
Lac de Sempach
Aarbourg. .
Brittnau . .
Dagmersellen
NebikoD . .
Mèifct.
Ptrcoan,
355 .
413 f
433
451
467
90"
D. Wallée de la iirlBeB»
396
470
537
656
141-
E. Covra de la Siihr.
412 \
463
50
')
95-
T. Wallée de la ivlner.
96-
Embouchure de TEmnie
Baetterkinden
Kirchberg
Berthoud
Biglen, confluent . . .
Langnau
C^. BmaieBihal*
427
468 j
508 f
508
541
568
64»
100-
ai
Point culminant entre
PAa et la Reuss.
900-
Maximum d'élévation
entre c et i>
791-
Maximum d'élévation
entre d et e
868-
Maximum d'élévation
entre e et t
710-
Maxinnim d'élévation
entre T et «
n08-
l
Z1EGLER. ^!ï
La configuraLioii du sol change complètement entre la Wigger et
l'Emma, et sa pente est subordonnée à llndinaison du versant oc-
cidental du Sapf (l'iOS). Ce ne sont plus ici des collines ondulées.
s'étendant vers le N.-N.-E. ; de plus l'Emme fait près de Bsetter-
kinden un coude prononcé, de telle sorte qu'elle finit par rejoindre
l'Aar suivant un angle aigu. Nous avons encore à citer comme som-
mités entre v et C, le Ghnrn (75?) et la colline (734) au-dessus de
Hullwyl (615).
On doit surtout considérer ces collines comme formant la ligne de
démarcation des eaux entre la Wigger et la Langeten, ruisseau dont
le cours est confonne à celui de l'Emme.
Vient ensuite :
H. Tatléc de l'Aar moirunc-
'''"irii'.™"""'
Hfir».
HaiiiDiuui il'ùlévalion
entre b el n
lOil-
(13i)
i3ï
«8
\6l
«89
.■■inî
28-
Cotislaill
AMb«^
OlUgM
Berne (Aar au midi)
1
C'est pour faciliter la comparaison des pentes que uoub les avons
toutes considérées sur un développement de 3 lieues dans la partie
inTérieure des coure d'eau, à partir du point où chacun atteint la
Tallëe de l'Aar. Quant à celle-ci, c'est plutôt la Sarine qui, par sa
direction, en formerait le prolongement en amont. L'Aar, en effet,
dévie brusfiuement à angle droit un peu au-dessus d'Oltiugen, en
aorte que c'est à partir de ce point envisagé comme limite inférieure
que nous devons mesurer sa pente moyenne. Cette partie de l'Aar ,
en raison de sa direction et de sa faible pente (9 mètres par Ueue
suisse), comme aussi de son lit profondément encaissé, peut être
comparée à une cluse. Bien que ni la Limmal ni la Reuss ne soient
encaissées comme l'Aar, elles ont de commun avec celle-ci la faible
inclinaison de leur lit. Par contre, la vallée de l'Aar, dans les trois
dernières lieues de son cours, s'abaisse avec une rapidité remar-
quable, et le Winenllial plus rapidement encore.
'J6 HYPSOMÉTHIE DE LA SL^lSSi;,
Viennent ensuite la Suhr et la Wigger avec une pente i peu près
égale. La dernière, par suite de sa situation plus occideulale que
celle des autres vallées depuis A jusqu'à E, a relativement le lit le
plus bas, puisque son embouchure est de ëlS mètres plus élevée que
la Stilli. A cette occasion il faut se rappeler que du lac de Bienne
jusqu'à Aarbourg la vallée de l'Aar s'ahaisse de 42'" (3,8 par lieue me-
surée le long de la vallée et non suivant les sinuosités de la rivière),
pendant qu'elle s'abaisse de 66™ {8,2 par lieue) d'Aarbourg à la Stilli.
Si l'on songe encore que, de ces huit cours d'eau, cinq sortent de
lacs, tandis que l'Emme et la Wigger seules ont quelque importance
comme écoulement de ramilicalions multiples de vallées , on ne peut
conclure que les bassins de ces dernières étaient encore plus bas,
avant d'avoir été recouverts de débris de nagelflue et de grès. C'est
ce qu'il Tant admettre surtout pour la Wigger, et ce qui d'ailleurs est
conforme à ce que nous avons dit des vallées en question, dont les
pentes vont d'abord en augmentant, puis en diminuant quand oa
avauco du Nord-Rst au Sud-Ouest, ainsi qu'aux observations que
nous avons déjà faites sur les deux groupes du Napf et des trois lacs.
Ces deux soulèvements de terrains se distinguent essentiellement
l'un do l'autre en ce que celui de l'Est présente des ondulations et des
vallées qui sont dirigées dans le même sens que la Reuss, tandis que
celui du Sud-Ouest a son point culminant dans le Napf et remplit
de ses versants Sud et Ouest le demi-cercle formé par les vallées
de rilfls et de l'Entlibuch. Cela nous conduit à un nouveau mode
d'orientation. La ligne droite tirée du nœud duSt-Gothard et passant
par le miheu du groupe des lacs se dirige sur les hauteurs de la
Foriît-Noire conformément à la direction de la Ugne de la Wigger
et celle qui , parlant également du St-Gothard , passe par le milieu
du Napf, détermine une zone qui, prolongée au Nord-Ouest au-delà
des sommités du Jura soleurois, atteint le Mont-Terrible et plus loin
la rime du Ballon d'Alsace et les Vosges,
Nous comprendrons d'autant mieux la chaîne des Alpes dans son
ensemble, que nous eu aurons étudié successivement les différents
groupes et que noua en aurons rapporté les positions à celles de hau-
teurs plus ou moins éloignées.
passons donc maintenant à l'exameu des vallées situées au Sud
du St-Gothard.
».
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I.évB«(lnc.
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n lact remarquer qu'il se produit ici l'inverse de ce que noua
sconsuté dans l'aile Nord-Esl, c'est-é-dire que la LévanliiiP,
I Étaée à l'Est, a une dépression plus grande que le val Fumiazzu,
I Htnéà l'Ouest. La profondeur relativement moindre du val Maggia
I indiquerait peut-être quelque analogie avec les soulùvumeuts des
Kptentrioaales, cepeadaut nous ne pouvons nullement recon-
« du>« U crâte de rochers qui , au Sud du St-Gothard , s'étend
I ta Basodino par Piatifero jusqu'au Piz-Cana. une enceinte pareille
I i ttUp qoc forme la chaîne du Titlis , ou k celle de la Windgelle.
HYPSOmÉTRIE DB LA SUISSe.
TITRE VI.
VbIK-«i mu MO et an HE dea Alpe* anliMB.
*. Taltep de Cbamannli.
Cul de Bulnic
Le Tour
AiYcntiJ'rc
PoDl de l'Arve au Pricurù . .
Pi)nt de l'Arve aj-duiisiis de S
Dépression
ElnlTÈvea . .
Cflunnaycur .
St-Didier . .
2800
3100
3800
Ï900
3I()U
3800
3[0V
B. Val d'jkOHte.
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3100
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3700
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Lac de Sib . . .
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i tm,M^
m 10
*
ÂTaut de comparer la dépression moyenne des vallées mentionnées
4^s les Titres V et VI, faisons remarquer que, coutrairement à ce
tai a liea pour les contreforts septentrionaux de ta cbaine occiden-
e des Alpes bernoises, les épaulements méridionaux de la chaîne
aisanne n'occupent qu'un espace restreint auquel la Dora-Baltea
Ide limite. A l'Est, au contraire, les épaulements méridionaux de
Icbaloe do Splùgen-Julier s'étendent beaucoup plus loin, jusqu'à
, ToQtefois ce faitne doit pas être attribué à la position relative
k cette lAaine quant à la normale du SainL-Golhard, mais à sa con-
ojtè du cAté du Sud.
M La Levantine est en moyenne plus profondément creusée que le vul
: nous trouvons dans ce fait la contre-partie du phénomène
B présentent les vallées de l'aile orientale des Alpes bernoises et
G des sources du Rhin , dont le fond est en moyenne plus relevé
B celui des vallées du Valais et de l'aile occidentale au Nord de
, La vallée de l'Inrt, dans la Haute-Eugadine, est moins pro-
sdémeot découpée que cetU île l'Ame à Chamounis. Ici nous re-
nvoi» la relation que nous avoirs pu constater entre les vallées
BaJenlales et les vallées occidentales au Nord de la chaîne des Alpes
tenoi^As , et qui se trouve motivée par l'opposilion des pentes. Il en
MlaulreiDent des vallées d'Aosle et de la Valteline, qui s'inclinen^
Tv» vers l'autre, et dont la découpure rappelle les couloirs escarpés
iki vertAnl méridjonal de la chaîne au Nord du Hhàne et du Rhin an-
itteur. Au Sud du Mont-Blanc, les vallées d'EnirH-fs et de Yém
'littBl nœ grande analogie avec les précédentes; elles prennent nais-
30 HypsoMÉTRie de la bl-isse.
sance, l'une au col Ferret (2492) . l'autre au col de la Seigne (2188) ,
et débouchent en commun dans la gorge de La Saxe (1251), aprèe
avoir fonné des couloirs, d'abord rapides, puis ensuite doucement
inclinés.
Les relations qui existent entre les vallées foiiruisgent ^ leur tour
des données importantes pour l'intelligenee des rapports entre les
masses. Les cotes relatives de hauteur et de profondeur varient consi-
dérablement, et ce n'est qu'en en déduisant les dépressions moyennes
que nous avons trouvé des nombres dont nous pouvons tirer des
conséquences quant à. la disposition des couches, indépendamment
de l'érosion des pentes et des crêtes, et de l'accimiulalion des débris
qui comblent en partie les vallées. A supposer d'ailleurs que la force
de soulèvement ait été illimitée, il est plus naturel de négliger les
cotes d'altitude de quelques pointes isolées et de quelques arêtes
aïgues, que celles des cols et des dépressions dans les chaînes, puis-
que nous avons dans ces dernières la limite inférieure du soulève-
ment total de chaque massif.
Pour donner une idée générale des résultats obtenus jusqu'ici, nous
dressons ci-après le tableau synoptique des dépressions vtoyenna en
nombres ronds , coordonnées d'après la position respective des vallées.
„„.
.....
M..|«.-
,.,...
.„,„,
Aar
Sarine
Rhftn«
ForaïazïQ. . . .
080
1800
Il M)
Luulerliruanen . .
Kandcr
Rhin unlùricur . .
MaEEia
1050"
mî
1050
170O
IGTO
Rfiuss
Linih
TaiDina
Uvanliae. . . .
VilllcIiUC - . . .
l.'rfHI-
1530
lîK
mto
11 ressort du tableau ci-dessus :
l. Quant aux parties avaiicvci ait Nord de la chaîne des Alpes bernoises:
1' Les vallées les plus rapprochées du centre sont les plus profon-
dément découpées.
2* A partir du centre , la dépression diminue à l'Est et à l'Ouest.
3° Les vallées de l'aile orientale , comparées h celles qui dans l'aile
occidentale sont à peu près à la même distance de la normale du
Saint-Gothard , présentent une profondeui' moyenne moins consi-
ilérable.
ZIEGLEK.
li. Quant aux ramifitalmis méridionaUs d
3!
i Alpes suisses:
1° La dépression des cinq vallées du milieu présente un résullat in-
verse de celui des vallées du Nord. La. Lévanline à l'Est est plus pro-
fondémeuL découpée que le val Formazza à l'Ouest, la Valleline plus
que le val d'Aoste. La dépression des vallées au Nord du Mont-Blanc
et de la Bernina correspond à celle des vallées de la région Nord.
3° C'est de ce côté que nous trouvons les différences les plus consi-
dérables entre les cotes hypsomélriques.
3° Les sommités les plus élevées sont situées, ou presque perpen-
diculai renient au-dessus des plus fortes dépressions , ou bien au milieu
de l'espace qui sépare les deux vallées les plus profondes qui en bordent
la base.
Ainsi:
a) Presque perpendiculairement au-dessous du Mont-Blanc (4810)
et de l'Aiguille du Géant (4010) , se trouve le confluent des deux bras
de ]aDoire(l251).
b) Presque perpendiculairement au-dessous du milieu du groupe
de la Bernina se trouve le dt'boucbô de la vallée de Malenco , Sondrio
(365). Les deux sommités les plus élevées du groupe, la Cima-del-
Largo (3402) et le Piz- Bernina (4052) s'élèvent chacune dans une des
moitiés de ce groupe.
c) Entre le val d'Aoste (Bagi 31 1) et le val Formazza (Voyogna 226)
se dresse le Pic-Dufour, dans le groupe du Monte-Rosa, avec une
alUtude de 4638'".
rf) Entre Blegno et la Levantine (Biasca 287) d'un côté et Misoz
(Roveredo 297) de l'autre, s'élève le groupe de l'Adula, avec son
Bommet le Rheinwaldhorn (3398"").
Rapport des ma air h rntre ellei.
La comparaison des cotes de hauteurs nous conduit à des obser-
vations générales ultérieures. En premier lieu , tous les veraants mé-
' ndionaux des cola, aussi bien dans la chaîne des Alpes bernoises
(jue diins celles du Mont-Blanc et du Monte-Rosa, du Simplon au
Sainl-Gothard, duLukmanier au Splùgen, duMuretto à la Bernina,
sont très-escarpés. En second Heu, tous les cols qui, des vallées di-
^^B 32 [ivpsoh£tii[E dr la suisse.
^^V rigécs au NE, conduisent à de» vallées onenti:«s au ^0, oui leur
^^H versant escarpé du côté de ces dernières. Eiemples : dans la Suisse
^^B centrale, la Furka du côté du Haut-Valais, l'Oberalp du côté de l
^^H vallée d'Urseron , le Klausen du côté de Schiecheii , le Prage! du côti
^^B duMuottatbal; à l'Est: le Stilfser-Jochducôté de Bormio, la Malo)
^^m du côté de Bergeil, le Zeines-Pass du côté du Montafuii, l'Arlberi
^^K du côté du Klosler-Thal, dans le Vorarll)erg; à l'Ouest r le col d'
^^B Pillon du côté des Ormonda, le col Ferrel du côté du val d'Entrèva»
^^V la descente des Saanemœsera du côté opjiosë au Simmenthal. h
^^^L^ descente du côté deBalme.du r:Ôté de Chamounix , fait exceptioa i
^^H cette règle, ce qui peut s'expliquer en supposant que, par rapportai
^^M soulèvement général de l'aile occidentale des Alpes hernoises, cett
^^M vallée s'est trouvée dans la intime situation que la Maloja dans lu
^^M Alpes orientales, qui prÉseute une pente presque insensible du côté
^H du lac de Sils.
^^M ■ Voici, en allant de l'Ouest à l'Est, la. hauteur absolue des cols :
^^M ». Chaîne brrnol«.
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(Oliïmlp DU rass. cl.-Tiaiuis, ,
««■«nés
Triiwpr^Fiirkel
Gungcls
Le bras occidental de la cbalne va en s'élevant jusqu'au col dfl
yetschen, à l'exception de la Gemmi en moins, pour retomber eoi
uile à la hauteur du G:irasel. — La Pnrka et i'Oberaip u'appa*
ennent pas à celle séi-ie. Aussi leurs cotes ne sont pas en conformitt
vec les altitudes des cols les plus voisins, le Grimsel et le Kreuzti
^ass; ils servent d'issue k l'Ouest et à l'Est à la .vallée d'Urserea
oit au massif du noyau du Saint-Golbai-d. — D« SandCni lasèrii
st décroissante, à l'exception du Segnes en plue.
B. Cbalne do Mon(r-Boaa.
„...,„.
..„,.
.„..„.
Heir.i.
Grand Sainl-niTnard
Col de Fcaélre
Crclc SÈche
378â
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3130
3iI8
332Ï
■f-lH
3KU2
Papso dcl Mondïllo
Passo Porearesria
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C«l dfs Boufluelins
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2U10
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Septimer
Julier
AIhula
Staictta
Fluda
Paiso di Mailrsimo
Du grand Saint-Bernard la chaîne du Monte-Rosa s'dève jusqu'au
point culminant {le pic Dufour, ^638), au midi duquel la Ludwigs-
faœbe constitue le passage le plits élevé vers le Sud. De là la chaîne
s'abaisse rapidement jusqu'au Saint-Gothard et nu Luhmanier ;
prenant des lors le nom de chaîne du Spliigen-JiUier , et suivant la
courbe déterminée par les glaciers du Scopi , les groupes de l'Adula
et du Surela, du Piz Stella, du Piz Ot et du Piz Vadrett, elle s'élève
graduellement jusqu'au Scaletta pour retomber do 200'" à la Fluela,
ie passage le plus voisin du col de Fless (2479).
Pour nous conformer aux recherches que nous avons faites dans
les II" et III' Titres relativement aux contreforts septentrionaux de
la chaîne bernoise, nous aurions maintenant à faire les mêmes calculs
pour les vallées latérales et les créles adjacentes dans les Alpes du
Valais et des Grisons. Mais nous avons dùjii fait observer que ces
formes différaient essentiellement de celles qui nous ont occupé pré-
T. t, i'|i. -1
34
llYPSOSIÉTIirE L
rédemment. Il nous suffit par conséquent de nous faire une juste idée
du rapport des masses entre ces deux parties méridionales des Alpes
suisses , sans attacher une grande importance à la hauteur des crêtes
et à ta dépression moyenne des vallées, suffisamment mises en lu-
mière par la carie hypsométrique. A l'exception de l'issue commune
au val d'Entremnnt et au val de Bagne , et du débouché de la vallée
de Viège, toutes les vallées de la partie méridionale du Valais ne
livrent d'issue à leurs eaux que par d'étroites gorges. Leur fond se
trouve coustamment à SOC" plus haut que la vallée du Rhône. Les
couloirs latéraux qui y aboutisseut ne s'enfoncent pas aussi profon-
dément au-dessous des crêtes que ceux des vallées du Nord de la
chaîne bernoise. Il en est à peu près de même des contreforts et deg
vallées de la chaîne Splitgen-Julier. Le Domleschg seul préseute une
large ouverture. Les deux groupes B et c ne présentent, comme les
Alpes bernoises, que de faibles ramiQcalions du côté du Sud. Uuil
cûidoirs rapides dans le premier, sept dans le second, voilà toutes
qu'on y trouve en fait de vallées. Les plus longues sont celles qui se
rapprochent le plus à l'Est et à l'Ouest des Alpes du Tessin,
Les groupes détachés du massif du Monte-Rosa et de la chaîne du
6pHlgen-.Tulier se prêtent h l'Est et à l'Ouest à des comparaisons
analogues à celles que nous avons faites sur les deux ailes de la chaîne
bernoise.
Nous avons dëJiL, relativement aux passages, comparé précédem-
ment le grand Saint-Bernard et le Splûgea, le Simplon et le Luk-
mnnier. Nous pouvons faire les mêmes rapprochements relativement
aux masses, savoir entre le Monte-Rosa et l'Adula, surtout pour
leurs ramifications méridionales , et en particulier la vallée de Ores-
Koncy d'un cAlè et le val Calanca de l'autre.
TITRKVIII.
Lr BerBlna et l« MoBt-Blanc.
1a Démina et le Mont-Blanc sont pour ainsi dire les boulevards
extrêmes do l'euseuible du massif des Alpes suisses. Tout en ayant
leur importance propre , ils se rattachent en même temps aux autres
massifs. lia forment à gauche et à droite comme deux membres sy-
métriques d.'ms l'ensemble de la carte, que nous avons partagée par
KlBGLEn. 35
notre ligne normale ea deux parties sinon parfaitement égales, du
moins ae faisant équilibre l'une à l'autre. Il y a catre leur struc-
ture ce poiut de ressemblance que tous deux sont séparés par de
profondes vallées des masses cristallines qui leur servent de contre-
forts, savoir: le Mont-Blanc, par la vallée de Chamouuix, des
Aiguilles Rouges; la Bemina, par les lacs de l'Engadino, du Grave-
ealvas et des glaciers du Julier. Mais l'analogie ne va pas plus loin.
C'est aux contreforts du Saint-Gothard que ceux du Mont-Blanc
peuvent se comparer. Dans ce dernier rapprocbemcnt le col de
rtalme (2204) correspond à la Furka, la vallée de l'Arve à celle du
Rlione, le Trient à la Reuss. Le col de Salenton (2523) serait l'ana-
logue du Susten; le col Bostan (2336) serait l'équivalent des Surènes,
le col de Goux (1970) celui du Schœnegg.
La vallée de la Dranse occupe dans les parties avancées du Mont-
Blanc la place du cours de l'Aa d'Engelberg, en avant du Saint-
Golhard, et pour compléter l'analogie entre ces deux massifs, les
montagnes à l'Ouest de la Dranse sont moins puissamment déve-
loppées que celles de la chaîne de droite, de même que la chaîne
Ouest de la vallée d'Engelberg, quand on la compare à celle qui lui
est opposée à l'Est. La diminution de hauteur des passages de la
Savoie, en allant du Sud au Nord ' , correspond à la série décrois-
sante des cols dans le canton d'Uri (Titre II). Le Suslen qui , par sa
moindre élévation, fait exception dans sa série, a même son analogue
dans le col de Balme, qui est moins élevé que celui de Salenlon.
Nous reviendrons sur ces rapprochements en traitant de la nature
des roches .
Ici encore nous éprouvons le besoin de nous orienter par rapport
à des points éloignés. Comme la zone de la normale du Saint-Gothard
se dirige sur la vallée de la Wigger et la partie déchirée du Jura
bAlois, de môme une droite tirée du Mont-Blanc par-dessus la vallée
de la Dranse se dirige vers les hauteurs des environs de Salins ; en-
Hn, de même que la ligne de la Maggia correspond à celle de la
Wigger, ainsi la gorge de La Saxe et le cours de la Doire jusqu'à
Horgex correspondent à la vallée de la Dranse.
36 HTPSOMÉTRIE DE LA SUISSE.
TITRE IX
M^S
Si le Jura présente un complément précieux des Alpes pour Tétude
des questions géologiques, il ne Test pas moins pour celle de l'oro-
graphie. L'ensemble de ses crêtes et de ses vallées juxtaposées, et
toutes situées dans la direction du NE , forment une chaîne continue ,
qui ne présente de bouleversement dans ses couches inférieures qu'à
l'angle compris entre le Rhin et TAar. Et là même les formations sont
loin de présenter les profondes solutions de continuité que nous ren-
controns dans les Alpes, dont les chaînes, par opposition au Jura,
mériteraient de porter le nom spécifique de Sierras.
C'est dans sa partie SO que le Jura présente ses sommets arrondis
les plus élevés et ses faîtes les plus allongés ; et entre eux peu de dé-
pressions (combes) et aucune coupure transversale (cluse) *. Puis les
combes se multiplient, surtout à l'Ouest. A partir du cours de l'Areuse
les cluses deviennent plus fréquentes , en même temps que les combes.
Les dépressions qui séparent les différentes lignes parallèles de faite
sont reliées par des cluses. En Argovie, et plus encore dans le Jura
bâlois, ces cluses se transforment en petites vallées et amènent plu-
sieurs affluents à l'Ergolz. En général , tous ces petits cours d'eau ont
peu de pente. La plupart d'entre eux coupent la chaîne dans la di-
rection ENE, comme l'Orbe, l'Arnon, l'Areuse, la Sûse, et enfin la
Dûnnem. Le Doubs lui-môme suit la même direction dans la partie
supérieure de son cours; à Sainte-Ursanne il se détourne brusque-
ment pour aller directement à l'Ouest; puis au-dessous de Saint-
Hippolyte il se dirige droit au Nord pour traverser les montagnes du
Lomont. On ne rencontre nulle part dans le Jura ces dispositions de
cols et de thalweg que nous avons observées dans les montagnes
avancées au Nord des Alpes bernoises. Toutefois nous trouvons quel-
ques formes analogues dans le bassin des sources de la Birse. Après
s'être formée par la réunion de deux affluents principaux, cette ri-
vière traverse la croupe du Graitry, c'est-à-dire utilise la cluse de
Court, reçoit divers affluents de droite comme de gauche, suit ensuite
'Dosor, Orotfrajthit du Jura, p. 15.
37
la cluse de Moutiers, puis celle de Courendelin, recueille les eaux de
la Sorne et de la Schelle, deux ruisseaux proveuam l'im à l'Ouest,
l'autre à l'Est de la large étendue qui sépare Glovelier et Merveillier ,
pour pénétrer au-dessous de Délémont dans la cluse de Bellerive.
»Mais ici, à l'estrémité orientale du Mont-Terrible, le cours de la
Birse subit le même sort que celui du Doubs à l'extrémité occidentale
de la môme montagne, avec la diil'ëi'ence que le Doubs est rejeté à
l'Ouest et la Birse à l'Est. Cette direction persiste sur un long par-
cours jusqu'à Grellingen, où, comme le Doubs, la Birse prend la di-
rection du Nord. Si par la pensée nous donnions aux crêtes du Montoz
et du WeissensteÎQ une élévation beaucoup plus considérable que celle
qu'elles ont en réaUlé, et que nous élevassions proportionnellement
les ondulations parallèles qui sont en avant des premières, nous
pourrions voir dans la vallée de la Birse l'équivalent de celle de la
Reuss. Les affluents occidentaux de la Birse se seraient réunis dans
un couloir analogue à celui de l'Aa d'Eugeiberg, ceux de l'Est au
» contraire dans un couloir analogue à celui de la Muotta. La crête du
Moron serait à l'Ouest le pendant de la chaîne du Titlis, le Coulon
Celui du Rothliorn d'Engelherg. A l'Kst le Raimeus succéderait au
Monl-Graitry , comme à droite de la vallée de la Reuss la chaîne des
Mîeeeren forme le prolongement de la crête des Windgelle. Sur une
moindre échelle, le lerritoire mameloné des environs de Délémont
correspondrait à l'espace qui sépare la Reuss de la Wigger, et que
nous avons précédemment étudié ; car, dans notre hypothèse, le Mont-
Terrible deviendrait la fonctien mathématique du Jura, i
Les teintes de la carte hypsométrique nous donnent une idée suifl-
samment claire de l'ensemble de la chaîne jurassienne, ainsi que de
- »n versant NO qui s'abaisse lentement jusqu'à l'Ognon, et des nom-
breuses dépressions parallèles et transversales que présente cette
chaîne. Un examen délailllë des cotes ne nous couduirait à aucun ré-
aallat. Les nombres^ne nous en apprendraient pas plus que ce que la
carte nous montre: une chaîne multiple, composée d'ondulations pa-
rallèles produit d'un refoulement, qui n'offre nulle part de fissures
dans le sens de sa longueur , mais seulement des combes , larges sillons
IVonlt «m goœpv^ ■<
hWBll^Ufi quu DOU» liroilK c|i
38
HVPSOMÉTRIE DE LA SUISSE.
longitudinaux ouvert* dans ses couches supérieures, et un grand
uombre de cluses transversales ■. Mais quant à savoir si les ondu-
lations du Jura dans leur direction du NE ont quelque rapport avec
la chaîne des Alpes qui se dirigodansle même sens, si leurs coupures
transversales sont l'indice d'un soulèvement du sous-sol, comme le
feraient supposer les lignes d'orientation tirées des Alpes à la Porét-
Noire, des Alpes aux Vosges, du Mont-Blanc aux monlagnes du
Forez, ce sont lu autant de questions qui sont depuis longtemps à
l'étude. 11 en ressort toutefois avec évidence que les données hypso-
métriques et orographiques peuvent apporter leur faible conlingenl à
la solution de
Tandis qu'au Noid les lacs se trouvent disséminés sur toute l'éten-
due entre le Jura, la chaîne bernoise, le Rhône et le lUiiu, au
midi les lacs italiens (3 grands, 2 moyens et 7 à tj petits) sont tous
groupés dans l'intervalle qui sépare le Monle-Rosa de la Bernina.
Nous rencontrons encore deux lacs à l'Ouest du Mont-Blanc et trois
au SO du groupe de la Bernina. La position qu'occupent tous ces
bassins, telle que la représente uoti'e carte, a quelque chose de
frappant. Nous devons en conclure que les rapports de ces lacs, dans
leur direction longitudinale, leur profondeur et leur situation avec les
massifs de montagnes qui les avoisinent, ont une grande importance
dans l'étude générale de la conformation des terrains soulevés.
Quant à des lacs se trouvant dans une ligne de coupure , c'est-à-
dire dans la direction longitudinale d'une rivière, nous n'en ren-
controns il proprement parler que dans deux vallées , savoir : les lacs
de Brienz et de Tlioune, dans la vallée de l'Aar, et le lac de Fliielen
ou d'Uri, dans la vallée de la Reuss. Les autres lacs, si nous les
rangeons d'après leur position, et en ayant égard aux observations
que nous avons faites sur les montagnes avancées au Nord de la
chaîne bernoise, sont en allant de l'Est à l'Ouest:
Le lac de Wallensiatli . situé en avant do [a plus septentrionale de
ces ondulations de montagnes , entre la Linth et la Seez {2 , c) , dont
nous avons parlé dans le Titre l\; la partie suptrieure du lac de Zurich,
située en avant du rempart des montagnes qui, au Nord du Pragel,
se trouve coupé par le milieu par la vallée supérieure de la Sihl (II,
I c. ); le lac d'Acgcri. dans un eafoncement de la muraille latérale
de l'Ouest du même groupe; enfin les lacs de Lcnoers et de Ziig dans
sa partie mMdionale, correspondant au versant occidental du Pragel,
en tant que prolongements du cours d'eau de la Muotta.
La partie moyenne du tac des Ouatrc-Canlons borde l'ondulation sep-
tentrionale du groupe du Titlis, soit les montagnes qui s'élèvent entre
la Reuss et l'Aar (II, \Q,d). Le bassin entre Àlpnach, Lucerm et Kûss-
fiacht, appartient â la dépression qui s'étend en forme de cintre du
lac de Brienz à la partie Nord du lac de Zug, correspondant ainsi h
une ondulation du terrain, en arrière de l'arc de l'Emme et de la
Beuss (p. 45).
Tous les lacs situés entre l'Allmann et le Napf, le lac de Pfxfflkon,
celui de Greifen, la parité inférieure du lac de Zurich, lapante seplen-
trionaie de celui de Zug, les tacs de Halltcyl, de Baldegg et de Sempach
occupent des bassins allongés, séparés les uns des autres par des
terrains plus ou moins élevés, mais suivant constamment une direction
parallèle vers le NNO.
Viennent ensuite les 2acj du Jura, comme les a nommés Deaor dont
l'axe longitudinal est parallèle à la chaîne dont ils portent le nom.
N'oublions pas de mentionner que la créle du Jolimon (604), entre
les lacs de Bienne et de NeuchStel, et celle du Vuilly (659), entre ce
dernier et le lac de Morat, suivent la même direction. Le lac Léman,
dans les trois quarts de sou étendue, est dominé au midi par les on-
dulations de montagnes formées en avant du Mont-Blanc et des
Aiguilles-Rouges , et dont nous avons parlé dans le Titre VlII. Le
lacde Genève proprement dît, compris entre Yvoire, Nyon et la sortie
du Hhône, a sa direction moyenne parallèle au Jura,
Le lac de Constance se trouve entre les versants du &entis et les
parties avancées au NO de ces ondulations de montagnes, que nous
avons reconnues comme parlant du Silvretta , se prolongeant au Nord ,
et ayant enfin pour vallée centrale la vallée de l'IUer.
Si nous passons du NE au SO, nous rencontrons les deux lacs de
la Savoie. Le lac du Botirgcl suit la base du Mout-du-Chat (1429); le
lac d^Annery occupe , par rapport au cours du Fier, une si lu a lion an a-
40 HYPSOMÉTBIE DE LA SUISSE.
logue à celle du lac d'Aegeri, par rapport au cours de la Lorze. Re-
marquons que les axes de ces bassins de lacs , aussi bleu que ceux
des crêtes qui les entourent, passent en allant de l'Est à TOuest, de
la direction NE à la direction Nord. Ce phénomène semble se rat-
tacher à la position du Mont-Blanc, qui marque le changement de
direction entre les Alpes suisses d'un côté , allant au NE , et les Alpes
françaises de l'autre, allant du Noi*d au Sud.
« Majeur. Quaut aux lacs italiens, ni le lac Majeur, ni celui de Came ne cor-
) de côme. respoudeut à un couloir de vallée , bien moins encore le lac de Lugano,
de Lofano.
le d'iieo. placé en travers entre les deux premiers. Le lac d'Iseo appartient à la
icd'idro. vallée de TOglio, le lac d'Idro à celle de la Chiese. Le lac de Garde,
'. de Gtrde. ^^^^ ^^ ^^ ^^.^ g^^, jjq^j.q ç^rto que l'extrémité SO, appartiendrait à
la vallée du Mincio, si cette rivière en avait une qui lui appartînt en
propre. Il est possible que le lac de Garde soit un élargissement de
la vallée de l'Adige, c'est-à-dire de l'ancien lit de ce fleuve.
11 est probable que la comparaison des plus grandes profondeurs
connues de nos lacs avec la hauteur des sommités voisines pourra
nous fournir de nouvelles données pour l'intelligence de l'orographie
de nos Alpes.
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soient parallèles d la rive comme au lac de Briens ou dans la partie
inférieure du lar, de Zurich, soil au contiaire qu'elles s'élèvent en
pointes appartenaut à des crêtes dont la direction vient couper obli-
quement ou a angle droit l'axe du bassio, comme pour les lacs de
Thounc et de Flûelen, soit euGu que ces monlagues s'élèvent surTiuie
des rives seulement, comme c'est le cas pour les lacs Léman, de A>u-
châtel et de Bienne. Dans le dernier cas, le rapport entre l'élévation
et la dépression esl très-sensible : en effet , la plus grande profondeur
du lac téman par exemple se trouve près de la base de ladent d'Orhe,
celle du lac de IVeuchdtel près de Gorgier, sous le Creux -du- Vent, et
celle du lac de Bienne vers le pied du Bptzberg, un des gradins du
Chasserai. Le tac de Constance, dont les rives sont plates, a son maxi-
mum de profondeur à peu près à l'intersection de son axe longitu-
dinal et de son axe transversal. C'est pourquoi nous avons été obligé.
par exception, de tenir compte, pour calculer sa dépression, des alti-
tudes moyennes de ses deux rives. Bien que dans une grande éten-
due ces rives soient ouvertes, on y remarque cependant des collines
de formes variées, dont l'une au Nord a un point culminant de 1070",
et une auti-e plus à l'Ouest de 753'". Sur le territoire suisse, nous
avons noté les sommités caractéristiques de Uochtannen (901 ) ,
près de Saint-Gall , et d'Ottenberg (C71), entre Constance et
Weinfelden.
Ce rapprochement horiïonlal du maximum de dépression des lacs
el du point culminant de leurs rives se remarque également dans les
lacs situés au Sud des Alpes. Ainsi la plus grande profondeur du lac
Majeur se trouve entre le Monte-Ghiridone et leMonte-Tamaro, celle
du lar de Came entre le Moute-Bellarone et le Monte- Legnone , celle
du lac d'iseï) entre la base du Moute-Torrezzo et celle du Monte-
Guglielmo. Le point le plus profond du lac de Garde tombe en dehors
de notre carte; mais il esl placé entre la Cima-Comaro (800) à l'Ouest,
et lo Monte-Baldo (2374), beaucoup plus élevé â l'Est et à l'endroit
où les deu.x rives commencent à se rapprocher. Le lac du Bourgel a
sa plus grande profondeur entre Chambotle et le Mont-dn-Cbat. Le
lac d'Annecy, moins profond que le précédent, a son maximum de dé-
pression exactement entre les contreforts du Mont-Sèminoz et du
Mont-Parmelan. C'est une exception sans doute à ce que nous avons
dit plus haut sur les rapports entre l'élévation et la dépression ; mais
elle doit être attribuée probablement à la disposition des couches de
ces montagnes.
ZIEGLEB. 43
Ed rapprochant les résultats obtenus relativement aus lacs les plus
importants au point de vue orographique, et en les coordonnant d'après
la position géographitpje de ces lacs , nous obtenons un tableau qui de-
vient le complément de celui que nous avons présenté à la fin du Titre VI
sur les dépressions moyennes des principaux cours d'eau de la Suisse :
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Garde
1711
iy5
StuihSlel
eott
m
I
Les rapports entre ces nombres conduisent aux conclusions sui-
vantes :
I. Quant aux hassitis septentrionaux.
1° Les lacs les plus rapprochés du centre ont la dépression la plus
considérable,
2° La même observation s'applique au.\ profondeurs des lacs , à une
exception près (le lac de Coiislance).
3" Les dépressions sont plus cousidérables pour les lacs de l'Ouest
que pour ceux de l'Est, à une exception près (le lac de Constance).
4" U en est de même des profondeui's , à deux exceptions près (les
lac$ de Constance et de Wallenstadl).
IL Quant aux lacs méridionaux.
1° Les dépressions du lac de Cûme et du lac Majeur correspondent
aux dépressions de la Levantine et du val Formazza; la dépression du
tac de Lvgano correspond à celle du val Maggia. 11 en est autrement
des profondeurs de ces lacs. Pour le Lario et le Verbftno, les profon-
deurs sont inverses des dépressions ; mais le Ceresio conserve le chiffre
le plus bas sous les deux rapports et correspond également à la dé-
pression du val Maggia.
44
HVPSOMKTRIË DE LA SUISSE.
de 1. Savoie. 2"" Lcs locs dô Ui Savoiô et <k la province de Brescia offrent entre eux
d AuMcy. jgg mêmes relations que ceux du Nord. (La seule profondeur con-
statée pour le lac d'Annecy ne saurait nous autoriser à regarder ce
dernier comme faisant exception.)
c de c^hm. Comme nous avons adopté dans nos calculs le Monte-Menone pour
c M«j«r. j^ .^^ culminant sur la rive droite du lac de Came , à 2527"» , nous
de Lngano.
aurions pu choisir la môme sommité conune maximum de la rive
gauche du lac Majeur (au lieu du Monte-Tamaro) , ainsi que pour le
lac de Lugano (au lieu de ses prolongements). Le résultat n'en aurait
pas été sensiblement modifié. D'ailleurs, nous ne devions ps^s agir ici
autrement que nous ne Pavions fait pour les autres calculs. De plus,
ces nombres qui ne sont pas des moyennes , n'ont de valeur que comme
termes de comparaison, et c'est dans ce sens qu'ils ont quelque im-
portance.
Les rapports entre l'élévation et la dépression seront rendus plus
sensibles encore par des profils géologiques; nous aurons plus tard
l'occasion d'y revenir.
TITRE XI.
ComparalsoB emtre la carie hypsoméirlqae
et la carte ^éologlqae de la SalMc.
Bien que ce soit dans les déchirements qui ont produit les vallées
qu'apparaissent d'ordinaire toutes les couches d'une montagne, ce
H*est pas sur ce point que doit se porter d'abord notre attention.
La comparaison entre la carte géologique et la carte hypsométrique
nous montre que toutes les formations de montagnes qui sont situées
au Nord des Alpes bernoises ont leur axe longitudinal dans le môme
sens que la chaîne elle-même. En avant du Mont-Blanc cet axe prend
une direction toujours plus accusée du NE au SO; tandis qu'au con-
traire les formations au Nord du Silvretta tendent peu à peu vei's
l'Est. Les lignes de soulèvement secondaires, s'il est permis d'appli-
quer cette expression à des crêtes de montagnes, accusent, dans les
contreforts des* Alpes bernoises, une tendance vei-s Je NO. Dans le
Sud, une direction longitudinale vers le NE n'apparaît nulle part; ce
n'est que sur la lisière méridionale, et en s^avanraut à l'Est, à pai-tir
du lac Majeur, que nous trouvons luiu suite de ioruiatious triasiqucs,
IIB6LBR. 45
alleraull avec des masses calcaires el éocèncs , sur une largeur ros-
Ireiole et dans une direcUoa constante de l'Est à l'Ouest. Au Nord
de ces dernières, jusqu'au lihdne el au Rhin anlcrkur nous trouvons
dec gneiss alternant, suivant des dispositions irrëgulières, avec des
ichitles gris, des aiitliraciles et des rocbesde Iransitiou. C'est au sein
de ces diverses roches que les masses éniptivessesunt fait jour à tra-
ies montagnes et les vallées, surtout sur les versants méri-
dionaïuE.
Si BOUS nous reportons aux observations que nous avons faites aux
Titres II et V , il ressort de ce qui précède que les étages, qu'on ap-
pelle récents, à partir du trias, et qui auraient été de nature àaSecter
tk forme d'ondulations, ont couvert également dans le Sud les Étages
(las anciens, pour disparaître ensuite, entraînés par des forces quel-
(DnqQes; ou bien que ced formations récentes n'y ont été nulle part
déposées par-dessus les gneiss.
Cet aperçu rapide nous engage à examiner de plus près si les obser-
niions géologiques conCrment les faits que les relations d'altitude
Buua ont fait supposer.
Noos avons déjà employé l'expression à'Alpcs bernoises dans le sens
iDiK^pbique que B. stnder y a attaché >. Entrons dans quelques
dtliiis sur sa manière d'envisager le sujet : nous y trouverons de nou-
velles indications importantes pour l'intelligence des rapporis orogra-
phiquus qui nous occupent. Dans une étude comparative de la masse
Uiotrale du Finster-Aarborn et de celle du Muni-Blanc, il fait remar-
quer que les axes de ces deux massifs ne suivenlpas la vtéme direclion,
*( que le soulèvement des Alpes bernoises ne coimide pas avec celui
de leur masse granitique centrale, tandis que «le massif du Moul-
Blanc renferme un noyau central de granit des Alpes. > stadrr ajoute
9ue: «Le soulèvement général de la contrée qui évidemment est in-
ilimemeut lié à l'apparition du granit, la dislocation du terrain prë-
■<«deiu, ta pénétration de Olons granitiques dans les schistes ad-
■jscenls, la irausfonnalion de ces derniers sur une échelle considé-
nble, sont autant de faitii qu'il est difficile d'expliquer autrement
'Hm par l'hypothèse d'un foyer profond de chaleur. » Ailleurs, dans
nUofc^ie ile la Suissr, II, 2, il dit: «L'influence de ces masses m
*nfitpas pour expliquer à elle seule l'existence de la large zonecal-
■ttinqui accompagne les hautes Alpes.» — Th^obald, dans sa des-
46 HYPSOMÉTRIE DE L\ SUISSE.
cription géologique des Grisons ' , admel des l'entrée comme un lait
acquis que «les Alpes sont bien moins une chaîne de montagnes qu'un
« système de masses centrales autour desquelles se groupent les autres
■membres du système.» Nous avons donc à chercher quels sont les
points où sont cafoules les masses cryslallines ; puis à examiner quelle
eslleur position réciproque, et à rechercher enfin comment les fonneB
des roches sëdimentaires les rattachent à ces dilTérents centres.
Cette dernière il'tude a fait le sujet des Titres II , W , VI; quant à
la position des masses centrales, nous en avons fait mention dans les
Titres VI et VIII, toutefois sans avoir égard â leur importance géo-
logique.
Nous distiuguons dans notre carte les groupes suivants, importants
au point de vue orographique: la masse i-enlrale du Monl-Blanc et des
Aigtiilks-Roiiges, celle du Monl-Colon et ses prolongements au Nord
qui forment les vallées méridionales du Valais, le Monle-ltosa, le
massif du fi«s(er-^aîViorii. le groupe du Sainl-Gotliard. A l'Est sont
les groupes plus petits du Scopi. de l'Adula, du Su7-eta et du Scaklla,
qui, avec les cols intermédiaires, forment la chaîne du Spliigen-
JuUer. Au Sud de cette cbaine se trouve le groupe de la Bemina, et
à l'Kst ïeSilvreita. Bien qu'à une assez grande distance, le groupe de
VAdamdto, et à l'Ouest, dans le voisinage du Mont-Blanc, les moûts
Miranlin et Grand-Arque , peuvent être considérés comme faisant
partie de cet enseniLle.
Si l'on considère toutes ces masses centrales au point de vue de leur
action dynamique , il est à peine contestable que le rapprochement
de ces groupes et la manière dont ils se suivent doivent les faire en-
visager comme les diverses parties d'un même tout.
On est frappé par exemple de voir les prolongements couverla de
neige du Monl-Colon , qui se dirigent au Nord parle Gabelhom et la
Deiit-Blanche , venir presser pour ainsi dire la base de la masse cal-
caire du Wildstrubel , et précisémeut à l'endroit où le cours du Rhône
près de Sierre s'infléchit légèrement au Nord. Le groupe du Monte-
Rosa s'étend à l'Ouest jusqu'au col de Saint-Théodule, à l'Est jus-
qu'au l'tisso d'Antroiia. stodcr^ remai'que à ce sujet: eque l'endroit
où la ligne de démarcation des eaux s'avance le plus au Midi, est
■l),ar<f}. »r «(Olafl»!». KarU der 3^1,»^, a
<.!cel.^j-cal <(nif(ii« «/ iJl( Alpé, AptH
W I, p. WIT. SUU. SIO.
»
eisclcment celui où elle est pénétrée par les couches de schisLe gui
U bordent des deux cOtés.i Serait-ce que les schistes aient fait refluer
•ie gneiss vers le Sud au moment de son soulèvement? On bien celle
dêmtion liendrait-elle à la pression exercée par le massif du Finster-
Aarhoni sur la base des gneiss du Valois 7 Eu effet, entre Brigg et
Raitin, la vallée du Rhône tourne sa convexité du côté de Viège. Au
Nord, on po\irrait trouver une inflexion correspondante dans la dis-
position de la partie orientale du lac de Thoune et de celui de Brienz.
Celte remarque se rattache <i celle que fait F. J. Kanirnonn, quand
il dit, en parlant de la position des formations de nagelllue ' : «La
Bluine (montagne au Nord du lac de Thoune, 1395") a été refoulée
TetsIeNO, tout en conservant l'horizontalité de ses couches.» Ce
ijui nous rappelle l'observation que nous avons faite précédemment,
aToir que les montagnes avancées entre la Reuss et l'Aar ont subi,
Klativement  la normale imaginaire, une légère déviation vers le
-NO. Dans notre pensée cette observation se rattachait au Saint-
Gûthard. \ auraitril donc eu une série continue d'actions entre cette
masse centrale et le Monte-Rosa? En tout cas, c'est bien là un des
phénomènes qui semblent établir une connexion intime entre les di-
'Terees parties des Alpes quant à leurs soulèvements, bien que les
toolëvements partiels n'aient pas eu lieu à la même époque.
Continuons à examiner les membres intermédiaires qui séparent
ll6 masses centrales.
L'ordonnance presqu'en droite ligne des masses centrales du Valais ,
opposition à la l'orme cintrée de la chaîne du Bplûgen-Julier ,
il avoir eu pour conséquence que, dans les premières, les
■erftes ijsii s'avancent au Nord ne présentent qu'à un faible degré la
forme d'éventail et tombent presque perpendiculairement sur la
Tallee du Rhône, tandis qu'au Sud du Bhin antérieur les créles, de
mime que leurs vallées latérales, ont pris une direction concentrique.
De a6me qu'au Monte- Bosa les schistes paraissent limiter ce groupe
légale distance à l'Est et à l'Ouest, ces roches apparaissent égale-
ment entre les masses centrales de la chaîne des Grisons , comme
piMir les séparer les unes des autres, et s'étendent ensuite vers le
.Nord h une grande distance, comme nous le voyons en Valais, c'est-
i-dire, en augmentant de largeur à mesure qu'elles s'iSloignent, à
lt>ue§t et à l'Est, des Alpes du Tessin.
ilnui. DcDluchrlflBu.
i8 HYI>SOMÉTniE DE LA SUISSE.
Le Silvretta se relie, suivant Théobaid» à la chaîne du Splûgen-
«lulier par Flûela et Scaletta, et se prolonge au NO par le Rhacticon
jusqu'au «RifF» du Flaescherberg. Les prolongements orientaux decc^
massif se dirigent vers Landeck, par le Jamthaler-Feraer; il s'étend
également vers le Nord et s'enfonce sous les formations triasiques qui
constituent la ligne de démarcation des eaux du Rhin et de l'Inn,
ligne oiï se trouvent les passages dont nous avons parlé.
Les points ou les vallées présentent des resserrements considéra-
bles ont également quelque droit à attirer notre attention. La vallée
du Rhin, par exemple, se resserre entre le Falknies etTAlivier*;
œlle du Rhône , entre la dent de Mordes et la dent du Midi ^ ; celle
de la Reuss, entre la Windgelle et le Krœntlet^; ce sont les points
0^1 les couches ont été fortement comprimées et refoulées, et changent
brusquement de direction. Les schistes gris du Valais présentent le
même aspect tourmenté entre Glis et l'entrée de la vallée de Viège ,
à l'entrée de la vallée de Saint-Pierre quand on vient de Lugnez, au
passage de l'Oberalp quand on vient d'Andermatt et ailleurs , princi-
palement aux endroits où les roches crystallines ne sont pas à une
grande distance.
On trouvera aussi d'utiles indications dans l'étude des profils al-
longés, qui, partant des masses centrales, présentent la coupe des
formations calcaires jusque dans la molasse, surtout quand ces pro-
fils suivent les directions qui répondent à notre point de vue orogra-
phique. Ainsi les parties avancées du Silvretta ont élé l'objet d'études
approfondies de la part de Stnder^, Bâcher de la lilBih^ et ciu».
bel 6; les différentes vallées qui des montagnes de la Valteline dé-
bouchent dans la plaine de la Lombardie, ont été étudiées par
Escher^. — Voir aussi la description géologique des Grisons, par
Théobald.S
Dans les profils de la région septendrionale , nous reconnaissons
le col de Krummbach à la transition du calcaire au trias , qui le
caractérise ; le col d'Arlberg à la transition du gneiss et du verni-
«Théobald, profils l, 4, 10.
■Studer, I. p. 360, 363.
*Studer, II, p. 177.
* Studer, II, p. 200.
* hfnlufhrifi^ dfr SrhKfû. Natnrf.-Ooflollflchaft XIII. 3 Prof. Taf. 9.
* ((i>olo(^Kchc Kartn vou liayi'm, Blatt Liudnu.
' neukurhri/trn Xlll. T.af. 10.
"Taf I. Prof. 3, vt la fouilli» partiouIlÎTo : Samadtii, llcmlna-Soinliln.
"1
IlElîl.KH. 49
c.inu h la fornialioii liiasigtie. Passaal du proDl à U carte ^'éologique,
nous voyons le trias el !e lias former , au Iravei-s du Kloslerthal, une
longue muraille qui se prolonge par l'Arlberg jusqu'au Nord de
landeck ; fait conûrmé d'ailleurs par d'aulres caries sur une plus
grande échelle, la feuille X de la géologie de Thiobald , et !a oarte
fiMlogique duTyrol, éditée par l'insliuit géologique royal et impé-
rial. Consulloos encore d'autres profils, eu choisissant de préférence
ceux qui ont trait aux formes qui font l'objet du Titre U. Dans le
profil Tœdi-Einsiedeln ' , par exemple, les passages du Kiausen et
du Pragel' se font recounailre par des cliant;enients de roches , qu'à
l'nide de la carte géologique nous retrouvons également dans les
llialweg; nous y voyons comment le calcaire jurassique inférieur se
glisse sous le supérieur et suit les peutes du côté de la vallée de la
Linth jusqu'au-dessous du Glcernisch. Au Pragol, nous rencontrons
une couche de tlysch qui vient de l'Ouest ; mais immédiatement au
Nord les couches de craie tombent vers la vallée de la SihI.
Nous avons déjà reconnu plus haut que la forme extérieure de
cette vallée est analogue à celle de la vallée supérieure de l'iller. A
rl'Est les proportions sont plus grandes, soit quant à la distance, soit
a puissance des diOcrentes espèces de roches; cependant on
•saurait méconnaîtra un certain parallélisme dans la séné des for-
tioDS. Entre le Silvrelta el Immenstadt, une zone de trias pi'écède
ftgueiss; entre le Tœdi et Kinstedeln, le calcaii-e succède au gneiss.
C€s deux régions le flysch pénètre entre les ondulaHons du
ftaire et de la craie, et repai-ait une dernière fois en avant de celle-
, jusqu'à ce qu'enfin la nagelllue annonce l'iipparilion de la mo-
fc Nous avons fait mention tout à l'heure du profil Golzeren-Sattel,
k propos de la toi-sion el du refoulement des assises de la Windgelle.
■ revenons encore une fois , parce que c'est à cet endroit que
la Reuss forine cette gorge remarquable où le calcaire , sur la rive
<1 roile, a résiste à la pression , tandis que sur l'aulre il a été refoulé
lïar les gneiss du Krœntlet. En partant de la Golzeren-Atp, on passe
^ur le gneiss, en longeant les parois calcaires de la Windgelle, pour
-atteindre ie glacier de Ilûli, et de son point culminant, Planura, l'on
Ïscend sur la Sandalp. La montée du passage voisin, le Kiausen.
ttodi
ru. par la D' O. 1
50 HYPSOMéTniK DE LA StTlSSE.
noua fait i-enconlrer d'abord le ilysch, puis les couches jurassiques
inférieures déjà mentionnées. Plus loin au Nord le profil s'étend vers
Sisingen et la paroi latérale du Riemenslalden. Là encore nous ren-
controns les alternances de la craie et du calcaire , avec les étonnan-
tes circonvolutions de cette dernière roche qui, an Nord, porte sur
sa croupe la Frohnalp. Le Muottathal représente aussi, par Ja eue-
cession de ses couches , le versant occidental du Pragel. ËnQn h
Hacken nous reconnaissons les derniers replis de l'éocèoe immëdia-
temenl avant les roches résistantes de la nagelflue.
Dans le profil Surenen-Biirgon, nous trouvons le passage des Su-
rënes marqué par des alternances entre les anciennes formations , et
celui de Schœnegg par des alternances entre les formations plus ré-
centes. Les lignes de démarcation de ces dernières se présentent en-
core ici sous forme de remparts, ce qui n'a rien de contradictoire
avec l'hypothÈse d'un refoulement des masses du côté du Nord.
Les profils de l'aile occidentale, ceux du moins qui nous sont con-
nus, ne nous permettent pas aussi bien de suivre les lignes gui ré-
pondent au point de vue orographique.
Dans le profil Gasleren-Praroman qui , au lieu de suivre la direc-
tion de la crête entre la Liitsrhine et la Kander, ou cellu entre la
Kandor et laSimme, coupe ces deux chaînes dans la direction du
Nord-Ouest , on peut , en comparant le profil et la carte géologique ,
reconnaître par les limites des formations, les thalweg qui con-
duisent aux cols de Hahnenmoos, de Frohraatt et de Meienborg. Le
profil Vetroz-Semsales serait plus instructif, mais il est encore pria
trop obliquement. Los deux profils Mont-Blanc-Buet et Buel-Moil-
lerie se rattachent l'un à l'autre, et, guidés par la carte géologique ,
nous y distinguons sans peine les thalweg des cols de Salenlon, de
Bostan , de Coux et d'Abondance, Mais il ne faut pas perdre de vue
que les profils d'une montagne peuvent présenter des coupes bien
diverses, suivant la direction dans laquelle ils sont pris. 11 y a àéjA
de grandes diUérences entre les surfaces régulières des sections co-
niques, combien n'y a-t-il pas de plue grandes encore quand il s'agit
de masses irrégulièrement stratifiées. Irrégulièrement stratifiées,
disons-nous? Ne pourrait-on pas faire ressortir de l'examen compa-
ratif du plan (carte géologique) , de l'élévation (carte hypsométrique)
et de la coupe (profils) des résultats de nature à nous permettre d'en
tirer d'importantes déductions? Ce n'est que par ce procédé qu'on
peut se mettre sur la trjice de l'action dynamique dans ii< soulèvement
I
KIKGLRH. 51
des moQlagnes. Nous avons deux prutils qui coQûrmeat cette obser-
vation. Le premier FiumeUAnnecy va d'abord au Nord jusqu'àCIuse,
puis directement à l'Ouest, et ne nous montre pas par conséquent
d'une manière uniforme la disposition relative des couches sédimen-
toires et des masses cryslallines; car c'est un proiil qui est d'abord
presque longitudinal, puis transversal. Le second proûl Flums-Ur-
iiajch se dirige d'abord vers le NNB, puis an NO. Chacune de ses
deux moitiés présente un profil transversal, maie appartenant à deux
uudes de soulèvement différentes. La partie méridionale, la vallée
de la Seez jusqu'à Wildhaus, a probablement subi l'influence des
soulèvements de l'aile orientale, tandis que dans la branche NO de
ce profil, \Vildhaus-SentiB-Urna?sch, les couches crétacées se sont
repliées sous l'efTort d'une pression venue de l'Est par le KhiKtikon.
Ce n'a pas été une simple impulsion en avant, mais une véritable
pression exercée contre la résistance des assises de uagelflue du
Stockberg et du Kronborg.
La xone, à la lisière de laquelle nous parvenons ici, se trouve, par
ses formes hypsométriques, passablement en harmonie avec la chaîne
des AJpes bernoises; l'une et l'autre suivent la direction du NE,
tandis que les chaînes secondaires intermédiaires alTectent une po-
■iUon plus ou moins transversale. F.-J. H»urmiLiiB, dans ses re-
cherches sur la molasse subalpine de la Suisse centrale et orientale ' ,
admet une pression latérale énergique, à laquelle auraient résisté la
molasse et surtout la nagelflue: aPlus la nagelflue se présente dans
«une conti'ée en masse puissante et sur une grande étendue, plus en
■même temps augmente la résistance des couches et diminue leur
«tendance à s'infléchir. Dans les régions pauvres en nagelflue les
«couches se redressent et se fléchissent d'une manière plus accusée,
«les profils sont plus raccourcis, les montagnes d'éocène et de craie
«sont plus saillantes.» De Richthorea, poursuivant et complétant
les observations de Maurmnnn , dit ^ : ° Tous les profils du Vorarlberg
«et de la vallée supérieure du Ijech prouvent qu'à la lisière des mon-
'tagnes cristallines le soulèvement et la plicature des couches ont
«été, il est vrai , considérables , mais qu'ici la force a agi de bas en
«haut dans une direction à peu près verticale, tandis que plus loin il
«a dil y avoir une pression latérale dans la direction du Nord. Les
;iV HVPSOMKTRIE UE LA SUISSE.
«eirets de celte pression augmentent en iotensité à mesure qu'on s'é-
■ loigne davantage du bord des schistes cristallins. Ces rapports se
«reproduisent dans la plus grande partie de la zone qui nous occupe
<(la formation du trias et àa lias), et se poursuiveut avec quelques
nmodifirations dans celle des formations plus récentes.» Les profils
de Ktndf'r que nous avons cités conduisent A la même conclusion. Ils
nous montrent tous d'une manière évidente que ce sont principa-
lement les couches du calcaire et de la craie qui présentent des cour-
bures, des plis et des renflements courant dans le même sens, tandis
que les schistes cristallins et les plus anciennes couches voisines des
masses centrales se sont le plus souvent appliqués et moulés sur ces
dernières.
La cohésion des parties dans les différentes espèces de roches a
donc considérablement contribué à donner aux montagnes leur forme
extérieure. Les gneiss, les schistes micacés, les hornblendes sont des
ixiches élastiques; elles ont, ainsi que les masses granitiques cen-
trales , éprouvé une énorme pression lorsqu'elles oui pénétré avec elles
comme des coins dans les couches supérieures sous l'action des forces
souterraines. Elles aussi ont subi des refoulements et ont formé des
inégalités à la surface du sol. '
Quelle qu'ait été la puissance de ces forces souterraines, le soulè-
vement et le refoulement ne se sont pas opérés sans mesure , car les
masses ne sont pas confondues entre elles comme dans un chaos. Il
est par conséquent permis d'espérer que les problèmes relatifs à ta
configuration de la surface terrestre trouveront un jour lenr solution ;
s'il a fallu de longues périodes à ces formes pour se constituer dans
l'état actuel, ce n'est pas on quelques jours que la science peut par-
venir à lire en elles leur histoire.
Il est inipobËible de déterminer la dii-ection précise des forces de
soulèvement ou de poussée, et il est probable que la résistance des
masses entre elles a compliqué l'action de ces forces; mais nous
pouvons admettre que, par exemple, la force qui agissait primiti-
vement dans un sens vertical a élé neutralisée en partie par la ré-
sistance; qu'elle a donc été décomposée, tout en conservant assez
d'énergie pour exercer une puissante pression latérale, et inverse-
meut, de telle façon qu'elle a pu se décomposer en plusieurs autres
I
I
I
agissant en différentes directions, sans perdre l'inleasité nécessaire
pour produire l'elTet utile. D'après ce point de vue, les phénomènes
locaux restent au second plan, et c'est dans les rapports généraux
(jue nous devons avaut tout chercher les ëlt^ments constituants du
problème, II ne faut pas jfcrdre de vue la dépendance réciproque des
masses centrales, puisque ce sonl elles qui ont déterminé la forme
des roches sédimentaires. Il a dû se produire de proche en proche
entre ces masses des actions, soit simultanées, soit successives.
Jusqu'ici nous avons étudié les profils des formations récentes,
pour nous rendre compte de la force agissante sur les niasses cristal-
lines et de la résistance des molasses. Mais les profils géologiques
nous présentent encore dans les roches sédimentaires des formes qui
'feraient supposer que certaines masses ont été pour ainsi dire sous-
traites â la pression latérale qui s"eserçait d'abord sur elles, et dont
elles n'ont conservé de traces que dans leurs courbures. Vhéobald > ,
dans ses profils de la partie orientale des Grisons, nous donne plu-
sieurs exemples de la manière don t le calcaire triasique successivement
pressé, puis soulevé, s'est ensuite disloqué et présente aujourd'hui,
livré dès lors aux influences atmosphériques, l'image la plus frappante
de la décomposition. Ces massesscarieuses et friables sonlbeaucoup plus
remarquables sous ce rapport que d'autres formations plus anciennes
ou plus récentes. Cependant tel a bien été aussi le sort des calcaires d'un
âgp.plus récent, qui, échappant à leur tour à la pression, sont venus
dans les hauteurs exposer leur surface à l'action continue de l'érosion.
Ceci nous rapelle une observation de stndep^. En parlant des cal-
caires de la chaîne principale des Alpes bernoises , il fait remarquer
qu'ils sonl comme au Mont-Blanc recouverts par le gneiss, mais
qu'aux extrémités de la chaîne la superposition redevient normale.
Nous ajouterons que les rochea sédimentaires occupent une longueur
égale sur la crête de l'aile orientale et sur celle de l'aile occidentale:
savoir pour la première, de la Calanda à l'Oberalpstock, pour la der-
nière de la dent de Morclea au Sohildthorn , et nous serions disposé
à reconnaitre dans les phénomènes de ce genre, qu'on les ait ob-
servés dans les Grisons, dans la chaîne bernoise ou ailleurs, des
indices de cette espèce de proportion ou de mesure dans les forces
dynamiques dont nous avons parlé plus haut.
Si TIVPSOMÉTniE DE L,V SUISSE.
C'est ici également le liou de rappeler les exceptions que nous
avons signalées à la règle de l'abaissement successif de la hauteur
des cols en allant du Sud au Nord (voir Titre II). Si le Susten, en
particulier, est moins élevé que les Surënes, col qui est cependant
plus septentrional, cela provient tiès-probablement de ce que le vête-
ment calcaire du premier a disparu , taudis qu'il a persisté dans
les cols situés plus au Nord, Cette circonstance peut se rattacher au
fait des gneiss dénudés du Krœntlet qui se dressent eu face des
couches tourmentées de la WindgeJle.
Parmi les nombreux profils du Jura que nous possédons, nous ne
mentionnerons que la coupe transversale Hasenmatte-Leimeu, don-
née sous le n" 10 dans les «Esquisses orographiques » de TharmaDn,
afin de confirmer en partie ce que nous avons dit au Titre iX sur
cette localité remarquahle.
Il est vrai que celte coupe passe un peu à l'Est de Délémont, se
dirigeant par les Blauenberge et de Landskron sur Leînien ; et poui>
tant ce qu'elle nous montre en fait de cluses et d'ondulations, prouve
qu'il n'en a pas été dans le Jura comme dans les Alpes, où la poussée
a eu lieu du Sud en même temps que le soulèvement, mais qu'au
contraire la fonre y a agi plus horiiontalement. Nous trouvons donc
ici dans le prolll géologique la Justification d'une déduction que nous
avions déjà tirée de la forme extérieure des chaînes. Les profils,
aussi bien que la carte hypsomé trique , témoiguent de la probabilité
d'une liaison de sous-sol entre les masses crislaUines du Saint-Golhard
et des Vosges, zone dans laquelle serait compris le soulèvement du
Napf comme celui du Montr-Terrible.
L'observateur qui étudie attentivement et compare entre elles les
diUërentes formes des Alpes, ne saurait se contenter d'en examiner
quelques-unes en détail au point de vue de l'altitude. A propos de
chaque question nouvelle, ta curiosité en soulève une autre, et en
définitive c'est toujours à la géologie qu'on s'adresse pour trouver
des éclaircissements. Or quand, pour parvenir à la vérité, on explore
toutes les voies qui peuvent conduire jusqu'à elle, il est liopossible
qu'une fois ou l'autre, tùt ou tard, elle ae finisse pas par se montrer
aux regai-ds dans tout son éclat.
L'étude des ditfërences de niveau qui fait l'objet constant de l'fayp-
Bomélrie conduira toujours tout naturellement à celle du soulève-
ment des masses.
Ainsi nous avops dès le commencement attiré l'attenliou sur le
ZIEGLER. ft'i
1] phénomène frappant que présente l'aîte orientale des Alpes bernoises,
^^ KiTOir un raccourcissement de toutes ses vallées, une espèce de res-
H Krrement dans tous ses membres, comme si cette aile avait été sou-
^p mise & une pression latérale exercée du dehors. Si maintenant les
I masses centrales de la chaîne du Splûgen-Julier ont pu exercer une
action EuRisante pour imprimer aux prolongements septentrionaux
1 leur direction convergente, en ce cas les masses réunies ont pu aussi
K «efcer une influence du Sud et du SE sur la chaîne du Tœdi à la
H Calanda. Si nous admetlons en outre que l'action du RhxUkon ' , en
^ tant qu'épaulement du groupe du Silvretla, a pu s'exercer dans la
direction du NO suivant sa ligne de faîte, ce que les profils trans-
versaux de Théoh>l« ne coniredisent nullement, il en résulterait, à
supposer que le Silvretia et la Forét-Noire se relient l'un îi l'autre
par leurs roches cristallines et souterraines , que l'ébranlement des
masses centrales du Silvrelta a pu se propager jusque sous les Ghur-
flrsteu , et nous trouverions ainsi l'explication de l'obstacle qui a arrêté
da côté du Nord le développement de l'aile orientale. D'après cette
I hypothèse, nous devons retrouver dans le canton de Claris, et tout
^Bnituur de la masse cenli'ale, des traces de pression latérale. C'est en
^bOet ce qu'on peut assez justement dire du Freiberg, dont le Kasrpf-
Hàtork est le point culminant: les schistes de la période éocène s'y re-
plient autour des calcaires et du verrucano et présentent dans leur
milieti des dispositions anormales que BMkcr de la i^inih , le plus
^^ahiie géologue qui ait étudié ces contrées, n'a pas encore pu expliquer.
^H Si nous jetons encore un coup-d'œil sur te Jura, nous remarquons
Hb ses extrémités Nord et Sud des prolongements qui pénètrent dans
"la plaine: d'une part une crête qui, franchissant t'Aar, la Reuss et
la Limmat, vase terminer en pointe sous le nom de Laïgeren ; d'autre
part un bras franchissant le Rhûne, du Credo au mont du Vuache.
Vea teintes de la carie hypsométrique font ressortir ces deux contre-
forts calcaires du Jura d'une manière moins nette que la carte géo-
Ii30que, où on les voit se dessiner sur un fond de molasse.
En poursuivant ces observations et ces comparaisons, nous trou-
verions une ample matière à d'intéressants développements ; mais
La dlrvniuB d» vtOéet du Bho^tlkoa «l uicr uarmilF; mail un praX d<K qu'en tiainl
w »f PEm, plu
> la (1er d.
4 *» Vomnxr* on
diuin 1> BniMo.* (De Bichthofeii , L., p.
■imrtutf »iîuluirt4u<i
M
notre travail ii'esl pas une élude îzéologique , cesi ximplemunt un essai
destiné à faire comprendre, au moyen de notre carie, Jes formes
plastiques de la nature et les relations qui font im tout de ses divers
De l'actlnn 4ea ag'enla almoipfafrlqiiva ■
Clléricare 4rs munla^nea, !.«■ li
I
Le problJ>nie que nous nous sommes posé ne saurait faire abstraction
des effets de l'érosion et des phénomènes qui s'y rattachent. De même
que les Titres précédents, celui-ci a pour objet de rassembler le plus
grand nombre possible de matériaux se reliant intimement aux données
hypsom étriqués. Ce qui doit donc encore nous occuper ici, c'est
l'examen des groupes et des différentes parties qui se rattachent les
unes aux autres.
Dans la comparaison de montagnes différentes on peut reconnaître
certains caractères communs; car il est constant que sur toute la sur-
face de la terre les i-oches de même nature présentent, dans des po-
sitions semblables, des formes extérieures analogues. Nous avons déjà
eu l'occasion (II, IX, XI) de faire observer combien la cohésion des
roches a dil exercer une profonde influence sur la dtSlerminatîon de
la forme des montagnes à l'époque du déplacement et des mouvements
au-xquels elles ont été exposées. Les prolongements septentrionaux de
la chaîne des Alpes bernoises , qui sont composés de couches calcaii'es
et crétacés, sont dans de tout autres conditions que les contreforts du
Monte-Hosaet de la chaîne du'Bph'igen-Juher, où ce sont les gneiss
et les schistes des anciennes époques qui apparaissent à la surface.
Les rapports entre les dépressions des fonds de vallées et les profon-
deurs de lacs dont nous avons donné le tableau nous autorisent à
envisager les Alpes suisses comme un ensemble dont toules les parties
se relient les unes aux autres, et dans lequel les soulèvements partiels
ont été non pas simultanés sans doute, mais du moins coordonnÈs
liendant de longues périodes. L'œuvre de Ttrosioii a commencé immé-
diatement après la formation des muDtagiies , et à chaque soulèvement
nouveau , à chaque dislocation nouvelle , celte action n'a fait que s'é-
tendre; el, euetfet, les vallées lati;rales de laLinlh, del'Aar, île la
Kander montrenl onetjrc plus fiéiiiiemmont que les vallOos princi-
paJfâ, des Iraces de la désagrégation, conséquence du mouvemeiil
' dnrouches.
Si l'on doit attacher quelijue valeur aux nombres relatifs , aux hau-
Ifnis el aus profondeiirs , c'est bien le cas pour le sujet qui nous oc-
nrpe. II en ressort que la Torce active, dont le siéye était dans les
masses centrales, a esercé une influence décisive sur les dépressions
el les élévations , jusqu'à ce que peu à peu les vallées et les monlagnes
eussent pris les Tonnes qu'elles ont aujourd'hui; à la réserve, toute-
fois, des modifications auxquelles elles sont exposi-es joumellemenl.
I^ plupart des agents atmosphèriiiues n'ont eu d'autre rôle que de
prt-parer le travail des eaux. L'action de l'eau elle-même a été de
dissoudre les matières, et si nous en exceptons les moraines et les
poussées de caractère erratique . dont il ne faut pas d'ailleurs exagérer
l'importance comme volume, d'entraîner les produits grands ou petits
de la destruction dans le» lieux où nous les retrouvons aujourd'hui ,
tantilt sous foime de molasse, tanlôt sous celle de diluvium ou d'al-
luvîuiii. Une fois admise l'aclion dynamique de l'intérieur de la terre ,
les effets de l'eau ont une importance bien plus grande que ceux des
glaciers. La pression exercée par d'énormes masses de glaces est sans
ccmtredit trés-considërable. Le frottement détache des i-ocheiii des
quantités ianombrables de particules que les eaux glaciaires amènent
à la base des glaciers, et que les eaux de pluie ou de neige entraînent
easuite au loin. Seulement la pression d'un glacier se répartit sur des
milliers de points d'appui et d'inégalités résistantes. Pour l'eau cou-
rauLe, c'est précisément le contraire: elle rend plus légers les objets
qu'elle doit entraîner, elle agit avec une vitesse croissante, et son
action est la somme de l'action de tous les allluents, moins la perte
peu sensible causée par le frottement; et encore pour obtenir tout
l'effet utile faut-il multiplier cette somme par la vitesse du courant.
L'effet produit par les glaces d'arrondir les angles de roches peutse
voir partout dans les Alpes, jusqu'à la limite supérieure des coulées
de glacière'. D'après nos propres observations, cet arrondissement
de roches, quelle que soit leur dureté, est encore reconnaissable au-
jourd'hui sur toutes les pentes de monlagnes où n'ont pas eu lieu plus
urddeséboulements ou des glissées de terrains. Seulement ces formes
58
HYfSOUIÏTniE DB LA SUISSE.
, relalivcment i l'axe de !';mcien glacier qui 1
arrondies var
produites, conformément à la direction et il l'inclinaison des
et suivant que les couches se présentent de Tront ou de flanc. Mais sur
quelijue vaste échelle que se soient produits ces faits, quelque consi-
dérable que soit l'étendue des surfaces striées, quelque polies que
puissent être les roches moutonnées , nulle part l'action glaciaire n'a
imprimé sur le sol de traces aussi profondes que celles qu'ont laissées
les eaux à Ponte-BroUa, par e.\emple, à la Via-Maia, à la goi^ de
Pfsfers, et en maint autre lieu. L'étude approfondie des formes al-
pines, qu'a nécessitée l'élaboration de certes topographiques sur une
grande échelle, a montré que partout la physionomie des montagnes
est en harmonie avec les roches dont elles sont formées , et a permis
de distinguer exactement, même daus leur apparence eslërieure, les
transformations qu'elles ont subies plus lard, comme les éboulementfi
et les glissées de terraiu.
L'usage des courbes horizontales (isohypses, lignes de contour) pour
la mensuration d'un pays présente un grand avantage, comme le
prouvent les mensurations françaises à 1/40,000 et suisses à 1/50,000
et h 1/25,000. Les zones continues circonscrites par ces courbes hori-
zontales &ieront à toujours les formes actuelles des montagnes, et
serviront à apprécier les ell'ets de l'érosion dans l'avenir >. Dans nos
observations sur l'érosion , nous avons tenu largement compte de ce
qui a été écrit sur l'action des glaciers, et nous ne pouvions négliger
d'étndier les appréciations de Hortlilet, de Tindaii et de iteuMaii
ainsi que les écrits de Mtoder, de Deaor, de Hurchiaon, de Ji«b«
Bail» sur le même sujet. Le but principal de ces ouvrages est d'expli-
quer l'origine des bassins lacusti'es; mais l'intelligence des formes gé-
nérales se rattache intiaiemenl à cette étude.
Si mainlenant les données de l'hypsomélrie nous font reconnaître
»me disposition pour ainsi dire symétrique des hauteurs et des pro-
fondeurs, il nous sera bien difficile d'expliquer le fait par la simple
action mécanique des agents extérieurs, et notre pensée devra se re-
porter naturellement sur les mouvements intérieurs de la croûte ter-
restre, ce qui donne de l'importance pt) à la position des basginB
lacustres, qu'ils soient situés au bord antérieur de masses poussées
en avant sous forme de rempjins, ou au pied de chaînes de mon-
ZIBGLEII. 5!)
lagnes. Le fait que les points de plus grande profondeor se Iroiiveiil
qneliiuefois à la base des points culminants des montagnes rive-
raines, nous apparaît comme une conséquence naturelle de la loi qui
»pifeid^ à la disposition des lacs alpins.
Quand le professeur BainMtT aflirme que les lacs alpins et d'autres
creusés par les glaces n'occupent pas des dépressions spécifiques, ni
des fissures ouvertes, ni des enfoncements synclinaux, ni des bassins
produits parTéroBion des eaux', il nous est difficile de nous rendre
compta du sens précis de ces paroles en présence de la structure si
enraordinairemenl compliquée des Alpes. Pour le revers méridional,
nons avons montré (V) l'opposilion qui existe entre la hauteur, et la
profondeur et le très-grand rapprochement dans le sens horizontal
qu'on remarque quelquefois entre les maxima, Bam«By ne nie pas
liTécisément que quelques-uns des lacs puissent se trouver dans des
pliB. Ce qui nous manque encore pour pouvoir tirer des conclusion?
•ffi quelque valeur, ce sont des mesures de profondeur précises et des
profila géologiques; mentionnons seulement les profils qu'a publiés
•*■!• miet^ sur les environs du lac du Bourget, profils d'où l'on
peut conclure que le bassin de ce lac s'est formé par^in pli du terrain.
Tous les bassins de lacs n'ont pas la même origine. H est toutefois
'vraisemblable que, si dans le sens de la hauteur nous trouvons des
plis , des courbures , des renflements , des inégalités de toutes formes,
"ous [louvons les retrouver dans le sens de la profondeur. L'expres-
*'0n de ■ théorie des fentes , « dont Tyndaii aime à se servir comme
^•^n point de mire pour ses attaques, ne peut guère s'entendre dans
^p sens de l'ouverture subite de longues et profondes fissures, qui ne
■'taraient être que l'œuvre des siècles; mais, même en admettant
Wtte interprétation, il n'en est pas moins vrai que l'érosion a dû
WHmencer à agir immédiatement après la formation de la première
P**ile fente. Les molasses et les nagolflues seraient-elles par hasard
• produits de cette première époque? Les forces qui ont agi sur la
« terrestre , que ce fût d'une manière régulière ou intermittente ,
ardr d'un point Use d'ébranlement ou de foyers alternants, ontdfi
tous les cas donner naissance à des séries de déchirements, lors
&«ne qu'elles n'auraient pas disloqué des chaînes entières de mon-
iIDlu d'Ait l'I ilr CbuulH^ry. (
ou xypsoHitTntK ok la riisse.
D'après cela, les lacs dits d'i^rosion ne seraient pas l'ieuvre de
l'excavattoti par les eaux , mais bien de la dépression .
On peut assez ejcactenienl déterminer les limites inférieures des dif-
férents cours d'eau dans ks pmtes 'jénértUdi. Pour les faux réuniel du
Hhin el dt VAar. celle limite est formée par les gneiss de la Por^t-
Noire, qui viennent ee presser contre le Rhin au-dessus de Laufan-
bourg. Pour la partie supérieure du mime fleuve, ce sont les dures
assises calcaires de sa chute au-dessous de Schallliouse, qui en forment
le seuil; pour l'écoulement rtu lac de Grnivc, c'est la perte du Rhône.
Sur le versant viériditmal , la limite inférieure des couloirs se trouve
k l'entlroit où commence la faible pente qui suITit à conduire les eaux
vers le Pâ. Quanl d la coupure de Vinn supfrieur, elle est la seule
dont l'exti-émité tombe en dehors .des limites de notre carte.
C'est encore dans ce Titre que nous devrons rechercher quelle part
il faut attribuer à l'érosion dans la dépression des vallées. Il n'est pas
possible de l'exprinier directement par des chîii'res; par contre, la
dépression d'une vallée dont le fond a été élevé par éboulemeul peut
se calculer de deux manières, premièrement d'après les conditions
d'altitude acluellbs, secondement d'après celles qui ont précédé la
catastrophe. Choisissons pour exemple la vallie de Goldau :
Ji'l
J«CT.|^.
"r'u'
ii;n'in.'
417
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lOHÎ
liai
M Où
l(Mi
Or, avant le 2 septembre fSOO, le sommet du Rossber^, qui me-
sure actuellement 15(57'", était à peine de lO" plus élevé, mais la
vallée était plus profonde de '2^°' environ au-dessous de Goldau; et
d'environ 50" au-dessous de la hauteur actuelle de la route, h&dr-
pifsswn avant l'éboulemeiil peut donc être exprimée par le nombre
lOGi. — Mais une difféience de ?0'" pour une catastroplie de cette
imjKirtanfc et calruli^e sur des hauloiirs qui sont y fK?ine ^doignifHïS de
i
ZIEGLER. 6t
Oeux lieues esl Liîea peu de chose. AuEsi, des nombres de dépressloo
d-dessiis, sommes-nous en droit de conjure ou â d'anciennes èlé-
rau'ans considérables du sol accompagnées de larges fissures, ou , ce
qoi est moins probable , à une action érosive des eaux , sur une très-
grajide échelle. Un autre exemple de l'exhaussement des fonds dé
Failèes par éhoulement est celui que nous présente l'extrémité de la
vallée de Blegno près de Biasca; il esl encore facile à étudier au-
jourd'hui, bien que la chute du Piz-Magno, qui a causé ce désastre,
ait eu lieu en 1502. On ne peut apprécier avec exactitude quelle était
autrefois la hauteur de cette montagne. Mais on peut juger des
rteuilats de l'éboulement par l'exhaussement de 20" environ du
fond de la vallée, par l'entassement de débris de rocs stériles qui
la recouvrenl sur ['espace d'un kilomètre, et par le refoulement
du Brenno contre les pentes escarpées du Monte-Sobrio. Néau-
oioîsis, le calcul de ces mudiQcalions ne fournirait qu'nn résultat
ime, et qui changerait à peine le chiffre de dépression de la
éede Blegno,
!•«■ tremblcmenta de t«rre>
En raison des nombreux phénomènes qui ne peuvent s'expliquer
pli par la succession des couches , ni par l'inOuence des masses cen-
Htrales, ni par d'autres considérations géologîijues , il est permis, là
* les rapports de masses et les effets dynamiques nous y autorisent,
' Suivant certaines indications fournies par la carte hypsomé-
(«nque, de remonter à d'autres causes qui puissent concurremment
fâvec toiites les autres expliquer un jour le soulèvement des Alpes;
■o'auianl plus que le nombre des éléments qui ont joué ua rôle
"*ns ces grands bouleversements est, sans aucun doute, très-consi-
1 déraille.
i donc les mouvements des masses cristallines ne sulUsent pas
* résoudre seuls ces questions, il faut chercher ailleurs les ren-
l^xtements qui nous manquent.
N'élus en Iruflverous vraiBemblablement dans les observations sur
tremblements de terre, faites pendant plusieurs années, préci-
'*eDl en vue du sujet qui nous occupe, pur H. ^tlexis Pcrrej. Les
bï llYPSOMÉTlltE DE L.\ SUISSE.
uombi'eux mati^riao-x réunis par col ii]faLi(,'able savaul ■ , lui ont
permis, dans un travaU le^ilus récent à notre connaissance, défaire
des rapprochements et de tirer des conclusious gui sont ici parfai-
tement en place, puisque l'explication de ce phénomène naturel sou-
levé la question de savoir si de pai-eils ébranlements ont pu favoriser
le passage des masses centrales au travers des roches sédimenlaires.
11 nous faut, en conséquence, examiner quelles sont les limites d'é-
branlement, et quelles sont les lois de Irausmissiou des vibrations, Â
travers les diverses espèces de roches qui se succèdent dans les
Alpes.
Les propositions de Penvj sont formulées d'une manière assez
précise pour n'avoir pas besoin de commentaires :
1. Le phénomène des tremblements de terre est un phénomène
complexe. Il est difficile d'admettre uue cause unique.
2. Au point de vue du temps, une certaine périodicité se mooti'e
dans les tremblements de terre ;
a) Par rapport à l'âge de la lune on reconnaît deux maxima et
deux mlnima de fréquence,
b) Les maxima suivent immédiatement les syzygies, et les mi-
nima correspondent aux quadratures.
3. 8i l'on groupe les tremLlemeots de terre, pour une règiou donnée,
par rapport aux passages de la lune au méridien , on remarque deux
maxima et deux minima analogues.
Les maxima répondent aux passages supérieur et inférieur da la
lune au méridien , et les minima aux époques intermédiaires.
4. La lune exercera son action attractive sur le noyau central (que
ce noyau soit fluide ou visqueux) et tendra à lui faire prendre une
forme allongée.
5. Les deux prolubérances opposées qui se formeront sous l'action
lunaire tendront à suivre la liyne qui joint le centre de la lune au
centre de la terra.
6. Le grand axe du noyau central allongé se dirigera constamment
vers la lune.
7. Les deux protubérances opposées de ce noyau exerceront une
pression contre la surface interne de la croûte enveloppe.
Elles tendront à la déformer.
nxoLiR. 63
H Ge cbaosemuits socrsssife de forme dans la croate solide me se
femn fm saos y caaser des vibrations cpù se renouvelleront pésio-
djqomeot coanne leur cau<e.
Om dem pbtnoiDèiies périodiqaes n'ont pas encore £të oonsUtis
dtoe maaîèfe certaine.
OpandaDl une série d'observations , suivies depuis quelques anuées
[or ■■ Mi»v t tendent à en faire supposer l'exisl^ace.
9. SappcMODS l'enveloppe d'une épaisseur et d'une élasticité telles
ifx cette cn%te ne paisse prendre immédialetnent la forme du noyau
ontisL
Il en résultera des pressions, des tensions plus ou moins consi-
àénitïes dans la matière de l'enveloppe.
10. Ces pressions et tensions pourront y causer des fractures.
Os fracturcs.en se formant, deviendront des centres d'ébranlements
molËrulaîr^s . qui pourront se propager et se manifester sous forme
<!e tremblements de terre.
11. Les dem protubérances opposées du noyau central constituent,
dans leur mouvement de rotation, ce que nous appelons la grande
onde oo U première onde séismique.
I?. Le soleil devra produire un effet analogue : de là une deuxième
lafismique, qui pourra aussi donner lieu it des commotions sou-
■ du même genre.
1 deux ondes séismiques s'ajouteront (aux nouvelles lunes)
ncheront (aux pleines Innés).
t1. Les tremblements de terra sont plus fréquents au périgée q\\'h
15. Os sont plus fréquents aussi au solstice d'hiver qu'au solstice
d'èti.
8i toutefois la croûte enveloppe n'est pas terminée intérienrement
parmie surface ellipsoïdale, ainsi que nous l'avons supposé, mais
qu'an contraire elle présenle des protubérances et des roncavil^s, de
aoaveattx phénomènes se produiront.
16. Ce système orographique interne modifiera la marche de nos
oodM s^nsmiques.
17. De ià des fentes et des fissures.
L'introduction de la matière incandescente de l'onde séismique
dans ces fentes n'aura probablement pas lieu sans chocs, sans
Tftirations pins ou moins sensibles, se propageant jusqu'à la surface
' du *i>\
Ci HVPPOMÉTUra DE LA STTSSE,
18. Ces fractures, ouvertes sur un point, se prolongeiil eitf>iiilv
RuivanL une ligne de moindi'e r^BÎstance. De là le cliaegemeiil du
centre ou foyer d'ébranlement principal.
10. De là des perturbations dans la périodicité du phénom^e.
?0. La périodicité du phénomène pourra ae manifester encore dans
le renouvellement des secousses.
21. A c6té de la supposition d'un noyau central incandescent, les
tremblements de terre peuvent être occasionnés par d'autres cames
particulières ou secondaires.
22. Il n'y a pas de région qui soit à l'abri des commotions sou-
terraines; aucune suite de roches, aucune formation géologique n'en
est exemple.
?3. Les ondes de plus grande vitesse d'un système atteignent et
dépassent les ondes de moindre vitesse du système précédent.
Perrej cîtaut les communications de BoBBiin^kBlt sur les trem-
blements de terre dans les Cordillères de l'Amérique du Sud, leiir
attribue pour première cause le constant tassement des roches et leur
dislocation. BDaBBiBSBult dit que dans celte chaîne le sol tremble à
chaque seconde.
L'opinion publique en Valais attribue à la lune une influence dans
la catastrophe de 1855, ce qui se trouve parfaitemeal conQrnié par
les travaux de O. Tolirer. '
L'étendue du trembtemtnt de terre de Yiége est très-remarquable sous
ce rapport. La carlo de Volger montre que le tremblement de terre
s'est propagé A une distance plus de 3 fois plus considérable dans la
direction du Nord que dans celle du Sud.
Interrogeons maintenant un autre savant bien connu, célèbre par
ses observations sur les tremblements do terre, et citons-le à partir
de l'endroit où il dit ce qu'un tremblement de terre n'est pas. ^
• I^es tremblements de terre n'ont jamais été ni un des moyens par
■ lesqTiels se soient produits des soulèvements géologiques permanents,
•ni la réaction d'une planète sur sa surface. Un tremblement de terre
«est, par contre, le passage d'une ou de plusieurs ondes de pression
■ élastique dans une direction quelconque (de la verticale à l'borizoD-
• tale), sous un azimuth quelconque, et traversant la substance et
«la surface de la terre à partir d'un centre d'ébranlement quel-
W.lll«, p. .«0 n «uW.
■Robert Mallol."
^
t
ZIEGLGU. 05
'coiiijue '. De co point ceulral l'oude ûlasUqne sera transmise et pro-
•pa^ée dans Loutes les directions. La forme de cette undulation serait
•celle d'une surface sphérique concentrique au centre d'ébranlement,
•à supposer que le milieu soit homogène. Seulement, dans la nature
•/'ondulation prend une forme elliptique ou d'autres , et peut ae diviser
•ea un certain nombre de petites ondulations, par suite de la struc-
"lUT-e variable de la surface au travers de laquelle elle est transmise
■[■'ondulation commence aprcs une vibration normale et deux iranS'
•ver-sajes, c'est-à-dire que chaque particule ne vibre pas seulement
•da.T:fts la direction d'un rayon, aller et retour, mais aussi à auf^le
•(Ir«z»il de ce rayon. Si l'on suppose une verticale élevée au centre
•d'^tiranlement (la verticale séismique), re point s'élève et s'abaisse
«d'»a.x mouvement rapide. La surface du sol s'èlêve et retombe aussitôt
■d&Y-i3 sa première position Çf), que le soulèvement se mesure par
'pi^«l8 ou par pouces. En dehors de la verticale séismique, tous les
•poi-Tits s'élèvent BOUS un angle de plus en plus aigu, à mesure qu'on
«s'éloigne davantage du pied de la verticale. 3»
"C^les sont les propositions théoriques que B. Mallet tire de ses
observations. Il semble ne pas avoir songé que les corps, les métaux
f^i^ïne, peuvent souvent, par suite d'ébranlements, se trouver mo-
di&^sdans l'état d'aggrégation de leurs éléments. II est de fait que
te* tremblements de terre donnent naissance à des fissures qui sont
pn^K ou moins persistantes*; et il n'est pas d'une impossibilité a b-
wlvie que des masses élrangÈres s'y introduisent. Nous ne savons pas
non plus si, par suite de tremblements de terre, les conditions d'al-
tuu<]e des contrées atteintes restent un non les mêmes. S'il était dé-
montré que ces conditions changeassent, ne fût-ce qu'impercepti-
Wement, ce serait là un nouvel élément de la coopération des trem-
»»eDieQts de terre dans les soulèvements géologiques. Les expéi
faites à la baie de KUlineij et dans Vile de Valkn/ en Irlande, et plus
'^'^ 1 Holyhead. nous en fournissent de nouvelles preuves s. A la dis-
'■"W d'un mille anglais du poste d'observation, on enfouit dans la
~w* ou dans des trous profonds percés dans le granit, des quantités
■Kidérables de poudre, qu'on alluma au moyen d'une étincelle gal-
^p>ni
\ ^ VKUct, pi
1
66 HVPSOMÉTniE DE LA SUISSE.
vaniqiie , et qui produiBÎrent des explosions doul on mesura
les intensilés dVbranlement à travers différentes espèces de roches.
Voici quels furent les résultats de la transmission du choc, bien
inférieurs d'ailleurs fi co que pouvaient faire supposer les calculs
théoriques ;
Dans le granit parfaitement compact 1664,6 par seconde.
Dans le granit fendu 1306,4 »
Dans les i-oehes slratiHées et contournées de
quarz et de schiste 1088,0 ■
Dans le sable mouillé 824,9 «
«Eu vertu des vitesses diUërentes, il est possible qu'une personne,
Œ placée convenablement, éprouve plusieurs secousses au lieu d'une,
a suivant que les milieux se prêtent plus ou moins à la propa-
ugation.'ï
Ces expériences , appliquées à la faculté de transmission des dif-
férentes espèces de roches , ouvrent le champ à diverses combinaisons
sur la coopération des tremblements de terre dans le soulèvement
des terrains. En comparant sous ce rapport les formes des montagnes
avec la répartition des roches dont elles sont formées, on est disposé
;i en tirer les conclusions suivantes :
1° La faculté plus grande de transmission des roches cristallines a
contribué, pendant les ébranlements, au soulèvement des roches
stratiGées par les masses centrales,
2° La situation réciproque des masses centrales distinctes a aoii
importance pour l'ensemble du système des Alpes , car il est probable
que ces masses centrales sont reliées entre elles par un sous-sol
granitique.
3° Les formations intermédiaires doivent avoir joué dans les ébran-
lements un rôle secondaire , eu rapport avec leur force do transmis-
4° La force de transmission est proportionnelle à la masse des
roches homogènes.
IPraloMi^^eala de» Alpes ■>!■•«■ dn ebté de t'Rit.
Ce D'est pas seulement au point de vue géographique que le groupe
du Silrretta doit être considéré comme formant la frontière de la
Suisse. Ce groupe marque également la transition orograpliique et
géologique des massifs de la Suisse à ceux de l'Est. Celte opinion
s'appuie sur celle de nombreux géologues qui ont spécialement exploré
ce champ d'études; nous citerons entre autres Théobald et de
Kicktkorea , et en particulier le colonel M. de Moneiar dans son in-
téressant iraFail sur le groupe des mmiagiifs de t'OetzlItal^. I^ea
ooDcIosiODS des premiers s'accordent avec celles de de Boncisr, f 5,
où il altribue au passage de Nauders par la Recheuscheidegg mie
glande importance orographique, ce qui ne peut bien se comprendre
qu'en considérant le groupe cristallin de l'Oeuthal dims tout son
développement, avec le relief considérable de ses masses dans lu
direction du Nord et du Sud jusque dans ses parties avancées. De
■■■>i»r démontre que l'axe de ce groupe , à partir du Weisskugel
(3743), oe se prolonge pas à l'Ouest du côté de la Bernina, mais
«dërteau Nord pour former à la Wildspitze (3776) un nœud d'où
«prennent naissance dans toutes les directions un certain nombre de
■ cbalnes secondaires. 11 en résulte que la vallée transversale de
■ Naoders n'est rien moins qu'une coupure importante, séparant
« deux systèmes de soulèvements différents. »
Examinons maintenant — comme nous l'avons fait pour les masses
eentralea suisses — quelles sont les relations du groupe de l'Oetzthal
avec les masses stratifiées qui s'y appuient au Nord, Les cartes
gtologîques du T^toI nous apprennent que les roches cristallines
^xnnœnt jusque dans la vallée de Tlnn, pour en recouvrir le bord
•epteotrional , c'est-à-dire la continuation de cette paroi de trias-lias
dont nous avons parlé à l'occasion des parties avancées du Silvretta
{XI). Celte paroi se prolonge jusqu'aux gorges de l'Inn , près de
Knblein, et jusqu'à Husenheim. Au Nord du massif de l'Oetzlbal,
elfa lonne une légère convexité vers le Nord , analogue à celle de la
6B
lIVPSOMÉTItlB UE La SUISBE,
couche jurérieure granitique du Wildstrube), près de Ijoueche, dans
la vaJIée du Hhône. Il est remarquable que dans le Typol le centre
de courbure, près de Telfs, ae trouve presque au milieu de la base
du rempart de trias et de lias, entre Dalaas ou Bludenz et Schwaz
ou Rattenberg, c'est-à-dire entre les points où la formation du trias-
lias franchit d'une part Tlller et d'autre part l'inn , se prolongeant
vers le Sud.
A di^faut d'une carie hypsomélrique , il -ne nous est pas possible de
rien dire sur les cols au Nord du massif et dont les hauteurs forment,
selon toute vraisemblance, une série décroissante. 11 est à remarquer
que les vallées des contre-forts du groupe de l'Oetzlhal, aUuées enU'e
riiler et le Lech, suivent toutes uue direction constante vers le Noi-d,
comme si cette masse centrale avait exercé tiue action sur la haute
plaine bavaroise , semblable à celle qu'a exercée le nœud du Saint-
Gothard sur les groupes compris entre la Reuss et la Wigger (VI),
Au Sud , les cours d'eau se présentent dans un ordre caractéristique;
ce sont: à l'Ouest, l'Adige, et à l'Est, l'Eisack, qui, se réunissant
h Botzen , coulent , sous le premier de ces noms , dans la diroction
du Midi , oil les calcaires ont repris leur développement pour former
les derniers gradins méridionaux des Alpes jusqu'à l'Adriatique.
De Sonciar envisage la masse centrale du ZiUerlbai- comme faisant
suite immédiatement à l'Est à celle de l'Oetzthal , et il lui donne pour
limites d'un côté le Brenner et de l'autre la Dreiherm-Spitze. Si nous
comparons ce groupe avec celui qui le domine à l'Ouest, nous se i
pouvons méconnaître l'analogie qui existe entre les montagnes du ,
Silvrelta et celles du Zillerthal, en particulier dans leurs rapports
avec le puissant massif qui les sépare, même au point de vue de la [
disposition des roches dans leurs parties avancées; en elTet, l'aile '
occidentale de ce rempart de trias-lias s'étend en avant du Silvretla
depuis Landeck jusqu'à Dalaas , tandis que son aile orientale s'étend <
en avant des gneiss du Zillerthal depuis luspruck jusqu'à liatten-
beig. La partie de ces formations qui est au Nord de la vallée de i
riiin, de Landeck jiiaïu'à Inspruck, se dislingue par la Zvgspiue
(2945) , la longue paroi calcaire du Wrftérslein , et , plus encore que I
par ces sommets, par le lac de Wakhm (867), par de petits lacs
alpins, et ceux en grand nombre renfermés dans les bassins plus ou
moins évasés des parties avancées des Alpes bavaroises, entre autres
ceux de iVurm (529) el à'Àiiier (50;!) , qui sont les plus considérables <
ot qui correspondeiil par la diruc^lion N. de leur a.\c longitudinal [
ZtECLKR. 69
^ la direclion qne noue avons constatée pour les cours d'eau compris
«lire i'I lier et 1g Lech. Les ondulations de terrain qui forment au
.VoH les parties avancées des trois groupes peuvent être étudiées au
point de vue orographi(nie dans lea cartes topographiques du Tyrol
et du Vorarlber^ " , ei dans celles de la Bavière , eurtout dans les
UTIH de terrain réduites ^ ; et , quant au point de vue géologique ,
I iee meilleures sources sont les cartes de \'hutitul impérial el royal de
I féoioffi* , et la carte géologique de la Bavière par tituubel (les 3 feuilles
l^oMidi).
t9 nous suivons la chaîne des Tauren, qui se dirige eu droite ligne
del'Eet à l'Ouest, nous trouvons que quelques-uns de ses sommets
M le cèdent en rien pour la hauteur à ceux des groupes de l'Ouest,
s leor» masses centrales perdent en étendue. On n'y retrouve plus
rrang^nent symétrique de formes de la Suisse et du groupe de
Detzthnl, néanmoins la disposition respective des vallÈes et des
alnm.auNord comme au Sud , peut donner lieu à des comparaisons
fautes et insti-uctives entre les conditions géologiques et les
s hypsom étriqués.
m» la carte géologique de l'archiduché d'Autriche au-dessus el
Il de l'Entts^, par le conseiller des mines F. Fœttarlei nous
B les deux masses cristallines du Vcnedigif (3096) et de VAn-
I2S0] avec leurs revêtements de schistes cristallins , le Gross-
Gtoehner (37K6] s'élevant entre les deux premiers , et sur son versant
Nord de longues bandes parallèles de schistes cristallins, La direction
B ces dernières prouve une pression du noyau de la musse vers
BXlèrîetir. Les profondes coupures des vallées latérales de la Salza ,
ui qt» le couloir ouvert de la vallée principale , présentent quelques
•«recle Valais, maislastructure géologique en est différente.
I avancées vers le Nord sont aussi composées d'autres
a celles de la Suisse. Elles appartiennent à des formations
pht anciennes et doivent avoir subi des ébranlements plus considé^
nhles dans leurs couches do calcaire jurassique, jusqu'à une grande
f , i njpraduUcnt lrJ4.4]:iiictcniQD
'Dm frnllhs. Qotlia IBCO. lA Cl
I i HM li» pu !• c^lulH) Bheda, i
Il Hll» uni n
l'ongruidii)' da piji. l/AUu
l'I fl Vtl. l'aur iDQDtnit plu
HVPSOXBTItlB »E LA SUISSE.
S ie trias inférieur. L'espace compris entre les vallées
s de la Salzach et de la Salza , dans une dépression du-
«IjMt 30 tiouYe le lac de KœDig , a été sauG aucun doute le théâtre de
«ÎBtwMw oOPTulaions.
TUHhs que dans les Alpes bernoises nous avons reconnu que les
Max du centre se déchai^m par deux couloirs, un seul, celui de
kl S^ba , paraît remplir cette fonction pour les Alpes de Salzburg, ce
t(Ui aemblerait s'accorder avec la position des deux vallées ouvertes
4e la Salza et de TEnus (dont le partage des eaux entre St-Johann
et Radstadl est insignifiant au point de vue orographique , tandis
quo g^logiquement il est caraclérisé par une dépression remplie de
grauwacke) , situées en avant des masses centrales des Tauren ; car
do mMeque les montagnes qui entourent le lac de Kœnig s'appuient
«pécialement sur les bases du Venediger, de même ^ l'Est delà
Salxa , le lue de Hallstiedt et les montagnes de Dachstein s'appuient
h l'Ânkogel. Puisons remarquer dans cette région l'étrange compli-
cation de l'Euns, de la Fritz (entre Hadstadtet Werfen) et de la
Salzii, qui entourent les dépressions des lacs de Traun, de Wolfgaog
et d'iBctiel, comme ceux-ci entoui'ent la vallée des lacs d'Atter, de
Mond et d'Irr. Le lait que les trois couloirs concentriquent déohai:geat
leur» eaux du côté de l'Est, sembleut en rapport avec la décUvilâ
commune des sommités dans cette direction, et avec la disparition
Huccoeaive des masses centrales qui s'enfoncent toujours plus dans le
•ol du c6lii de Vienne. Par contre , le profil et les formes des parties
avancées entre les cours inférieurs de la Ualza et de l'Enns, sont
BÎnguliûrement accidentés. La pensée se reporte involontatremeul sur
Ui8 granits de la Bohême à peu de distance de là.
S'il existe une liaison souterraine entre ces granits et ceux des
Tauruu, il en résulterait que les couches de molasse du Uausruck
re^iOHoriLieut sur le granit, et que leur soulôvemeut aurait déterminé
lu convexité du côté de l'Ouest des deux couloirs de la Salza et de l'inn.
Car autrement, comment expliquerait-on la séparation, tranchée
qu'on remarque sur la carte de Kœtterle, entre les dépôts diluviens de
la gauche du cours inrêrieur de l'Inn et les formes caractéristiques dea
terrains niolassiqiies de la droite.
L'éludo du sol de l'Allemagne soulèverait des questions analogues
h, colles que vient de faii'e naitre dans notre esprit la comparaison des
conditions géologiques et orographiques de la basse Suisse entre l' Aar
fit los lluutos-Alpes; feulemonl dans l'espace compris entre le grand
ZIEGLi:tt. 7t
: du Daunbe et les Alpes aulrirhiennes , tout s'est développé sur
e érbelle plus vaste, à l'exceptioii cependant de la différence ab-
idneenire l'Élévation et la dépression. 11 y a là abondance de matières
\t de nouvelles analogies et de nouvelles questions.
Canclnalona.
PooT se faire une juste idée de l'action dynamique qui a successi-
rement produit le relief des Alpes suisses, il est absolument néces-
niie de se rendre compte des effets réciproques produits par les dî-
wrs membres du système. Et sous ce rapport il est évident que (e nOTUd
A SoJni-Cofharrf peut être envisagé comme le point de départ qui nous
ttnin à déterminer le rôle de ces groupes. Le massif du Finster-
Aarbom, sur une base d'une étendue en apparence plus considérable,
««* étroitement lié au premier.
Que le soulèvement ait étô produit par une force purement volca-
niqtte. ou que l'attraction de la lune y ait contribué pounme part,
toujours est-il que nous devons tenir compte du revêtement de roches
sédhneDtaires qui recouvrent les masses cristallines. A ce point de
ne. le milieu de la cbaine des Alpes bernoises nous apparaît moins
romme le centre d'un soulèvement que comme sa limite, limite à
la^jiKlIe les calenîres témoignent encore d'un certain degré do force
d'inertie. Mais partout au Nord et au Midi nous retrouvons des traces
de calcaires. Sous le rapport chronologique , comme sous le rapport
dynamique, il est naturel que nous voyions au Sud du Rhône le cal-
raire recouvrir la base des montagnes. Mais les restes calcaires qui
cemblent appliqués contre certains sommets, comme la bande cal-
caire qui, à partir du val d'Hérins, s'étend par le val de Moiry et le
val d'Anniviera jusque dans la vallée de TourCemague < , indiquent
dalremeiit que cette formation a occupé dans les premiers temps un
I f ce bMQcoup plus considérable.
Dans lea Grisons , au Nord et au Sud de la chaîne du Spliigen-
Joiier, 00 trouve de nombreux débris calcaires sur les crêtes comme
(Uns les vallées. I.e développement de celte formation dans le Sud ne
Llnth, ilr»
7S llVI'SOMÉTniE [lE LA SL'ISSE,
parntL pas indiquer de ntpport de positiun avec la normale du Saiut-
Golhard, contrairement à ce que nous avons pu dire des schistes (\1).
Mais si l'on songe à la ténacité des couches calcaii-es, qui fait qu'elle»
se courbent, se plient et se rompent plutôt que de tomber tin tuor-
ceaux, on comprendra sans peine que dans le soulèvement de la
masse cristalline de la chaîne du Monte-Rosa le calcaire ait tellement
résisté qiio nous n'en retrouvons aujourd'hui qu'un petit nombre de
débris. Les couches calcaires étant de Tormatlou plus récente et si-
tuées à une plus grande distance du foyer de soulèvement, ont ôtt se
disloquer plus tât que les schistes et subir plus tôt aussi les effets de
l'érosion. On peut en dire autant des restes calcaires qui se trouvent
sur les deux vei'sants de la chaîne du SpIugen-JuUer. Nous avons âé}k
indiqué plus haut (XI) l'étendue des couches calcaires et crétacées
qu'on observe au Nord des Alpes bernoises.
11 parait donc vraisemblable que les trois groupes des Alpes ber-
uoises, du Valais et des Grisons ont eu , les uns sur les autres, une
influence considérable. Si , â l'appui de cette assertion , nous e,xa-
minons le rôle qu'ont dû jouer les deux massifs du MonU-ltosa et de
VAdula, nous serons frappés des observations que fait Htnder à ce
sujet ' : «La tendance des vallées et des chaljies à se développer dans
«le sens du méridien se montre déjà dans la partie Sud du Valais.
■ Mais ce n'est que dans la paroi rocheuse du Monte-Itosa et des
tMischabei qu'elle se manifeste dans toute son énergie. Ce gigan-
«tesque boulevard, qui s'étend de Stalden jusqu'à Ivrée, sur tme
«longueur de 15 milles (îû" ^ 1°), ne présente nulle part dans la
«moitié de son étendue, entre Stalden et le passage d'OUon, une alU-
«tnde moindre de 3300°" au-dessus de la mer, tandis que les divers
«sommets du groupe des Mlschahel, les âtrahlhœrner et les quatrt
■sommets du Monle-Rosa, sont au nombre des plus élevés dans les
«Alpes. C'est donc ù très-juste titre que les anciens ont considéré celte
■énorme digue transversale comme la limite de deux divisions printù-
« pales des Alpes, le point de séparation des Alpes pennines et lépoo-
«tiennes. La cliaine méridienne de l'Adula peut à plusieurs égards
■être comparée h la précédente. Il est vrai que son altitude eai
■moindre; ses plus hauts sommets, le Piz-Valrhein (3398), et quel-
«ques aulres d'une altitude un peu moindre, atteignent à peine à la
«hauteur des passages de glaciers (|ui de ^ermatt conduisent à Saas
ZTËCLEH. 73
•eta MacugDaga. Mais son (5lendue de Trons à Lugano, car on ne
■saurait lenir comple de l'étroite ouverture qu'elle présente à Lutuino,
«dépasse encore quelque peu la longueur de la chaîne du Monte-
■Rosa, et la séparation eiitre les conti'ées à l'Ouest et. celles à l'Est
•Test presque aussi fortement prononcée à l'exception de la porte de
• Lomino; les passages y sont moins élevés, mais ils sont en général
•difficiles et peu pratiqués. Do plus, comme la chaîne parallèle,
• Tenant lie l'Ouest, s'arrête au Monte-Roaa, quil'empfchede sepro-
•loDger \ers l'Est, de même l'Adula arrête court la chaîne analogue
• Tenant de l'Est, et qui porte les passages du Bernardin et du
•Splûgen, et lempéche de se continuer au-delà. La ligne de dèmar-
«catloa des eaux ayant leur écoulement, les unes vers le Nord, les
■ autres vers le Sud, nous oCTre donc ici une solution de continuité,
«en face de laquelleles chaînes inlerrompues, à Macugnaga et au val
«Blcgno, présentent des.^récipices de plusieurs milliers de mètres
■ de hauteur. Ce n'est que plus au Nord, au Saint-Gothard, que ae
■ reforme la ligne de partage des eaux.»
Cette comparaison ri?pond à ce que les chiffres nous ont appris sur
la dépression de la Levantine et du val Formazza, mais eu même
lem[ts, le Monte-Rosa et l'Adula indiquent, pour le revers méri-
dional aussi, une répartition des groupes en deux séries à peu prés
métriques. Quel rôle assignerauxj</pfst/i( Tessin, qui occupent l'es-
kce intermédiaire ? Demandons-ie encore à stndep. '
• Lç caractère proprement alpin des roches et les conditions de leur
structure disparaissent pour ainsi dire totalement dans ce district
ne goelss et de schistes micacés. Les schistes , confusément mélangés
ide calcaire et de mica , n'alternent plus avec les roches qui appar-
tiennent au groupe même, mais restent seulement sur les bords ou
ne servent que de revêtement. La roche dominante est un vrai gneiss
■d'une nature remarquable.» Et, plus loin^: 'Contraste dans la
WBiratJficatioa : position verticale au débouché des vallées, structure
Econfuse ou granitique au milieu, position légèrement inclinée ou
CliarizODtale dans les fonds, voil<'i ce qui se retrouve presque dans
klODie rétendue de ce groupe et le caractérise tout aussi bien que la
tare en éventail caractérise les masses centrales placées plus
74 HYPSOMÉTniE DE LA SOISSE.
Ce massif central doit donc avoir éprouvé pendant son soulèvemenl
de puissants effets de tension, de pression et d'ébranlement, que nous
serions plutôt disposé à attribuer à une force verticale de bas en haut,
tandis que les gneiss du Mont-Blanc et de la Bemina ont éprouvé de
beaucoup plus fortes pressions latérales. Mais les Alpes du Tessin
montrent aussi en maint endroit des débris calcaires disséminés
cûlé de schistes occupant une grande étendue. L'une et l'autre for-
mation se rencontrent plus souvent et en plus grande quantité du côté
du Saint-Gothard, Cela tient-il à la construction des gneiss, à leur
stratification horizontale dans i'arri ère-fond de ces vallées, et à leur
stratification compliquée prc-s de leur débouché?
De loiilea les observations qui ont été faites , nous sommes en droit
de conclure :
Que tesgroupes di'S Alpes bernoises avec leursparltfS avancées au Nord,
ceux des Alpes du Valais et des Grisons, ainsi que les Alpes du Tessin,
sont reliés entre eux par le sous-sol d'une niontère plus intime qu'ils ne
le sont avec les autres masses centrales.
Les masses centrales tes plus voisines de celles que nous venons de'
nommer et qui s'y relient, sont à l'Ouest le Mont-Blanc avec les
Aiguilles-itouges , et à l'Est la Bemina. Les profils de ces deux massifs
sont fort inslniclifs quand on les compare l'uu à l'autre. Celui du
premier, qui nous montre une structure réguli^i'O en éventail ' , celui
du second, uue structure tabulaire^, indiquent une puissante pression
pendant le soulèvement et font comprendre le refoulement comme
une conséquence de la pression latérale. La coupe de la Bemina ^
présente des schistes cristallins traversés de serpentines et repliés
autour d'un noyau de granit. Ce noyau s'avance dans l'arc formé par
la chaîne du Spliigen-Julier, mais cependant la partie de sa base la
plus étendue se dirige au Sud.
11 y a une symétrie frappante dans la position de ces deux massifs
relativement aux deu.\ moitiés orientale et occidentale dont nous avons
si souvent parlé. Les roches stratifiées viennent s'appliquer contre les
lianes Nord et Ouest dn Mont-Blancet de son satellite, les Aiguîllea-
Bouges, ce qui explique la disposition et l'étendue des calcaires qui,
fi partir du Valais, viennent entourer la base méridionale du Mont-
Blanc et do ses prolongements occidentaux , en plongeant vers le Sud.
'Tttoobftld, l'rnniri I
IIEOLEH. 75
On ne retrouve rien de tout cela autour du massif de la BernÎDa.
différence essentielle consiste dans le nombre très-restreînt de
.ces de calcaire qu'on retrouveici, comme le montre, par exemple,
profil d'Oberhalbstein à Puschlav. On y voit que, par suite d'une
ïioleDte poussée du noyau central , des débris de trias , enfermés entre
les schistes casanna, ont élé soulevés assez haut pour contribuer à la
lormation des sommités du Monte-Sassaibo (3858), et de telle sorte,
(pi 'un fragment de lias, dont la surface estérieure avait été jadis
horizontale . forme aujourd'hui une muraille presque perpendiculaire ,
dont la direction longitudinale est la même que celle de la vallée de
Poschiavo. Les deux groupes du Moul-Blanc et de la Bernina ont
ceci (le commun , qu'ils sont découpés par de profondes vallées rem-
plies de glaciers, comme le {placier d'Argentiére et la Mer-de-GIace
dans le premier , les glaciers de Morteratsch, du Rosegg, dans le se-
«nnd et bien d'autres. Du côté du Sud , ces groupes n'ont guère l'un
et l'autre que de courts lambeaux de t:laciers suspeudus à leurs parois;
ili atteignent cependant en Savoie un développement de quelque im-
portance. Dans le premier de ces massifs la formation des vallées est
si^ifle, tandis que la Valleline est une vallée complexe, ce qui doit
'Mpliqiier sans doute pjjr l'étendue et le mode de soulèvement des
roches cristallines. Il suffit à notre faut de retrouver ici un mouvement
plus considérable dans le soulèvement de l'Est, ce qui est en accord
**ec les conditions générales de l'impurtanl relief de la région située
''l'Est de la normale du Saint-Gotbard.
I Les calcaires jurassiques, dans le quart SO de notre carte, ont pris
"H large développement. A l'Est , c'est le cas de la formation Iriasique ,
H ^uei'on peut étudier entre l'Iun et Bormio dans toute sa puissance
^L » soq étendue. En effet, là aussi, la carte géologique et les profils de
^■'"•ofatld facilitent l'intelligence des soulèvements. Suivant cet
^L'Oleur, les couches importantes de dolomites, ainsi que les minces
''^odes de muschelkalk qui sont au-dessous, auraient été comprimées,
PUées et soulevées , de manière à échapper à la pression latérale , pour
"^t plus tard, grâce à de nouveaux ébranlements et à l'eifet de l'é-
'""On, une image de destruction continue telle qu'aucune autre es-
J*^ de roche n'en saurait présenter. Comme ce résultat ne peut être
""fibué à l'action dominante d'une pression latérale, ainsi que nous
I*" «'fions le faire pour le Nord des Alpes bernoises , nous y trouvons
"H Cnotif de conclure à la connexité souterraine des masses cristallines
'^^^ le Silvretta, la Bernina et la base cristalline de l'CErtler.
76 HVPSOMÉTRIE DF. 1,A SUISSI.
Au Nord de ces formations et de l'Inn s'élève le PiS'Mondin.
montagne de lias Echiateux dont les couches s'abaissent de toutes
parts et qui renferme des diorites à son sommet. Ses masses n'ont en
guère moins d'ébranlements, de courhures et de pressions à subir, ■
que les dolomites an midi de l'Inn , et pourtant quelle différence
dans leurs formes I ce qui peut s'expliquer en partie par la] plus
grande force de résistance des couches flexibles du lias.
La position des roches stratifiées relativement au noyau cenli'ol <
auquel elles appartiennent nous parait suffisamment expliquée par
ce qui précède, du moins quant aux exigences orographiques. Mais.
les parties avancées des Alpes bernoises présentent un nouvel intérêt, .
quand nous comparons les deux ailes ?ous le rapport particulier dei
l'action inégale des forces dynamiques qui s'y manifestent. Nous avons.
toujours été jusqu'ici conduit à constater que l'aile orientale a dil être
soulevée et pressée de toutes parts dans ses fondements , et le canlon de-
Claris en particulier nouaprésentedenombreuxsymplômesd'unecol-
lision des forces. Nous avons déjà mentionné le Freiberg et sa sommité'
la plus élevée, le Kœrpfstock. Nous pouvons y ajouter les deux masses:
du MùTlschenslock (2-14"2) et du Neu-Kamm (1910)', qui, parla position!
de leurs couches et leur voisinage immédiat, présentent des faits inté-
ressants et permettent de déduire des conclusions a posteriori sur la
décomposition de la force de soulèvement. Les calcaires du Mùrtschen-
stock ont subi pendant leur redressement des pressions et des poussées-
énergiques; mais les masses de verucano (les semifiles de Heer) qui
s'étendent à sa base présentent partout également des traces de convul-
sions locales et des fissures en très-grand nombre*. Au contraire, ao.-
Nord du Mùrtschen , les couches crétacées du Neu-Kamm se trouvent
régulièrement inclinées en forme de toit, comme si , lors du soulâre-t
ment, elles avaient suivi sans effort le mouvement progressif du
sommet*. Nous retrouvons dans ce groupe toutes les circonstancea:
que nous avons décrites (II, 2e.), à l'occasion de celui qui s'élève au
Nord de la Wiedersleiner Furkel (2031). Le Mûrtschenslock occupe
ici une position exceptionuelle. Au lien de trouver une dépression au
milieu de ce rempart qui pourrait emprunter son nom au Schilt (2*287) ,
nous y trouvons au contraire une protubérance qui présente cependant
clairement , tout autour de la base du Miirtschen , un commencement
'C4rl« lopogrftphlqqfi <lu r^dâctcui- CadIdd Gkfw. r^. V»>ih*-
■BntUe aUEtar. Dia Kor("«Bie «i dn Mùmch-iuilp. JffuH.Vr.. xxi (iss.',!. , [
■O. HftJT otft d^uo Ultra »Tit, Vnyn Unrttt J** BrSie$v, p. Sl^,
IlEGf-EB. '7
I de création de vallée, comme si ce monolyte se filt élevé isolément et
I eat conservé dans les courbures de toutes espèces de ses couches, dues
j refoulement, les traces du développement auquel
^ le groupe n'a pu alteindie.
Après élre revenu constamment sur la disposition caractéristique
eUur l'histoire dynamique de l'aile orientale, il sera d'autant plus
iniÉressaut de lui opposer l'aile occidentale et de considérer ce qui
s'y est passé. Nous savons qu'elle a eu un espace plus libre pour se
développer, et que le massif du Finstei'-Aarhom apparaît ici comme
110 nouveau membre du système , auquel nous avons cru pouvoir
ailribuer un effet de déplacement dans le sens du Nord et du Sud.
TaEdis qu'à l'Est un grand nombre de phénomènes témoignent
il'iae pression latérale, nous avons à l'Ouest un soulèvement particu-
lier, pour ainsi dire indépendant, dans la chaîne du Siockliorii ' , qui
tfre de l'intérêt, d'abord parce que les calcaires n'y sont pas, comme
ailleurs , précédés au Nord de formations crétacées , mais de fiyscli ,
ensuite comme souièvemenl allongé, coupé de crevasses qui pénètrent
jusque dans la rauchwacke. Brann^r en conclut à une coopération
lies vapeurs, et observe à ce sujet que «le développement du gaz a
•m restreint aux lignes de rupture ; les soulèvements n'ont pu se
•réduire à une simple projection verticale, mais ont été accompagnés
I 'd'un déplacement latéral.» En beaucoup d'autres endroits, aussi
m qu'ici , le métamorphisme nous paraît avoir été tout à fait local ,
Itnolle part les observations ne nous conduisent à regarder comme
BOUtenable l'hypothèse d'une action dynamique gcnrrale. Brnnaer,
e des faits toujours plus nombreux recueillis sur les con-
llUliânEde soulèvement des Alpes, conclut à un agent dont l'action
ssaote aurait été lente et uniforme, car il n'y a que de lents
Jèveraents continentaux qui soient capables de produire de pareils
•J^nomènes. Dans une lettre à l.éopold de Bach '2, il s'exprime
tDa simples considérations élémentaires conduisent à un
wultal qui renferme tout le mystère des rapports en apparence si
lopliqués de nos montagnes entre elles, savoir; que les Alpes ont été
! à différtnlcs époques, mais que ces soulhvemenls ml eu lieu
ml les mêmes lignes. ■
P>«8 observations qu'on a faites sur le rôle des ditrérentes espèces
a WattOQwyl, Dnlac/tn/un, XV.
10 HYPSOMËTBIE DE LA SUISSR.
de roches durant les aclions dyuaœiquea exercées par les masses
centrales ramènent après coup notre attention sur trois esceptiooB V
la règle que nous avons établie au Titre II , savoir: que tous les col^
échelonnés les uns devant les autres du Sud au Nord , dans les demu
ailes des Alpes bernoises et dans le massif du Mont-Blanc, diminuent
de hauteur à mesure qu'on s'éloigne de la chaîne principale, C'(
seulement après avoir comparé la carte bypsomètriquc avec la cart
géologique (XI) qu'on peut se rendre compte que cette assertion n'eslj
vraie que pour les roches stratifiées. C'est pourquoi nous devonf
revenir sur les passages du Susten {II , 10 , o) du Pillon (II
et des Saanemœsep (II, 7, a) , pour examiner si les roches qu'on
rencontre justifient leur moindre altitude, par rapport aux passj
placés plus en avant. Le premier d'eotr'eux franchit des gneiss
il l'Est et à l'Ouest de son arête il présente des débris calcaires
provenant du revêtement autrefois considérable qui aujourd'hui!
encore couronne le Titlis ' et ie Schlossberg , et s'étendait probablt
ment comme une masse uniforme jusqu'à la Windgelle, en passi
par le Krœntlet. Si le Susten était encore recouvert de ses aacieani
couches calcaires, sa hauteur serait plus considérable et ne fer:
pas exception à la règle. Quant au Pillon , il fait exception, pan
que son versant occidental descend jusqu'à la vallée du Bhâne
non pas seulement jusqu'au plateau qui doit être considéré commoi
la base commune du versant orienta! et de Gessenay. Enfin, leai
Saanemœser reposent sur la vaste formation de flysch qui s'éleat*-
entre la Simme et la Sarine. Ce passage est situé très en arrière di
côté de l'Ouest, et son peu d'élévation pourrait être attribué à
plus grande distance du centre , ou encore à la nature schisteuse
sans consistance de ses roches (XIII), qui ont transmis plus leni
ment la poussée produite par la masse centrale; ainsi les raisons o^j
manquent pas non plus pour expliquer celte exception.
Un fait digne d'attention est que, dans l'aile occidentale
formation de flysch s'étend de préférence sur les vallées , tandiftj
que, dans l'aile orientale elle s'élève presque jusqu'aux sommets;!
les Graue-Hmmer (5847), le Ringelkopf (3429). Ici le soulévemeot
est en harmonie avec d'autres phénomènes. Dans l'aile occiden-j|
laie, où nous voyons le flysch former les principales somaùléi
de la chaîne du Ntean, le Bochniesen (3456), la MseanliQul!
I l'Albristhorn (2767) , il est difficile de comprendre cette élèva-
tioo considérable d'une formation récente entre les calcaires du Stock-
boni et ceux de la crête qui relie la TschingelhCEhe et !e Rausgrat (II).
Le respect pour la carte géologique ne permet ici qu'un point d'inter-
rogation. En effet, la forme spéciflque du ilysch appartient surtout au
Niesen proprement dit (2366) , qui est séparé d'une façon très-tranchée
de la chaîne do même nom par une dépression de la crête (19i)4). ^
Celle manière de voir parait confirmée par les observations faites
en commun par sinder et Bâcher sur la limite septentrionale de la
masBe du Finsier-Aarhorn, et sur l'anomalie de sa structure en éven-
tail, «oder' dit: «Le granit gneisseui dans le versant septentrional
•depuis Lanlerbrunnen jusqu'à la Renss a refoulé sur elles-mêmes
•lesfortnaiions calcaires, les a recouvertes au loin et pénétrées pro-
•fonilèment. Sur le versant méridional, le recouvrement du calcaire
«par le granit est moins apparent et réduit au court espace d'Ober-
■gestelea à Urseren. Evidemment, sur ce versant, la pression partie
•de l'aie de l'éventail a élê supprimée , ou bien la partie de l'éventail
'âéji formée a été écrasée par une nouvelle et plus forte pression
•wnanf du Sud et refoulée vers le Nord Cette pression svr le
•TKtTf méridional est partie du massif du Saint-Gothard ou de quelque
■auirt foyer situé encore plus au Svd. »
Ce dernier fait correspond à l'orientation de la normale que nous
ïïotLB tirée du Saint-Gothard à la Forét-Noire. Mais il y a dans cette
°iie ua élément plus Important encore du contraste entre l'aile
orientale et l'aile occidentale , c'est la différence des roches. C'est à
p'iriir du Bùi^enslock que se i-encontrenl les formations nummuli-
'i^ues, membre important de la zone du flysch. stnder tait observer
W*: «C'est au Burgenbcrg que se trouve le commencement d'une
'tone constituée dans de nouvelles conditions qui pei-sislent jusqu'au-
'oelà du Rhin. Les roches nummulitiques présentent un caractère
"WuTeau , inconnu dans les Alpes occidentales. « O. Heer insiste sur
'^'^t dans plusieurs passages de son Monde primitif de la Sxdsse,
*' *"«xprinie ainsi^: a La Faune marine à l'époque jurassique et
■StUlier lui
MJ HÏPâOMÉTBlK IiK LA SUISSK.
• ci'étacée a eu daDs la Suisse occideatale un caractère un peu ditTù-
> renl de ce qu'elle a pi^senté dans la Suisse orientale. De plus, la \
■ structure des roches du Jura blanc el des moutagnes nummulitiques
■ change k partir de la ligne imaginaire que nous lirons de Bâie au
«Saiiit-Golhard.»
Au Titre IX , nous avons donoé la caractéristique générale des
montagnes du Jura. Nous y revenons encore une fois, car nous
sommes maintenant à même d'en tirer des conclusions. Les lignes
d'orientation , que nous avions supposées partant du Sainl-Galhard
et franchissant le Jura , mais que nous n'avons dislingnées que par
le nom de leurs extrémilès, acquièrent un bien plus grand intérêt, si
nous admettons qu'elles indiquent la direction de masses cristallina
qui serviraient de liaison souterraine entre les Alpes et la Fo^fl-^'oire
d'une part, 'entre les Alpes H tes Vosges d'autre part. Cette hj-pothèse
nous paraîtra d'autant plus vraisemblable, si nous réfléchissons que
les cluses du Jura augmentent en nombre eu proportion inverse de
la longueur du lien souterrain ; ce quecontîrment pleinement la ligne
du Saint-Gothard à la Foret-Noire, bien plus courte que celle qui va
du Saint-Gothard au Ballon d'Alsace. La fonction des granités de celte
dernière montagne, relativement au Jura, a été de résister à la
poussée du SE. Le lien granitique, qui unit ce noyau central
avec ceux des Alpes, aura coopéré, dans les moments d'ébranlement,
au soulèvement ou au déplacement des couches qui les recouvraient.
En réaUté, ce n'est qu'à partir de Gasgen, que la partie occidentale
du Jura prend ses formes longitudinales caractéristiques (croupes et
combes) , qu'elle accuse dans ses profils les effets de la poussée et de
la résistance , et n'offre plus que rarement les coupures transversales \
(cluses) si frâjuenles à l'Est. Les formes extérieures de la zone ealre I
la Hasenmatte et le Mont-Terrible trahissent une pression horizontale
et en même temps un soulèvement de sa base, ce qui n'est pas {
démenti par le profil de cette ligne ; car , comment expliquer autre- ,
ment le brusque changement de direction des cours du Doubs et de J
la Birse. Si néanmoins les coupures et les cluses sont plus rares
dans cette région que dans le Jura aigovien et bâlois, nous devons
l'expliquer par la longueur considérable de la ligne de sous-sol gra-
nitique qui unit le Saint-Golhard aux Vosges, comparée à celle qui
se dirige vers la Foi-ét-Noire.
Reprenant maintenant la ligne d'orientation qui du Mont-Blanc
passe par la vallée de la Dranse , nous voyons qu'elle atteint, conune
^
ZIEOLEIl.
Inous l'avons déj dit, la cluee de Saline,
81
et que, prolongée plus
' loin, elle passe par le milieu du plateau de Laugres, sous lequel
iraversenl probablement les bandes crislalliues qui unissent les
Vœ^saux moutagoes de la Côle-d'Or, mais où, en touteae, se reu-
CoDlre ia ligne de partage des eaux du Rhin et de la Saune, et celles
Idubasaio de Paris : conQguration dont la carte géologique donne
Ine idée aussi claire que la carte hypsométriquei. L'hypothèse d'un
R prolongement du so\is-£Ol cristallin des massifs du Monl-filanc et
n Aiguilles -Rouges est tout à fait en harmonie avec l'idée quiQOUS
Bl bit tirer des lignes semblables du Saint-Gothard aux Vosges et à
■b Forêt- Noire. La conâguration de la chaîne du Jura, à mesure
l.fi'ini avance du NE au SO , accuse toujours moins de perturbations,
■ qui permettrait de conclure à l'action combinée de diverses résul-
; par contre, elle dénote le soulèvement de plus grandes masses,
Ain juger par l'étendue horizontale, comme par la hauteur, ce qui
ond bien aux eti'ets produits par le mouvement lent et conliuu de
» masses. Cette lenteur de mouvement est d'ailleurs conforme
la distance des points auxquels ont dû se transmettre les ébranlç-
meiits, par opposition aux lignes plus courtes sur lesquelles la trans-
miseion du mouvement est naturellement plus rapide.
Les hgiies du Saîjit-Cotliard à la Forêt-Noire et du Mont-Blanc à
Salins paraissent déterminer les limiles entre lesquelles on peut ad-
Diettre une action des Alpes sur le Jura. Les deux épaulements du
I^Eam el du Vuache , qui servent pour ainsi dire de bornes à cette
Kme, ne peuvent que justifier celte assertion.
b'eiamen des roches va maintenant nous reporter aux Alpes ber-
Doiies et confirmer ce que nous avons dit sur la différence entre
leni's ailes de t'Ksl et de l'Ouest. O. Heer^ a bien soin de mettre en
PVïllèle les observations de Culmir Ha>«h sur les couches du Jura
«K celles de S(aa«F sur le Bùrgen , et de ramener ainsi notre alten-
to sur la ligne du Saint-Colhard à la I^^él-Noi^e. Hi»ch a re-
Hisrqué qu'un des étages inférieurs des couches moyennes du Jura-
I^Imc (ilura supérieur), assise qu'il nomme couche ciinvlaire, atteint
T^TOuest une puissance de 100 pieds et qu'elle y renfeime fréquem-
SDl des chailles calcaires sihceuses. Celle couche se perd entiè-
"lenl à la lisière des cantons d'Argovie et de Bâle. Une ligne Urée
non AUh byiuionn'lriqiit.
82 HVMOMÉTRIB DE LA SUISSE.
de Bâie à Gœsgen détermine la direction où les dépôts siliceux se
transforment en un calcaire oolitique bigarré. Hacr démontre de aon
côté que ce n'est pas seiilemenl la nature des roches , mais encore la
faune de celle couche crênulaire qui diffère dans la partie occidentale
et dans la partie orientale de la Suisse. II montre de plus que la
couche encore plus impoi'tante du calcaire corallîn dans le .Tur&-'
Blanc présente des différences non moins considérai) les entre l'Est et
l'Ouest, necp ' , pour expliquer ces faits remarquables, suppose qu'à
l'éflbque de la mer jurassique , le continent de la Forét-Noire (Odins-
land) aurait pénétré dans le domaine occupé plus tard par la mo-
lasse, de manière à former un détroit entre son extrémilÈ Sud et l«t
Alpes. Celte langue étroite du continent de la Forét-Noire, où m
trouvent aujourd'hui Basel-Augst et Laufenbourg, aurait été situé en'
face d'une courbure Nord de l'île alpine, précisément à l'endroit oô
plus tard les calcaires ont été refoulés au Nord, du Wetterhom jus-
qu'à la Reuss.
Adressons-nous encore au géologue, qui, depuis P. Merlan, s'est
plus que tout autre attaché à l'étude du Jura bâlois : nous obtiendrons
de nouvelles preuves de l'inHuence des montagnes de la Forét-Noire
sur les formations situées au midi du Rhin. Le D' A. Huuep, danï
le premier cahier de ses Matériaux povr la carie gfologique lie la Suisie *,
a établi les faits suivants : 1° que le second étage de la Forét-Noireî
nommé par lui la région du plateau , est dans une condition de di^
pendance ou de connexion intime avec |es couches jurassiques qui l'en-
tourent au Sud comme d'un manteau, et qui s'inchnenl légèrement
dans cette direction; 2' relativement aux assises glaciaires, gue det
«nilèvemetits considérables ont eu lieu dans les chaînes du Jura bdlois,'
(^tri-s le dépôt des bloa erratiques.
Nous en concluons que, si des soulèvements ont eu lieu dans W
Jura bàlois après la période glaciaire, il a pu en être de même pen*^
dant cette période, et que ce qui a été possible dans le Jura b&lois, iJ
pu se produire aussi ailleurs. i'
Il reste encore à considérer de plus près la région importante dû
NE de la Suisse, relativement à son soulèvement. C'est le groupe du
Sitvreila avec son rame au du Rksiicon et les prolongements de celui-ci
EIGOtBR. 83
isJs direcUoa du NO; puis les parties avancées du SLIvretta,
' m (ujet desquelles nous avons cherché à résoudre quelques questions.
Nous avons déjà mis les contreforts du Silvretta en parallèle avec
les séries de cols qui vont en s'abaissant du câtë du Nord en parti-
culier avec les épaulements du Klausen ; puis nous les avons consi-
dM comme faisant partie avancée de l'aile orientale du groupe de
l'OeWhal (XIV); mais nous n'avons pas encore fait remarquer
l'action qu'ils ont dû exercer du côté dit NO sur le groupe du Sentis.
n esl ditficîle au premier abord de s'espliquer comment les Chur-
finten avec leurs couches crétacées doucement inclinées vers le Nord
se relient au Sentis dont la position est transversale et oll les couches
sonl pliées et fortement pressées. Mais la carie géologique facilite ce
Iravail. Elle montre que la formation crétacée du Sentis a été forle-
mant poussée dans la direction du NO, jusqu'à ce qu'elle ait rencontré
la «oulÈvement de la nagelllue qui suit précisément la dû'eclion
opposée du NE. Cependant cela ne peut se comprendre qu'en admet-
UDt l'hypothèse que les noyaux cristallins du Silvretta et du RhoBticon
onLconlriibué ensemble à la pression du Sentis. Quant aux Chur-
ÛTîten , ils doivent avoir subi deux impulsions : I ° la'poussée , partie
iIb la masse centrale de l'aile orientale des Alpes bernoises ; 2° le
soaléïement , qui a élevé la Scesaplana, le Falknis, l'Alvier et le
Sicklkamm à plus de 2300" de hauteur, et a contribué aux refoule-
ment* qu'on remarque entre le Falknis et l'Alvier.
Lea formations de grès au NO des nagelflues du Speerberg et du
Stockt)erg mettent en évidence ce que Kanl^ann a démontré rela-
livemeat à la nagelQue , savoir qu'elle a résisté à la poussée latérale
de la craie, puisque les couches de grès sont horizontales à l'Allmann,
comme sur la chaîne de l'Albis '. Mais ces couches ont été soulevées
Bt elles l'ont été probablement par des assises courbées de craie ou
de calcaire , de ta même manière que nous voyons au lac de Fliielen,
les plus anciennes couches de craie au-dessous des Morschah (657) ,
quoique fortement arquées , porter encore les formations crétacées
plus jeunes jusqu'à la hauteur de la Frobnalp (1911)2. Ces couches
■■^tes.qui ne présentent qu'une inclinaison légère du côté du
Nord, ne font guère d'ailleurs supposer qu'un soulèvement ver-
ibenlcht d«r OnolsKls du Kulau ZUiiuh, l^m/airlJaii dtr naiurfiriAndoi
HVPSOMÉTIIIE DE LA SL'ISSE.
Pour Taire mieux comprendre tout ce que nous avons dit dans les
pages qui précèdent sur l'enchaineraent des elfela dynamiques eL_
leur résultat général, nous le résumons dans les propositions qui
suivent :
1 ° La parcelle planétaire que représente notre carte est évidemment^
trop petite pour que nous ne devious pas en supposer toutes les partiei
liées les unes aux autres qu'à des degrés dilTéreuls.
3" Les mouvements ont été produits par difTérentes forces, et
transmis de diverses manières par les masses centrales crislailinas.
Ces masses elles-mêmes ont sans doute subi des pressions et d'autres
modifications. Mais toujours est-il que dans toutes les périodes les
mouvements des roches sédimentaires ont eu essentiellement leur
origine dans ceux des noyaux cristallins.
3° Les masses centrales sont plus ou moins étroitement liées les
unes aux autres par le sous-sol.
4° Les roches stralifices ont , par suite de leur nature molle ou résis-
tante, pris des formes particulières qui permettent de remonter aux
mouvements qui les ont produites et d'en tirer des conclusions; mais
il est dillicile d'en faire de même pour les schistes cristallins et les
formations qui tes recouvrent immédiatement.
5° Par une disposition frappante, tous les faites et toutes les vallées
de structure sédimentaire sont placés en travers de l'axe longitudinal
de leur formation et sont plus ou moins parallèles à la normale âo
Saint-Gothard.
6" La structure propre aux di/férenles espèces de roclies a exercé une
grande influença sur la force de résistance el sur la configuration
extérieure.
7° A en juger par leur conflguralioo actuelle et par leurs rapports
géologiques, les Alpes bernoises se rattachent aux groupes du Valaîs,
et à ceux de la région des sourees du Rhin dans les Grisons , par des
relations souterraines. Les Alpes du Tessin forment la masse centrale
de ces groupes.
8" Les groupes du Mont-Blanc et de la Bemina sont en relation
directe avec ceux des groupes précédents qui en sont le plus rappro-
chés, mais ils paraissent en outre avoir rempli des fonctions spéciales
par rapport à la contrée avoisinante.
i)° De même que la ligne de faite des Alpes bernoises (Dent de
Morcle-Calanda) enveloppe du côté méridional toute la contrée monta-
gneuse située en avant vers le Nord , les roches sédimentaires prè-
ZIEGLBn. 85
«ntcnt im phénomène analogue, c'est-à-dire que, enlre les coui-6
d'eau principaux, le contrefort le plus méridional enveloppe toujours
ma ipii le précèdent du côté du Nord. Ces formes sont d'autant plus
acrusées qu'on se rapproche davantage par l'Est ou par l'Ouest de la
normale du Saint-Gothard.
lO* Des phénomènes semblables dans des conditions analogues se
reproduisent en dehors des frontières de la Suisse, mais toujours
iunh région de ses Alpes et dans des formations sëdimentaires
«mblables : n) dans les parties avancées au Nord du Silvretta;6)
uns celles avancées à l'Ouest, des prolongements du Mont-Blanc,
II' Ces fbrmes (9,10) ne se rencontrent que jusqu'à la formation
mtlastique.
\f La molasse forme entre l'Aar et la Reuss, et des deux côtés
de 11 raliée de la Wigger, deux groupes (celui du Napf et celui
àa bcs), dont l'un au SO fait partie de la zone du Saint-Gothard
ua Vosges, et l'autre, au NE, de la zone du Saint-Gotbard à la
Fortl-Noire.
13* Ou parallélisme approximatif des cours de rivières , ainsi que
itt bassins de lacs qui en font partie, entre la Wigger et la Thur,
oa peot conclure avec vraisemblance à une poussée partant du Nord
«Joe à un lien souterrain entre le Silvretla et la Forèt-Noire.
U' Pour les Àlpts suisses, le foyer principal d'ébraniemenl paraît
■TDJr é\é dans les Alpes du Tesstn , et de lii son action s'est étendue
nmoQt dans la direction du Nord.
15' La propriété, difTérente suivant les roches, de transmettra les
Abreolemenls , peut expUquer les intensités différentes d'action dans
kl mouvements locaux.
I6* Toutes les masses centrales peuvent avoir agi tour à tour comme
ntres de soulèvement.
17" L'action émanée d'une masse centrale ne suffit pas pour ex-
lerlous les phénomènes qui s'y rattachent; d'autres inQuences
isoot produites. Il faut eu particulier tenir compte de Yattraction de
limt et de celle du soleil. Une force peut avoir préparé les voies à
le autre , Jusqu'à ce que , réunies , elles aient produit peu à peu
s «nilèvemenls et des dépressions.
lï^ Si l'on doit attribuer quelqu'eËfet à l'attraction de la lune, c'est
obtblgmeot  cette cause qu'on doit rapporter en grande partie la
des cluses dans le Jura et celle dans les Alpes de vallées
i la normale du 8aint-Gothard.
86 HVPSOMëTRIE DE LA SUISSE.
19* Daua les vallées comme dans les lacs , ime dépression carac-
téristique sa trouve toujours à câté de toute prolubérance bien mar-
quée.
20' Les anciennes couches de recouvrement ne se retrouvent peu
toutes aujourd'hui. Il est probable que les régions qui ont été le
plus exposées aux chocs souterrains, sont aussi celles qui out perdu
la plus grande partie de leur ancien revêtement fiédimentaire.
21* L'expression la plus simple pour l'ensemble de ces phénomènes
est la suivante : «11 s'est produit des dislocations et des dénudatioos» i,
pendant toute la période de formation des Alpes, période qui n'est
peut-être pas terminée aujourd'hui.
?2° 11 est plus que probable que le Jura repose sur une masse de
roche cristalline plus ou moins puissante , plus ou moins compacte ,
qui met cette chaîne en communication souterraine avec les Alpes,
puisque la fréquence des dislocations de sa surface el des déplacements
dont témoignent ses prohls, est en rapport inverse avec la distance
des masses cristallines qui se font jour au Nord et au Sud.
I
L (C) , chanoine à Aoste. — Aicemlon an Hont-rerrlB en
18«8.
ïa-f, S p. AoslB, 1BS8. Neuf ascensions eo ïiBS.
1. 25 juillet 1868, BlUvt, Anglais.
2. 27 juillet 1868, TjndaU (John), Anglais.
3. 3 août 1868, Thioir (b.) et DoUer de Genève.
4. 4 aoAt 1868, Foiter (Bdaa«rd), Anglais.
5. 9 août 1868, «nsafeldt (P>al], de Berlin.
6. l^septembre 1868, Craufard et Ferdatoae, Anglais.
7. 3 septembre 1868, Marks [c b.)
8. 4 septembre 1868, «iiordano, ingénieur itaUen.
9. 9 septembre 1868, Wanxat (Paul), avocat de Lyon.
Reste un danger dans les ascensions duquel il sera toujours
impossible de se garer: ce sont les avalanches de pierres. Elles sont
assez fréquentes; une seule pierre qui se dtHache et qui bondit peut
faire votre affaire, il n'est pas besoin de toute une avalanche.
Aoslc . 2i novembre tSÛS. Carrel (fi.) , chanoine.
«MFEI.IIT ;Psb1, W). — BIm «UUcher- A !»»■(«■».
Cnnirr da Bru-Kkin . 19 Sepf«mbK ISGS. Tilrail de la CoLefle de Cologne.)
èfit S$n£ni botlf xd) in ^oirtrefina pmcrili une con boit aul in fafl iffluntn:
hi^aia 3<^6* nit' ^(ib< fiiobtr (hcuifionni Ht Ht ^odralcnt btr nAbnnt imb
Kilani UKS^unsni ouêflrfftbrt ^ briDni nnirn ^eflngungni br$ llonl« detb
Diainiâ nnb btê $i} Svjfs loonn >"". i^i oUn bamit t-nfntlpftcn @tiabmi,
uf taâ |)Uli}Ii4ft< imb boOft^bt^fte Qtlunsm nne iiUtn in mit funot»! mie in
woB Sfl^K^ ^NMi Srai, bcm nomt Sfgitttn aUn meinci UntenKbmnngni,
en 9tiA am 3>ib(iMtiiAtril nrntdt, boi wclifeem HnjttengunQm aU ein Svûl
— ftHi oU râi 9101 «fiftinifn.
^>a9cM0raBb(3 9ti9tinina',bïâbfi<:bfien 9eteH ta ^dermnaenvpt,
X feir ba^ m fa tDoiieei himS aufmseœfi&nliirà itttn, aie biei« Berg
Ml fAs M« Xo«t^ nftitsm] virb. Sm 3!aAmiltage tté 4, Srpt. b. 3.
m Blr nd , ^amt 0nifi unb itfe, ocn SDntieiina au# auf bm Skg }uin
${| Srrmiia: tie b^i^ri ^mcifionfn iraim oui untnt bribtn îsmiflnr bn:
llrilt. n* Mît fefM €ab lob intfmn (SErtfcbrrbeilni t<nff|ini, ;ognt dît uni 3 Ut)t
( nkrfangnin, Don jrbn ft^toani Sbnung firini €ttiR'
1 |M b<t {oocnanntn 9<n)aI;î)Qtte. mlitt anfbrrlinlni, jum
n (tcWtntbm îdaliDonb in rinn c^N oni ca. 8000 ^^ gtlegm
iH: m 6 1^ 31 SUm. ftxMtn dît an tm Xbûi bn gûtit. S^îffeCbt i^ son ben
I R^mJ |u bem 3>Dtd(, bit Stmina- unb ^u^b- Stfleteungtn
m, ub iMt itti nthitm Itgltn, gtiabe via ^abrt fiftbtt faUcoben
I tanJt bit 9cf4afîiinfi non cimaë Ao<bg<î(bin, rinJQtn £df|tbi
:, in tolbn ÊC^ bn ^Qttt tmàttom ittuianai (tbicitl
I Mini bon bn SiseTaiio^^vâ^ion bn bit ditijt
it ju Ubbaft in Jtopf unb Jiajt/aU b«6 id) mil fltoai
t kn g wati»flltt bUie Dnf<bl>cÊtn Unntn. Untttt 3nM<itira omt
iUvnquattintn ift ioR {itlS btn'tlbt : man iflnbtt aai
iui Strijf ta gmn an, iaê bit s'tii' btn, ri^tign, bfilbt 3iaàfi
: HdM, M* f«bt Jtafitt Dbn Obocolabe; i^ rjUat. um nîAt oud)
lifiMôt éati ba-fm €it(untinn^ ntotbioillie }n DtridmK^, bai
r, BSb bffibolb ja|nt botn fM« Crof unb i4 ht* Mb
iOti nhe ouf tintn SAntibnt , crriunttn in bit fiîABAt
mit tuifam aRtntni lUin ju ('(bobrn. Stittltimâc
,^ t4i kolt tonnltn »ir une btnt (ombiaiiltn Stmifit bitîci
gè^t nk bn fibrigm mitgtncmmnKn àbnUniUtl biafittai;
^ «bn 9f btinnil jiinitb tn mit unb nKintn gûbctt blritoi :
kd 641ufc bn 3Rabl)tit îtm nun ten ^tftt vt^tn fctgtn>
icsoitwwn flointift mit bn in $oittrnnLa oifeBibciun
88 AUTEliltS. I
ÎBeDEÇ^diganen fling \ài îcljt fllûdlidj burct tcn SÔe\\i eina tiuà btm iflaûe ^1
ïïtorij ftamntEiiben 2onbrèâ ani itm Wt^c. Dii einjigc Uiitute, bie idi empia — «S
alâ œir jioiii^en 8 uno i) Ubr uiiîer Sager auffuttlcn , rcor Burd) bai (efir jmôitt^K^&nf
fltrootbene SDeltet bcruorgerufeii ; bcm giltrer aîna'ô tben (o, ober, dâ ob ^^^^=m
f^cimli^e Sieiabiebung @tatt gefunbcn ^âtte, iiciner fpiad) jum Slnbnen t<am~ ^^^
unb 3eDn fd)iïn ficd cinjubilben, ba^ Tic^ baâ [dile^te SQetUr tobi f(bnei-> -^ad
liège.
2!a dïrabe Sleumonb nar, bei Rimmel in ber Slaifit um 1 Ubt oanj bejo- -^^s^
crfiien unB wir ni4t einmal einc t'ateme ju anjctcr Sierfûguna batlcn, io erfo'^Kr gl(
ber aiufbtu* oon btr fflopa^ôûlle am folfliniben DJIorafU teifeâltnifemafiid ipûl : =^wm
2Ubr 45 iDIinuten; mit wmige Êlerne I«i*teten, unb bti bUfem mattcn S&.«=ïtA
miifelen roU iiotfe ilbei eine Slunbe auf ber ScitïtiitiDiane beS 'Jlortetatfit^lSielîi^i ■"
get)en; mn bU Sllgen letint, mtik, mie uneiquidlidj M<^e ^aifagen finb. 3llé
ben ©Ittf^et ieltfl belraUn, (iefeeii fi* Bte «(ten Spuven brr Sammcrang mai
nebinen;ber ûimmel luurbe Ilarer unbllatcr, unb iinfete Sefûiititunaen meg
bfâ ÎDettetâ uftfibtDanben nodj ((^neDet, ali fict bte SColIcn in bem blauen Ste:}
aufjulflfen fcticnen.
Um 5 Ul)t tameu toit an jenen îljcil beê ©Ulfdjetê, ben bie gfl^ter ^(-^"1^,^
„®Iït(4ïrfalI" nennen; bct ®[eti*cr faai baldbft icbr fteil ab, ifl ûu6tr^^^
gemafenliiè jertlûftet unb tnlgt auf feiner Dbeïfia^e cin wilbel Cbaoâ marAenbaîlei ^'^
Êiâgtbillie, bie balb ail ^gramibcn, ali SBdnbc, ali Sûuten in muiibcrlii auii^^
flejndten Umtifjen etfc^einen ; butd) biefeâ Soberinlfe batten ttir më buttfcjuûibritm^ ^
mit ttjaten e^, ni^l abnenb, meltbci gdiidfal unS jetjn Stuntfn fpflter oafelbtl^^^
ermorlete; îm ©egentbtil, bie ^''^ube ùber ben in reinftet SUniefiai auffteiflenben
(jerrlidien îag [jatle bem guten ©louben an iinjet: (Slfld neue Kabrung gegebni,
unb obne langtâ Iflerinnen ent($IoHen niir une , bie Sçi^e be^ fflernina, bie (o<b
JU unferer ffledjten ouftagle, auf jo birectem SBege mie mflgliii) ju geminncn. Srdltd)
mEiitcn nir, bei biefem biâ^^r iio(^ nicbt gcitagttn Slectui^e ftcden ju bleiben unb
oielï aJttt^e, mo^l a\ià) ©ciaijren uni[cnit auéjuftebcn: abev ber ÎHïij bï8 Um
belannten Irieb uni benncdj VDtmarttJ ; mit nanbttn uns ta^ti menigc ÎDlinutcn vw
6 Ubt lecbtâ, Inmen glQdlicb burcb ben (e^len %\)t\l beiï @let)i^tifaUâ unb bclralen
baïauf bie mebr unb minbei fteilen ^itnfelbcr, tcel^e Dcm $ij Smiîna ua^
Slotben abfoncu; mit bitUn bie urlprûngticbe SRiiblung gonj sedaffen unb ôinfltn
notbroefllicb ; eine ouâ ben loeiten ©tbneemafïcn auffleigcnbe gelieninfel (îtmp. 8"
ÎH., fflatomeletltanb 20,175 engl. goD), ouf mcicbernoit Stlumenwudjien, paîriiUn
rcir um 6 Ubr 47 ÏHinuten. gine tutje îpauti, bie M)ir bi« niaditen , geftallele ben
BoUen ®enu& bet por une auSgtbieiteten aupenroelt; «on imponiienbet SEittuug
mat namenilitb bec Sinblid bet Cttlergiuppe. Siiefelbe lag in (anggeftreiîlet flttte
polilommen Ilot unb abgegranjt mit ben binûberidjimmemben unb gli^ernben
gitnfelBern sor unS, in îo fdjfinet Cinie fi* S^GEn ben blauen gintergninb
abbebcnb, bûfi i* in niein giotijbucb (i^rieb; „Drlleïgruwe, Siebcitgebitae tni
ïlipenbafle iibetfc»t"; oerflette bieâ, icer mag. S^er 6<blâ]7el teè neuen meafi lofl
t SnBali^teit bfS drlIimmcnS tincr ISranilmanS, twlic b(n nfirttii^ien fcnl'
btfn abfali Icê flrofien, «on bet BernîiiafpiSe nadj Dftm fid; abientenben
~ Sialei bilBet,
Wf ©(Èioimgteil, fe^ïllfite SriotletleteUn biirijufObren , bSnot ukl KEntgfr
|l ttt etfUbeU bet SelSluanb aU ton ber !fle((i6aff(nbeit bcê 5el|en8 \tli^ ab.
T Sel*, mit bero toit ts ju Ibun Ijatlen, mat, jart au^flebtfldt, «mi fe^r gtD«feI=
K; baljct erforterte taS SlufElettctn an bicict Sïïanb, M bet ba^ tSufigf
^nfttra bet Sânbf in Hcinf , mit 6ia auâgelUiBete gellfpaltm bie ginger no*
K^Rfeirt tiamtn unb ItÈmericnb dm Jlfilte maiitt, ungetijcitle Slufinetifamteit unb
RwfiAt. Um 8 llfir bcganncn irit biefeS fflcrl, 31 ÎDÎiiiuten ïptttct Ijallen mir eS
»ellaibfl ; irir (tanben nun niif bein fiomine beS OtateS unb ^olten geiocnnmeë
^âtwL S«Dt loir wriler eingen, ralinien mit iaS grttjftfld ein (bie Semperatur
l 6*atten —1°, ïSamm. — J6,9 engl. 3cU)i um 9 Uljr 3 îDlinuten iDurbe bet
« f«l8f(e)(t, ber fi* ftetS oui to éflbe beâ ©ratcê (jirtt ; um 10 ll^r 23 mU
I wnr We epifte ettfidjt (îempcratut 4-4" 9t. im ©djalten, 4-25° ouf einet
i bet Sonne bffdjienenm ^eUplatle, SSarotneteir —18,14 englif*e 3oD).
\Ht Slimben biflieti itir wi pben auf ; in rubigfter, beliûglidjftei aSeife (onnte i*
I bie greuben genieËni, bie ber 2Ilebrja(iI ber 93îcni4beit oeridjiofîm bleiben imb
n Unbetanntjdtaft baulplîiidjiiit jene Urtbeile jur gcige bot, mit benen bie in
I Zbalpblen ein^etlabrenbcn aSeifen iai uimerbefitrltcbe îreiben (Duroflitter
Httgftriflft Bcrbommen. SBon ben unsflljliflen SpiBen, bie fid) ûberfeben lif^en unb
lï but* bie SDlonte;9ioia^0ttil>«e, lie Berner Sllpen, ben îûbi, ben SantiS, bie
tt unb Ortiet aipen (inflefcblotieii njutben, batte bocb tie nfliflgelegene —
|ktBi} Mcfeg — ben meiflen ÏHrij fur une; baé eiSba*, recldjea bie be*fte
« Sofeg tragt, flieg auê bem Slbgtuiibe gerabe auf; bie fteiie SiÈlante,
btunâauf bm S>a*firft[ûbtle,unb ber 3Beg, ben njiraufbetnjeiben gcnommen
m, liti fid) auf boS polljtanbialle flbcrfcben, ""b mit einem, tioffcntlitb Ber=
LfritDA eiiAeinenben Stolie beltad'leten tcir ben nut neun Sage ppot baielbft
llrtmtm „£tcininami" , bie ilemonsiratiu ad oculoB unferet uirQi^en SInmefenbeit
P^oOeiingiaubigen €et(en.
letMMloïg oom ïi| îletnina tmirbc um 12 Uljt 7 DJlinuten ûngetteten; ber
rti rinjufdilagmbe Sîeg Berliefi ben bcim ïïulfteigen befolgten na4 einem 5Jîaif4e
la I €lunCe 5 Slitnuten; rcir fliegcn vm bem gelSgrat recèle binnb in bie meite
EAneemutte, Tuddie in einem gtofien, nadj lints jiebenben iSogen ben îpij SBernina
nifliH unb i<blif^(id! in ben 351 Drtetatf4:®!el fier iibergebt. So laftig unb ermatlenb
_ loi Xufnetgm flbet bieie wnft geneiglen Sdjnetfelber ift (bie eiften iBemina=
^m MtetBongen ffibrien fammtlid; ùbn biefe bîuauO , fo angcnebm unb fpielenb jurAd<
^hritten rrfAeint toi ôtnunlerfteigen, nomenliid) icenn — loie bicë ont 5. Sept.
^Br ^ sar — ber Sènre niEbt ju metd) ift unb man nut bil an bie ^nGdjel ftatt
^ÏH on bie ilniee einfintt. ffiieilci unten, ba roc boê girnfelD in ben eigentliSen
SortftaUdi T ©Idfdjer Hbetgcbl, ieigten fi* tneite Dueitiffe, beren Umflcbung
b ((ilraubenb mor. StocbmaU .bi'tvcidjtele i(b in allei Onuge bit- b\tl\i), jebt
T. 1.4' p. 6'
90
AttTECRt
hatili tjmtn und aufftcisenticti iSccoeber felfieen Stefla Slgiujja. beâ riëf4iim>
mernben $ii SajaiuS , iti t(tj5iun ^ella ^ifta, beâ mil f<tarfec Gcbncibf etgm
uni abfallcnbfn %û ^ut?a unb ber imcojattten $a!a{t>i^en, bann aber mu%u iit
tben fo, Ibiï ber gUtmer, nitiitc Slufmertjamfeit met^ unC met}i bem g«{&bili4n
metbfnbtn SDefle juwenbm; eê modUe balb 3 U^r flcroorben (cin, oB toit uns
iDicbet milten in tem oben erTDibntcn „@1elf(betfciU" bcjanben unb tinfere alten
Sputen ïbfu cneidit ballf". 3;ie ©âtoloffe um une bcruni auf ibten tut(6 ïïb--
WmîIjEn bSuftfl biinn flerootbenen gû^en (afien unbeimliii afnug auê; twnn eintr
Don biefeii oU^Iiit) ilberflUr]tt> lo Ecnnte er anbeie, nii^t ciel M'cr ftebenbe mit
fid) joitreifieii unb |o Siâmafitii in ^«megung feeen, isdibfn nicbtâ ffîibciftanb
ju leiflcn Detmod}te, meldie aZté niebettpatien, naâ ibnen auf ibrent ^ege bt^t^ntlt.
Sir ftanben itratt (tiC, um nacb bem aSege ju febf" ; ju un(ecer Medjtm — fo
ba6 loit boS ©îè Berjclben mit bcn i^fliiben bcrûbKn (onnlen — erbob fulb eine
m&djtiee Ëiâmanb; es mat alS ob ben ^iiljtier )Uet{l einc Slbnuti); betaQen bStte,
^ofe une bict 'tmaS btgcgnïn tflnnie ; et fngle mit unterbiDdln Sttmmt : „SafT«i
©i« un» (eben , bn^ mit bier f^nctl nnb Icije bur(btomm(n!" 3* fib bie ftane ,
blau ((bimmernbe (fiâmanb ju uufncr SIecblen an unb fagie; „^enn fie f\&hf
toegte!" SÎBdter botte iib nid» nôibifl, }u benten, benn toiim watcn mit einen biS '
' givei @cbrïite cotmilttâ eegant^en, alS bon bem oberflen ^beite bel OtletfActfaHeC
bet fin bumpfee î)tôbnen unfre Cfet emifbte; bcmeflungSloS , in entfesfidfet !
©pannunfl bliebcn un fteben: in weniacn Selunben mat biefeâ ErISbnen, WelfbtB
— mit nu^ten bieâ nut )u Qenau — bon eincT obm eutftanbenen , auf unâ ^erab^
lommenben eièlnoine Ijerflammtc, mit bonnecabniitbem (Sittad} nabe getommm;
tè Cam ein 3]îomenI, mo bie €rbe {i^ aufjutbun fcbien: mAcblige (Siëbibde flogm
)U beiben âeitcn, unb ûber iie (Siâmanb ju unjeret ÎHecbten foil , biefe felb^ beoinnt
pUglicb ù(4 JU bemegen: ber ^oben entjtebt ^â) meJnen ^flfien faft in betnfeQiai
Stugenblidr, ipd icb ben Sjûbret bût mit oetftbroinbcn (ebe , unb obne ben eetingftm
SStibetjtanb leiften ju ICnnen, ftflrje ii) in ben SlbgTUnb; id; filbltf beutlii^ bt«
iramei irai^fcnbf ^i^nelligteit, mit brt iA foit)ien|fen Wutbe, unb mat bei DoQfletn
Semufelfein. „5)ir§ Ift bûâ Sr^te," mat ter fôebante, ben i* mabtmb be« rtlw
flinf SHinuten bauetnben Sturjeâ mebr ali einmol fafîen lonnle. (Sine fefte Untni
laee untetbra* — [^einboï vlCSH*— meinen bunbettgufi tieiengall; juttteennt
'JSîrnunbcrung (onnteidj aujnietne3tt^cfpniigen:bQl Qrfle mat, nad; bem ^^btcr
JU nifen; et antioortetf — im etften Moment far midj ntifet fidjtbac — untet mit:
Cet ïUIann kg bucd; bic mit uns eefltttjteu SiiSbliïde feFt eingeleill jmififiïn btti
SdnDcn ber Ciènanb, in bnen Witte mit nnàctma ba befanben;bie Anie naien'
flcarn bic îflniit eeïre6t, bet .ftopf lag liefer olê bie gilfee, feintSinigct Siëftaub
bebedtt ibn unb enl}og tbn bcfibalb anfânsii^ meinen ^liden. 9l[â icb einen Bàivitt
auf Bie Êtite madjie, rief et: „91id|l bort, ba ift mein Jfiopf !" îlcben mit, mit bft
6anb JU gteifen, lageii mein Sut, meine S^nccbrillr unb unfete beiben ®lttf4ff
beiU; biefe If^letcn ©cgenfiflnbe moren baè (Stftï, luaB icb in giAerbeit bradjte;
unjete ganje Steltung Ecnnte baoon abb^ngen. 3ie Ubc mot butcb ben Slutj mi
GUSSFELDT. 91
itiîtiilt geflos«n, aber Dotlfommen unoerfelirt gcblteben; ebtnfo bad ^«fidjc
XKTotb'SarDineter, beffenid; mii:^ ju annattinbtn &Gi}etib«^inimunsen befelcne:
B«rtiji(tt ®ï9enftanb, b« gtlitten Ijatie, tuar bie jioilcfim te» Blflttern meines
)lrtiibu*f« befinBli^e Steifiiflfiflfie, wdâit jtrfplittm rcnr; baê aîu($ fanb fi*
fl(ttl)( Cl Bet SttHe mtineê fiôiptr^ , loelAe btn IcSten 3tuft41afl auSjutialten ^atte
— in Mt fflïgenb 6« Unlen fflippen, ven btntn eine gfbroi^en loac; ber rei^te
Smnri mtinïS fcbï ftarlm Slode^ unb mrine* 6embcâ waren jcrfefet ; ein f^otfeâ
(SêftM, ititlttta — burife fine fti^atliee 93unbe marlttt — fï^ am Dbetarmc
eliijtîtt, tatte rinen Im^tn, jtbnrfen Sdjnitt benorgebracbl unb bftn Strme alleiT
utiBfnbni Situb enljogen. Sîeben une tngten tic blmten ananbe ber eisfpaltï
Duf , Ifelilbc f etbft mni^te nn bet 6tcUe , no nit unS befatiben , uUr gug !Bmtc
ïihii; ju beibeti 6etten bn bm ^^ter einCUmmenben QiSbIfidt tonnte mon binab:
W« in B(n nodj ti(fen (Scunb ber ©paltt.
îi(6Kllï, an bït idj ilanb, mai flebilbet buri^ cinen GUnotfprunfl, milbem
tint ôeiUnmanb bet Spalte fcit iujammïnbing ; femït burdj bcn fiStpet bcS
Jiliicté unbburcb bU Sièftûde, meti^e ibn beluegungéloâ fe{lbiclten, <êi lam pot
SUdntaïauf ail, bcn g&biei au^ Hnet ft)rd)iertid;en ^ag; ju bcfceien; baju mat
a Blt^ig, tinti t/ev (eflllommcrnben (rilftflde JDctjubfWcgcn; aba toit Itiàjt
iRntt ti tinUeUn, ba| mîr in bem iOtoment, Wo bieS gelang, uiifer» feften
BiOHlBat beraubt, tiefei ftùtjtcn! Jd) ftïcngte meine butd) ten 6hirj gebrodicnen
Silflt on, um bie Bïfieiung besi giibrerâ ju bettîrten, unb roar (o glûdlitt), bieâ
jnSlonie JU btingen, oline baft rcit bdbe Ijinficlen; aber ali \â) gtenbet, fûblte
>4 ta£ ttiannabcn einer Obnmacbt, welcbe mi^ utifmpfinbli^ mad)te gegfnbie
'fl MiAn^oIten ftagcnben SBotle beâ gfll)tefl : «Su bînwnl'fdiet ffiatet, ba lommen
^tidlt miebet binauâ!" 3id" sninuten [ag i<b ba, mie Pom wûfteftcn Siroume
^■fineoi, in DoUflet %frge{tenl)eit au bcr 6d;redni]K, in b«ren SOlitte icb mti^
''fonb. ÎIU id) emadjU, ftanb bet 3û[)"r por mie eebeugt bo; b« ÎDlatin inar
iiii Dnânbeit, liefe Sotge mebr noi^ alà Scbreden \fitai) aui feinem Otcfubt^ @în
^ud], auâ Dn Spalle ju tnttommen, mu^tt gemadjt iDecbm; telbft ben cntjeg=
''lifltn Oit macbt inan ni^t oljne Kampf ju jeinem @rabe; d boten fid) unâ jroci
Wifllidjleiiïn beè Gmtommenâ: entlDcber flbcc bie untne flrDJieSflanb bet Spalte,
ntld); buidj bie Ijinabgej'tûrjte SZalDtne fo ecbiDdj^n tcar, bag mit {afl barûbet
bimwgit^entonnten, in eine Zie\t pon 30—40 gufi ouf bie unien [iegenben diâ-
hùmmei ju fptingen, obei bie nabe 6iéjâu(e, nelcbe bie beiben ëauptmdtibe bet
Sçnlit mit einanbei peibanb, jii etllellctn ; ba^ Sigtere routbe jucrfl perjudït. ^ani
Sw( lleiterte poian, œftbrenb id) feint "^iit \o lange but* metne SSnbe unb
6d|uUmt unleiftflgte, aie bie4 ilberbaupt meglitb »at; baô Seil \o tut} mie
■n^li^ ialunb, um im 3aDe beë Slbglciltnâ beâ gû^ieië mâgtidjfl Piele Sbancen
fu bibcn unb ibn ju ifaltea; bieier Eil^ne %er(uc^, ben man nut mai^en loraUe,
■Bellïdien unb îob mit einanber ranoeti, aelang; bet àù^xn cttlomm bie 30 Sufi
îcb* eiêfiule, ti^ folgte ifem, unletitûst buidj baé Seil.
ffltnn leine neue Saipine ab(am, fo Ipaten toit gctcttet. 2Dii eilten mai mit
92 ACTELR?.
(onnten un^ fo 0ut bie gan) ^rt^â^laQentn ©lieber bieâ geftatteten, l^inob titr4 bea
unteren 3^ei( beâ GtetfcbcrfaUfâ; um \faib 4 U^r fonnten mir une gerettet betrac^ten;
um \)a{\) 8 Uftr 3(benbè maren mir mieber in ^ontrefina. S)tr maren fo na^e am
S^obe t}orbeigegangen, ba^ el mir ieber3ett a(â ein Sunber erfî^einm mxx>, ba^
tvir benndd^ bem !^ben uerblteben ; nur etne au^gefud^te Gombination Don ©(ûdê^
fAQen ïoai im 3tanbe, bte SRettung ^erbeijufû^ren ; bie erfte '^ebingung baju
toar ber (sturj in bte Spolte; tiefe alletn tonnte unâ oor bem 3(bictfale, Don bem
fadenben Giêblôcfen lexmoimt ober jerfc^nitten in merben, bctoal^ren ; aber in
btefem rettenben Stur^e lag etne neue &e\a\)x: ba^ toir nid^t fret jieten, fonbem
Don einer Gette ber opaUe jur anbem gefcb(eubert tourben unb bag bao Ut^ic 3(ufs
f4(agen ntc^t auf einem bereitâ feften Soben, fonbem auf ben mit unâ faOenben
unb [lâi eintlemmenben 6i9b(5den Statt fanb, tonnte allein Derhinbern, ba^ unâ
naâ) einem 100 ^ufi tiefen Sturje ni(^t aile ©lieber gebroéen n7aren. ^ag iâ) ni(^t
and), g(ei(t^ bem gû^^rer, eingeflemmt murbe, ba^ unfcre ©letjc^erbeile bid^t neben
nn^ ïagen unb ba^ bie ©eftalt ber Spatte burc^ bic Gi^ïattJÎne feïbft fo Derinbert
loar, bû6 ein Grfiettem berfelben auêfa^rbar ttjurbe, bietet eine 58erfettung oon
(SlûdèfaUen, t)or loelc^er bû« 6c&redlid?e ber burc^febten ilataftropbe faft Dcr=
f(t»inbet. ©o fcftmerj^aft unb mûl^felig anâ) bie 3Warf4ftunben fein moc^ten, bie
loir nad^ bem Sturje no* jurûdlegen mufeten, fo loar bod^ ber Xanl fur eine ber
wunberborften SRettungen bie Smpfinbung, oor ber ©djmerj unb 3Jlattigfeit fic^
beugen mu^ten.
DA. Page 89. — \ 10 h. 23 m. nous atteignîmes ce point culminant du Piz-Bernina:
Température à Tombre -h5« G.; sur une roche en plein soleil 4-3I%5. Cette différence
de 26'',S a été souvent observée eu hautes régions au-dessus de 30O0"> ait. Le thermo-
mètre était posé à plat immobile sur des dalles de roches schisteuses noires.
AtTËUllS. 93
Kik'BBRT (EDgène). — Les Alpca ■niaacB.
PcemlÈreWrie.deuiiÈme édition, m-8°, 208 p. GïOrg(H.), édileUP, Bile el Gen^ve,
1888; pril: 3 fr, SO C,
Les plaisirs d'un grimpeur. — Linlhal et les Glandes. — Les cerises
du Talion de Gueroz. — Les plantes alpines. — A propos de l'accident
du Cervin. — Origine des plantes alpines.
LttAlftt, Descriptions et récita.
I w). (r- in-S", le illustrations d'aprts les dcssius île E. Riltmeïïr; \K1 , Georg
MiWuf, Baie et Genève; prix : 10 fr.
Les Alpes, caractères généraux. — Le granit. — Les blocs erra-
liqnes. — Les sapias, roches crevassées. — Nageifluh. — Rossberg
6l destruction de Goldau. — Forêts protectrices. — Sapin des hau-
ttors. — Pins rabougris. — Rose des Alpes. — Vallées méridionales
lies Alpes. — Châtaigniers. — Excursion au milieu des brouillards.
— Détonations aériennes. — L'orage sur la montagne. — La cas-
I CaiJe. — Tourmente de neige. — Neige rouge, — Coulées de boue.
- L'avalanche. — Les glaciers. — Coloration des monts au crépus-
f tnle. — Les hautes cimes. — Routes, passages, cola, — Les hospices.
~ Économie alpestre. — Cornet à bouquin. — Gardeurs de chèvres
u de moutons. — Les faucheurs. — Fêtes pastorales. — Bûcherons
^1 flotteurs. — Récils de chasse. — La vie au village.
"'"^XUB.Y [Ci. A.), professeurà Beriln. — U«ndbach arr erdkandp.
'8C9, ï- édil., 3 vol. Berlin, prix: 13 Ttilr. îO Sgr.
k (B. Ton)» — Rclae nach dem Altaï Im Jahr ISBS.
^teppen West-Sibîriens. — AUai, geologischer Bau. — Bergbau
■«^O. Wœlder.
Vas Àusiund, 1869, n" 10, II, 13, \S, 18.
^K«iil»iif enberjc km Altaï.
Mpiiger Berg- uad Hiittenmj:iiiiischf Zeilvng. Jahrg. XXIX, n° ÎB.
ftBanBIiD (D. Vt'.) — TrBTcla In the central Cancaios and
teaahan, including visita to Ararat and Elbruz.
U80, in-8'\ biî p., I carie. London, Longnians.
i*«lireaberlcht der k. russischen geog. Gesellschaft , vom Sekretœr
derGfiselIschaft Oaten-Sackcn [Baron F. R. von) , 186S.
ISËD, iu-B', IGG p. en langue russe; Sainl-Pelcrsbourg.
rW AVTELRS.
TVCMBB (C. C.) ~ The €««■»■«■.
Alpine Journal, mai 1800, p. ïll i îil,
VBBfHGHA(.iIII.VB (B.) — ¥«;>)(«■ daua lea proilncei «a Ca^"-]
«aw, 1864, 1865. 2' partie: La Transcaucasie , I carte. *
Tour da Monde , 1889, 1" semestre, p. îtl à 336.
Mer-WoiF*. Baie d'Odessa.
Paris, dépSl de la marine, 18S9.
H«EIJiBK (V. de.) — Ceologische Harte tqid n'ealabhang des Uni.
(86», teïle russe, V.»,».; Sainl-l'Hersbnurg.
■ICKHOBB (A. H.) — BelHU Im Oat-IndlBchen Archipel iD de»
Jahren 1865, 1866.
ln-8", 4Sa p., ï caries, 1860; lena, Costenobte.
Sketch ot a Jonmej from Canton to Hanbow.
Journal of llie geog. Soc. of London. Vol. XXXVIU, 1868, p. 50 U 6S.
BUSH (B. s.) — A panj ride I« Kamtchaba.
Oferlaod Monlbl} San-Francjsco, mai ISHD. '
VIALABDI (A> ■••) — Percement dea Alpea (Mont-Cenis). La pho-
tographie du percement des Alpes (Album historique).
ISfiB, in-rol. , sa p. de texte, 11 phatograpUies a I carte et coupeâ. Paris, E. La-
croix, Hacbelle el C".
Table 4lea pholoiraphlea et lenra deacriptfana.
I. Vue générale des chantiers sur le versant italien, près de •
Bardonoèclie.
II. Vue générale des chantiers sur Je versant français entre Modane'J
et Fourneaux.
m. Entrée du tunnel (Italie).
IV. Entrée du tunnel (France).
V. Chantiers des compresseurs. — Vue extérieure du coté de l'Italie.
VI. Chantiers des compresseurs, — Vue extérieure du côté de la
France.
VII. Chantiers du tunnel et plan incliné automoteur du côté Nord, .
versant français (vue prise de l'observatoire vis-à-vis du tunnel). i
VIII. Intérieur du chantier des compresseurs hydrauliques.
IX. AffiU avec lea perforatrices, action au fond d'attaque i
comprimé.
vTALAnni. 95
,, C'est par la puissance de l'air comprimé qu'on esl parvenu à
I risoudre le problème de percer im long souterrain au cœur des Alpes-
I CollieD!ies(Mont-Cenis) en ligne droite, du Sud au Nord, de l'étendue
I delïiïOO". Ce tunnel commence à Bardonnèdie , du côté de l'Italie,
I et aboutit à Modane, sur le versant qui, depuis 1860, appartient à la
I France, à 20 kilomètres de Sainl-Mkhel.
Oh a réussi à comprimer l'air au sixième de son volume, et à
I l'emmagasiner , pour ainsi dire, dans de grands tuyaux en fer,
I uneaant à la distance de plusieurs kilomètres une force motrice assez
I puissante pour mettre en mouvement des machines perforatrices,
I frappant violerameiit contre les rochers et creusant de longs trous de
I mines qui ensuite, par l'introduction de cartouches et par une série
I d'explosions, font sauter la roche. Et c'est par ce moyen qu'on dé-
I ÙÎTe les entrailles des Alpes pour l'ouverture du grand tunnel.
Depuis !a paix de 1815, et surtout après les célèhres inventions de
I Ifitt et HiepbenBOB , quî ont recouvert l'ancienne Europe d'un
I réseau de chemins de fer, le progrès industriel qui en fat le résultat
lue chercha plus qu'à vaincre tons les obstacles qui empêchaient ou
irdaieQt les rapports Internationaux.
I Les Alpes constituent un obstacle qui s'oppose comme un rempart
•la promptitude et à la facihié des communications entre la France
6' l'Italie. Cela devait faire naître la pensée de les détruire et de
trouver un moyen de se frayer par un tunnel une route plus courte
que celle du Mont-Cenis. Ces recherches appartenaient d'abord à ce
Peuple qui habite aux pieds des Alpes même, et dont l'esprit national
se réveiUanl en même temps que le génie industriel, a su noblement
réussir, soit à réaUser la nation italienne dont il s'est fait le
*ïHpion, soit à abaisser les Alpes, dont il est le garfien séculaire.
'éjà en 1832 M. Hfdail présentait à la Chambre de commerce de
«atnbèry un projet de percement qui avait attiré l'attention du roi
«»Us- Albert.
"Jais pour percer un long souterrain dans les entrailles des Alpes ,
taoyens ordinaires des mineurs ne suQïsaient plus. Parmi les
Mmbreuses difRcultés qui s'offraient, le temps et l'argent n'étaient
"en seconde ligne; l'obstacle principal consistait dans le manque
'p qu'on devait éprouver lorsqu'on arriverait à une certaine pro-
'deur du travail.
U tunnel projeté mesure une longueur déplus de 12 kilomètres.
■■Mits la possibilité d'aucun puils d'aérage, les montagnes s'èlevant
JBiqD'A 1800* as-dosm. Pois le* ntcfaen 1 percer ont été riassifiâi
Il l'araaee p«r les géologues en coudies de caUxhioa et ea ooacbot
de fuortxîCa, nne da ndies les pfa» dues; et les faits coït jasliflf
la Mience. y
Il Eillail donc Iroorer uDe paîssance proportionnée à ces obstacleil
et des mofeo* sapërieurs pour obteuir celte poîssaDce. Il fallait wà
syMifoe aouTewi qn'ancuD Barant n'avait encore présenté depuis llj
pnpottUon de MMbII, en 183?. — Lorsqu'ea t845, on nom célèbrej
■. Mmus, ingénieur belge, présenta un aoureau projet de percsJ
meut, moyennant une macliiae de son inventioni, le succèâ appareil
des espérieocei tentées avec cette machine réveilla les aspirations dd
pmiple piémonlais. Cependant la commission chargée d'étudier M
•yst^e de M. Hmh objecta que, quoique fonctionnant merveild
leuiement & i'abaitage des roches, ce système ne pouvait pas traaft«
mettre û distance la puissance motrice nécessaire pour pénétrer dans
l'intérieur des Alpes, et qu'il ne remplissait pas sufEiBammeot In
conditions nécesRaires i la ventilation ou aération. \
Os mêmes raison» rendirent impossible un autre système de ma-
chine, présonUi en 1855 par nn très-habile ingéDÎeur anglais j
■. B»rtl«i(i itelte machine tirait la force motrice de la vapeur. Il
avait inlmduil avec btiaucuop de succès des espèces de Heurets, c'est-
^-dlre des liges de fer rondes terminées en biseau, qui jouaient non
par la vapeur, niais par l'air introduit par la vapeur. L'élasticité dfl
teiirti mouvement* permettait de résister aux secousses violentes da
va et vient nérengafre» pour percer une roche, et à chaque coup dfl|
fleiirolH tournant rur eux-mêmes, imitait le mouvement de la maîfl
du mineur. t
Cependant ces deux ilIntitreH savants firent entrevoir la possibilité
de remplacer la main de l'homme, insuffisante dans celte œuvre
colossale d'excavation , par doa moyens mécaniques plus eflîcaces.
' L'Ini^almiJ
II [uui
nilH AJ|,ai
ommM, d'nD «1U> eonthiB, d^iMul •uii fln m uns tirit do iioulln. dont U danil^, toVtB|
npimaMa du rrwl d'alUqva, liudill imr •on Biauwiapiii du routla
tnrmé, dt paliiiuiw iworU k Iwudin annd» da cIm*ui i-dUU1iui1 !■ roc
UKloiBt i oriul da la bolw 1 wialiitu: ua arlin lonniaDt inr taii a»
rallUidnDBa lilnntftl l » TibrUlan DalnicU*. U» llcnaa de «lacaoi,
IgiioUi fclumuulTwrioil par <lvi dulfU lin fBr, il^«iip»lim le ftoni dAiil
^tâ
>. I* I
i> da 1. poï
VIALABDÊ. 97
Vers celle époque un profond physicien , H. Daniel Collaidon, de
Genève, s'occupait de la compression de l'air, qu'il renfermait dans
des tuyaux et amenait à une machine disposée au double but de
cuuper et de percer la roche.
Ces eipëriences eurent un grand succès et servirent de base aux
ingénieurs qui dirigent actuellement le percement des Alpes. —
AkUmM« disait: «Donnez-moi un point d'appui, et je remuerai le
•monde. •< Ainsi firent les trois ingénieurs , HM. GrandU, Grattoni
elloBneilicr. Ils s'appuyèrent sur l'espérience déjà faite des ma-
chines de Haoaa et Bartiett, sur le système de force motrice de
CttiMon , dont NomtneUler eo devina toute l'application dynamique ,
et présentèrent l'admirable machine qui opère actuellement le travail
de percement, el que nous avons reproduite dans nos photographies.
Lorsque la science eût démontré la possibilité d'accomplir le per-
cement des Alpes, l'opinion publique, d'abord si enthousiaste, par un
élrangerevirement, se montra épouvantée! A la nouvelle que l'entre-
prise allait se mettre en exécution , mille objections se pi-ésentèrent.
t^oninient, disait-on, pouvoir attaquer de deu: côtés des montagnes
s élevées et se rencontrer au même point dan sce long travail sou-
terrain? Ceux qui avançaient ce doute n'étaient certainement pas des
•iigéniaurB, mais cela se disait et peut-être se dit encore.
Puis on doutait de la force motrice de l'air à mille ou deux mille
Biètres de distance; on craignait la chaleur excessive à une certaine
■profondeur et le manque d'air pour les ouvriers. On craignait même
™ rencontrer des couches de roches insurmontables à l'action du fer
*t de l'acier. Puis les récents souterrains qui détruiraient les travaux ,
™ abîmes sans fond, le temps nécessaire à un si long travail, l'é-
dépense en&u toutes sortes de diâicultés, raisonnées ou
ivengleg , furent opposées aux nouveaux Titans qui osaient attaquer
» Alpes.
Mais le génie est sur de son CBu\Te. S'il n'en était ainsi , Colombo
~ 4iaIUeo — Cjutenberg — Volta — Fulfon — Jacquard et tant
*Wre8 auraient-ils enrichi l'humanité de leurs découvertes? Aussi
* fiiten luttant en et mettant une conflance absolue dans la science,
V*^ les trois ingénieurs et leurs partisans , dont H. de CaTonr était
'"6f, purent convaincre le parlement subalpin el lui faire accepter le
pfojet du percement des Alpes , dégagé de tout obstacle.
i*rsqu'on présenta ce projet à la chambre des députés, le Piémont,
TiiïeDBÎt de se dévouer dans la guerre de l'indépendance italienne,
T. I, *■ p. 7
AUTBLHS.
jlldelle déjà de 680 millions, et 100 millions 'ét^ueiôt'
s à l'esÈcuLion du tunnel.
a gouvernement de Turin siégeait le conte de CaTonr. GrAce
h l'suWrité de sa parole et à la confiance gu'il inspirait, il parvint h
dominei' encnre ces craintes financières. Il autorisa plusieurs expé-
riences et choisit une commission de savants (dont firent partie
MH. AelU — Dm Ambrota — Henabrea — Mlamonda et autres).
Knfin il fit décréter le 15 août 1857 le percement des Alpes par un
«rrôt de la Chambre des députés, et l'exécution des travaux fut confiée
aux ingénieurs italiens, mm. Craadla — Ciratloal — thunmelUBr.
Ces Messieurs choisirent parmi les jeunes ingénieurs de Turin des
collègues qni avaient déjà donné des preuves de talent et de courage;
car il fallait aussi du courage pour gravir les AJpes, affronter les
neigea et s'ensevelir dans ce tunnel ténébreux.
Les ingénieurs Boreiu — Copello — Haaaa forent adjoints aux
trois premiers ingénieurs. On avait déjà déterminé, d'après les études ■
de HH. Haaaa et OrandU, la ligne et les deux points d'attaque du l
tunnel, c'est-à-dire au Sud Bardonnèche {1335" ait.), et au Nord I
Fourneaux (1302" ait.). I
Ces deux villages étaient, comme tous ceux des pays de montagnes, I
dénués de ressources et dépourvus de roules. Il fallait tout cona- ''
truire: non seulement les compresseurs, ces géants-moteurs qui
entraient pour la première fois dans le monde industriel, mais encore
Ibi usines, les magasins, les ateliers, les maisons pour les ouvriers, i
KilÛn , deux villes nouvelles s'élevèrent aux deux points où devait
aboutir le tunnel.
Quatre années s'écoulèrent pour ces longs travaux prépara^
tolrna. Pondant ce temps les conditions du Piémont cbangèrent; 1
II) royaume d'Italie se constitua , la Savoie passa à la France.
I .» i-ijlé Nord du percement devint territoire français , mais |
l'tunvre commencée par les États Sardes fut continué par le gouver- 1
tirniant ilitlien. >
|,e ?5 janvier 1862 H. M. le rvl VlcU>r-EmanBcl et M. A. 1. 1«
vrl«M N*»ol«an firent à Mordane l'inauguration otBcielle du tunnel.
|4 ml mil I» (bu aux premières mines préparées par les machines
(wrlbralrima.
a (mniitii pou !■ pereamcsld*
VIALARDI. 99
Depuis ce j^oiir-lâ les travaux de Ja perforation continuèrent eana
urét sous la direction de H. Boreiu du côté de l'Italie, et de
■. CflpcUo sur le versant français. Une noble émulation s'éveilla
entre ces deux ingénieurs, le télégraphe annonçant chaque heure à
■. «MUÉeilier, âme de l'entreprise et chef de la direction générale
établie à Turin, les progrès des travaux. Jour et nuit ces persévérants
ingêoieurs , toujours à leur poste, bravaient la fatigue , dirigeaient le
trarail el paraient aux dégâts que les machines éprouvèrent fréquem-
ment dans le début. — C'est ainsi qu'à force de dévouement et d'in-
lelligeoce iU sont parvenus à assurer l'accomplissement de cette mer-
wllleuse entreprise. Plus de S kilomètres de timnel sont percés, et
l'on peat fixer le jour où il n'y aura plus d'Alpes.
Le succès de cette entreprise , ainsi que celui du canal de l'isthme
itSuti, qui, par le génie de H. lieaiepa, va sous peu nous apporter
in ricbesees de l'Orient, ont déjà entraîné d'autres projets aussi
iiardit.
Va nouveau tunnel traversera par le mont Saint-Gotkard la chaîne
det Alpes helvétiques , et ouvrira une autre ligne de l'Italie à la Suisse.
L'histoire continuera h enregistrer le nom de ces savants qui, pour
le travail et la science , ont donné à l'humanité une ëre nouvelle de
bien-^tre et de progrès; et comme a sagement écrit sur ce sujet
■. 4e r«r*lUe i
■On ne s'illustre pas seulement en couvrant de gloire le drapeau
•nalional, mais il faut aussi livrer au monde le nom de ces soldats
■ da progrès qui consacrent leur vie à l'accomphssement d'une grande
lœuvre.*
tStmt de» tr»<anx le 31 décembre 1867>
Ixmgueur totale du tunnel 12,200"
Avancement de la galerie du côté de Bardonnèche ^.TS^^.SO
AraDcemeut de la galerie du côté de Modane . . 3.1?2",15
Reste à percer 4,373°',35
■ 4m trft«B«. — Depuis le résultat favorable avec les ma-
. MoBUieiller ,(1862) on avait prévu que les travaux se-
levés dans l'espace de 7 à 8 années, en calculant même le
i causé par la rencontre de la couche de quartzite d'une épaisseur
1 iCO" qui avait été indiquée par la science.
- Pour fuire le trajet du Gcotive i Turia, le chemin de
V<*t pirf*llem«Qt établi jusqu'à Modane,- depuis celle ^laliun jusqu'à Suss le trans-
100
AlTElRJ.
purl Sn mirchindlatft m fait par la rantc qui tn>«rH le Hanl-Ctuis. C«tu tup«rbt
roule, Impraticable aut voitures avant 1830, ai^ount'tiui uue de» plus sûres des Alpei
et la iiluH praticable pendant l'hiver, est due i Kapoléon 1". Elle fui commencée e
1808, tenniiiËe en 1810; elle i couIé 7,500,000 tt. Llngènieur rabr«al ttit charge de
ce beau travail.
Lans-le-Bourg situé au pied du Moal-Cenîs, Ici on commence à
monter entre cette localité et Suse; on trouve 23 maisons de refuge,
immârolées en partant du Piémont. Près du n° 2:^ il tombe quelquefois
des avalanches; on peut passer cet endroit en 3 ou 4 niinutes. Le
u" 20 est appleé la ramasse, Le point culminant est à 2100"". La route
passe près du bord d'un lac considérable, à 1917" ait-, qui reste gelé
pendant six mois de l'année , et d'ûCt sort au Sud la Ccnisia, H est r&-
iiommë par la quantité de ses truites ; la pèche appartient aux moines
(le l'hospice.
A un kilomètre environ au-delà de la maison de poste se trouve
Vhospke fonda dans l'origine par Ch«Flem«sne qui , dans le neuvième
siècle, traversa le Mont-Ceois avec son armée. L'édifice actuel , bdti
par Napoléon I" , est occupé par des moines bénédictins , qui exercent
graliiîtement l'hospitalité envers les pauvres voyageurs.
Eu attendant l'achèvement du tunnel, les voyageurs passent le
Mont-Ceuis en themin de fer. A peu prés parallèle, plus ou moins
rapproché de la route, on a placé des rails sur des traverses en bois,
comme aux chemins de fer ordinaires. Pour régulariser les pentes,
un grand oombre de tunnels de peu de longueur ont été percés. ■
Des locomotives spéciales, dites de montagnes, traînent des voitares
spéciales (voitures façon omnibus, oi^ on est assis des deux côtés) de
tiodant à Sitse.
■«. — l.e trajet se Ut parflitemeDi el avec une asux franàe vitesse; nuis il j ■
^ad incda>tntenl (war la vue Irés-iniéressanle . mm tous les rapporU. de ce iniel k
purtMirir. ta passant lex luanels, null complète, et gtuUialnDeDl le ch^nin de fer et
fDioart de murs, et dans la partie supérieure ciHiverl de lole oa de voAle» m n
ocne, pour parer aux (valanckes el chutes de maierianx qui toahcBl des ti
Li poste *ui cbenui étani étatilie snr la route, rami BiciMt et m*
h mjet de Madtme k Stu* w Tvitor* aitette d'un cheval.
PAYOT. 101
»AY^T (Tenanee), naturaliste k Ghamonix. — Plantes qui eroUtent
mm SmHLÈM de la Mer-de-Uaee de Chamonlx.
1864, in-16, 130 p. Genève.
Étendue de superficie du sol entouré de glace, 4 kilomètres carrés, ait. 2750".
Phanérosamee.
Dicotylédones 60
Monocotylédones 16
Total. ... 76
C^ryi^tosaBiee.
Monocotylédones 1
Acotylédones 34
Total. ... 3ô
CLASSE PREMIÈRE.
PLANTES DICOTYLÉDONES.
8OU8-CI1A88B FBBMiftBB.
THALAMIFLORES.
RA50S(0CLACÉES. Jwf .
■âstncnn. LHl
-darâtts. lim.
1. irîBtfsiL DC.
, mprèf d« ndges,
de U fontaine.
WUd.
RsedifriB. iM,
ren le
Silène rupestris. Lin.
— V. subacauUs.
Se tronve aaaes abondamment.
Silène acaulis. Lin.
Oette plante forme la limite de la réfétation
trèa-rëpandne.
S. Excapa. AU.
A reztrdmitë snd-oaeit.
ALSINÉES. DC.
SPERGULA.
— Saginoldes. Lin,
Auprès dn petit torrent.
LEPlGO^ilCM. Wahl.
— Segetale. Koch,
Alsine segetalis. Lin,
Se trouTe aitei abondamment.
100
port dos marchaii(]i<cà ^e i
route, impratiriihN; u\i\ \uài-
et la plus prat'u'iihli' {iaïu^ui i •>'
1803, terminée on li>;«'; '
ce beau travail.
Lans-lc-Bnu.rq Pit^"*
monter entre r^tl '
numérotées en [-Mitaafcu
des avtilancliorj;
n° 20 est applt-r 1
passe près du jj ■:
pendant six nio!.-
nommé par la •]■.
de rhospiee.
A un kilorn-!
Vhospicc foni'l»' •'.
siècle, tra verbale 3^
par Napoléon î- '
gratuitement Th'rJ.^
En attendant
Mont-Cenis en ^'
rapproché de la^i»
comme aux chwiji
un grand nomn.»*^ ..
Des locomotives^ ^
spéciales (voitn':,^
Modane à Sw^c. ^m^
(MnA.
DA. ~ I^e tr^jef
grand inconv^nioiif'
parcourir. Kn pa^^
entouré de murs, .fH*
nerie, pour parc
La poste aux dus
le trajet de Madvp^^
Lm,
i. Un,
près du torrent.
Zfii.
— >ixiaknzJatuni. Gaud.
ar m iDonioes, presqu'à U cîme.
Ivc à fih an lommet.
SSCONDB.
i
y I
^m^
,1*
10-
CRASSCTAGÉES. DC.
— npens. Schleich.
Snr iM rochen et le Mbie, en alUnt an lom-
vft le long de Ia moraine.
«CVEBTIVCM. Lin.
— MoDtaDum. JU'n.
Tigie de 4 à 5 centimkrea, an lien de 18 à
SO d«Df presque tontei le* loealitëe; il est ■■m
«%MBda d«Df lei fentes de rochen.
^WIFRAGÊES. Juss.
«^ilIFIAGA. Lin,
— Bryoldes. Lin.
— Xspera. Lin.
Cet deux eipècea, qne je considère bien dis-
UMtes d^aprfts les ëchantlllons cnefflls à cette
leealit^, où ils croissent asseï eommoadmcnt.
S. SKllaris. Lin.
r. • Subacaulis.
Dans le petit torrent, près de la Ubie des
Mvistes*
tlMBELUFËRES. Juss.
■srv. Toumef.
— MutêlUna. Gartn.
Daaa les pitarages en arrivant, dans on eut
l—Mquible de développement.
«ATA. Gaud,
^ Sinplcx. Gaud.
Bar les rochen et les pfttnragee laee, vcn le
i
COMPOSÉES, Adms.
y b. Alpins. Lin.
Jlim fonnitt l'ibri uni bergtn.
C, lïOi-Ophj'IlB. DC.
.uut di«.[«ppJe,
cinsiCM Toumef.
— Spinussissimum, Scop.
iEONioDo:i, tin.
- iijrenaicuni. Ganan.
""iwfio. (M.
— Squamosuni. Lamarl.
-Alpin.. Ein.
L. aureum. Un.
Syn. Crépis aurea. Ccuiini.
- uniOorani. Un,
— Hieracium, Vilt.
Uâms eudroft qqe ]> prëc^dma
"t^l» HO.
TAHIUCCM. JtUS.
£< Alpinum. Lin.
- officinale. Vilt.
^fi U pr&iMait.
\. j- Alpinum. Aoeh.
«uutco. Im.
Eb lUuit an lommat.
- '■ a. minula. Lin.
ntEBACiKH. tin.
I>uu la fmtflt de rocben, irèa-nn.
— angustifolium. Hopp.
"llfH.LICll, tin.
- Schradepi. Schleich.
- Supiuum. LIA.
Aaprè. d« DelRH. «nnoul ven. le hmt
G. Diokum. £in.
C« trou «p*ce. ,„ trouva.. «
H. Alpinum. tin.
B. Halleri. HH.
*!■ Alpraum. Willd.
G. Angustirolium. DC.
^'" la [ocben el lUoi Ji> pîiorigBS dn
— Moniana. Un.
CAHPANULACËES. Juu.
Bnr lu roclwn, e
kUut de la ront^DS m
aODS-CIiASBE] TBOISIÈUB.
COBOLLIFLORES.
G- acaulis. Lin.
Elle croît ikLonduimenl
du JirdiD.
A>THIHR1SÉES. Juii.
L[\»MA, Toumef.
104.
AUTEURS.
Linaria Alpina. MUL
8e tronve en petite quantité lur la moraine
en arriyant.
VERONicA. Lin,
— Alpina. Un.
Sur le bant da Jardin.
V. Bellidioldes. Lin.
Yen le miliea.
RHINANTHACÉES. DC.
EUPBRASiA. Lin.
Euphrasia officinalis. Lin,
Se trouve aieex abondamment dana tout*
l*ëtendne de l*tle.
PRIMULACÉES. Vent.
PRiMcu. Lin.
— hirsula.
V. b. acaulis.
Hampe nniflore et qnelqnefoia aaUe.
Dana lea fentea de rochen, tOD^oora «aprèa
dea neiges fondante* en floraison.
BOUS-CLABBB aiXATBiiMB.
MONOCHLAMYDËES.
PLANTAGmÉES. Juss.
PUNTA60. Lin,
— Alpina. Lin.
Se trouve asses abondamment
AMANTACËES. Juss,
SAUX.
— herbacea. Lin.
Tiges nulles, feuIUes eoctrlmement petites*
ne dépassant pas A k 6 milUmtoes, an flenn
auprès des neiges, vers le sommet.
CLASSE DEUXIÈME.
PLANTES MONOGOTYLËDONES.
PHANÉROGAMES.
YONCÉES. DC,
jDNCus. Lin,
— iacquini. Lin.
Bons une pierre formant un abri vers le milieu.
J. Trifidus. Lin.
U est plus répandu que le précédent dans les
fientes des rochers.
UJIDU. DC,
— Lutea. DC,
Les pftturages en arrlraiit
L. Spadicea. DC.
Même endroit que le précédant.
L. Spicata. DC.
Mêmes lieux.
i
PAYOT.
105
CTPERACÉES. Juu.
càMEL. Lin.
— Cunrab. AU.
C. tetida. AU.
8« trovTe nmn abondammeiit
C Sempeirirens. Vill.
Ijm rocben ei pâtanfw mm.
GRAMINÉES, yiftst.
oHLcm. lÀn.
— Alpinam. Un,
8« trowv «n q[iuuititë dâu Iw
pâtancw en
A^TBOXA^THUM. Un.
— Odoratam. I4n.
Agrostis rupestris. AU.
Les pfttxmges seci vers le mUiea.
A. Alpina. Leyss.
Mêmes lieox.
AYEiNA. Lin.
— Versicolor. VUl.
Elle croit abondjunment yen le mUiea.
POA. Lhi.
— Laxa. Hcenk,
En petite quantité dans les pitances en ar-
rivant.
P. Alpina. Lin.
Dans le haut dn Jardin.
P. Alpina vivipara. Schranc.
Mâme localité qae le précédent.
PESTDCA. Lin,
— Halleri. AU.
Les pâtoragei secs à Textrémitë sad-est.
CLASSE TROISIÈME.
PLANTES MONOCOTYLÉDONES.
CRYPTOGAMES.
FOCGËRES. DC.
poLiTucHm. Botk.
— DilaUtam. DC.
!• n*al leneontré qaHm seol indiridn non
pnde pierre à Ttstrémlté sad-
CRYPTOGAMES.
MOCS8ES. Jwf.
«UMMIA. Sekreb.
— ovata. IV. et Mcékr.
8ar les roehen, en
G. aipestris. ScMeieh.
T. I.4«p.
grande quantité.
G. Donniana. W. et Mœhr.
Mdmes liens qae la prëoëdente, moim abon-
dante.
G. ovalis. B. et Skimp,
Asseï abondante.
G. obtusa. Sch.
Les rochers hnmldes yers le sommet.
G. apocarpa. Lin.
— V. gracilis Penoon,
M6mes Ueax.
6TMNOSTOM0M. Schfeb,
— V. Tricodes. W. et Mœhr.
Bar la moraine da ^ader en arrivant.
BRTCM. Schwartz.
— polymorphon. B. et Sch.
Sor le sable » le long de la moraine da glaoiar.
r
104
AUTEURS.
Lioarâ Alpûia. Jf il/.
Setrovre <
«ïaoMCA. Lim.
— AJpiiia. Un.
8«r le haat da Jarfi».
V. Bdlidîoides. Lm.
TcaleafOoi.
RHEKAMHACÉES. DC
petite q^naatité ott U moraine
Eophnsia oficinalis. Lm
Se tioafv aMes
réCendae de rHe.
PRIMULACÉES. Vent.
ru aruL. Lin,
— hirsala.
Y. b. acaolis.
Hampe uniflore et qadqaefoii onDe.
Dans les fanfei de roefaen, toi^oon
des Beifes foodaotet en floraistm.
BOUB-CIiABSB aiTATBllEMS.
MOXOCHLAMTDËES.
PLANTAfiCCÉES. /lUf .
ruxTAfio. lin,
— AlpiiUL Im.
Se trewe âmes abondJUDBMBt»
kUMSTACÉES. Jutt.
SALIX.
— lieri>acea. Lin.
Tiges Bolles, feoUles eztrteieinent
na dépamtnt pas 4 à 5 millimètres, ei
aaprèe des neiffes, rtn le sommet.
CLASSE DEUXIÈAiE.
PLANTES MONOGOTYLÉDONES.
PHANfiROGAMES.
YONGËES. DC,
JDNCCS. Lin.
— jacquini. Lin,
Sons nne pierre formant nn abri ten le miUen.
J. Trifidus. Lin.
11 est plos rjpandn que le pnMdeat dans les
fentes des rochen.
LCXTU. DC.
— Lutea. DC,
Les pâtoraces en arriranl.
L. Spadieea. DC.
Même endroit que le précédent.
L. SpicaU. DC.
Mêmes Uenx.
H PATOT. t05 1
H CYPCRACBeS. Juti.
Agrostls nipeslris. AH.
^1 cuiEi- L.in.
Lu pllnncs aeci vm le toDlBU.
■ - Dirvui,. AU.
A. Alpins. teyM.
H l« Pluonc» KO.
Uf me* llaut-
■ CIII!Kdi,dU.
Ai-eîi». iln.
■ e» tnnn >mci «bonduiimeDL
- Versicolor, VIU.
H c, Sempcrvireos. 71».
rni. Ii>i.
- Laxa. BtnUi.
H CRAMlNSEs. Juu.
■ MUL-M. fin.
liituu
B -A.lpioirii]. £tn.
P. Alpina. Lin.
P h ïrmiYB en qumtlié dini l« pireragM en
D>d. 1B hmi.1 du Jurdiii.
■ mlT«D.,
P. Alpina vivipara. Sc/irane.
HTttOXAXTDVnr, Un.
mme locUli qne le prdoëdmt.
-Oderaimn. lin.
FEsTuet. tin.
HfrnM) adnlU.
- Halleri. JH.
UIOSTU. Un.
L» pai>ui«u Hca à l'extrdmlU nid-Hl.
J
CLASSE TROISIÈME.
PLANTES MONOCOTYLÉDONES.
CRYPTOCAMES.
rot'GÊRES. DT.
G. Donniana. H', et Mœhr. 1
P«.lTB,(^l.^ Bolh.
~ ""ataium. DC,
âinU.
* "'«d reocontrë qu'un wnl indlvidn non
G. ovalis. B. et Shimp.
b-WlUfi,
^" «uw (TUda piem k l'uMoiIlé aud-
G. oblusa. Sch.
IM).
Lei roohera homidM ïmi I« jonuDet.
*»«*TOGAMES.
G. apocarpa. lin.
— V. gracilis Perioon. m
"^«-feD<»ES.
Même, Heu. ^|
gih.\03To»[:h. Schreb. ^M
"■■^SES. /u«.
- y. TrLcodïS. W. et Moshr.
""^•ij. sehreb.
Sur 11 fDormii» du gluier m «nlTiol.
■"^'aia. If. ef W^Ar,
BRscM. Schii-artii.
,"^ »- roche™, ™ ««z g,«>de ,u.u,iui.
— poljniûrphon. B. et Sch.
Sut la Mbls , 1> iDDg d* U mt>r«lBs du gUdiir.
T. 1,1- p. 7- J
^H 106 1
^^B B. M|)illare. Lin.
Oadonia. Hoff.
^^M Koaroil» [lOinKii;. prti li foiiHÙpe.
^H B. «œne. Schv/rg.
C. Rangififrina. .4ch.
^H B. puncUlum. Sehreb.
rtïiat.
C. Pjxidala. -icft.
^H iji&TnuMiA. Het/U'l?.
Stif I. o,or.inE.
^^1 — fontana. fleduig.
LEC^NOKA. Ack.
^H Duii le p*Ul [orrtnl «pri. de 1» Ubic àoi
- VenlosB. Ach.
^H^ toarlita.
AlUcUo lor iiieiqae loni la roehirn du
^M B. fttilpbylti. £rM.
Jlrflln-
L. Brunnea. Acii.
^1 FOLiTiucQEM. Htdirlg.
But U lorra un pea taaaiie yen la fca-
^M - pilir«rum. Sthreb.
UUie-
r.ECll)EA. .^ch.
H HEPATIQUES. A dons.
^ Geographk-a. .IcA.
■ HAICIIAXTIA. J. Mieh.
Là «Un tipiiM Isa loi reobon do o» Iom-
^H — polymon'ba- ^'n-
^H Duu le peut lornat i c&U de U Ubie •■»
L. SuperHcialis. ScAor.
Elle otoll Hïcc U pi^cédontc; cetw duslin
H UCHENS.
L. tieoeraphica.
^H coiMccunii. DC.
V. c. alpifola, Schar.
■ - ochroleurca. DC.
L. V. B. enracina, SiAœt.
^H Su l« rochan en lUul su lommiit.
Ella crolMiîBl cmemlile rar loin lu rMlio»
^H C. Bicolor. .4c/i.
^H UJmalitmx.
L. morio. Schœr.
^m HETBIBU. 'ICA.
L. comipie. Fries.
^P - trislis. Fries.
^M Fiife .M ton IM roche» do Jardin.
ripuoduoi •UT lou. IH rociera
H c. IsliDdica. ^fA.
IUBILMCAÏTA. flo^
^M Yen le mUlm.
— CïLindrica. Vtl.
^H c. Cuccullata. .ich.
- Polyphylla. ffof.
^H le milieu.
^H FELTiGEii, Vitldn.
rocber» da J»rdin.
^H - Croitea. Ooffin.
siEHEocAULON. Schotr.
^M rAHHEUt. Ath.
- Mpinum. Lavr.
H - ^Ijgia. i>C.
BTriïsm depuii le cDOvordo. un peu plu liut
^H p. encausta. .irh.
que renltée ordUuire.
■ CE.X01IICE. Ach.
Boletus.
H Uncialis, ^rh.
i
^
AUTEURS. 107
«.TTAMOUB, prof. àGGQève. — BeaherabeainrUdlitrlbatloM
■pir»tare k 1» aarr^ee de la SdIim , pendant l'hiver 1863
Un In k 11 Société h«lvétliiDe des sciences oatureltes de Zurich îl, aoQl IHS.
M, ln-8-. 46 p., 1 [abic.
VB ■ILI.'V. — Chani^emeiit de Tolnme eu ■ena iBTcrae dea deai
(laclcra de Goroer et de Flndelen , près Zermatt (Valais).
E. U^enlhef, isaT, iii-8", IS p., I carte, Paris.
.... M. cleneBz, d'après ima Bérle d'observations à la pente ter-
minale du glacier de Gorncr , suivies pendant 7 ans , a constata que le
progrès du pied du glacier de Gorner a èlti annuellement:
185!, 17-. ~ 1853, ig"-. —1853, 22'". — 1854, 11". — 1855, 4-.
1856, 3". — 1857, 3". — Total en 7 ans, 79'°; moyenne par an, U^S.
Eu 1866 ■. de Btuy a vu le glacier de Gkiruer; il avait rétrogradé,
mais faiblement , car son pied n'était qu'a peu de distance de la mo-
raine terminale.
DA. J'ai vu la pente terminale de mâme en 1866. Le glacier tou-
chait la moraine frontale. Couvert de matériaux à sa pente terminale,
il a été proiégè contre l'ablation. Tous les glaciers qui se trouvent
ilans ces circonstances envahissent du terrain à leur pente terminale.
F&lAUi (Albert) et CHAWTBE (Ernest). — ConaerTatloti dea bloea
CFTBtlfBca dea cnTlrona d« Ljon > da .\'ord du Dnaphlité , etc.
lus, iu-S-, 8 p. Paris.
■ASTIKtl (CbKPlea) » prof. — Tableau pbjalque du liiabara orlen*
■al de la proilnce de Conat»ntine.
\m. m-i'. àO p. Paria.
I- Région méditerranéenne. Sahara oriental et la végétation du
Jésert.
II. Sous-région des hauts plateaux.
III. Les formes du désert.
IV. I^es oasis.
V. Répartition de la population.
VI. La rie au désert.
VII. Conclusions.
)
■MIBI.EV (BeurI , Be* .) — On motion of a plate of métal oa mm
larlined plane , when dllated and eontracted , and on tbe deaeaat
•r Klaclera.
IMI, ta-S~. Il p.
108 AUTBURS.
■ORltV (p. c.) — ll«téarala(l«. 8* Mémoire pour servir de piré-
diclion du temps.
late, in-9", ^ t- Paris.
D&. fiul ne peut prCdire les circonsiancïs almosphériques i l'avance.
DUMOD, libraire. — Cmlalo^ae, «rchllcctare, mée«iil«ne, ntKMt
ckemina de fer.
IS6I, iii-8-, lil p. Paris.
PAVRE (AlpbO • pro(^- — Note aar 1» c&rle |:éala(l«ae dM mnialf
dn Monl-BlMr et enTlroBs.
■LAXCUET (Rodolphe). — Comma ni cation siir la ^éle.
IMS3, in-S". 19 p. Lausanne.
PEIMieW (de). — De U dealtnatlon c( de l'ntlllté pemuiaeMl
des pyramide* d'Ë|rjple et de \'able contre lea Irraptlone •»-
blonneuaea dn désert-
ln-8', Paris ISIS. BibUoihi-qite universetU de Genève , \\i\\Ul IMh, p. 83 el suit.
HÉTÉOBOI.OGIB. — Projet d'un alMerraloIre *■ aoBUKet 4>
PnT.de<nâme (1500'° ait.).
H. FaTB, membre de l'Institut et inspecteur général de l'instruc-
tion publique, a adressé au ministre, sur le projet de création d'un
observatoire météorologique au sommet du Puy-de-Dôme, deuï dé-
pêches que nous allons analyser rapidement.
Voici d'abord le but qu'on se propose d'atteindre :
La météorologie, qui a déjà épuisé à peu près ses procédés habi-
tuels sans Taire de progrès décisifs, a besoin, pour prendre un nouvel
essor, de puiser à des sources nouvelles. Au lieu d'observer iiidé-
animent , ù ras de terre , des phénomènes dont les causes prochaines
résident bien au-dessus de nos têtes, il faudrait s'attacher à établir
des stations à diverses hauteurs pour saisir les faits là où ils s
gendrent en réalité. Un seul exemple justifiera cette assertion : la
grêle, c'est-à-dire le phénomène le plus commun, le plus redoutable,
le plus digne d'études, est le plus mal connu. Nous en sommes
réduits là-dessus aux hypothèses les plus vagues, parce qu'on ne
l'observe qu'au moment où elle tombe toute formée dans nos récoltes.
Eh bien, H. Leeoq, un de nos savants professeurs de Clermont, dans
ses excursions botanico-géologiques, s'est trouvé, au sommet du
m
PAVE. 109
Puy-df-D6ne. ploDgâ dans deâ nuages de gréle, et a ya saisir d un
coup-d'œit quelques-uoea de leurs panicularités.
Les difflciiliés de l'établissement de l'observatoire peuvent être
parfaiiement surmontées.
Las vents, au sommet du Pny-de-Dâme (altitude, 1 JOO mètres), ont
partais une violence redoutable , on obviera à ce danger en construi-
saûl,iion pas un édifice élégant comme le nouvel observatoire du parc
it Xonuouris , mais de véritables casemates adossées au roc et ca-
pables de défier l'efforl des plus rudes tempêtes. Les matèriaui de
construclioa , on les prendra sur place; on bâtira en domite, roche
lÉgère, poreuse, facile à travailler. 1! n'y a pas d'eau : on fera une
tilerae, une glacière même, si l'on veut. On ne trouverait pas aisé-
meat un gardien pour un poste pareil. Eh bienl on lui fera un joli
revenu en lui concédant le privilège de vendre de menues denrées
au nombreux visiteurs étrangers qui font chaque année l'asceosion
*i Cuy-dt-Dôim , et qui seront charmés de trouver quelques ras-
wurces sur cette cime aujourd'hui déserte.
Un fil télégraphique reherait l'observatoire du Puy-de-Ddme au
■liboraloire de recherches qui serait créé à la Faculté des sciences de
it, et cette jonction permanente doublerait les moyens d'in-
'tigalion eu fournissant une base excellente pour une foule de
^lesuces délicates, où la simultanéité des observations est de rigueur.
®le permettrait d'établir une incessante comparaison entre les phé-
•Xtofenes des hautes régions et ceux qui se produisent à la surface
du sol.
^^ Dq Bomœet du Puy on jouit d'un spectacle des plus remar-
"ilr d'autres montagnes, plus hautes, on peut avoir d'admirables
'**, mais non un tour d'horiïou complètement dégagé comme au
I^Mïietdu Puy-de-Diimc . avec les volcans anté-historiques del'Au-
rangès en flie, sur huit lieues de longueur au nord et au sud,
™ largement dominées par notre ctme. On voit devant la fertile
"lagne aux vingt villes, la place de Clermont, ovi fut prêchèe la
"ïliète croisade, et du même coup-d'œil le Puy allongé sur lequel
■■■SenB de Gergovie arrêtèrent un moment César et sa fortune.
*^ sommet de ce /'uy forme un plaleau fortement accidenté de
'Iqoes hectares d'étendue. Au sud apparaît le sommet de la créle
"eiiBe qui règne sur tout le flanc de la montagne, comme une
de cire qui aurait coulé le long d'une bougie. Au nord s'élève
Are de ce c6tè 1
dflow. Cot antre ce petit dAm
aa moyen d'un
ca frajot ne loi ilMeat rten de a
Irts-^éstn&le rétablisse
BHot de ce noavel o&semlaic*.
On écrit d« Naples an JbwnuZ do DAttt :
Je viens d'être lèmom d'un ùix qui , saos être oniqoe, eet assa
rare poor mériter les hoaneors de la publidtl ; le vota tal guel :
Tool le nnode sait ce qoe c'est que le nrocto. cette chaude halein
que la (erre d'Afrique enroie assex béqnemmeiit jusqu'à aous. h
température , brûlante ea été, d^neat , ea tÛTer , Eltrt agréable , et I
N^poJiUia, loajonrs coart-vâta , apelle de tons ses tœux ce reot qi
est soD seul calorifère ; saiu lai , adiea les fUnehes sans but et sao
ga dans les rues, les bom sommeils sur les degr>^ des églises, les Ion
gués stations dans La corbeille , étendu au soleil , et en uq mot, .c<
mille doux emplois des beores perdues! Aussi, o'eo déplaise aa,
lodies oerveoses , le Napolitain chérit le sincca; tant pis pour qui
la migraine !
Le sirocco donc est rena mercredi matin 10 mars : il soufflait p^
rafales Tiolentes, emportant avec loi cette espèce de nébulosité qi
lui est propre et qui ressemble à un léger brouillard. Le baromëtl
avait beaucoup baissé et marquait 637 millimètres; il faisait trèa
chaud, et de temps à autre de brusques et courtes arerses lombaiODi
tiintôt en pluie fine et serrée, taa[i>t en larges gouLLes d'oragic
Jusque-là, rien d'êtonnanl; mais voici oii commence lextraordi
naire : chaque goutte de cette pluie laissait une trace boueuse là g
elle était tombée^. Je n'aurais pas pris garde à cette particularité, I
je n'avais été frappé tout à coup de l'aspect présente par les vitres A
mes fenêtres. Je veux bien admettre qu'elles n'étaient pas auparavai
d'une netteté parfaite — ce n'est pas conforme aux usages du pays -
mais enfin elles laissaient passer la lumière, tandis qu'après aroi
• DA. CQurlfla Xartlna {fiol.
nud) 4iu» II* Alpet «ni»', "lii B*I
>OA. PM^nUa dNuii énpcloii •
ur l>v Bdc» •V^ cmimil la (la
•t EdooMd D«K>F (prof.] OBI •Ipudj qui la FlhB («I
tn d'AAIiinr. Sirocco »t la •UnomitiailaD luUcnns d* rSk
ilcvnlqna 4q Vénvï, le Eulilp.c]iFf Jaun 4 ru ui Grimai
Icn àe TAar daa oiadrM Ula^BiniMit^tt. Tojn tôt 1
sinocco. 1 1 1
niyé quelques ondées, elles étaient couvertes d'une multitude de
kcbos terreuses. Ces taches, vues de près, avaient une teinte brun-
jatmAtre ti-ès- prononcée et ressemblaient fort à l'empreinte produite
par une eau ferrugineuse; les gouttes laissaient une trace sur les
Têlemenls et marquaient sur la soie du chapeau, tout comme les
éclaboussurea d'une boue renfermant de l'oxyde de fer. Profitant
A'ace inlemiplion de la pluie, j'ai exposé au vent une feuille de
jap'w blanc préalablement mouillée, et j'y ai vu, au bout de quel-
lues minutes, un assez grand nombre de petits grains rougeâtres,
4t lonne fiensiblemeiit sphérîque, dont le diamètre pouvait varier
I ^DD diiÏL-me à un centième de millimètre.
Si l'on se demande maintenant d'où provenait ce sable , la réponse
d'W pas douteuse; en suivant la direction tracée par le vent, on
ttrire directement à l'Afrique sans rencontrer — excepté la Sicile,
oOcesable manque, — aucune lerre d'où l'on puisse supposer que
I CM matières auraient été enlevées ; c'est donc le simoun du Sahara
I flBiI«asemées sur la Méditerranée et projetées jusque sur notre côle.
Ce fait n'est pas absolument sans précédent, et un savant allemand,
■.BkrcKberf, apu,au moyen du microscope, retrouver à Berlin
lœftneae! traces de ces sables enlevés au centre de l'Afrique; mais
I w sont là des phénomènes fort rares et qui méritent d'être signalés.
Ven le soir, cette pluie de sable a cessé, el quoique le vent ait
I {tmtinuè à soufDer pendant deui jours encore, il n'a plus rien pré-
I MDtË d'anormal.
On lit dans le Piccolo Giorr\aJe de Naples du 24 mars ;
ï* sable très-fin et jaunâtre porté par les vents a reparu celle nuit
iuu Dotre ville , mêlé à l'eau qui tombait à seaui ; il a laissé quel-
IfMI traces sur un grand nombre de fenêtres et de terrasses,
il>lalr« B»f«r»I1e g^n^rvle , Jonrnans , Siicl6léa ■•.«>»(«■•
Lil'Nirie C. Sa'.7, rue Hauirfeuille, H, Paris. Calalotritc. octobre 18C0.
■'"d'iatociéULtm^enne de Bordeaux. Bordeaux, I8!6 â iseo, 23 vol. in-8, donl
Udccai-td. tiitu, luii autres hroeliés l&O Tr.
«ta» dt la ÈOCiélé Uwtrenne de Lijon, publiées de 18M à 1808. 18 vol. gr. 10-8,
«*« ^MKhu coIor1*M et noires (*Bn) !10 tr.
ta Al <aloKe itpattrraaA 30 fr.
tf d*l mvito publieo de Bucnos-Ayrei, par g. sarmeUtFr, BueDOS-Ayrcs.
Pirf«. imi i IBU8. Piris I i V. In-rolfo de UH p. i^l :u pi to fr.
im4ln de* tcitntr* nalurellei. Première série, ]HH ^ 18^13, publiée par mm. *»•
émmim, At. BrMiBMiart et Diuaas. ^0 toI. Io-R, br. u\'tc 800 pi. environ. —
DraxIuM «trie ^1831 i IMi) rËdtgèe pour la zoologie par MM. AodaulB el nllnc-
II? \t rtms.
EdH>r4Bt [Miur );i hnlaniiiiii? par nn. Ad. BraBcnUrl. cinlllF«iln (
Mlsnc. 10 vol. iii-H cart. ~ Troisième sirie (1843 ti 185^}, rédig^tf pour la i
par !HV. mllnc-Ednards, el pour la botanique par San. «d. RroBca]
ncraUiic. lOTDl. in-8 cari., i-ns«aiblc |[0 TOI. (IIOO)
Annales des icienres physiques el naturelles d'agricultlire el d'indnstrie, p
par la Société Impériale d'agricullure de Lyon. Première »érie. 1S38 ii 1S(B,
gr. In-8 avec pi. — Deuiitinc strie, 18t9 â ISSO, 8 ïol. - Troisième série,
I8S5, 8 ïol. (680)
BvUetin de la toeiélé géologique de Fronce. Première série , 1830 à 1843 , Il ti
aTK pi. — Deuiième série, 1843 1 1867, 25 vol. ia-8 uvec pi. Les deox
(IllO)
L'année IS6S correspondanl au lome XXVI. Prix de l'abonoeDieiil
Table générale et analytique des valûmes, I k XX (3'sMe, 1841 â 1863) daBt
par R. UaDilurc. Paris I86T. 1 vol. jn-g de 300 p
RéuDion eilra ordinaire de la irociélé géoloKîqae de France â Grenoble. Sept.
in-8 de 'a p., l cane 1
— A Épinal. Sept. 1847. ln-8 de 88 p. «l lalil 1
" \ Ëpernay. Sept 1841). I11-8 de SB p., 1 pi 1
— Au Uans. AoOt 1860. ln-8 de 04 p., I pi 1
— A Meli. Sept. ISiî. ln-8 de 64 p., ! pi _ 1
— A VaJence. Sept 1854. In-8 de 7î p 1
— A Nevers. Sept- 18S8. ln-8 de 180 p 1
— A Besancon. Sepl. 1860. In-S de &fi p *- 1
— A Sainl-Jean-de-Maorienne. Sept. laai. In-B de 13* p., 3 pi I
— Dans les Pjrénées, par Le.vnitric Sept. 1861- In-8 de 70 p. avec fig. 1
— A Liège, par Dewalque, Sept. 1863. ln-8 de 118 p. et pi 1
Bultetiit de la lociélé linnérjuie de Hortiiamlit. Pri» des tomes I i X.
I" série (moins le tome l\ épaisé). Ensemble «ol. In-B avec pi
Il* séné, 1" el ï' vol. in-B avec pi. Prii de cbacnn
Bulletin de la ioeiète ormlkologique suiae. Tome I, I" partie, Genève, I8S1
de I&3 p. et 3 pi
Tome I, S* partie, Genève, 1868. In-B de 136 p. et î pi. col
Tome II, 1" partie, Genève, IBOS. Id-8 de BS p. et I pi. col
Bttilelin de la toeUlê philomaliiiiie de Palis. Le bulletin de celte soeièli se
par cahiers trimestriels, in-g depuis le mois de mai 1804. Prix du tome i", ISS
— Du tome II, 1865, 5 fr. - Du lome III. 1860, 3 fr. - Du lome IV, 1S8S
-- Do tome V, 1808, S fr. — Do tome VI, igo», S ft- Li colleelion . . . .
Journal de géologie par ■•né, «ob«^n el ««Bct. Paris, 1B30Ï 1831 , 3 vol. iitt
Mémoires de la soelélé d'Mitoire naturelle de Paris. 5 vol. 10-4 avec IW pl. ,
et col. (100 fr.)
liémoirei de la soriété d'histoire naturelle de Strasbourg. Slrasbouix, lUO I
& vol. iii-4 avec nombreuses pl. [IM rr.j
Mémoires de la société géologique de Franee. Première Uiie, ttZi i Wl, i
en 10 vol. in-4 avec pl, riiO fr.)
Deuiieme série, 1843 i 1868. B lomes en 18 vol. in-4 l'IU fr.)
1
Ai:TE[iRS. 113
■Mra (te ta imtiiU llnnéennc de Normandie, publiËs depuis ia2't. Prix de la
arataplèle, H \0l. in-8 et in-) avec pi 325 fr,
tfmoiniif tke palronlographical aociely. London, 18)7 à 18G8. 32 vol. ÎdH avec
UE qinnlIU de pi. Prix de chaque \alume 30 fr.
r »/ Oie gfological surveg of the ilnilcd Kingdom. Figures and descriptions
liiulnlites of [triti&b Ot^anic remainit, publîsbed by de la B^cbc, Cd. Farbc*,
■ucklaaM. Cel inlËrtsïanl recueil se publie depuis 1841) par cablei's annuels, dont
ibrua rtntenne 10 pi. de fossil». Ed vente les volumes ou décades 1 â XIl. 18)9
i IWC ZTr.hO.
Otifut volante séparËmeni 3 fr. 50.
Ut lolDmes I, m , rv, Y, traitent des Ecblnodeniies; II, YH, XI, des Tribolites;
VI, vm, IX, X et XII, des Poissons fossiles.
'•«tiim d'huioire nolurelle du Poya-Bai par n. seiiieKcl Revue mélbodiiTue et
critique des collections d'oiseaux conservés d^ns cet tiablissenicnl, indispensable aux
oroiiholosistes. Lejde, I8U3 i 1807, livr. in-S )S 0'. &0-
4'p«T[artKm Itoticum compleclens coologiatn , tnlneralogiam , geolagiam etpaleon-
tologiam. Cura Bianconi. Gononix, Ig&s et lei) , 3 vol. in-8 1 ff .
Tke jeologtcat mogaUne, or monthly journal of grolog;; bj' Baycri Joara and
«tMdwKmi, M publie mensuellemenl depuis le I" juillet 1864 en cahiers de
iS paget.
Prit de l'abonnement 34 fr^
fxUerfy Journal of the geologleai sociely of London. Edited by the Assistant S«-
0>tvT depuis 183t. Cbaque volume se compose de 4 cahiers de 100 p. avec pi. et
e*n». Tomes XI i XXll (1855 â I8CC), (ÎIO tT.) 1)0 fr
^^Ttcljakraekrifl der naturforscheiiden Gesellschalt in Zurich, l", !•, 3* années"
IK&e k 18AB, 3 vol. in4 5 fr.
■«^•haM 'b. a.). Blbliotheca histoneo-naluralis. Répertoire de toutes tes pubtlealioDS
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~~<* uuiM} 16S4 à 1B60. L'année Ibrme un in-S de 300 p. Les 17 années, 59 tt. SO-,
I (aiaces I et 11 épuisée») 2& tr.
> (s. P.) — Mftanel deeoii«bili«locle, OU traités des
coquilles vivanles et fossiles.
TndBlI de l'anglais sur la 3> édition , revu et augmenté par b. Tate. 1869,
1 toile anglaise avec eoo gravures. Paris, Savy, ne
Raulcfeuille, Zt. Prix : 12 fr.
ni]|Ki«TER (H.) , directeur du musée de fiuenoE-^yres. —
t la eréaiioB. Exposé scientiâque des phases de déve-
loppemeot du globe terrestre et de ses habilanls.
Induit de l'allemand d'après la 8* édition par e- ïianpaB, revu par le pro-
fe»cur «Icbel. t vul. gr. in.8'' de G50 p. avec ligures dans le texte. 1869,
Paru, Sary. rue Hautereuille, 3).
BCm (»• p.)) directeur de l'Observatoire de Rome. — Ei>nBltA
a phjalqnea. Essai de pbilosopbie naturelle.
T. I.Vp. 8
l!4 AL"TEUilS.
Édilion origlntile rrantaisi; publiée iJ'aprts l'tdilion îtalleiiae sous les jtaiz de
l'autvur, par le b- nelcacbaxpB. IHfiU, I vol. ia-Ig, 720 p. , 56 figures dUU
le teste. Paris, Savy, rue Haulefcuille , 24. Prii: T fr. 50.
■VEK NII'SSOIV (prof, à l'université de Lund). — Lea habli>nla
prtmltira de la ScmndlnaTle.
Promiêr partie: L'&fe de pierre.
I8CS, in-8°, m pi. Prix: 12 fr. ReinHald el C", Pïris.
Deuiième parlie: L'àce de bronz*.
Sous presse.
LE HON (h.) — Tempa aatédllaTleB* et préhlstorlgoM. Ei*hu>m«
foaalle en Europe.
Grande période glaciaire. — Age du grand ours el du mammouth.
— Cités lacustres, etc.
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monde anr la corictte " 1» Coquille.'
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ISnide , Karwège.
1 vol. in-8*, gr, -raisin. Prix: 10 fr.
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IVeandlnnile, Lnponle, Hpltzberg et bdi ïlea Ferra^a.
S vol. in-S=, |!r. -raisin velin. Paris, Arthur BerlrauJ , rue Hauufeuille , SI.
Prix; 32 fr. .,.,.,,
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tnnd, I
e Uauureuille , SI. Prix: lOOD fi.
l el ISPECIfE. — VoTage d'exploration k la recherche dea
fTBad* laça d'Afrique.
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Iti.
«^¥4111 (Paul). — ADclennet« de l'homme.
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— M — l oyte et paUantolo^ie françaises.
I Iti. in-t' papier velin. Paris, Arlliur Bertrand, rue Hautefeuille, 21.
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(nwfatee, par ordre alphabétique des auteurs pendant 25 ans,
1840 à 1865.
TtU 16 liTraisoDs ou 4 voluines. Sera terminé en IS70. Ouvrage complet, 80 fr,
Pirii, Loreni, libraire- éditeur, rue des Beaux-Arls, 3 fais.
(J.) — Pompejl et le Vëaa*e.
Potnpeji in seinen Gebaeutlen, Alterthiimem und Kunslwerken .
IW,!* édition, gr. in-B°, 2G1 p. de lexte et 3DD pi. , vues, plans, cartes, clichés.
Edition 3e luxe richeiueai reliée. Leipzig, Wilhclm Engclmann, prix : 30 fr.
— Cuirft Pompeji avec la description des dernières fouilles.
■W, 1* édition in-S* , 1 13 p. Naples , frères Testa. Prix : 2 fr.
— Hiiaca Pianta degliscavidi Pompeji, O™, 60 longueur, 0", 45 hauteur,
arec carie locale des environs.
— Guide manuel du voyageur en Ilalie.
lui, Ponpeji, p. 70S b "35. Caries el plans. Milan, Edouard Zoniogo.
— Italie mrridionale par BKdecker.
haptji.p. I3t a lia. l plan.
M. Cnnlli des publications- ci -dessus citées, el lOoutÉ les obsen'aliona faites par
MlMM-AaMe« et Ancnaie mieiiei en septembre ISOS. pendant leur voyage en
Chtmin de fer de Napks à Pompeji. — Plusieurs convois dans la
joamie; le Irajet se fait en 50 minutes. — Il est plus instructif de
Ùîr* lleicnrsjon en voiture. La visite de Pompeji est gratis le di-
sonciie; les jours de semaine on paie 2 fr.
116 AUTEUtlS.
Le chemin de fer da Naples h Pompeji, et de là à Saleme et A
Eboli, traverse d'abord des séries de maisons au-dessus du lit des-
séché du Sfbelo, qui baigne la ville à rorient. Les grandes maisons
rouges à droite sont les granili qui servent de caserne et de greniers
d'abondance. Puis on a une belle vue rétrospective sur Saint-EIme,
qui couronne les hauteurs au-dessus de la ville. Tout le pays envi-
ronnant est très-peuplé; c'est le village disséminé de S. Giwanni-
Teduccio. A droite la vue se dégage, on voit ?/apUs et la Fausilippe,
à l 'arrière-plan les montagnes d'hehxa, en face Capri, plus loin la pres-
qu'île de Sorrente. Station de Portici sur un petit fort formé par un
môle. On jouit en chemin de fer d'une vue magique sur le golfe de Na-
ples, avec le Châleau-d'Oeuf et le Pi::o-Fakone, dominés par Camaldoti;
h rarrière-plan s'élèvent le Cap MUènc et les montaones d'Ischia.
Plus loin à droite, un bagne pour les galériena, à gauche le Yésuvr
et Résina.
Près de la station de Torn-del-Greco on traverse l'énorme, torrent
de (ave de 1794, épais (hauteur) de 18"" et large de TOO". — Cette ville
florissante est construite sur le ton-tnl de lave dr /fij/. Elle souffrit
beaucoup des éruptions de 1737 et 1794. Les tremblements de terre de
1857, et surtout l'éruption du 8 décembre 1861 y firent d'effroyables
ravages : 1 1 cratères plus petits s'ouvrirent au-dessous de la ville, les
rues furent dépavées, les maisons ébranlées et couvertes de cendres,
et le rivage de la mer fut rehaussé de 1".
Tout le chemin au pic du Vésuve jusqu'à Tom delt A nnunsitUa oî&è
de pareils ravages; mais cela n'empijche personne d'y Mtir de nou-
veau , ce qui fait dire aux Napolitains , au souvenir des innombrables
malheurs qui en ont déjà été la suite : Napoli fa i peccati e la Torre ii
paga.
La voie franchit un de ces torrents et atteint bientôt la station Torre
dtU Anmmziata, ville florissante de 16,000 habitants, située sur uns
petite baie. On découvre une belle vue sur la baie de CasUllamare , et
celte ville, dominée par le Monte, Sl.-Aiigelo , dont la pointa supporte
la Chapelle de Saint-Michel; plus loin, dans le lointain , Sorrente. On
passe à gauche de Torre dell Annunziata; la plage à droite est animée
par des pêcheurs, ensuite la ligne de Castellamare s'embranche à.
droite. Notre ligne se dirige vers l'inlérieur , et nous apercevons bien-
tôt à gauche des collines de cendres blanches, à peine couvertes d'ua
peu de verdure, et provenant des fouillos. C'est l'emplacement ds
Pompeji.
\CTEUB5. It7
Dt l> Station du chemin de fer il faut 35 minutes pour se remJie à
tfkàk Itôlel qui est au bas de l'ancien Pompeji.
H9aruacanl J.-C. — IjIiIdi cite la ville de Pompeji.
inSiaprix J.-C, 5 fivrkr. — Une éruption terrible du Vésuve,
I luiTiede Iremblementa de terre, causa d'énormes dégAts à Naples —
j Sffw/anum — jVucma. et surtout à Pompeji, De nombreux édifices
I lïcmulèreDl complètement ou partiellement ; le temple de Jttpiter —
^ niai de Quiriiifis — de Vins — ÏABasilika — les colonnades du Forum
Kles th^ovs — des itatues renversées el cassées et des maisons d'/wfci-
im démolies :
It tatn comDwnçiit d^ ï tomber sur oou^ , quoique en petite quautité. Je tooroe
[•bttle*t]e Tois derri^ nous aae épaisse tamie qui nous suivait, se répandant sur
blmt comme un lorrenl. Quittons le grand chemin, dis-je i ma mtre, pendant qu'où
r que U foule ne nous étouffe.
'A tuai nous élions-nous éloignés , que les lénélires augmenléreal a tel point , qu'on
ntetroatcr dansaoe de ces nuits noires et sans Inné, ou dans une ehambre'
<Ib iDuteres auraient été éteintes. Ce n'étaient qoe plaintes de femmes, que
d'enbols, que cris d'IioDimes. L'un appelait son père, l'iiulre toa fils,
ne se reconnaissaient qu'k la voix.
bntnil a qui la crainte de la mort faisait invoquer la mort même,
dnm iinptoraieDl les secours des dieux, d'autres croyaient qu'il n'y en avait
^, M MOptaient que cette nuit était la dernière , l'âl^melle nuit qui devait engloutir
Uinn:
■El Mi, j« me consolais de mourir en m'écriani: VarUvers finit f •
Piî (lélil)éralion du Sénat romain il fut décrété que la ville de
CtKDpeji sera de nouveau construite avec tous ses monuments.
Anes à79 après J.-C. — La nouvelle construction de Pompeji fut
▼iHiiient entreprise : les temples de Jupiter — de Venus — de For^
de rists , s'élevèrent comme par enchantement en peu
d'années, ainsi que les tliéàtres, le Forum et les maisons d'habitation.
Mt transactions commerciales avaient repris , le peuple assistait
par le passé aux combats de l'amphithéâtre. — Toute la po-
I avait repris ses allures ordinaires de travail et de diver-
Am "9 après J.-C. , 24 aoul. — L'amphilhéAlre était rempli d'un
eui nombre de spectateurs. A midi une éruption terrible du
se produit inslanlanément. Uns tremblements de terre, des
de cendres se succèdent pendant trois journées. La population
re, et Pompeji. Herciiiamim et les localités du voisinage sont
les de 7 à 8" de hauteur de cendres, les monuments et
d'habitation renversés par les tremblements de terre.
118 AWTB0B8.
Les chuta de cendres étalent tellemenl abondantes, qu'elles arri-
vaient, transportées par le vent, en ATrique, en Syrie et en Egypte.
An 79 à 1748. — Herculanum et Pompeji restent ensevelis sous les
cendres, comme si ces villes n'avaient jamais existé.
Sous la domination de Ch*rlei de Boarbon , plus tard Cborlea m
d'Eapoirne, des paysans creusant le sol dans un vignoble, y niirent
à découvert des murs et trouvèrent des objets de grande valeur.
An 17 Si à 1754. — L'éveil de continuer ces fouilles fut donné.
mais marcha très-lentement, puis elles furent abandonnées de 1751
à 1754.
An 1756. — Les fouilles sont reprises par 4 ouvriers militaires el
1 caporal.
An 1160. — On met plus d'activité dans les fouilles.
An i8i6. — En 1816 l'amphilhéitre était à découvert.
An 1816 à 1869. — Depuis un certain nombre d'années une tràs-
grande partie de Pompeji est complètement découvert. On s'y pro-
mène fort à l'aise dans les rues pavées et étroites, on admire les mo-
numents nombreux el les maisons d'habitation, dont la conservation
a généralement peu de hauteur. — Dans de certaines salles sont
exposés des vases, statues et curiosités diverses parfaitement conser-
vés et instructifs. Des gardiens nombreux sont chargés d'accompagner
sans rétribution les visiteurs et de leur donner des explications.
A proximité se trouve un kiosque de vente de livres descriptifs de
Pompeji et d'objets de curiosités locales.
ABADiE (Antoine d']- — Hypiom^tre. En voyage, eo remplace-
ment du baromètre.
Académie des sciences, I. LXHt, séance du 13 août 1660.
t (B.]> Pl^f' ^ Neuchàtel. — Hèt*l dea IV«nchaielolB Bar le
(Incler de l'A>r.
Notice publiée dans le n* de juillet ISS? du Musée neuchâleloii. I pi., HAtel des
Neuthïtelois sur la mer de glace du Uuter-Aar et Fiiuter-Aar (Alischming) ,
cAté mf^ridional, d'aprts Bellanter.
1. Campagne de 18iO.
2. Campagne de 1841.
3. Campagne de 1842. Grande tente sur moraine médiane (Ab-
schwung) baptisée Arche de iVoé.
— Lee p«l««tiei, OU constructions lacustres du lac de Neuchâtel.
ln-8- , 95 gravures sur liois intercalées dans le teste. Rcinwald , Paris , pris : S Tr.
120 AUTBVHS.
ACiAKSiz (irf>aiB), prof. k BOBU)U.
Kè le 38 mai 1807 k Molier, enire les lacs de Keurhsiil
Fribourg (Suisse),
— LiBle pmr ordre de datei, de aem princlpuni tr**>i» d'taiitoli
natnrelle i zoologie — |ta.lé«ntc>lo(le — géalaglci
Exlrail de lu Science en Fronce, par Jnlea narcan, doiaième f3»Cieulï. IH
Paris, Reinvrald.
18?9 à 1831. — Selecta gmera et specits piscium, quas in ilinenp
Brasiliavi annis MDCCCXVII — XX peraclo colUgil et pingendos eurav
En ïollaboraCîoD avec ripis, 2 vol. In-rul. av«c h& pi. liUiogniphiées et 4(i pi. gnffe
Munich (Bavière).
1833 à 1834. — Recherches sur les poissons fotsilts.
s fol. in-f' (M à vol. de pi. iii-riil, Soteure (Suisse).
1835. — Descriptions de quelques espèces de cyprins du lac de N$i
ehâtet, qui sont eacore incoDnues aux naturalistes.
in-*', 2 pi. Neuehild (Suisse). ,
1835- — Notice sur les fossiles du terrain crétacé du Jura neuchdUif
ia-4' »vec une pi. Neuchâlel.
1836. — Prodrome d'une monographie des radiaires ou echinoderny
liH-. Neucbiilel.
1838. — Géologie und Minéralogie in Beziehung zur naiùrik/ten 3ïf
logic, vom Bev. n' niuikm BncklKBd.
2 toL In-r, G» pi. Neuchaiel. ^
1838 à 1842. — Monographie d'tehinodtrmes vivcuils et fossiles.
En colUboration avec Mit. iMMr «t T>i«Btin. NeucMlel.
1839. — Notices sur quelques points de l'organisation des
accompagnées de la âescripLiou détaillée de l'eepèce de la
terraaéfl.
In-t", s pt. Neucbatel.
1839 à 1840. — Description des cchinodemics fa
s vol. in4* avec pi. Soleure.
1839 à 1840. — Histoire naturdle des poissol^ifj/g^douce de Pi
centrale.
In-fol. Soleure.
1840. — Catalogus syslematicus eciypcfrum echinodermatum fossitU
mwei ntocomensii. etc.
la-4>. Neuehïtcl.
1839àl842. — if*^>iDiVe:
t yi>\. iti-4* avec pi. Neuchttd.
1840. — filnd» «Mr les gUclen.
Io-S~, allas de 3! fi-uilles iD*rol, ^tradudiun sllemEinde du nitoie ouvrage). Soleaif
r 1rs moules de mollust/ues rivants tl fossU
At'TEURS. 1?)
l&Vii 1845. — Éludes cviiiques sur les mollusques fossiles {irigonks
fnyit).
I iTCl. Id-4* anc pt. Nvnchïlcl.
r 1W!'à 1846. — Nometiclalor zoologicus, covlinens nomi/ia systemalica
n animalium. lam viventium quam fossilium.
[ 1841 à 1&45. — Monographie des poissons fossiles du système dévonien.
Wt nL b-fU. iTM allas. Soleure.
f 1815. — Iconographie des coquilles tertiaires.
■*■ iTK pi, NeucUld.
B46. — Nomenclatoris soologici index universalis, etc.
relin-ll. Soleure.
1S16. — Analomie des salomtnes.
la-f «I atUs àe 11 pi. En collaboration avec K«rl voKt< NeuchAlel.
\èiiî. — Xnavellea Éladeaet expérience! aor les glacier* actneli,
learslnicture, leur progression et leur acliou physique sur le sol,
1" KM ua atlas in-rol. Paris.
K — Catalogue raisonné des échinides vivants et fossiles.
l'âne pi. En collaboralioD avec s. nenar. Paris.
I I8iï. — Inlroduclion to tlie sludy ofnalural hislory.
f !»♦. Krw-Tori.
18i8 à 1856. — BibHographia zoologix et geologîx.
I 4^.ii)-S*.l.on(loa. Publié dans le Aay-âodeF^, en collaboratioD de H.E.sirlefcland.
j 1818. — Principles of zOQlOfjy.
[ IM*. Co collabonilion uvec a. fioold. Traduction allemande et rran(;a[se, celle der-
. — Ctmrritiilions to the natural hislory of ihe Acalephœ ofNonh-
e pi. Boston.
- Lake suptrior : ils physical char actcr .végétation and animais ,
:e ofother and similar régions.
haordinary finhes from Califomia, consUtuUng a neuj
n (ËtaivUnis).
— Itotice ofa coUeclion of fishes from the Soulhem-Bend oflhe
river Aliâama.
w-HaTeu.
H. — i^etch of the naitiral provinces of the animal world and (Aeir
1 lo the di/l'trenl types ofman.
iîi ACTÉ't'Rs!
1 857 a 1 862. — ConlrWultons lo tkc naiural hislory of Ihe Uniied-Siam
of America.
i \ol. îM" avec pi, Boston.
1858. — Essmj on classificalion.
ln-8". Londun (une tniducUon vieul de paraître chez «. b«iiii«m}.
1863. — Methods ofsludy in nutural hislory.
la 12. BosioQ.
1860 à 1867. — Beporl ofthe direclor of the musôum of comparatit»
zoology for Ihe years 1839 lo 1866.
la-S°. Boslan.
1865. — Geologkat sketches.
lu- 8*. Boston.
1866. — Conversacces scieniificas sobre o amazonas feiias na sala do
exlen>ato do eolkgio de Pedro 11.
ln-8°. Bio-Jaoeiro (Brésil).
1867. — Ctlaclal phenomena In Haine.
Boston, THckaor and Fîelds.
1868. —Life and travelsin Brazil. "'-^
In-s°. Boston and London (une édition nantaise tst sous presse cttet Haek«H»}-)il
Paris, ainsi que des traductions portugaise et allemande).
lSILSfliO:\' (is.), prof, de l'université de Lund. — l.em habitants prt-
mltifa de la Scandlnaile.
1 vol. gr. in-S', la pi. littiograptiito. IBGB, Reinwald, Paris.
U{fi.), chanoine, Feuille d'Aoste. n° 49. — Ascenatona «n
Honi-Cerrln (Matterhoro) en 1 868.
4868, ?5 juillet. — Eiiiott (Anglais), accompagné des guides va-
laisans Lochmattcr (Josep-Marie) et KnUbel (Pierre) , est monté et des-
cendu du côté Nord.
1868. 21 juillet. — Tyndall (John), proiesseur à Londres, gui le
premier avait atteint la Cravalte et l'Epaule en 1862, est monté au i^c
par le Midi et descendu par le Nord. Guides, Joseph et Pierre Ma^^^
quinaz.
1868, 3 août. — Tfalol? {V.), de Genève, ex-président du CIol»-'
Alpin; Holler, de Genève, professeur de clarioetle. Guides, JaSeph
et Viclor Maquinaz et Pession (Élie) de Vallomenche. Partis de Zer-
matl à 7 '/j h- du matin, arrivés à la cabane valaisane à 2 h. srfr.
Repartis à 4'/ï h, matin, arrivés au sommet à 11 h. A midi re-
descendus par le versant méridional jusqu'à la cabane italienne, où
ils sont arrivés à G li. soir. Ils en sont repartis le 4 à 7 '/2 h. matin,
AtTEUBS. 123
et sont arrivés à midi et demi à l'hôtel du Mont-Cervin, au Giomein,
qui domine le riant bassin du Breil.
18€S,3août. — Foater (Bdonard), Anglais. Guides, KniiJjei (Pierre),
Baumann elBemet. Arrivent au pic.
t8€8.9aoûl. — «■•■feidt (Pani), docteur, de Berlin. Guidée,
inûbel (Pierre) et Loclimatler (Josejih-Marie) .
4S68, t" septembre. — «ranfurd-ciroTe eLFer«itoiie (Anglais) at-
teignent le pic. ctTBanird-CiroTe avait àéik fait l'ascension au Mont-
Cervin le 14 août 1867.
186S. 3 seplemhn: — HarLe («. B.) , guides ?
486S. 4 septembre. — «ilordano (F.), commandeur, ingénieur,
officier de la Légion d'honneur. Guides, Carrcl (-(.-A} et Maquinaz.
Partis du Breil, arrivés à la Crai^'oUe entre 3 et 4 h. soir. Le lende-
main arrivés au sommet à 1 heure. Descendus et couchés à la baraqw
niiue. et le lendemain descendus à Zermatt,
1868, 9 septembre. — Hanzet (Paul), avocat, de Lyon. Guides,
^L Cami (J, A.) et Maquinaz (Joseph). Ascension en deux jours du côté
^■^ VaUomenche.
^BlVBRUCiCiEnF (Edouard), prof. — Wanderatndlen aai der
^ Jo-U. aoo p. Hurter, ii Schainiuuse.
^H Tone 1. — f ««S.
^^j- .EntwickluDgsgeechichte des Schweizereises. — 2. Die Ormonls-
^^"^ier, — 3. Aus dem Biindnerlande. — 4. Das Maderauerthal, —
*- Haichenau und Arenenberg. — 6. Das Entlebuch. — 7. Die Fro-
buiX- _ 8. Das KJoster Fischingea. — 9. Am Walensee. — 10. Die
"'^'V-eiz, das Land der Gegcnsœtze.
'■ Stachelberg. — Das Muottalhal. — 3. Kleine Stœdte. — 4. Das
Mùûsjgr^jj^ uQd Bormiû. — 5. Die Kyburg. — 6. Die Gebires-
piarr^r. — 7. Der schweizerische Alpen-Glub. — Reisen aller
ZùTGijer.
*^*'^b alpin MlMc. — Citations d'ascensions aux pics des Alpes
P*' <ies dames ou des demoiselles.
* '*■ BUae Brunacr de Berne. — 1864, ascension avec son frèi-e à
'''*''«/4, 3660" ait. — 1865, ascension au Finster-Aarhorn. — 1867,
^'^'^sion à la Poinle-Dufow (point culminant du Montù-Rosa,
124 AUTBUHS,
M'" C*tiirelB. — Ascension au Montt-Rosa. —
Câna-di-Jazzi. — Asceosion au BnUhom, 4148°" ait,
h"° ZeUer de Zurich (fille du dessinateur des panoramas KeUcr-
Horner. — 1863, ascansion à l'Altds.
M"' Keilcr de Zurich (ÛUe cadette). — Ascenstoa avec bod père &u
Pix-Tschierva (dans TEngadioe).
m"* NsgeU de Zurich (filld du naturaliste, âgée de 16 ans , accom-,'
pagnée par son père). — 1865, ascension au MfliiiKiaidftoni, 3398" ait-
il'" HAinberger de Zurich . — Séjour avec son mari en très-haatas,
régions de Glarus et des Grisons.
h"' Ldcj n'Aiker de Liverpool , âgée de 18 ans. — 1862, asceusiOD
au FiiisUr-Aarhorn. — 14(6-1, ascension à VEigcr. — Ascensiou aa,
Mcnl-Bianc. — Ascension au itonte-Rosa.
H'°° n'iBkanoTik (anglaise). — 1863 , ascension à la Jungfrau. ■ ,
H'" lanbeUa et SOU père, COmte Woir-Hetteriitetat — 1863, a&-,;
cension au Piz-Palii, 12,043' ait,
M""' Dopa d'iatrla (comtesse). — 1855, tentative d'ascension au;
Mœnch.
D.\. Des dames françaises ont aussi visité les hautes régions des|
Alpes, u'" d'AnseTtUa a fait l'sEceiision au Moni-DIanc. Pendant lar
séjoureu été au Pavillon de l'Aar, nous avons eu la visile, dans une,
année, de H°" Kratz de Strasbourg, et une autre année de h*"' i^irUM,
de Strasbourg. Ces dames ont fait l'ascension à ÏEmg-Schnee hom rt ^
passé le col (le fa SlrahUck.
I ■'" cienrar (Qlle de Cevwer-KeUer de Mulhouse) , accompagna
4e son frèt-e, a fait des courses et ascensions nombreuses
5 Alpes.
TISSjUVDIEB (Qaitoti). — Eipëripnccs et obBcrTatlon* en baUoa t
j 1868, 13 septembre.
Dana un premier voyage aérien , e.\écuté à Calais le 1 6 août dernier,
jfaviiis constaté la marche en sens inverse de deux couches d'air J
rôperposées , et il nous a été possible de nous aventurer, à deux re-
prises différentes, à 6 ou 7 lieues en mer. Tandis qu'à l'altitude de 1
0DO à 1 600™ , un courant supérieur nous poussait vers le NE dans la 1
dlreciiofl delà mer du Nord, à la hauteur de 400 d 500", un couraiir 1
inférieur superficiel nous ramenait sur terre vers le SO. J'ai eu ainsi
l'occasion de constater par hasard, et en toute certitude, un fait in-' H
téressant au point de vue météoroIoËiijue. J'ai, en outre, été frappé,
TISSASDIEH. 1?5
9 ce Toyage , de la température élevée de l'air â une haute région
dessus de la mer , car le thermomètre n'a jamais accusé moins de
14 degrés centésimaux.
Ces circonstances m'ont vivement excité à entreprendre de nou-
Teans voyages aériens, et je me suis associé à M. w. de FoHiieiie,
gaeees nombreuses expéditions aérostatiques ont familiarisé avec ces
^aestitnts importantes. Nous avons arrêté ensemble une série d'eTpé-
inces, et je résume succinctement ici les résultats que nous avons
mos en commun dans notre premier voyage, exécuté le 13 sep-
FLc départ a eu lieu à midi 15 minutes, dans le ballon le Nfplune.
rig^ par J. Damof. H. le |cën£ral Marin avait bien VOUlu nOUS
DTïirder la faveur d'opérer le gouflement de l'aérostat dans le
I du Conservatoire des Arts et Métiers , et nous sommes
nreax de lui témoigner toute notre reconnaissance , ainsi qu'à
, qu'il avait auiorisè à nous confler plusieura appareils et
mftnis.
1 Pfcnùm barométrique. — Températures. — Èlat hygrométrique^ —
mi les nombreuses observations faites pendant plus de quatre
, avec un baromètre Itkhard ' , un thermomètre à mercure et
■ pîychromèlre, nous reproduisons celles qui offrent un intérêt
■■ S^ial.
PRESSION
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1Ï.3S
It iST mUlimitre* et 1* umfin-
■ do OoiwTTnoira dm Jutt si
AfTEUflS,
Le liquide du psychromèire contenait 20 pour 100 d'aï
avons éprouvé souvent de brusques chaagemenls de température, qui v[
expliquent sans doute les différences qui esistent entre les degrèss^
de la boule sèche du psycbromètre et ceux du thermomètre à^
mercure. |i
Papiers ozonomélriqwis. — Des papiers ozonométriques préparé»4|
par M. L. L'HAte , préparateur 'de cliiiuie au Conservatoire des Ârts^
et Métiers, ont bleui à 3 li. 6 m. , sous la pression de 675 millimètres
La moitié de ces papiers était imbibée d'une teinture de loumesoc^
rouge, qui n'a pas changé de nuance; l'action était due  l'ozone d*^
l'air et non à l'alcalinité du gaz de notre ballon.
Il y aurait grand intérêt, dans d'autres ascensions , à charcber s'ê^
y a une relation entre l'état électrique de l'air et eon activité oi
métrique.
JHssoIutiims sursaturées de sulfate de soude >. — Nous avons prépar*i^
à l'avance des ballons scellés, renfermant une dissolution sursaturée
de sulfate de soude. La cristallisation a eu lieu à la surface du sol, à
1000, à 2000 et à 2700».
Poussières de Voir. — Nous avons fait passer de l'air dans des tubes
contenant du coton-poudre ; mais la poussière de sable due au lest ne
nous a pas permis de tirer aucune conclusion de celle expérience,
qui sera reprise postérieurement.
Anénométre. — Cet appareil n'a fonctionné qu'à de rares intervalles
at pendant un temps de courte durée. A 1 h, 26 m. , à la pressioQ dea
658 miilimëlres, l'expérience a dooné 627 tours à la minute. D'aprè»^
la formule de tare spéciale à l'appareil employé, nous avons trouvôg
que la vitesse déduite de celle observation était de l'°,37 par secoadts
La vitesse de transport du ballon , calculée d'après le chemin par-p
couru, était de 10" environ par seconde.
C'est à H. Treac» que nous devons l'idée de recourir â I'anénp-j|
mètre, qui, judicieusement employé, peut être appelé à réBOudcSkj
quelques problèmes aéroslatiques,
SphygmoQraphe du n' Harey. — On a souvent étudié les tracési
graphiques donnés par le pouls humain , sur des montagnes et jamais
en ballon. J'ai fait l'expérience sur H. de Fomielle, â terre, à 1200".-
à 2400'" d'alt. , et après la descente. Les courbes obtenues seront sou-
mises à H. le D' Harej.
' L'idée de «tte exp^ciou
>t dus i U. It'HÔM.
tissandier . 127
Asptrt des nuages. — Nous avons toujours plané au centre d'uQ
I ntqtie de nuages. Cet effet, déjà observé précédemment par H. de
[ Fon-virUe, est très-probablement dû à la transparence de certains
L nuages, qui ne peuvent être aperçus que sous une grande épaisseur.
^Ê ' Ombi-e du ballon. — Le mouvement de l'ombre du balloo sur le sol ,
^H Gomparé à la direcdoa de l'aiguille aimantée , nous a donné nettement
^Ê V&ngle de notre route.
V NoQ9 pensons que cette ombre pourrait servir à déterminer l'alti-
I tilde du ballon au-dessus de la surface du sol et à vérifler la loi des
I hauteurs barométriques. 11 suffirait, connaissant le diamètre de
l'aérosiat, de mesurer dans la nacelle le diamètre apparent de l'ombre
«K une lunette à réticule mobile autour d'un cercle gradué; un fli
à plomb donnerait la verticale. On aurait ainsi la longueur de la
ligne menée du centre de l'ombre au centre de l'aérostat, la valeur
de-Tangle qu'elle forme avec la verticale , et pour avoir l'altitude vraie
dnhillon, il n'y aurait lilus qu'à résoudre un triangle rectangle.
En observant cette ombre, on peut encore évaluer les mouvements
fréquents de révolution de ballon, ce qui donne le moyen d'intro-
duire des corrections dans les observations relatives A l'osciUatioa de
''aiguille aimantée.
"Ous croyons être les premiers à avoir eu l'idée de faire servir
'oniirg du ballon à ces déterminations.
*^a sont les résultats que nous avons obtenus , H. de FonTUUe
^* laoi , dans notre première ascension , qui doit être considérée
^'''^o one expérience prébminaire. On comprendra que des travaux
eidcat^ en ballon nécessitent une certaine habitude de l'air; c'est
8ealet»ien[ à la suite de voyages nombreux, d'expériences variées,
'P'w est possible d'arriver à des conclusions certaines.
oer»tant, en outre, les difficultés que nous éprouverions à résoudre
*^* Certains problèmes qui nécessitent une pratique particulière,
nous Serons beureux si des savants spéciaux veulent bien nous aider
oe Ietix3 conseils ou nous donner des instructions que nous suivrons
i*"^"*^!» a?ec une scrupuleuse exactitude.
■^*^rB et C''. — NatiirBUBtea.
I '"''«•BisMors des musées en France et ï l'étranger. Rue de 1
^<- RU Haul«reuil1e, 33, Paris.
"t^olies. — Minéraux. — Fossiles. — Coquille
■^ ^^^t-alogue très-détaillé publié annuellement.
'Ëcolede Uèdecine, 10,
BLA\cnET (Rodolphe), à Laiisaooe. — 1
géBéranx du lempi-
t orilinairement 31
ndicc* et ProBoiUca
n hiver doux s
d'un prinlenips rroïd
à'nn hiver rtgoureai.
aussi ep geplemlire; niais la pluie sera peu
ii le mois de mai est sec, il pleuvra beau-
Ua automne bumide
et sec.
lin tu humide esl presque loujoors suivi
S'il pieut beaucoup en mai, il pleuvra
abondante et de courte durée. Au contraire
coup eu septembre.
On a remarqué que lorsqu'il pleut beaucoup et que l'urc-en-ctel apparaît sourent dam
les dernières semaines de T^viier ou les premiers jours de mars, ou peut s'attendre i
UD printemps pluvieux et à un tlà bumide.
Un hiver jduvjeux annonce une année de stétilitéi un automne rigoureua est l'indice
d'un hiver venteux.
On peut s'attendre % une année fertile lorsque ta En de l'année est I>elle et qne le
printemps est modérément chaud.
Un été et un automne chauds et secs, surtout si la chaleur et la sécheresse continuent
en septembre, annoncent que le commencement de l'hiver sera doux et sans gelée, mus
qne la fin de cetle saison et les premières semaines du printemps seront rigoureuses.
A NoËl [es moussillons, k P&ques les glaïons.
Quand il pleut ^ l'ascension, il mouille gerbes el cbirons.
Quand il pleut i la Saint-Hédard , il pleut six semaines sans relard.
les tullkateun pntrenl se promullre une année d'abondanee el tte fatiUté .-
Quand les arbres ne sont pas chargés d'une trop grande quantité de rnills(
Lorsque au commencement de la Quraisun te nnjer porte plus de Deurs que de reuiOea.
Quand le Dguier et la vigne poussent en même temps, bonne année pour le pajs de
vignobles.
Quand le lauriÉr rose double esl chargé de Qeurs en été, le vin de l'année e>t ordi-
nairement de bonne qualité-,
Quand le lierre mûrit bien sa graine l'automne, ou peut s'attendre h une rtooUe
abondante de vin l'année suivante.
pronoMtlca de la pluie.
n doil pleuvoir : '
Quand les étoiles paraissent plus larges que de coutume el que Cest le vent de l'etf
qui règne;
Quand leséloiles paiissenl et perdent tour clarté, quoique le ciel soîl por et sans nuaBei ;
Quand elle; sont en plus grand nombre qu'à l'ordinaire, et qu'elles scintillent sans
briller d'un vif éclat 1
Quand l'arc-en-ciel est double ou triple;
Quand la couleur verte on rouge prédomine dans l'arc-en-ciei ;
Quand le soleil a une teinle rougeâtrc en se levant, et que ses rayons sont entre-
mêlés de raies noires {
• DA. 11 iilsn
BLA5CeET. 17V
Qutd U wltil se cûQclM au milieu d'ito bahnm frbllre on it fête an milieu d'an
lAtfve ie 3«lril scnMe se cdothn plu Urt qDll u demH le tain, et qo^ estcD-
[ UM m cenle fonce ;
gnod a piNl BD< bcnre «a Ama. aprts le coocber du soleil (tontinuité de pluie] ;
bnfK 11 hue uoblc te leier amil l'beore;
Unfie b Insc est esbmrM dîme cipece i'»K-ea-ôd oa d'an wrde de vapeurs qeî
Jtikupflt de icniiH en lav» es muges mMikb;
)M k* iiBCM i'taiÊBéUral et prcBDent b forme 4e ■ontaenes ou de radiers
D Htr les ntîtâ feumulns^;
nces MU êpan dinï le dtl comme des Boeons de bine (eirrtaut)-,
r l>lfw d« peQla nées bbadtes p«sKiii «oos le sMeil et se colorent en rouce ou
'i ctunienl sonrcnt de dirtelû»;
le Tm esl plas tnB^arenl qne de eoubune, que b SaTote panll te np-
W rmi àti Msnp et des muais esl i^oi chaude que de cootitme, sans que
f ï l'aUNSph^ ce etiaD|[«mful de lempcntine;
il Mottrcta le wir an nar4-est. un qn'ib noment de l'est noirs
I tfA, ^(tt sifse 4e ^ok pour la null;
il d« l'iMest. Q {deurra le kndenaini
Il ters le mïlieii du jour au sud-ouest, c'«st on indice d'oungan vl dv
rUlBl;
tjnad b isdafre BRtfï le matin;
lawqne fir mc befe iewnée A'Oé de petits nu^es se tnonlnnt le natin sac Ifs
mmb^a» cfenfèet it màf étenielks, cela indique que le sinon ifixiu) u
U>HV li W*"' rVviK Can be Umu) parait sous forme d'ilci
L&nqm k hMl An be esl tkargi de nuages dans li direciinn du fort l'Ecluse ;
IjjHw h aaM^ae le Kesca, près du bc de Tboime, a ioù soiuncl découvert el
ftf'BB petit ^afe eoafe le Momcl de la dent en deux (on dit alors que k Nïaeii a
kl anfcs ^ CMTreol le Jura soul coocMs ou îsdinis, U panolc du c^U
BmHi h iMi fOcke tome et qa'nn nnige s'élève de son pied a ontc heures du malin.
S l« émtUteÊwttntit Mucesaciaq heures du soir, an aura b tduie peodaniJa nuit;
^ te «^^ 4* m iaa Ht dCcoBnul ï b méaM htun, i>n aura la pluie le leademaiD^
ba»H lewjMr fttè. sll n"! a point de rosée au lever du soleil, on e&l cerUln
0a daU rmrméte à la pl»i* :
QmMd ta fmami ckaftleSl ataul le lever du soleil;
Qmmà ta diiM aaaiml de l'herbe^
#Hi*to4Mi bal Imt loibUe el se passent les pâlies de devant sur les ottDIh.
QkbA m ^fH W eWMilks se percher sur b cime des arbres uu «les Miunnii.
_^Bft« hv Me mM Faae. fiaaftt dans l'eau, el voilier le bec Du>«rl el 1^ iVVM.
n pand numbre ; .. .
T-Lrp.
n^a
130 ADTEUnS.
Quand les frenonilles cnasscnl le mattn contre leur habiludc, Giccptë au prinletops;
Lorsriue le& taupes soulèvent la terre plus haut que de coulume ;
Lorsque les mouchcrans et les cousins jouent dans l'ombre au coucter du s«lei1, et
bourdonnent plus fort qu'à l'ordinaire;
Quand les coehons jouent et dispersent leur rcurraee;
Quand les b*tes it cornes ISïent la tPtC. aspirent l'air, se Itchent le museau « les
pieds, mangent plus que de coutume, regardent souvent du cAtê du midi, st eoncbMl
sur le cAté droit, et mugissent en rentrant il l'élaltle;
Quand le coq cbanle a une heure inaccoutumée, surtout le soir dans le poulaîllerf
Lorsque les pigeons se baignent ou rentrent lard dans le colombier;
Quand les corneilles et les corbeaux se rassemblent par bandes, s'envolent Umt ti
coup avec brait, en criant et en battant des ailes;
Quand on voit des pies Isolées voltiger ca et li en criant, et lorsqu'elles plongent' U
t£te dans l'eau;
Quand les oiseaux abandonnent la piiture et s'en1^lienl vers leurs nidsi
Quand les vers sortent de terre en grand nombre;
Quand le-s araignées tombent de leurs toiles;
Lorsque les abeilles ne s'écartent pas de leurs ruches, et qu'elles rentrent sans t\f
entièrement chargées;
Quand les fourmis sortent leurs œufs de la toumûlière et travaillent avec acUvIt^j
Quand les bétes li laine se donnent des coups de léle et broutent en retouraaiiï k^
l'itablci
Quand les hirondelles volent bas pour saisir les insectes, et rasent la surface de l'eau ;
Quand les pinsons se rapprochent d(ss hahltatlonsi
Lorsiiuc les mouches deviennent plus Importunes et piquent plus fort les hoames et,
les hétes;
Lorsque le coq chante vers neuf, dix ou onïc heures du soir , c'c-st un signe de
changement de température. La pluie sera de longue durée lorsque les vieux coqs qe
rentrent pas au poulailler aussilAt qu'elle commence. Dans le cas contraire, elle ne
tardera pab ï cesser;
Quand les poissons aaulent dans l'eau et nagent A la surface;
Quand les oiseaux de basse-cour se roulent dans la poussière, battent des ailes et
se baignent plus que de coutume;
Quand les araignées qui tendent leurs réseaux dans les cuins se roulent dans lean
toiles et ne montrent que la partie poslërleure de leur corps;
Quand les paons crient dans la suirée;
Quand les mouettes du lac (les heaus) volent en troupes sur les terres;
Lorsqu'on voit des espèces de chemins tracËs â la surtacc du lac Léman.
La pluie esl imminente :
Lorsque le cbardun i carder, coopé et suspendu dans une chambre
que ses pointes semblent émoussées et avoir perdu leur piquant;
Quand le trille replie ses feuilles et que sa tige est plus droite qu'ï l'ordintiti
Lorsque k liseron des champs, le mousun sauvage, le souci des jardins, etc.,
leurs corolles.
Il pleuvra:
Lorsque la llamnie cl le [eu uni une teinte bleuDIre;
DLANCBET. 131
LtnqM les charluDs pétillent et lanceat des étlocellee)
LoKqac la mCche des lampes Tume et pilille;
Linque la Ounnie des lampus et des cbandelles est enlourËe d'une auréole i
Lonqac le broDlllard a une odeur Tétide, par exemple, da paille brùl^;
Ijontpie le temps se rafraîchit apr^ une petite pliiiej
Lafsqu'oa eotend de loin le bruit de l'eau, le fiOa des cloches, etc.;
UmqiM lf& loit» de chaume TumuDt aprës une pluie d'orage ^
Lorsque l'eau bout promplenienl et sans bruit;
Lanque le bois &e Boudei
Lomiut les pieirea &e recouvrent d'bumidilè et paraisseni suer;
LH&qua le&Gordea des instrumenls de musique se briseol d'elle s - luËmes ^
Qwnd les papier» de tenture et les toiles des tableaux se détendcnl;
Quuit le sel se mouille de lui-mËue;
Quand la suie se détacbe des eliemiaËes. .
QUDd la rosée du malin est trËs>abondanle et se conserve longtemps i
Qeud, au lever du soleil , les brouillards s'abaissent vers la (erre, au Heu de s'élever;
Onad les nuées qui enlourenl le soicil à son lever se dirigenl vers l'occldeul;
Umiu'an remarque que le ciel s'éclafrcit d'un eôU opposé i celui d'où vient le
mt:
L4nqiie le uleil se lève au milieu d'un ciel pur, brillant el d'une couleur orangée,
■ te «loclie au mlllea d'un horizon doré ;
Ltraque le ciel a Ëlé pur pendant la nuit, et qu'il ne s'y forme point de nuages
le Mleil se lÈve^
|,tfsi|ue le soleil e£t â son lever entouré de vapeurs nébuleuses qui se répandeni ou
M dispiTseDl unironnémeni de tous les cAtés;
Lorsque les Pléiades brillent avec éclat !i leur lever ;
lorsque les nuages sont légers et floconneux, el qu'ils recouvrent l'axur du ciel
niiimi' une gaie transparente ou sont isolés;
Lorsque tes nuages entourent la cirae des montagnes en forme de chapeau, et
tlbaiaMnt vers la terre au lieu de s'élever;
Umqne tes eonlours des montagnes éloignées se dessinent distinctement;
LAnquII souffle un vent frais le matin ;
Livwiiue l'occident est dora au moment où le soleil se couche, et l'orient gris au
■laieBt où D se Iëvb ;
Lorsque la tacbes de la lune sont trte visibles;
SU pleut ime heure ou deux avant le lover du soleil, il est â présumer qu'il fera
kM»-iedipa du» l'après-midi ;
^oMmé le crolasant de la nouvelle lune a ses pointes bien dessîuées c'est un signe de
« pour la pleine-lune;
m les poinlts de son croissant sont émoussées i la preniiére apparition, deux
iBMIiJoun aprtsMn renonTellement, c'est an signe de beau-temps pour les trois
éati*** quartiers;
Laraqne quatre jours après son renouvellement ta lune se montre sans taches, c'est
m Win d« beau-temps pour lout le mois;
.^?' AUTEUHS,
Loraiioe la tune est rouge ï son leviir, c'est algiue ùa grande c
Quaod le soleil est entouré d'uue butëcIg en étë, Cesl aigno di
Lorsque les grenouilles vorles, AWa rainettes, sorUnt et coassent;
Quand les ehaoïes-aooris \olent le soir en grand nombre;
Quand les moulons ont l'air d'jtre mts, enjoués et bondissent la soir en reotru:
t'éliible;
LorsipiG le» Ëlonettes se tiennent longtemps en l'air en cbantanl;
Ursque \ts vers-luisanis brillent la nuit avec plus d'Éclat que de coutume ;
Quand les hirondelles volent haut;
Quand les oiseaux d'eau s'daignuDl du rivage;
Quand l'Ëpervier s'étËve !i une grande hauteur et plane au-dessns des slnuettst;
Lorsqu'on voit flotter le matin sur le» rivières et les Ataogs de légiires vapeurs qui
dissipent au lover du soleil;
Lorsque les hiboux et les chouettes se rassemblent le soir et s'ulialtent aui dcmit
lueurs du soleil ;
Lorsque les hiboux et les chouelies crient la nuit et pendant la pluie, c'est signe
be«u temps;
Quand l'espèce d'araignée qui construit iea toiles circulaires se montre en gr:
nombre, travaille avec activité ou Terme de nouvelles tuiles pendant la nuii ;
Lorsque les araignées qui dreseent leurs loHes dans les coins marchent en *car
bien les pattes, ou lorsqu'elles (ont leurs ctad-.
Lorsque la vaudaire. vent du sud-esl, souille dans U soirée;
Lorsqu'aprës quelques jours de pluie, Icjoran, vent du nord-ouest, commence Eisoufl
Lorsque le bout du lac est clair dans la dimction du Fort de l'Ëciuse;
Lorsqu'un petit nuage rond allongé se volt sur la cime du MoDt-BUnc. On dit ■
il GcnËve que le Hont-Blanc a. son parasol;
Lorsque te sommet du Kiesen est caché dans un petit nuage. On dit alors A The
que le Niesen a son chapeau ;
Lorsque les nuages qui l'ecuuvrent te Jura ont leur sommet incliné du cilté du sw
L'instrument qui indique la pesanteur de l'air, le baroiaèlre, est joumellement i
sutlé comme indicateur du temps. Ordinairement il monte lorsqu'il doit taire b
temps et il baisse lorsque lu pluie doit venir -. ces indications sont loin d'être positi
Lorsque l'air chaud et dilaté ilfi pjidi pénËtre dons notre bassin, la pesanteur de
air est moins considérahie que lorsque le courant venant du nord entraîne de l'air t
et condensé; le baromi^lre baisse dans le premier cas et il monte dans le second :
Indications n'ont pas d'autre portée. Mais ordinairement te beau-temps accompagii
courant d'air du nord, peu cbargé de vapeurs et qui entre dans un milieu plus chi
tandis que la pluie est le résultat de l'ai'rivéo d'un courant cbaud et bumide qui peu
dans un air plus froid. Fréquemment le baromètre monte quand le thermomètre baïi
ceci nous explique pourquoi l'on compte sur le beau torsqu'ï la suUc d'une tempéra
douce, lu nutge blanchit le sommet des montagnes.
Vro«»sttea *u veal.
Lorsque le soleil a une teinte rougeàire 1 son lever;
Lorsqu'il est pile cri se levant et qu'il reste rouge;
Lorsque son disque semUe plus large qu^ l'ordinaire;
Lorsqu'il apparaît avec uu ciel rouge au nord;
BCANCHET. 133
Lorsqu'il est entoarâ à l'horizon de cercles rouges-,
l/mqu'il est couleur de sang ou pale arec des cercles ToncËs ou des raies raugeSi
Si la liioe esl tr^-large et rougeilre;
Si les pointes de son croissant sont algaes et noirSIres;
Lonqo'tUe est entourée d'un cercle clairet rougeâtre;
Uoreque le cercle est double ou parait brisé;
l^irsqae les nuages montent vile, se rassemblent !i vue-d'œl! et s'agglomtrent;
Lorsque les oiseaux de passage volent trcs'haut et s'enfuient en grandes troupes
«CTÏ l'tSli
Quand les araignées !i toiles circulaires rompent tonl-h-coup on quart ou un liera de
leurs réwanx et s'enFujent dans leurs trous i
Quand elles ne Oient que les rayons de leurs loiles sans placer les (Us circulaires i
On dit i GentivG que l'on aura du vent, lorsque le ciel étant couvert on voit des
Waircie* de soleil, au nord, sur le canton de Vaud;
Lonque [es courants (les ladii^res) remuent les iilcls au tond du lac, cela Indiquo
ei^ntirement que le vent du nord se Hven le lendemain;
Urique les rhumatismes ou les cors font souffrir, en (luit s'altcodre II un changemenl
^ leiOps; le plus souvent cela indique l'arrivée du vent du nord.
PFonoHlIes *a rrvid et de I» Bclée.
lorsque les oies sauvages et les autres oiseaux de passage arrivent de bonne heure;
Lorsque les petits oiseaux se rassemblent par bandes.
^Ê Pronoallca de aclgc.
^r'*'**n'e l'automne a élfi nfbuleux;
^rsque les souris CAUslruisenl leurs nids k une grande hauteur de Urre dans les
Uét;
Qoum] le feu paraît en hiver plus rouge que de coutume ;
Quand les charbons ardents ont une teinte blauchùLre;
l^ïsque les renards aboient en hiver;
lorsque les engelures démangent.
PrenoBtlcB génér*ax anr l'hlTcr.
y W mIjms siiivonls indiquait que l'kircr sera rigoureuse :
■^i*'*^* les oiseaux sont gras en automne, et que leurs becs el leurs pâlies sonl
P>li\ noirs que bruns;
•wsqn'll j- a beaucoup de houblon, de glands, de prunelles, de grallfrculs et de
fmilsàMi-aux;
'*'^ae les noisettes ont beaucoup de Heurs, et qu'on ne trouve point d'insecles dans
toglaiids;
*''*'ïd la bruyère ûeuril de bas en haut jusqu'à sa cime, c'est un signe que l'hiver
'*' 'isûiireux et durera onze à douie semaines jusqu'au milieu d'avril ;
'^^Dd les Teuilles des arbres se détachent des branches dès qu'elles sont flétries.
"^*er lera de longae durée :
n.T'^^'J'ao mois de juillet les fourmis élÈvenl leurs fourmlliÈres plus haut que de
COl-LOMU. 13j
<^41X0HB (BdonkFd). — Ancien» claclcn du |il«te»n eentrml de
U Fnaee. >
Upialeau central de la France forme une grande lie géologique ,
doQl la longueur du N au S est en moyenne d'environ 300 kilo-
liÈlres, et la largeur de l'E à l'O également de 300 kilomètres. La
bme en est presque circulaire. En marchant du N au S, les
cbiffifs d'allitude augmentent Euccessivement; on arrive ainsi A un
tourrelet de hautes montagnes qui forment, du côté da l'O et du S ,
mie enceinte presque continue.
Les points culminants de ce rempart élevé sont: le Mont d'Ore ,
1886"; le Plomb du Canial. IgSS"", et le SIézenc, 1754"", reliés entre
eoi par une série de montagnes et de plateaux un peu moins élevés.
Dans l'inlérieur de ce grand cirque , plusieurs rivières importantes
prennent leur source ; la Loire, l'Allier, le Cher , la Creuse, la Vienne,
la Dordogne, le Lot. le Tarn, qui versent leurs eaux dans l'Océan ;
pois l'Hérault, le Gardon, VArdèche qui appartiennent au versant
méditerranéen.
La composition géologique du sol de cette contrée consiste presque
exdueiTement en roches d'origine volcanique : trachyle8,pbono!ithes,
basaltes, etc.; et en terrain cristallin: gneiss, granités, micaschistes,
elc; les roches sédimentaires plus jeunes qui occupent quelques
fonds de vallées y sont l'exception. Le plateau est bordé sur son
pourtour extérieur de dépota houillers, triasiques et jurassiques ; ces
Lgdeniiers, et surtout le lias, y forment une ceinture presque continue.
^^ues phéTWmènes glaciaires de la fin du pliocène et de l'époijue quater-
^MBire sont développés dans sou intérieur avec une grande énergie.
^^ ~ir. VeiMioUc, l'un des premiers, a signalé des accumulali&ns de
fHOtirimiz erralitiiies, qu'il reconnaît avoir tous les caractères de
I véritables moraines , sur le revers occidental du Mont d'Ore, près
^■des sources de la' Dordogne^. AJa limites, dans le massif grattiliqne'
^^■e la Lozère, H. Ch. Hartina a décrit un ancien glacier de second
^Ki»^'^> 1"'' ^'^^^ P<^''it 4"'^ était, a cependant transporté des blocs de
■ plus de 80 mètres cubes^.
I Uaii c'est surtout sur le revers N dn' massif du 'Cantal ^e' téê'
^^ pb^oomënes ont pris une grande extension ; ils ont été décrits par
^Lie tris-boQS observateurs. H. JaHes de Glermont et son collègue
^H ■ DJL b«aD tta AttUctt it la BihlioM.
L
^^M
ai, ItatUa 18TD.
4
136 ADTEuns.
M. EiRval ont exploré pendant plusieui-s saisons les principales
vallées qui desceudent du Cantal et de la chaîne des Monts d'Ore'.
Ils ont constaté dans cette contrée une première époque glaciaire qiâ
l'emporte en énergie sur tout ce qu'on a imaginé jusqu'à présent;
les plus hauts sommets étaient entitrement couverts d'une calotte
continue ; tout le plateau central était opprimé par une grande
épaisseur de glace. Sauf la grande accumulation morainigue delà
montagne de Perrier , près d'Issoire , sur laquelle nous avons encore
quelques doutes, et que nous nous proposons de visiter encore une
fois, les traces que cette première extension a laissées sur le sol
sont faibles , peu accusées ; il faut observer avec une grande attention
pour en retrouver des vestiges.
On comprend très-bien que lorsqu'un manteau continu couvrait
tous les sommets et toutes les vallées , qu'il les dépassait en hauteur,
ce grand glacier , bien qu'il fût doué d'un mouvement de translation,
ne pouvait transporter ni moraines superficielles, ni blocs erratiques;
il ne surgissait aucun pic supérieur , aucun Ilot dans celte mer de
glace, susceptible de se dégrader et de les alimenter. Les moraines ^
profondes seules ont dû être très-puissantes ; elles se sont étalées^i^
dans le fond des vallées et dans les plaines , mais , par suite de leiu^^^^
remaniement par les eaus , elles ont perdu leurs principaus caractôre»^^-
glaciaires , elles se sont dénaturées et ont passé à l'état de dl^
luvium.
Sur les hauts sommets, les' effets de ces grands glaciers ont
aussi être presque nuls, parce que, sous une température moyenic»-.
assez basse , on trouve , à une certaine hauteur , que la glace d<
glaciers est adhérente au sol pendant toute l'année. M. Dolu«.
Aniaet, après de nombreuses observations et expériences faites di
les Alpes, a remarqué que, lorsqu'on s'élève à 3000°, 3200"
dans la zone au-dessus , la partie inférieure des glaciers est constai^^VM
ment gelée avec le terrain qui les supporte ; il y a adhérence intinc?^
entre la glace et le sol , par conséquent les signes caractérialiqu es
du passage d'un glacier, les stries et le moutonnement des roches
ne peuvent s'effectuer dans ces conditions ; ce n'est qu'en descendant
dans des régions plus basses que les glaciers se dégagent peu à peo,
deviennent indépendants et produisent tous les effets que l'on connaît.
137
^.-■'^IbsI qus du moment où les hauts sommets se Boot peu à peu
^flgéB, lorsque le mouvement ds retraite des grands glaciers a
IMmeocé à se dessiner , qu'ils ont pu laisser des traces évidentes de
Lir passage, m. dallcn en a ti'ouvé jusque dans les environs de
Klcrmoat et de Ponl-du-Gliâteau, eux le Ixird de la plaine de la
A la suite de cette longue période de froid , il y a eu retraite et
Kole successive des grands glaciers ; les vallées se sont creusées ,
fe«eSttx courantes ont joué un rôle prépondérant, le relief du sol a
KÙà de notables modiâcalions , la faune à éléphants a fait sa pre-
mière apparition : c'est de cette époque que datent les dépôts du val
L'Amo supérieur, du hassin à lignites de Zurich el celui de Saint-
^test dans Eure-et-Loir, si riches en vertébrés fossiles ; dépôts qu'on
k classés jusqu'à présent dans le pliocène supérieur, mais qui reu-
l0«niiÊDt un grand nombre d'espèces semhlaliles à celles du terrain
^«^utemaire ; il y a là un passage tellement insensible, qu'il est bien
difficile de séparer nettement ces deux époques , la seconde ne parais-
uot Ure que la suite non interrompue de la première.
Stcondt époque gluciairs. — Après cette longue retraite, pendant
Laquelle des eaux courantes d'une énergie exceptionnelle ont démoli
an partie l'œuvre des glaciers, ceux-ci ont repris leur marche en
- aiTuu, fians cependaul s'étendre à beaucoup près aussi loin que lors
<3a leur premier développement; dans les Vosges, les moraines
fimitales de celle époque se sont déposées à. l'altitude de 400"; dans
1* Pyréoées , revers N , également à 400'°. Dans les Alpes , les
^imile» de celte deuxième extension sont plus dilliciles à bien déter-
^nihw parce qu'elles se confondent volontiers avec divers accidents
locaux; néanmoins on pourrait prendre pour terme de comparaison
1» moraines de Rivoli et celles d'Ivrée du revers S des Alpes, dans
ItlWBin du Pu ; elles sont évidemment les plus récentes, puisqu'elles
■ipoient sut le dUuvium alpin A éléphants de la plaine ; elles sont à
lUtitode de 250 à aCMD-.
ÛaoB le plateau central , c'est surtout l'ancien glacier de la vallée
I de l'AUitgnon que nous avons étudié l'automne dernier ; M. JallcM
f '«Tait recommandé k l'attention des géologues comme un dos mieux
tétisésdela contiée. Cette vallée prend naissance près des
lels de la chaîne du Cantal ; elle se dirige en moyenne du SO
|Nfi: ses eaux passent d'abord à Murât, puis à Neussargues,
î, Lempdes, où elles ne tardent pas à se joindre à celles de
T. I.**p. 9*
138
l'Allier. En prenant Murât (884"') comme position centrale , on ^^
entouré d'un vaste cirque de 8 à 9 kilomètres de diamètre, donll^'^
principaux points culminants: le Plomb, 1858"; les Rochers, 1800^ '
Peyrouse, 1620*; BatalUouze, 1654"", sont reliés entre eux par de^"
cols et des pics un peu moins élevés. Ce cirque est séparé par de^
contre-forls qui donnent naissance à autant de vallées secondaires ;'
elles viennent déboucher en éventail pr&s de Mural. Ces montagnes
sont composées de roches volcaniques, trachytes, phonolithei,
basalte; le sous-sol du fond de la vallée est granitique.
Au débouché de chacune des vallées secondaires dans le cirque ie
Murât on remarque une atcumulation considérable de dfbris glaeîairti;
lesvioraines latérales s'élèvent à une grande hauteur sur les fiance
des montagnes ; elles donnent la mesure de répaisseur du glacier quî
les a transportées; la moraine médiane, résultant de la réunion de
ces différents affluents , existe encore au fond de la vallée , malgré le
ravage des eaux postérieures, entre la station du chemin de fer de
Murai et la rive gauche de l'Allagnon. Cette moraine forme un amâS,
une petite coUine aplatie , où les matériaux glaciaires sont accumulèa
dans le même désordre apparent et de la même façon que dans tous
les dépôts de ce genre'.
Au-dessous de Murât, jusqu'à la station de Neussat^ues el de
Pont-du-Vernet, sur un trajet de 12 kilom-, cette moraine médiane
se poursuit presque sans interruption, le chemin de fer la coupe
fréquemment, les blocs métriques soit anguleux, soit arrondis, son-
venl striés , sont noyés dans une masse considérable de boue grisâtre.
Les tnoraines latérales de la rive droite sont déposées sur les flancs
très-escarpés de la montagne couverte d'une forêt de pins et difficile
à explorer. Celles de la rive gauche se continuent presque sans
solution de continuité jusqu'au pied du plateau de Chalinargues,
iO'ZT'.a.u débouché de la vallée latérale d'Allanches, 800™; sur ce
point le glacier avait à peu près 200" d'épaisseur.
La vallée d'AIIancbes, d'une vingtaine de kilomètres de longneur,'
est creusée dans le terrain granitique ; les plateaux qui la domrn«ni
sont basaltiques; elle avait aussi son glacier, il venait se souder
1^
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COLLOMB. 139
R^U^^Sgtè droit à la rive gauche du glacier principal. A Neus-
1 u^es , ta rëunion des deux glaciers a doonô lieu à un dépôt coiisi-
I dérable de débris ; la vwraine lalirale gauche du glacier d'AlIagnoa
[ éuil ea même temps moraine frontale du glacier d'AllancheB.
En péaétrant plus avant dans celle dernière vallée, on trouve des
I «ûraitt^ frontales échelonnées de distance eu distance; au village de
I Moissac, la vallée eu est barrée et il ne reste qu'un étroit créneau
I pour le passage du torrent.
A Pont-du-Vemet , sur la rive droite et la rive gauche, la vallée
sel suliitement rétrécie par des murailles granitiques ou gneissiquea
de plusieurs centaines de mètres de hauteur; la rivière esta la côte de
'M" , i e plateau granitique à 1 1 60"° : différence , 400°'. La rivière , la
route elle chemin de feront tout juste assez de place pour se îaufller
dans c^ couloir ; le glacier en a été barré , aussi c'est en amont de
ce point qu'on voit la pins grande accumuialion de débris.
■■• «a«ii*M insiste sur ta manière dont ta distrihutioo des matériaux
s est eflecluée, les éléments volcaniques venant du massif du Cantal
06 B© sont point mêlés avec les roches granitiques d'AUanches;
ciiaq<ae pic, chaque montagne a fouroi son convoi spécial de roches
qu'on retrouve à Neussargues, à 20 kilomètres de distance, dans
l'ordre bien connu du mouvement des glaciers.
Da.»38 toutes les morahies de cet ancien glacier, qu'elles soient la-
térales, frontales ou médianes, mais surtout dans les moraines laté-
rales droites, j'ai constamment remarqué un fort dépôt de boue dans
le^el les blocs sont empûtés, comme on n'en voit nulle part d'aussi
puissants dans les députa glaciaires d'autres contrées. Ce fait résulte
eii^eaiment de la nature minéralogique des roches qui ont été sou-
mi^es à l'action mécanique du glacier ; les trachy tes , les phonolithes ,
Ifls basaltes et quelques autres roches volcaniques qui abondent dans
•** monlagnes , en se broyant par le frolleraenl et la pression ,
"Joanent lieu à une boue grigfltre, tandis que les roches granitiques,
les quartzites, les grès et même quelques calcaires, soumis aux
"^ïtieB effets mécaniques, se convertissent plus volontiers en sable,
'^s masses de fious , enveloppant de gros débris de roches anguleux et
'irxcs, sont un argument de grande valeur en faveur du transport par
^ placiers; l'intervention de l'eau liquide n'aurait pas permis à ces
"■^saes de subsister.
* l 7 a donc eu dans le centre de la France , comme dans le nord de
rEia-
Tape et dans beaucoup d'autree contrées, une époque glaciaire
k
140 AUTBDBS.
d'uQe grande énergie qui parait être arrivée à eon maximum A
veloppement à la On du pliocène supérieur ou au commenceme
l'époque quaternaire; puis, par des causes encore inconnues,
aurait eu retraite partielle de ces glaciers , et pendant cette re
les eaux courantes auraient agi à la surface du sol avec assez d'en
pour en modifier sensiblement le relief, indépendamment dee i
lations du sol lui-même , puis une recrudescence de froid e
chutes de neiges auraient fait avancer de nouveau ces glaciers,
dans une moindre proportion; ils ne se seraient pas étendus aussi
ils seraient restés enfermés dans les limites de l'intérieur des va
Cette période glaciaire , si curieuse dans l'histoire de la terre ,
étudiée depuis une vingtaine d'années dans presque tous les sysl
de montagnes de l'Europe, dans l'Amérique du Nord el du
dans l'Hymalaya, la Nouvelle-Zélande, et récemment dans le
case'. Le plateau central avait été négligé jusqu'à présent.
La cause du phénomène reste encore un mystère scientifique;
je pense que des faits aussi généraux, qui embrassent une aire
graphique aussi étendue, presque le monde entier, ne peuven;
s'expliquer par des causes locales dont l'application a rincoDv^
d'être restreinte à telle ou telle chaîne de montagnes; il me e<
qu'il faut de toute nécessité avoir recours à des causes plus génêi
à des causes cosmiques qui seront peut-être plus lard appelées
soudre ce difficile problême.
ZIECLEB [a. H.) h Winterthur. — Ueber dM VepbKHsU
Topographie zur Cieologl» , bel Darttellang tod Cieblrgaki
In groeiaerem Hnaatabe*
In-1% 43 p. de lesw. caries el pi. ises, Wursler el C" ù WinlcrUiur.
DA. Les publIcatloD.s giiographiques , ei^ologiques , lopogripblqucs el hypsoiMt
publiées par ssiecier depuis grand noinlire d'aimées, sont illustrées en lithogn
chromo lithograpliie dans les ateliers de mm. waraicr, Hanodcggcp el
Wiottribur. Sous le rapport de l'eiècutiOD, elles sont k la hauteur de tau
concurrences.
EnhaltH-Venelrlinis*.
1. Einlïiinnf.
3. Silïrelta-Buin-GnippE.
3. Hypaomelrie derïelben.
■BroMt Farre, Abu lur 'piel/jutt fiaà
IIEOI.SA.
Ut
II.
I 18.
GttntU-VerbxltDlsse dcrselben.
MulUw-Gruppe.
Hitldglled zwischen Silvrelta-Buin und HutUer.
Gebirgsrekhe sUdlLch dem Inn.
GïIi^lS'VerhxtlDisse d léser Gruppe.
, GefïUe de» Spcel.
'. Das Ubostcrltial.
Gnippe des PiE.Qaater-Tals.
HacuD- und Surra- Masses.
I. Zusimmeaslellung der That-Gcrxite sOdlIch dem Inn,
tnlfirsuctiung des Topographea fur pla^tische odcr Kartographi^bc Darslclluag
SclùcbleOilelluDg in der SilvrelU-Buin-Gruppe.
Granilisches Gestein dieser Gegund.
. Spuren djDamisclier Wirkungen.
< Lageraugs-VerbxItDisse der Hutller-Gruppe.
Spurea djnamiscber Kr^rie sudlicli dcm Inn.
Gnippe des Piz-Lisebano.
Thaï des Clemgia.
Val-PliftM.
Val-Sampaolr und Val-d1Jina.
HaEcbtigkcit des Haupldolomiles, sQdIieh dem Inn.
Dfe sOdlichsten Dolomllberge unserer Karle.
Die Kalke des Casanna-GeMrges.
Ermltlelung der Mxchtigkeit des Dolomiles auf dem Kanioie-Piz-d'Ivraina bis PIï-
tt. AVirtamg der £ras[i>n im Allgemcioen.
S- Gliedening der SUvretta-Buin^ruppe mEt RQcksicht auf Erosion.
U. Lagerungs-Verh^el misse der Silvretia-Buin-Gruppe mit nacksicbt aur Krosion.
•> W*. ErosLon in den Lias-Gebit^en der Multler-Gruppe und im Samnaun.
M. Rntkbliïk.
,&. Djuamiscbe Wirkung und Erosion in den Triaskalken , sQdlich dem Inn.
^ ni&selbe im CasaDoa-Gvbirge.
Zosammcnbang der dynamischen Wirkungen.
^ Sportn ans der Glelscheraeil und Bildung der Morxncn.
ï^echenscliaft aber Verwerthung des benutzlen Materials,
Schluss.
im. — Gtologîsche Karie des Vnter-Engadin , reducirt nach
f™** geologiscben Karte von Prof. s. Theobsidi.
*^*ttlislfr TOD BlatI \V der eidgen. Karle. Masstab, ■/■>•>•»' '
I. Hicrdlleh *
^tat-Tuoi auf eltca 2050' gegeti Nord.
^"^as-Biiiu, 3317-.
142 AUTEURS.
2. Ochsenthal ouf etwa 9500' gegen SUd.
Piz-Biiin-Gross , 3327-. — Piz-Buin-Rlein, 8264-.
Ochsenthaler-Ferner.
3. FttreMta-Tiatseha aufilSS* gegen Sud- West.
Piz-Linard, 3416-.
4. Fatschœll-Pass gegen Nord-West, f 767-.
Flachhorn oder Grenzspitze, 3396-.
5. Urschai-Marangun, nahe dem Grad von Tirai gegen Nord,
Jammthaler-Fernerf 81 06-.
6. Jamthea gegen Sud-West auf 9140'.
Ochsenkopf, 31 99-.
7 a. ZeineyJoch, 1859*.
Vesul-Spitze, 3088-.
H. Mierélleli ▼•■§ Bbb.
7 b. Larinerthalgegend Sud, 9050".
Flachthorn, 8896-.
Rizzen-Pass.
8. ZebleS'Pass, 9540^ gegen West.
Gemsbleikopf, 3010-.
9. Mandtuns auf 9654' (Samnnin).
Rozzkopf, 3164-.
10. ObzébleS'Pass gegen Samnam, 9550'.
Pjz-Mondin? — Albala, 3163-.
11. Noggels auf etwa 1500' gegen West.
Piz-Mondin?
12. Auf der Cabetta, 1970' gegen Sud.
Piz-Mondin, 2910-. — Albula, 3163-.
13. Lischanna-Gletseker auf etwa 3000' gegen Nord.
Stammer-Spitz , 3254-.
Lischanna-Gletscher.
m. sadueii ▼•■! ma.
14. Guarda nach SUd-Ost auf 1650'.
Piz-Plaftaa-da-daint, 3178-.
15. Auf Arina-Spitz, 9831' gegen Siid.
Schallenbert, 3030-.
16. Bei Remils nach Sud auf 1996'.
Alp-Chosas, 2362-.
17. SchulS'Belvedere um Mittag. Gegen Sud auf 1910'.
Piz-Pisoc, 31 76-.
18. Bei Sins auf 1400'. Gegen Siid.
Piz-Lischan, 3100-.
19. Obère Moraine des Lischanna-Gletschers, etwas iiber 3000' gegt
Piz-Lischan, 3100-.
20. Val-Lischanna auf etwa 9800' gegen Ost.
Piz-Uschan, 3100-.
.IMMK .«*
21. Nach Norden von Furelelta, M'Uckea Val-Plo^na unrf Yal-del-Bwisth .
oiâf 2S40-.
Flutblhurn, 3360'.
22. Tiach Sûd-Osi von der Furelelta, ouf Î840- Beehe.
Pi«-Murterol, 3177-.
23. Cnter der Farelelta-Val-del-SuoIsch nack Siid, S840:
Pii-di-Palu, 38I2-.
V. ■ildll«ta lom Inn.
2*. Schmfliboden bei Scarl avf elv,-a 1800- gegen Siid.
Piz-Tavru, 3103".
25. Bei Scarl nacli Nori-Ost, 18S0:
Pii-Corne(, 3033'. i . '■ *v
ÎG. Buffalora tiach Nord, i91Ù'.
Piz^Tavru, 3I6B". 'il
IT. As Yitotas ob Sanc(a-Maria-IHùialer(hal naeh Norden, WJO".
PizDaiul, 207 1-.
jl M. Peter Varusch-Baeh ob Vereliiigung von Val-Serins vnd Tmpfthai
ino:
Piz-Qualer-Vals, 31ST.
TI. Ilifrdileb tom Inn.
I. Profil in SW Bichtung vom Signalhom nach Klein'Pii-Flesi.
Klein-PiiFless, S9ST.
Hje&slu'den, S6S!". *"'i
Inaer-PIfliteoliam , 3112". *■ ■^■
■uld« ï, Sagliains-GIelscber.
''■ «:1a Zadrell, Î783-.
laïae t, Tiatscha-Glelscher.- ■< m" ■"■■■' ■"
*** *"e-Sthneegr£enie.
"itt^lhoro, 3IS0-.
*'K»alhtirn, 3537-.
^''^■^Ita-Pass, aOîH-.
^ ^A* ral-Sagllalnt bla Val-Clozza.
^"ï-inani, 3)(fi-.
''^"'-■TtimM, 1970-.
I
Pis-d-,
Arpiglia , Î078-.
3. Fft^l von Asnlif bit Veao^ptlse.
Remos, me".
Arina. S83I-.
Ober-Va!-TriïUclia, 2280-.
CamlDstbal.
Glelscber. Unlere Sohle, eîn SthutUiegel.
Samnanlhal , I8G0'.
Hohe SpiUe, 380Ï-.
Alp-SulBirs-de-daJnt, 23)0-.
nima-Spilie, ÏBSO-.
Borlielkopr, 3(Utr.
Vesul-Spilze, 3086-.
Glelscber.
4. Aaf Mamckiau gegen Nord, S654~.
GreiU-SpiUÎ
Alp-Salairs-da-dora, 24&1-.
Flimms-Spilze , S95cr.
BUrkelkopr, aa30>.
Gribellenltopf, lees-.
VignJtztbal.
I (D', prof.) — Flora lerlUrla HelvetlR.
3 vol. gr. in-4*, I&6 pi. Winlerlhur, Wurster et C". Prix : ÏS5 tt.
— Unteriacbung^d ilbep d«i Kllm» nnd die VegetalloiiB-VerhBlt^H
nlaae dea TerUnr-Eiandea. ~.'
Mt Proûlen und cinem Kfeiichen von Europa. Separatausgabe des allgemeiiM Jl
Thclls der tcrtia^ren Flora der Schneiz.
Hechercbes sur le climat et la v^gélalion da pa^'s Urliairc. TraductloB tt
n' CharlH «aniiia, avec des profils el lute carie de l'Europe.
-I
BlEilEBHAW (d', VI'. Ci. A.) — ChMonle* terdalrea d«« «HTlroBi
de Winterthnr.
Tradnil par Oclave Boiirrll pour faire Bulle à la Mono^apkii dtt eh^UMttu
tertiaires de la malaise niitse, par Plelet et Hiunfecrt. Wioierltiur,
Wursier el C'*. Prix : ï fr.
■ Schwclx, p«lr.
■ (D', prof.) et KBONAUEB (prof,) -
tcelinlKli« SEeltMbrift.
ErscheJnl scil ISSfi jshrl. in 1 Bund zu Herien, ^t. in-1°. Pcr Band, Il tT.
Winterlhur, Wursier el C*.
MO'Zi:\CiER. — mitheUungen achneizerlicher Relacndeti Uber
ffitten nnd Becht.
I HeR, gr. iii-B°, I carte. Winlerlliur , Wurstcr et C". Prii; 3 tr.
AUTEURS. 145
■trXn^VClEB. — Bclaen Im OrUnt ion O' A. Schlnlli.
î Htfle, gr. in-S-, l carte. Wînlerthur. PrLx: 3 fr. 75.
*»ITIICH (K. ion). — n,«RTi;XU (G.) — REISRi (W.) — Tenc
rtfm, K«>lo|;lach and fopo^BpblBch dargeateUt. EÎQ Beitrag ZUr
Kenntnîss vulkanischer Gebirge.
1 KiriL'milG Durchschntlten uad Skizzen uebsl Text. ISflT, 'Winterlliur, Wonhr
fl C". l^ix : SO fr.
BflBfiLEB [a. H.) — Oeographlscbcr Atlaa Uli«r allo Tbelle der
£rd>.
37 Uiellvr mil Erlxulerunifen une) dea ncueslcn GrenzverœndcruDgL'n verechen.
î* ÉdiL , Winlerihur. Prix : Î5 fi'.
Hn«DBielrl«cher Allaa.
1 17 pi. Chromolilliographic et allitudes. Winlcrthnr. Prix; 10 fr.
Vvi«oiii^eKl Hep «r (be «rorld. Geologische Erdkarte von HarEon
•/.,■» 8 feuilles gr. in-fol. Winltrlhur. Prii; 15 fr.
' ^kiile»! Map of Ihe laland ot Hadelra.
I (tDiltf, rhrornolithogrupto , vues ïI pi'oQU, '/im - WIriteribur. Pfa: G (r.
I*~k>rte ion UBter-En^adln.
., î CamWei. Winlurtlitir.
I — tapographlacbe Uarte der Uantone Sl.>Ciallci> und Appcnzcll.
. KlNiiUM, ■/».»>■ Winlertbur. Prix; 32 fr.
■ (A.) et GESniG {».) — Projet d'an chemin de fcrponr
l« «aiat-Vothard , dressé à la demande du comilé du Saint-
Gothard.
V..«. WlDtertbur. Prix: 4& fr.
ni.m«TEB — R.4.\'DECiGER et c" h Wintertliur (Suisse). — Spé-
clB«a» dp K^^^i*"* "" pierre Ulhographlque exécoléa dana lea
■laU«ra de n~. R. et l\
»».^L'«ïblisscnient, fondé en 18)!, se recommande pour la reproduction cQ gravtire
(f ii^rtsAuBchroiiolilhuKnphiqtie des cartea topagnphiqucs, géop-uphiques, gtolOEMnies
et idailniatTaliiea. PUns de tilles et cadastraux, plans de situalioaset proDIs de Inets
ia chMDin de ter. Illuslnlions d'ouvrages scientifiques: botanique, nrcbéologie, miné-
nlafte, palionlotogle, etc., ainsi que pour tous les travaux concernant les publications
da UL \n ineénicurs, srcbitecics, mécaniciens, elc.
146 AUTEURS.
■^ C31<ib«. — Journal géographique , organe de la Société de géographit
de GeuÈve pour ses mémoires et bulletins , paraît 8 fois par an par
livraisons de 4 à 5 feuiUes avec cartes, rendant compte mensuel-
leraent, pendant les mois d'hiver, des séances de la société,
11 traite, eu dehors des travaux de la société, de tous les sujets qui
se rapportent généralement à la géographie, tels que voyages, dé-
couvertes, statistique, mouvement commercial et colonial, nouvelles,
etc.
11 rend compte des ouvrages géographiques récemment publiés,
dont il lui sera envoyé franco un exemplaire par les auteurs.
Le prix de rationnement . payabte d'avance, est de 1! fr. pour la Suisse et de IS tr.
pour l'étranger. Un numéro £fparé, 2 (V.
Les correspondances et envois d'ouvrages doivent être adresses traiicû ii Genève, b H
ridaciion du Globe, au Ineal de la soelËtâ de gËufreplùe, h l'Atti^Diie. GeoCvc, cbca
UU. les libraires; Paris, JoëI ClierbuUez.
lie tonr dn monde en 80 Jonra.
Annales des voijages par nnlIv-Brun. ISGO, aofll, p. !3D.
Avec les moyens de locomotion en usage aujourd'hui on pent feîre
le tour du monde en 80 jours. C'est le temps qu'autrefois un grand-
seigneur aurait mis k faire le voyage de Paris à Saint-Péterabourg.
Voici l'itiîiéraire :
Paris à New- York il jours.
New-York à San-Francisco (chemin de fer) . . 7 —
San-Francisco à Yokohama (bateau à vapeur) . 21 . —
Yokohama à Hong-Kong (bateau h vapeur) . . 6 —
Hong-Kong à Calcutta (bateau à vapeur) ... 12 —
Calcutta à Bombay (chemin de fer) 3 —
Bombay au Caire (bat. à vapeur et chemin do fer) 1 4 —
Caire à Paris (bateau à vapeur et chemin de fer) 6 —
Total HO Jours.
Sur tout cet immense parcours il n'y aque 140 milles anglais entre
Allahabad et Bombay que l'on soit obligé de parcourir sans se servir
de vapeur; mais cette lacune sera bientôt comblée, car on y tra-
vaille à l'établissemenl d'un chemin de fer.
MBABT (F.) — CoBiertattaii de la glace aana glaclër«.
Ellnlt du Jonnal de l'agricvltwe par a. a. Barrai. IBCO, t. III, & août,
pi. I(, p. 311 et 321.
ÏA conservation de la glace intéresse tout le monde , à la campagne
particulièrement , et c'est à ce titre que je viens dire ce que je sais à
ce sujet. Ily a un an, en août, un navire anglais amarré dans le
pondeCliristianssand, prenait son plein chargement de glace dçstiné
iU consommation de Londres. D'énormes tlocs d'eau congelée,
pntquetous cubiques, étaient versés dans la cale dunavire el étaient
Sirtement eaupoudrés de sciure de bois. aPourquoi celte sciure ?» —
Je crus comprendre le motif, mais afin de m'en rendre compte, je
mimles ouvriers jusqu'au dépôt. Ma surprise fut grande en voyant
«us uu simple hangar couvert en tuiles , et clos dans son pourtour
nec des planches, à la manière d'un lieu de débarras, plusieurs
ceoiaiiies de mètres cubes de glace emmagasinés là depuis près de
ïiimoiset conservés avec une faciHlé remarquable. La glace avait
^ànplement enfouie dans la sciure de buis, généralemeot très-
tOffloioDe dans toutes les villes de la Norvvège.
Voilà aasiirëment une glacière économique , car elle n'e.\ige , pour
, H construction, ni la science du physicien, ni le savoir pratiqiie
d'an architecte , ni aucune fouille, ni aucuue maçonnerie el couver-
Inre jiarticuliëre . toutes choses qui ont au moins l'inconvénient de
couler très-cher , et qui gi-èvent d'autant le prix de revient de la glace
emm^aEinée.
Les hommes primitifs ont du bon , et les enfants gdtès de la civili-
Mtioa n'ont trop souvent que le talent de faire les choses à force
4'argei)l, tandis que ceux qui ne sontpas riches savent être ingénieux,
parce qu'Us ont appris à l'école de la nécessité comment il faut s'y
prendre pour percer une planche avec une scie , et scier celte planche
avec un clou.
Que d'argent dépensé inutilement, improduclivement , tous les
jours, h défaut des notions les plus élémentaires de l'économie
pratique, si dédaigneusement appelée la science des chiiTreurs par
detf gens qui n'en ont jamais compris l'utilité. Mois comme ce n'est
pas le moment de discuter là-dessus, revenons à la glace. Autant
que j'ai pu en juger, il m'a semblé que le volume de sciure employé
pourajl être égal au volume de la glace emmagasinée. Celte glacière,
gu piatél ce dépât de glace, était au niveau du sot, mais ce dernier
;1 eo pente, aûn sans doute de faciliter l'écoulement de l'eau
^■lait eo pente , ann sans
148
provenant de la fonte de la glace. Le sol avait étâ recouvert d'ail
conche de sciure de Û^.ÎO à O^iSS d'épaisseur eaviron , sur laqosJ
on avait déposé , les uns contre les autres , ces blocs cubiques do
je viens de parler; après en avoir ainsi formé une première assiJ
de 0°,30 à 0°',40 d'épaisseur, celle-ci avait été recouverte d'un
autre couche de sciure, qui m'a semblé être de même épai^c
que la première ; on y a étendu uae seconde couche de glace, <
ainsi de suite jusqu'à la haoteui- de la charpente.
Un intervalle de Û"',5Û, ménagé tout autour de cette masse , formai
ainsi couloir avec l'enclos en planches ; et une fois le Iravait fait, le
couloirs avaient été entièrement remplis de sciure, ainsi que ]
dessus du tas qui épousait alors la forme du faîtage.
Tout cela est bien simple et peu coûteux. Quant au résultat, il »
complet et parfait. C'est uae vérilable industrie pour les Noi-végie»
du bord de la mer qui approvisionnent l'Angleterre, ou lui espédieii
en juillet et août, des saumons frais conservés dans la glace. Voi^
l'idée et les moyens pratiques de la réaliser.
Je m'attends à plusieurs objections , et je vais au devant. Le ûlimi
de la Norvège , dira-t-on , n'est pas le climat de la France , et la font
de la glace doit être plus à craindre chez nous qu'au nord? 11 y
certainement une difi'érence, mats elle n'est pwA si importante qu'o
le croit. L'hiver est toujours plus intense et plus prolongé en Norvèg
qu'en France , mais en été il y fait souvent plus chaud , par la raiso
que le soleil étant constamment à l'horizon , le refroidissement no|
tume qui se produit chez nous est moins sensible en Norvège , sui
tout à Christianssaud, qui est tout à fait au sud du pays. On l
baigne là, dans la mer du Nord, avec lapins grande facilité, et Te
peut même eo faire autant , en juillet et août , dans la mer Glacial
au-delà du cercle polaire , ainsi que cela nous est arrivé très-souve:
par des lempéraim'es accablantes qui nous obligeaient à faire eu
pendre le travail à midi , et à faire donner des rations de café st
ouvriers. Donc, pas d'objection fondée quant à la dilKrence t
température pendant l'été.
Tout le monde n'a pas de la sciure de bois en abondance à sa di
position? C'est vrai, mais la sciure n'est pas indispensable. Del
paille très-grossièrement moulue ou finement hachée, donnerait
même résultat , et après avoir servi à la conservation de la gla«
elle ne serait pas perdue, puisqu'elle pourrait retourner à la fosse
fumier, comme la sciure de bois elle-même. Les balles d'avoine i
SIMONT. H9
d^ toutes autres graines rempliraient cerlainement le même but, car
Jecmaliêres végétales trës-divisëea agissent de la môme façon, c'est-
& — dire comme mauvais conducteurs de la chaleur, comme enveloppes
â&olaales â l'égard de la glace.
L'application mérite d'être lentée parce que , je le répète , le résultat
^>«l économique et certaia. Bien entendu, il ne faudrait pas que le
Icxalfûl trop exposé à toutes les ardeurs du soleil, et il serait plus
sa^e de choisir un endroit aussi abrité que possible. Le hangar ser-
"V^Aiit de di5pût de glace à Christianssand élait dans ce dernier cas ,
^t cfltte circonstance doit avoir certainement la plus grande influence
^îwrle rèeullal obtenu. *■
nOXV (Fréd.) — Étadei aar lea ph^UQin^nei erratique* de la
■ule-Aatrlche.
EUnll de riraUlvl français, 10 mars ISG9.
■. Fréd. Mimanj a. communiqué les résultats de ses études sur les
a et les phénomènes erratiques de la Haute-Autriche. — Le lac de
'Caui/tfcA, près Gmunden, oiTi'e dos traces indubitables de moraines
ï-ati-rales (l'une d'elles haute de 63") et terminales. Les hauteurs
^nTironnanles , dont la plus élevée ne dépasse pas lôT'i"", descendent
•dus des angles très-raides, et môme en partie verticalement, vers
l^rallëe, au fond de laquelle se trouve le lac en question; elles
i« pouvaient donc y envoyer des masses considérables de neige
<^elée , et il faut admettre que les neiges , desquelles le glacier de
Wdach a pria naissance, se sont accumulées en dedans de cette
^*llée elle-même. On peut en conclure encore, qu'à l'époque du
Quimum de développement de ce glacier, la région des neiges per-
I Monita s'esl abaissée au-dessous du niveau de 1000°^, ou que, lors
I *t la période glaciale , celle région occupait une allilude absolue plus
I vnniUrabte qu'à l'époque actuelle. Le plateau du Dachslein fournit
I *to)re une autre preuve de l'énorme étendue des anciens courants
I ^glice. On voit sur un enfoncement entre deux crêtes, il une alti-
Ne de 2370", au milieu d'un espace parsemé de fragments de
"*!»« à arêtes tranchantes, un Ut épais de fragments roulés et
*8ilitritu8, semblable d ceux de la moraine latérale actuelle du Karl-
«felj, à l'exception près, que les portions inférieures de celte
•neSuine moraine sont solidement conglomérées, tandis que les
''««nient» détachés au-dessus d'elles paraissent corrodés par les
150 AUTEUfiS.
agents atmosphérigueB , auxquels ils ont été exposés pendant ^c^
milliers d'années. Ce raie d'une ancienne moraine est élevé d'eno*:^^
200 à 260"" aii-dessiis du niveau de la portion adjacente du glrx<^*cr
de Sdiladming , quil'adéposée àl'époque de sa plus grande puissan ce.
Un autre dépût de détritus en forme de demi-cône existe sur la
peote Ndu Dachstein, près de la localité dite Koppenwinkel . Un raWa
à pente rapide coupe ce dépôt jusqu'à une profondeur de 16 à 56".
Ce dépôt est imparfaitement stratiflé ; les couclies suivent la pente
superficielle , assez raide vers le sol de la vallée. Il se compose
d'un mélange de pierres pulvérisées jaunes d'ocre, de sable, de frag-
menls anguleux et arrondis, tous de formation calcaire et de taille
diverse jusqu'à 2" à S", 50 de diamètre , réunis pins ou moins solide-
ment par un ciment calcaire. On reconnaît des marques de l'aclio ^
du glacier sur la majeure partie des fragments arrondis. Tout ^^
dépSl , situé à 347'" au-dessus du sol de la vallée , ne peut être ij
le résidu d'une énorme moraine. Un autre amas de débris dans C^;
ravin dit Steingraben , qui descend à pente raide vers le lac de HallslaS
et qu'on attribue généralement à un éboulement qui aurait eu beu i
y a environ 150 ans, se compose en majeure partie de mat^riau^^*
propres aux moraines, et sa surface seule semble provenir d'un ébou —
lement de date comparativement récente. On peut supposer qu'il en
est de même de la majeure partie des amas de détritus descendant
en pente vers le sol de la vallée de la Haute-Traun. Le glacier du
Dacbsleiu , dit Karls-Eisfeld , diminue sensiblement depuis un certain
nombre d'années ; son niveau actuel est au-dessous du niveau le plus
bas qu'on ait constaté dans le cours des trente demiircs années. La
moraine terminale est large de 20 à 25"; le terme inférieur de sa
peulo , autrefois d'un accès difficile , est devenu facilement accessible.
Celte diminution est encore bien plus visible sur la moraine latérale
longeant le Gjaidstein. Son sommet est de 15 à 20"° au-dessus du
niveau actuel de la surface du glacier le plus tapprocbé. La glace se
montre partout sous la couclie mince de détritus le long de la pente
rapide de la moraine vers le glacier, preuve que la diminution ne
date que d'une époque peu reculée. Il n'y a pas plus de 6 ans qu'il
fallait descendre du glacier pour arriver au seul point par lequel
le Gjaidstein est accessible, aujourd'hui il faut monter prôs de 16"
sur la pente de glace recouverte par la moraine pour atteindre
ce même point. Les dépôts de viincrais de fer pisiforme, associés à
des fragments roulés de quarz et d'autres rocbes dans les formations
SIMONT. 151
ÉLTUÊqUéUêsB^nûperposées les Alpes calcaires de la Haute- Au triche,
out été signalés, en premier lieu, par H. Simany, ïly a décela
plusieurs années. Les principaux dépôts de cette nature se trouvent
sur la créle eu plateau du Gjaidstein, encore à peine explorée jus-
qu'ici, à une hauteur de 2300 à 2400™, où, en dedans d'un espace de
plusieurs milliers de mètres carrés , des surfaces étendues sont parse-
mées de fer pisiforme et de fragments roulés, parmi lesquels ceux de
quartz pi-èdominent. On en trouve fréquemment d'un diamètre de 10
à 20 centimètres. Le plus grand de ces fragments qu'on ait ren-
contré, détaché d'un autre plus volumineux encore , à en juger par
les arêtes aiguës de son plan de cassure , a 35 centimètres de longueur
sur 20 centimètres de largeur et d'épaisseur , et pèse près de 23 kilo-
grammes. Quelques nodules de fer pisiforme pèsent au-delà d'un
demi-kilogramme. Ce minerai provient de pyrites mèlamorphosés par
oxfjdation en minerai brun, ainsi que le prouvent les étincelles qu'on
en tire en le frappant avec un marteau en acier et les groupes de
cristaux hésaëdiiques qu'on trouve dans les cavités des nodules. Le
Toiume et le poids des nodules et des fragments roulés sont Irop con-
sidérables pour qu'on puisse admettre qu'ils aient été déposés par
Ressources chaudes oTiGft/sers provenant deprofondeurs considérables;
on devrait plutôt y voir un dcpét fluviatile ancien circonscrit dans sa
ûanteur et dans sa surface , peut-être analogue aux dépôts de granules
"C quartz arrondis empiltés dans une terre glaise jaune-rougeâtre sur
Î^Jelques points du Sarstein et aux fragments roulés de quartz sur
les bonis du lac de Laudach. Un conglomérat de composition ana-
^jogue et riche en débris organiques , provenant de ces mêmes bords ,
■PciCiait éclairer la question de l'âge géologique des dépôts en question .
I ^ ^TimrF, «m d4gert Indleni
^Irail des Annales des voyages par nalte-Bmn. 1869, août, p. 2\Z ï 314.
•1 existe entre le bassin de l'Indus et celui du Gange un désert
1"' ee développe du N au S, sur une longueur de deux cents lieues,
''^stla distance de Paris à Marseille. Plus vaste que celui qui est
^'Uè entre l'Egypte et la Palestine, le désert indien est borné à
'occident par des collines à ondulations très-douces, formées par des
**^Ies, Ces sables sont soulevés par les vents en colonnes, en nuages,
^ trombes, et après d'innombrables tourbillons, ils s'affaissent,
^éparpillent, s'accumulent, s'élèvent et deviennent des barrières
foï'niidables.
'jiairîie Itrurt. L*î§ m^^-i w ! * »« ' i ptisî^* prépaàsci: iDcies les ciû^
"inoci» ru: t*pi:iîs:: arrrrer. Cs r'fK pa§ ja iirlii;:.'tnf" de Teaii, ^
X -îfs: ja» ;l îriiiiezr : t «5 > i^zriiZJtDïL - r'fis: is r-OGSiîie. c'est Feos^
<^iMiirDebj£. 22TÎTêe à lizDe ôe âss rrT^rwf à» stî^es. la cinTiiM
rÎKTtfbi: 2; f slcTier de la lemp^ es se ts^ âizif ime cBiâiilatîoo de
lerrïii: : 22£2§ œ leraîn es: rxRrrari efî s'fiffnmzT^ socs les pieds el
lozz: fispsiû dass im coc£re ne le saîiie recDime iflff^JTitaTiément
Pdc7 la usTSTBâe de ç«l océszi de sa-îîfg brûlants, od emploie des
irrtyrwarrrr rrryrrrtf' eil ArSutâe. CeS ar^iirm pPITTeLt SeulS réSÎSte]
S33 «jiJraa Kig extrtekcs de la scÊf e: de la chaîner.
Qn oampreiiâ csccniâen est jièxdUe œde t^^t^^">^'^'><=*> IraTersèe de deis
oqntf Benx. sur -cDe pHaîoe excâè^csDeziâ pzrrée de Terânre, laboarà
pu des sôLcDs piakmds go rhangqit oe dirBCâioD chaque jour, seloi
fyJ> des rents. Aux îaîigTies et am jiêrils du trajet soos Tactionâ'oi
scJei! impuacaîile se joignent les psTralkois. Qaelquefcds Teau Tien
à inaiïçuer. les peaux, les gourdes sont lîdes. le besaiu est impérieux
ppnrtam, et il faut t3X>uTer de Teau oa siiccamber.
Les plus Taillants de la cararaDe se dérooent alors. On 8'ann<
d'un îustrciaeDt, duue han^. âuue branche, â\m bâton, d'um
hache, de tout ce qui peut perfoi^er. et rem crecse dans ce sable qu
ibnne entonnoir et qui glisse de nccTeau dans la cari té d'où on Tex
trait : on creuse jusqu^à ce que I eau, et quelle eau ? se montre ai
fond de ce pats merreiHeTii,
Après que chacun a bu aboridar::mei:4 et que les provisions sont ;
peine renouTeîêes, surrient rouragan qiù fait tourbilloner le sable
et dans quelques minutes « là où était le ride, s'étève un amas qu
dérobe aux p^erins la sou2>c« tant désirée.
SCHLAGIMTWEIT. 1 53
■l-'aL«(il\T«VEIT Vr^rvn. — «éograplile iibjMliiuc de la
■biaic>A«lc. 195» A 1850. ■
intales dfê Viiyages de la GéOfcTSpliie — de l'Histoire — el de l'ArelitolOfie,
dirtRfes par natte-Bran, AoUt 1BG9.
I Carte, p. VJO ï 182. Paris, CkallKncI «laé.
La science sVsL trouvée érigée à l'étal d'un culte chez les Hrlilag-
ircli. Noblesse oblige I Aussi, sous l'influence d'une émulation
«J. "autant plus heureuse qu'elle est rare, ti-ouvoiis-nous dans celte
«:s«ble famille cinq frères, tous animés également du feu sacre, s'illus-
Cs-aDl par des Iravaus considérables et scellant même par un martyre
1^3ur dévouement à la science. Tout le monde sait, en effet, comment
^^^doipbe d4* wclilaRliitn'elt mourut assassiné lors de ses voyages
«ziaiis lAsio centrale, qu'il explorait avec ses frères Hernuann ot
^■EMten. L'iiisloire de cessavanlset courageux voyageurs est connue.
^^uant aux deux autres, l'un, Ëdaaard. capitaiue d'étnt-major de
1. "année bavaroise, a été tué en 1866 lors de la guerre des Prussiens
c=«otre l'Allemagne, laissant un livre estimé sur le Maroc; tandis
^u'BBillc. le plus jeune, a publié récemment une étude étendue sur
le houdhisme. nerriuaun. Adolptae et Robert étaient occupés
<1« l'exploration des ,\Ipes et s'étaient fait remarquer par leui's
*"echercbes sur la conslitulion physique de ces montagnes, loreque,
&V[ la recommandation du baron de Bamboldt. leur illustre ami,
la CompagDîe des Indes les chargea de la continuation des obser-
v«ion6 sur le magnétisme terrestre dans l'Inde, que la mort de
VUIlsHi Elllol avait interrompues.
AnÎTés à Bombay vers la un de 1824, MM. de iiicblagintwett
*« mirent aussitôt à l'œuvre et poursuivirent pendant trois années
wu laisHon avec un zèle qui ne s'est jamais démenti. La Compagnie
^« Inde» les avait pourvus de la manière la plus généreuse des
•Wources nécessaires , et les trois frères commencèrent leurs études
^"Windeson côté, mais bous une direction commune. En 1855,
nn visita le Bengale, les branches de l'Himalaya qui
'îi'rentdaus le Sikkim, la frontière orientale du Népal, le Boutan,
'AiMiQ, roude, le delta du Gange et du Brahmapoutra. C'est lors
I *«ws courses dans le pays de Sikkim qu'il mesura l'altitude du
■Wni Gaurisankar — mont Enresl du colonel n'angli — la plus
«Wfl cime du globe , située à 8830 mètres au-dessus du niveau de
i
' 1 TtatMB (Hul-8U^
T. I, *' p.
I d» Frêrea achloKiiitweil pu Orad (Cïwki),
,154 Ai'TEL'na.
llOcéan, De leur cdté, AdoipHe et Roberi se reDdii'ent dsJ
l'Himalaya occidental, franchirent les frontières du Thibet, s'anH
tèrenl à la place commerciale de Garlok, visitèrent avec une escoï"
cliiiioJBe les sources de l'iiidus et du Sutledj, les lacs sacrés é
Mansarour et de Rakous, Us se séparèrent après une reconnaissanc
des glaciers de l'Ibi-Gam'in. afin d'étudier daus dilTéreates direction!
les monts Nilgheries, les vallées comprises entre Je Gange et 1
Djumma pour se retrouver en avril 1S36 avec Herrmann à Sîmil
Les trois frères passèrent ensemble quelques semaines , consacras
leurs loisirs à la comparaison des observations , à la vériUcation d^
inatrumeuts, à la préparation de nouveaux voyages dans le Ladak <
le Cacheiuir. On se sèpai'a de nouveau ensuite. Adolphe revij
au Pundjab par la vallée de Cacbemir, après de nouvelles coorB*
dans l'Himalaya, le Thibel , le Baltistan et au croisement des crétJ
de l'Hindou-Koush avec les grandes chaînes du nord de l'Inii
Pendant ce temps, Robert etnerrmonn visitèrent le Ladak soa
des déguisements et eurent la chance de continuer leur escursid
dans le Turkistan en descendant par les montagnes de Karakoron^
et de Kouen-louen dans la grande vallée de Yarkand. Â'néu
Européen, pas même Harko-Polo. n'avait encore visité ceti
région. Robert franchit également des espaces considérables à
dehors des voies battues, descendant par le Pundjab dans le Scind
et par là de Kutsch à Bombay. Les opérations du levé magnètiqu
de l'Inde étaient terminées avec un plein succès. Herrinann revil
en Europe, où Bobert le suivit bientôt, après un séjour à. Ceylai
Quant à Adolpbe. il avait repris, en décembre 1S5G, le chemin i
l'Asie centrale.
Ce dernier voyage fut funeste. Le voyageur arriva à Yarkaaii
dans le Kokand, au milieu de circonstances qui ne sont pas parfaiU
ment connues. On sait toutefois qu'AdoIpbe de Schlngrlntwel
se rendit avec sa suite, vers la fm d'août 1857, de Yarkand
Kasbgar. A cette époque la guerre régnait au pays. Or, Kashgar i
Yarkand faisaient partie de l'Empire chinois, gui s'en empara a
milieu du dernier siècle. Mal résignés à leur défaite, les descendani
des anciens maîtres du pays enrôlent de temps à autre des band<
d'aventuriers, eiciteni le fanatisme religieux des uns, la cupidité d(
autres, puis marchent à l'assaut des villes. S'ils triomphent, , il
chassent les gouverneurs jusqu'au jour où ceux-ci reprennent 1
dessus à l'aide de renforts envoyés de l'intérieur de la Chine. Dan
SCHLAfilNTWEIT. 155
^^^iâe 1857, à l'époque du voyage d'Adolpb« de Krhlagtnnreit,
1.^3 Mnsulmans, maîtres de la ville de Kashgar, élaîent aux prises
^k."Tec les Chinois. L'infortuné voyageur tomba entre les mains des
^s^ns du Kokand et fut mis à mort, soit qu'on le soupçonnait d'être
m.an espion de la Compagnie des Indes, soit que son seul titre d'Eu-
xr-opéen suffît pour exciter la fureur fanatique de ses persécuteurs.
Xtien n'a vengé le meurtre, car ces contrées de la Haute-Asie sont
encore trop en dehors de la civilisation pour qu'il soit facile dY
«donner des leçons d'humanité et de justice. Le martjTe d'ailleurs est
Xi récompense habituelle des hommes qui se vouent avec un aident
«Sévoiieroent au service de la science, soit que ce dëvouemeot se
«éaiise d'une manière brusque au milieu de populations barbares ou
<3es fatigues d'une exploration lointaine, soit que le sacriÛce soit fait
lenlement à la suite de travaux silencieux , mais accablants et sans
Xniil immédiaL
Quels sont maintenant les résultais acquis au prix de si pénibles
«I persévérants efforts? Avant les explorations des tt*r^» «l«
Vrhlmclnl well . l'existence dfstincte, la direction générale, la
fooslitution des chaînes de Karakoroum et do Kouen-Iouen étaient
ioconcues en Europe: l'Himalaya lui-même, malgré la civilisation
avancée de l'Inde, est resté jusqu'au dernier siècle enveloppé d'un
*X>ile mystérieux, Les brahmanes lettrés savaient bien que ces mon-
*5gae9 gigantesques cachaient dans leur sein la source des fleuves
sacrés , mais personne n'avait gravi leur cime, ils craignaient de les
ùllerroger de près et de profaner la région élevée et redoutable attri-
^Ufte au séjour des divinités terribles. L'élude des massifs de la
Haute-Asie ne remonte donc pas loin, et ce sont des missionnaires
*^lholiques qui en ont apporté les premières notions précises. En
1C2), le Jésuite portugais Antonio de .tndrada visita avec des
Pèlerins de Delhi les principau-t sanctuaires de l'Himalaya et raconta
«moite, dans une relation détaillée, comment il marcha «pendant
deux jours au milieu de champs de neige éblouissante, d'une blan-
cheur telle que ses yeux en furent affaiblis au point de ne pouvoir
diEtingner longtemps les lettres du bréviaire. » Plus tard , en 1764 ,
^ V> Tleffenlbaler publia un livre curieux sur l'orographie et
ÏTûitoire naturelle du pays dont il signala l'extrême élévation. Ses
observations furent confirmées et considérablement étendues au
•"mmeocement do ce siùcle par les voyages de Colebroolc* de
'«•nion, de nnper . de HodgMon. de n'ebb. Cependant,
1156 AUT£l'BS.
malgré leur lële, ces savants ne donnèrent pâe'on?
relief et de la disposition relative des différentes parties de l'Uima—^
laya. Les glaciers immenses, les pics revHus de neiges persislantts , tei^
vallées profondes, les gorges, tes fleuves de la contrée apparaissaient elt^i
mêlaient en un chaos inextricat/le. Des généralisations trop hâLivea^i
fondées sur des observations insuffisantes et en apparence contra^j
dictoires, eurent pour résultat de provoquer de nouvelles rechercliea«|
On multiplia les voyages. A la suite d'expériences positives, failcfc^
avec une rigoureuse précision, Herbert et Gérard essayèrent (^
grouper en un système régulier l'apparente confusion de crêtes et i:
rameaux , opération diflicile à. cause du nombre de branches seco'
daires dont plusieurs sont aussi élevées et présentent des somme
égaux d ceux de la chaîna principale. De 1730 à 1850, les reçu
naissances furent continuées dans les vallées au nord de rnimala_-j
par TIrlor Jacqaeoiont. Dugel. Hooker. CaningUam* 7et_
deux Mlrni-bcy. Vigne. EvereNl. n'augh. ToniMOU. L'aclivî/^
des explorations avait devant elle un vaste champ qui ouvrait chague .
jour de nouvelles perspectives Quand les rrèrea de Srblaf>
Inln'ell arrivèrent, ils poussèrent leurs recherches en deliors
des limites de l'Inde et au-delà des monts Karakoroum et Kouen-
louen.
Au point de vue géographique , les frère* de Srlilaginlwell se
Bont donc acquis un mérite considérable eu franchissant poar la
première fois les trois grands massifs de la Uaute-Asie sur toute
leur largeur. Ces intrépides voyageurs ont déterminé exactement la (
position géographique, la direction générale et l'élévation des chaînes i
de Karakoroum et de Kouon-louen dont Alexandre de amn
avait annoncé l'existence d'après des renseignements chinois, mais-i
en les confondant en un massif unique. En pénétrant dans plusieurs ';
des vallées qui découpent ces montagnes, HH. de llhriilagliitvveU I
ont démontré que la chaîne de Kouen-louen ne forme pas la ligue de i
séparation des eaux entre l'Océan indien et l'Asie centrale, parcei
que la rivière de Yarkand la traverse d son extrémité occidentale çl.;
qu'elle est coupée en outre par deux grands cours d'eau , le Karakach ;
et le Keria, qui vont se jeter ensemble dans le lac Lop, au milieu {
de steppes désertes. La Société de géographie de Paris a reconnu
l'importance de ces observations en décernant en 1859 à MM-
nerrmnnn. Ailolplic i^t Robert de Nrlilaglntwell. sur un
rapport de u. de lu Ro<iuciie. sa grande médaille, accordée
SCHL.\GINTVV'EIT.
15'
(jiaqL»-e année à l'auteur de la découverte la plus importante pour les
çfogr^fi de la géologie'.
ÎÎ01Ï8 avons dit que ces voyagea ont eu pour premier mobile l'étude
iea lifl'érents éléments du magnétisme terrestre dans l'Inde. Sous ce
in^^rt , les fr^re* dv SchU^int^elt ont constaté et nettement déSni
VinflueDce des monts Himalaya sur tous les éléments de la force
mspiélique. Partout dans cette région la déclinaison présente une
I dftriation légère, mais évidente , qui fait converger l'aiguille vers les
I psrties centrales de la chaîne , et l'intensité magnétique y est généra-
lement plus grande qu'ailleurs à latitude égale. Ce phénomène était
wrtoul prononcé au Thibet et dans le Turkestan , au pied des mon-
' lagnes de Kouen-luuen. Dans le S de l'Inde, l'intensité croissait
rapidement du midi au N. Les lignes d'égale intensité ont une forme
remarquable qui parait analogue à celle de certains groupes de lignes
isothermes avec lesquelles ces lignes sont plus ou moins paralJèles.
Les variations locales irrégulières du magnétisme terrestre ont du
! plus faibles que le faisait présager le relief accidenté du
pays. Sur un seul point, dans les montagues de Khassia , l'aiguille
de déclinaison dévia de 'i" à l'O de sa direction normale. Dans l'Inde
occidentale et centrale, notamment dans le Dekkan , les roches se
sont tnonlrées magnétiques. En s'occupant du magnétisme, les rr^m
*" ilchlagintweit n'ont pas oublié la météorologie, s'efTorcant de
'^''ueillir, outre leurs observations personnelles, les observations
'nermo m étriqués faites avec soin par les médecins de l'armée des
^'*<ies. Ils ont porté sur les mêmes cartes les lignes isothermes et
ceUes des contours lopographiques afin de constater l'influence de
'altitude sur les variations de température. Pour le baromètre, le
°**ïimum et le minimum des variations diurnes se sont montrés
<*ans l'Himalaya, mtoe entre 5000 et 6000 mètres d'altitude, k
'^®» heures très-voisines des maxima et des minima dans la plaine.
^®* oscillations extrêmes étaient moins grandes ; mais, contrairement
*^x observations faites en hautes régions des Alpes, on ne trouva
P*B celte interversion des courbes de la variation diurne que la
•décria indiquait comme devant se produire dans l'atmosphère libre
■^o l'Europe. Cette différence s'explique parce que, dans les régions
Supérieures de l'Himalaya, la portion soulevée, comprise entre la
s et l'altitude de GOOO mètres , est plus grande relativement au
La BoqueUa : DuJieli
'a Smillt de Gic^mpUr,
158 AWTEUHS.
soulèvemeDi total, que dans les Alpes la part comprise entre la plainf
et uDe hauteur «le 3000 mètres. On a aussi mesuré la traosparencs
de l'air au moyen du diaphanomètre , appareil composé de deui
disques noirs de diamètres différents peints sur un fond blanc. Or,
au-dessus de 5000 mètres, les deux disques disparaissaient constanfa
ment sous le même angle, et ces observations montrent qu'à cell^
liauteur la diminution de transparence produite par une coucbe d'ail
de 1000 mètres n'est plus appréciable. u
Ainsi la géographie , la physique du globe , la météorologie, l'ethiub
graphie, toutes les branches des sciences naturelles doivent de no^
tables acquisitions auï grands voyages des fr^rea de KcblBstntwcia
Les savants explorateurs ont aussi rapporté d'importantes colIecUoia|
qui intéressentces différentes éludes. Ces collections se composent d'eifl
viron 2000 échantillons de roches, de minéraux et de fossiles; Ul)|
échantillons de lerrevégétale; ou herbier surtout, formé de plantes rQ
cueillies au Thibet, de Gnai-i-Kharsoum à Hosera et lors des eicursion
dans le Ladaketle Turkestan ; '275 masques pris sur le vivanl et repr«|
sentant les types de toutes les populations de la Haute-Asie et de l'Inda
enfin une importante collection ethnographique, et plus de 700 photç
graphies et dessins faits d'après nature. Tous ces objets ne forme*
pas une simple collection de curiosités remarquable par sa rareté <M
sa richesse; ils sont le fruit des investigations de savants spédauB
et comme telles , ces collections choisies et classées avec méthode q|
trouvent guère d'analogues que dans les grands musées de Loodr^
et de Paris. Les trirt» d« Schlaglntwelt les conservent au domaîq
paternel, dans le château de Jaîgersbourg , placé dans un des sil^
romantiques delaFranconie supérieure, près Forschheim, station d:
chemin de fer entre Bamberg et Nuremberg , où H. nomiMui éi
BkblKglniwvlt les lient de la manière la plus gracieuseàla dispositiol
des personnes qui désirent les visiter.
Ou connaît les résultats principaux de l'exploration par un grao*
nombre de Mémoires publiés dans les recueils des Académies et da
Sociétés savantes de l'Allemagne et de l'Angleterre. En dehors d.
ces études détachées, fragmentaires, hh. Heprmann et Bobert <i
■oM»iilntweli exposent leurs travaux dausdeux grands ouvrages. I>
premier de ces ouvrages , publié en anglais à Londres et à Leipzig
porto le till'e de Resalla of a sclenliflc miaaion la Indi» «nd Hlf^
Aalk , undcrtalien belween ikc ycars 1834 and 1858. Il doit se compose
de neuf forts volumes ia-i", et un atlas contenant les détails doi
SCMLAOINTWEiT. 1.')9
observations scientifiques et les i-ésultats généraux relatifs aux obser-
yations astronomiques et magnétiques, à l'hypsomètrie, aux ilinérairefl
des roules, à la météorologie , àla géologie, àla botanique etàla zoolo-
gie, à l'ethnographie de l'Inde et de la Haute-Asie. Quatre volumes ont
paru jusqu'à présent avec un certain nombre de planches de l'atlas,
toutes bien réussies, et dont on peut voir de bonnes reproductions
ilans les tomes I et XIII du Tour du Monde. Un second ouvragé publié
en allemand , à léna, est intitulé Iteisen in Indien und Hoch-Asien , en
deux volumes in-S" avec cartes. H. Uerrmann de Schlnglntweit J
décrit l'Inde méridionale et centrale, Ceylan, la vallée du Gange,
le bassin du Brahmapoutra , l'Himalaya , le Boutan avec les voyages
dans le Thibet central , le Turkeslan , à travers les montagnes de
Karakoroum et de Kouen-louen. Les Resutts sont presque inaccessibles
i cause de leur prix élevé, mais la seconde relation nous parait
appelùe â un grand succès de popularité; elle mériterait d'être tra-
duite en français.
Ce n'est pas tout. Nommé professeur de géographie à l'université
de Giessen, en mars 1864, H. Robert de Scbia|;iiitwrit , malgré la
publication de son grand ouvrage, faite en commun avec Herrmann,
malgré la préparation de son enseignement, a trouvé assez de loisirs
pour faire dans l'Intervalle près de deux cents conférences dans
"ïtiarante villes d'AUemafjne et de Suisse. Hambourg, Berne, Zurich,
*-assel , Aix-la-Chapelle , Francfort l'ont entendu tour à tour raconter
'^s incidents de ses longs voyages, et les journaux allemands que
Oous avons sous les yeux rendent le compte le plus flatteur de ces
^"tretiens populaires. Le jeune professeur avait vingt ans à peine
*3'Jand il prit le chemin de l'Asie '. Nourri de fortes éludes , initié à
^** Science du globe par les leçons de Bitier , notre maître à tous , il
apporté un concours efficace à celte exploration qui restera parmi
le,
plus belles pages de l'histoire scientifique de l'Inde. Tout e
PïWrtant à ses recherches la précision et la minutieuse exactitude
'ÏUe comportent les méthodes actuelles, il a conservé une empreinte
t*ï"ofonde, ineffaçable de la merveilleuse nature de l'Inde et de la
**aute-Aaie, dont sa parole enthousiaste évoque maintenant les
^bleaux pleins de fraîcheur, de mouvement et de vie. Noua avons
^^^SAyé de traduire dans les pages suivantes une de ces improTlsations
M. Bobart de Sâtaaeiiitwelt en ai ie n ootobre 1B33, Adolplie, le 9 ]uiTl«r 11
J
IGO AUTEURS.
déjà publiée dans les Geographische Miltheilungen ^ du docteur
manii» 8Q abrégeant un peu le texte primitif et en ajoutant guelqueab»
observations sur d'autres points pour le compléter.
I. Coordonnëes géogTmpÊkïtguem*
Les observations des firères de Sehlafrtntu'irelt sor les posItion^K
géographiques des principaux points qu'ils ont visités sont exposés ei^i.
détail dans le tome I des Results of a scientific mission. Les dètenni
nations de latitude ont été faites presque toutes au moyen de tbéodo
lies et le sextant ne servit guère qu'à des opérations topographiqu<
de moindre importance. Quant aux longitudes , elles furent presqui
toutes fixées au moyen de chronomètres en admettant comme positi
définitives les points déterminés lors du lever trigonométrique di
l'Inde. Voici le tableau de ces différentes coordonnées , dans leqoi
le signe A indique un campement loin d'une localité habitée d'un*
manière permanente , tandis que les positions marqués d'un * so:
celles fixées par les officiers attachés au levé trigonométrique
rinde.
* Voir les cahiers des MUtheaungen de 1861—62—63. .
SCHLAGTNTWEIT.
Harlgaun, lillage liu Boulin
Dargiting, SiUim
Kanyil, pont du Sikkiin
Tanglo, mfiiitagBc du SlkliiDi
Falout, montagne du Sikkioi *37 G 20
Ka(hihandov. ^épal 37 t2 S
Xatnilal, Kamaon 2e 23 34
Miloaat, Johar 3U 3't 3J
Mono, village du GarhTal 30 47
Mana (col de) 31 i
CuttUla, Gahrval 31 1 W
Mauouri, Cahrval
Fim^rou (pont de), SimJa
Jtampoar, Simla
Simta 81 6
AouIlCTipour, Koulou •31 SI SO
Jiardong , Lahol
■Srinagger, capitale du Cachooiir
Davrr, Cachemir
. Moiaferabad , Ca'^'bemt
I Marri, Sanalarioum
[ THIBCT.
mlt^lel, Â au pied nC-ndional du col de Bacb-
Dtiouni
Bioitngoal, & ï son canflunat avec le Sailedj 31 1
Qannshangar, montagne 31 23 30
I Cliaio{col de la) 31 23 Ï5
[ 6ar(oi 31 40
I ftra A rfi 18 55
■ A(-GfftRtn (eitrËniiie du placier d'} 30 sa lil
PotrittiJ, "riUage 31 15 30
Mong [col de), TronU^re de Garhval 31 7 30
Moad, Spiti en Lataï 31 5â 35
TumaHri, lac saie 32 ta 25
fak/nmg, & nu bord du grand lac salé de
Tsomoenalari , Pangkong
tctiia-Lotwg (coi de)
tek
T. 1, 4* p.
35 50 S
'85 43 46
'65 i& 51
82 53
77 10 4fi
77 34 40
7S 55 II
■75 3
4e
76 33 51
75 10 51
74 47 Î7
•74 45 41
*74 40 20
72 28 21
37 25 51
71 11 1
•71 2 31
77 31 51
77 24 31
77 57 51
77 50 51
77 58 16
77 12 31
70 &fl 21
70 55 31
70 40 31
75 41 11
75 50 27
70 18 21
75 15 20
71 M 27
3070
307(1
3250
5744
2722
2î9e
4U00
4830
5155
^30
5630
42TO
5100
3515
r
16? KVTEVhS
«
1
1
.,.„...,
Nord,
--'"-
'"■ /
TiiiBET {Suile).
Padoiuii, lillage de TsQUslar
Dah, village au boni de l'indus
SaKer(co\ de), Noubra . . .
h'argll. filtege de la pwvlnee de Dm. . . .
33- 2' 0"
34 3Î 35
35 S
S4 10
3iM
3âa3 30
Si X 3i
3&&g 8
3â 41 20
i& H ià
■jb :u 12
35 la 40
35 4G 55
.15 40
35 40
36 10 25
74 MB
IS»
2SSt
73 43 51
13 2! 56
74 15 11
73 35 51
73 40 n.
73 41 51
73 35 51.
73 5 31
73 25 SI
73 23 51
72 30 31
-5 10 13
75 35 51
75 20 56
35îe
KKI4
3184
42U
41IS<
4IM.
îvxy.
1450
λT
ma
m*
tiW
471»'
3SMI
flowsfte, ïill
C/iorkoada,
Shiitchakbi-
Balli . . .
ionon, A auehcierdeMouatak-
Tià-kn. lac
'.)fb>»,vll)3g.
; CiioulroH, ■.
Shigar, villa
Skardo, cap
rasAlnp, ïll
KIruck-Kiol.
Sougel. camp
glacier de Mouslak
liage au bord du SUgar. BalU .
gc BU bord de la rivitre Shigar .
orn-i:i.-HavE»-i,Bt-Es.
emcfll de caravanes
Chlijane, A
iMriTiire»
A de la valK
Ka/ir-D^ra ,
llashmal'joan
A, eu aial de
Karakaf>h .
rouie de Yarkand
.Ail la séparalltin des eauK entre
Kiniliash et de Yarkand ....
35 58
35 57
35 52
35 49
35 50
35 50
35 51
75 15
75 30
75 31
75 31
75 52
75 57
"0 ï
7G »
m*
5il5
s«se
4W«l
43»û|
4208
A delà vaUée deKarakasb. . .
, Ile de U rivltre de Karakaab .
ani, ancien Tort dans U vallËe de
A, vallée de K
souf-sat. A i
Eieki-Daran
pi Karakash
Boiiskia, bur
sapérlBure d
36 S
30 8
3G 9
38 13
)S 20
75 54
75 45
75 Ï5
75 47
75 5»
402«
373-û
5»<*-«
la bifnrcaUan du chemin d'Elcbi
, A prts du pont de Nepbril .
cvl du Koueo-louen enire Elchi
de la rivière d'Elcbi , limite
la culture des céréales ....
^
SCBUGtNTWElT. 163
'gSographlijTies fixées par les i*%m d« flhihi»9ta«>
welt apportent d'importaDtss correclioos aux cartes antërieures.
D'après les longitudes observées sar les trois points de Gnari-Khor-
imuB,&6JO(iDgoul, à Gartoketà Dira, TextrËimté orientale dç.cetla
province serait de 10', à l'eitrémitô occidentale de 8' plus à l'O que
rOD pensait auparavant. Pour le district de Spiti, pour le Latak,
pour le Balti , les longitudes se trouvent encore plus reculées vers
l'O. Tout le nord du Thibet occidental se trouve reporté de 22 à 25'
talus à rO que sur les cartes antérieures. De même les latitudes du
Lalak et du Spiti ont été jusqu'à présent trop élevées, tandis qu9
I«urle Balti on les avait fixées de 10' trop bas, même pour des points
emportants tels que Skardo et Shigar. Les observations de HU. d*
^cUtKlMtMelt placent également le sommet du col de Sasser à 7'
tihie au N que sur la carte de Tbomson , et le sommet du passage de
J(arakor0um à 11'. Au-delà des monta Karakoroumel dans la chaîne
fleKouen-Louen, qu'aucun européen n'avait franchi auparavant,
DDUG trouvons des difiërences bien plus fortes. La détermination de
Uioogitude de Souget et les itinéraires qui s'appuient sur ce point
indiquent que la position de toute cette contrée jusqu'à Yarkand et à
■tasbgar se trouvait de 2° trop h l'K. Voici pour Yarkaod, Elcbj et
■ûshgar les positions déterminées par les frères de SchUglnt^p^jcU
cooiparôea à celles des Pères Jésuites : . ,,^ ,
eiehl
Selon les Jésuites
Tartfnd
Selon les lïsnileï
BoAsar
Selon les Jésuites
!8 observations reculent le Turkistan vers l'O d'une manière telle-
it considérable qu'on a peine à comparer les anciennes cartes avec
> construites d'après les données fournies par les trèr^m de
it. En outre , la carte de ces savants voyageurs ne donne
u Sirikoul dont sort I'Oaus la longitude du lieutenant Wood,
is-elleleplaceà deus degrés plus à l'O, soit 71^° 14' d l'E duméri-
i
164 AUTBDM. ' '-
dieu de Paris, soit aussi à S° plus à l'O que a'indiqueiit les obserra-
lioDS laites en 1859 par Goinbew, Les observations les p1u3 récentes
s'accordent hian à montrer que les positions déterminées par les
mîssioiiuaires Jésuites dans la Zoiuigarie et le Turkislau se trouvent
UQ peu trop à l'E ; toutefois oa ne saurait encore dire avec précision
quelles corrections il faudra Eure aux difierentes localit^'s. Le Iroi- -
sième volume du grand ouvrage des rr^r«a do NGhiaf[iRt««lt , cau ^
é aux itinéraires, ne donne pas lui-miîme des indications sufll—._^
sautes pour expliquer les diQérenœs de longitude que la nouvellfc .^ -
carte pnîsente avec les pnblications antérieurs sur l'Asie centrai^^^
1 1 est très -regrettable qu'il ne fournisse pas de détails sur la direetior^— j^
s routes ni sur les distances. L'addition de caries routières eC^^si
jusqu'à un certain point compensé l'insulBsance du texte ; c
cartes manquent aussi. Par contre, les routiers seront utiles aiii
voyageurs futurs et sont susceptibles de rendre d'importants si
tant pour les entreprises commerciales que pour les opérations nûKL .
taires qui auraient l'Inde pour base, par leurs remarques suri'ét^
des chemins, la nature des passes à travers les montagnes, si~-a
l'abondance ou la pénurie des vivres et des combustibles. Ces ror^ ■■
tiers sont du reste rédigés d'après les observations persoanell^E^
des voyageurs, soit au moyen de renseignements pris auprès c
marchands indigènes et des conducleuiïdecaravaues, soiteoÛnav-
des détails empruntés à des voyageurs antérieurs.
Noua devons ajouter que, dans notre tableau des coordonnées g&~^<i
graphiques de la Haute-Asie, les longitudes sont réduites au méridi^
de Paris, et les altitudes sont indiquées en mètres. Dans le texte os
ginal de leur grand ouvrage et dans le résumé publié dans le» ■■
Gcogrofihische MillhcUunQen de 1 861 , p. 27 1 et suivantes, les longitude»
sont comptées à partir du méridien de Greenwicb et les altitudes in-
diquées en pieds anglais. On sait du reste que le méridien de Green-
wicb se trouve à 2" 20' 9" à l'ouest de celui de l'observatoire de Paris,
et que la valeur du pied anglais égale 0,3047 mètres.
n. OroKFitphle.
On a pensé longtemps que les montagnes de la Haute-Asie comilo- .
saient un système unigue. II n'en est rien. Les explorations et les
recbercbes des rrèr» ScUaKlMtweU montrent que les principaux
traits du relief de celte i-é^iou se,rapportenl aux trois grandes chaînes
SCHtACINTWElT. 165
WiAi'Bymalaya, de Karakoroum el des manls Kouen-loum. L'orientation
l|hi^ale de celte zone va de l'Est au Nord-Nord-Ouest. La plus mè-
ISdionale des trois chaînes est l'Himalaya, les monts Kouen-louen
PfenDent celle du Nord, et la chatoe de Karakoroum occupe la région
intermédiaire.
Soulevée subitement au-dessus des plaines de l'Inde , la chaîne de
J 'Bunalaya se trouve presque entièrement dépourvue de promontoires.
Celle pénurie de promontoires est caractéristique et distingue la con-
stiimion de l'Himalaya de celle des Alpes suisses, qui ne surgissent
p<u brusquement et sont précédées de terrasses sur presque toute
l«uri3lendue, ou accompagnées de montagnes d'une hauteur moindre.
-Aussi, au contraire de ce qui arrive dans les Aipes, voyons-nous ici
Ici (allées, les gorges profondes plus nombreuses sur les flancs de la
claine qu'à l'intérieur. Du reste, l'Himalaya présente sur tout son
■•wsant sud un aspect spécial. Les riches et fertiles plaines de l'Inde
*« changent U en une contrée marécageuse, revêtue d'une exubérante
^^tation ; ces terres basses ne forment sur certains points qu'une
^•raile lisière ; mais ailleurs , au Népal notamment , elles prennent
"^e proportion de quinze à vingt lieues. On leur donne le nom de
"^fxa, La végétation y développe une force prodij^ieuse , mais son in-
"lence affaibUt l'homme. En toute saison, de légères brumes presque
l'^nsjjarentes s'élèvent chaque matin au-dessus des forêts et des
'^J'ingles du Terai. Quand, dans le cours de la journée, le soleil darde
■ rayons ardents, le sol bas semble se transformer en vapeurs et
l émanations s'élèvent en colonnes chargées de miasmes délétères,
»daits de la décomposition des matières organiques qui engendrent
» fièvres mortelles. Non-seulement le Teraï est funeste aux Euro-
, il est aussi pernicieux ans habitants de l'Himalaya. Quelques
t tribus, les plus misérables de l'Inde, habitent seules cette
M zone, vivant dans les clairières de la djungle.
Dans sa partie orientale, l'Himalaya se dirige de l'Est -à l'Ouest
[u'à Kamaon , pour passer ensuite après différentes inflexions au
I ÏW-Oueat. La chaîne de Karakoroum , de même longueur que
1 l'Himalaya, lui est aussi à peu prés parallèle. Il y a dans la seconde
i moins de grands pics ; mais l'élévation moyenne de la ligne
I ds &It« au-dessus du niveau de la mer est supérieure à celle de
Himalaya.
( monts Kouen-louen sont les plus faibles et les moins étendus
IbU Haute-.\5ie. Plus considérables toutefois que nos Alpes, ils vont
fâé AfcTEtTKS.
eensîbleâieritde'l 'orienta l'occidentet, de même que dans ruimalayif'
lés promohtoires y sont rares, les moatagnes s'aflkissent d'une manière
Irfnsqne sur les plaines du Turkeslanet de l'Asie centrale. Les
terres marécageuses (pii se trouvent au pied de l'Himalaya , du oft4
dfl l'Inde, manquent totalement au Nord des Kouen-louen.
■ Là HaTltc-Asife- a une étendue Considérable en longueur, étendui
é^ivaleilte k l'espace compris entre la Grèce et l'Espagne. Qnan* J
sa largeur, on peut s'en faire une idée, si l'on songe qu'un voya^^
marchant lîans de bonnes conditions emploie soixante jours, de bu J
heures chacun , pour la traverser depuis le pied méridional de l'R^
malaya jusqu'aux contins des plaines du Turk«slan. Cette même «t
se Ironvfe limitée à l'Est par le Brahmapoutra et par le cours ■
riiidus à l'Ouest. Les grandes montagnes finissent pH-s de ces Umil
occidentales et orientales, diverses ramiQcalions de l'IItmalaya, t
monts Konen-lonen et de Kara'koroum se réunissenl de mémera
les bouches d'un fleuve se rapprochent en nn tronc unique et foi
encore sur les deux ailes des principans massifs, desconti-e-forlsd^^
quelques sommets ont 4,500 mètres d'altitude. A l'Est, ces Dontr»'h=M
s'avancent jusque dans l'intérieur de la Chine. A l'Ouest on trouve di
ramifications semblables dans l'Hindou-tousb, dans le Kaboul
même sur la rive droite de l'Indus , entre le Pundjab et le Scinde qu-
elles forment la chaine de Soliœau-Dagh. C'est à cette extrémité ocd-
dentale de la Haute- Asie que passèrent àdiverses époques les anaiai
d'AleoBdK, en 327 avant J.-C. ; de Hkbuoad i, vers 1022; tf*
TsmerUn, en 1307; de Babor, en 1525; de iVB<iir>iihBh , en 1T39;
toutes pour pénétrer dans l'Inde. Le mont Sufed-koh atteint dans ses
ramifications une élévation de 4500 mètres, tandis que la hauleoï
moyenne de ces mêmes ramifications oscille entre 1 500 et 1800 mètrM^
Les rameaux de l'est sont moins connus. Nous savons que le pic dtf
Gric y atteint 4600 mètres au-dessus du niveau de la mer. Deirfl
missionnaires français, les pères Hae et Sabct, ont parconru
réèi™ fit '^ décrivent dans nne relation qui resfera parmi les plus ÎIH
téressantes du si&cle ' , mais où nous trouvons peu d'observatiwe pr6'
cises pour la géographie physique.
Âujourd'bui nous sommes encore loin de bien connaître le
la bStiteUT ex&cte de tous les grands sommets de la Hauie-^JM
■Il :■---.- ■ . . . ■- .-.a
SCHLAGIKTWEIT. t^T
I HtuleurB mUlieïS 4'entre eux conservenL gui; leur? ilaiiC9.â^,««t^jK
ftnûMn'&f Qt quetquei-uiiB das plus puissants seulement ont été ja&^
nns par les ingénieurs du service lopographique de l'InUe anglfu^-
AXDii sur deux cent seize sommets, dont on a ûxé TaltiLiide . dans
rHimahya, dix-sept dépassent 7600 mètres, quarante eu atteignent
ptii de 70Û0 et cent-vingt en ont plus de GOOO. I.e plu* él«<rë de ton*
■Btpica) qnl est MaMi le plo* coiuldér«ble coubu à ta jsurliftGe Att,
t SS40 B^treai c'est le Gayrisaiikar des llindous, appela
hingopamari par les Tibétains et mont Everest par les Anglais..!*
burisankar se trouve dans le royaume de Népal par 27° 59' de lati-
! Nord et 89° 34' à l'Est du méridien de Pai-is. II, dépasse de
mètres le plus grand sommet des Andes çt est de 4030. mètres
le haut que le mont Blanc.
Après le mont Gaurisankar viennent par ordre de hauteur le Deb7,
sang, dans la chaîne de Karakoroum, qui a 8624 mètres; puïs.]^,
KuDchiadjiaga, qui çn a 8592 ; le Sihsour 8473 , et le Dhavaladgi?;*
^DU; ces tixiis derniers, situés dans l'Himalaya. Outre le Dapsaqg,
D trouve, dans les monts Karakoroum , le sommet de ûiamar à
^mètres, et le Masherlbrun à 7815. La chaîne de Kouen-louen
R lûstéde pas de pic aussi élevé , du moins on n'y connaît aucune
i dépassant 7000 mètres. Le plus haut sommet des Andes,
icoDC&gua, atteignant seulement 7016 mètres, et le Cliimborazzo
, ttudia que dans l'Himalaya seul nous connaissons quarante
a qui dépassent cette hauteur , il en résulte que les montagnes de
■fiaulè-Aaie sont bien supérieures ù. celles de l'Amérique.
■Quicroirail que dans la Haute-Asie on ne trouverait pa;B un homme
d^dât à gravir de son propre mouvement un grand pic,
Hide gens l'ont fait dans nos Alpes d'Europe? Le supqr8tf.7
t^Oa consent seulement, sous l'appât d'une grande récaïaj
Raccompagner le voyageur dans ces monliigiies qu'il i-edoutei;,
is peur les dangers inconnus de l'ascension, que pour le sacrilège
;a^l cruit commettre en s'approi-hant de l'asile, du sanctuaire Uxyw-
Ute ds ses divinités. Son ti'ouble devient eïtrême quand il voit dans
k fie à gravir , non les fatigues de la marche , mais le dieu dont la,
aonUgoe a pris le nom. la sacriûce et la prière lui semblent alors le
Mal moyea d'apaiser la colère de la divinité offensée. H sacri^a au
F commeocement et à la fin de l'ascension, dans la forme prescrite par
I Je rilti, des animaux dont il jette aux quatres coins la chair et le sang.
IS,' c8 n'est plus le guide , c'est le voyageur qui doit marcher devant
168 i
pour découvrir la vraie roule , et cela sans la moinare cotinai
des lieux.
La mémorable tentative d'ascension au Chlmborazzo , faite pa_
Domboldt, a excité nagufîre une admiration générale. Le Chimb»
razzo a une élévation de 6533 mètres, nnmboldt est parvenu eurse :^
flancs à 5880 mètres, la plus grande hauteur que l'homme eût atteint^^
à celte époque. L'importance des résultats scientifiques acquis lors d^B
cette ascension ne tarda pas à faire naitre le désir de tentative-^
semblables. Dans la Haute-Asie, les officiers chargés de la triangula. —
tion de l'Inde se sont élevés en 1849 et en 1860 à 6092 el à 608-^
mètres au-dessus du niveau de la mer. Il ont installé un signal tri^ —
gonométrique à 6527 mètres. Le 2 aoûl 1856, H. Bobert «le SchU
Intweit et ses frères ont réussi à monter jusqu'à 6135 mètres sta
un conlrefort du Sassar. Enfin , le 19 août de la même année, le
mêmes voyageurs atteignirent 6810 mètres sur l'Ibi-Gamin. C'estI
hauteur la plus considérable où l'homme soit encore arrivé sur un
montagne ; mais le 5 septembre 1862, h. Ciuuhrr s'est élevé à pic
de 9750 mètres en ballon, h. Robert de SchlBgintwcit assure que
dans les premiers temps , il souffrait beaucoup dès que les cola frac
chis atteignaient 5000 mètres , mais qu'après avoir passé quelque
jours à de grandes hauteurs, il ne ressentait plus qu'un malaise p
sager même à 5800 mètres. L'influence physiologique des bauleurr
parait du reslfl varier d'un individu â l'aOtre : moi-même Je n'a
ressenti aucune indisposition pendant les courses prolongées à d*^
grandes hauteurs dans les Alpes du Monte-Rosa, et trois hommes on.*
passé treize mois consécutifs à l'observatoire de H. DoUfaa-AoBM^
au col de Saint-Théodule , à 3333 mètreB d'altitude, sans éprouve^
de malaise, i
On connaît aujourd'hui la hauteur de vingt-et-un cola qui traversenM
la crête de l'Himalaya. Elans les monts Karakoroum et la chatiw
de Kouen-louen ce chiffre est bien moindre , les explorateurs futui
devront y trouver bien d'autres passes. En moyenne la hauteur des
passages connus est de 5,430 mètres pour l'Himalaya, de 5,700 poui
le Karakoroum, de 5,180 pour les montagnes de Kouen-louen.
moyenne de l'Himalaya paraît infèrieura à celle du Karakoroum^
mais le plus élevé de tous ces cols se trouve néanmoins dans la pn
• Oh. Orad : Oiitr
SCHLAGINTWEIT. IW
; c'est le passade d'Ilbi-Gamin , menant du Gahrval au
âmn-Khorsoutn. Il se trouve à 6240 mètres , et les trèrm» de
^itflBtvKH sont Içs premiers Européens qui l'aient franchi. Pour
nchir la cr^l« de l'Himalaya , il faut s'élever à 4â''i0 mètres au
oins plus haut que le Mont-Blanc. Lo col le plus élevé des Alpes,
t Weiss-Tlior a seulement 3700 mètres. La passe de Bara-Laha , la
idre de l'Uimalaya, atteint une altitude supérieure aux cols les
s élevés des Andes américaines , qui montent à 4750 mètres auï
iges Alto de Toledo et de Lagunillas.
; Si nous jetons un coup-d'œil sur la disposition lopographique de la
ïute-Asio, nous voyons au sud de mimalaya les grandes plaines de
Jûde; entre l'IIimalaya et la chaîne de Karakoroum, le Thibet ; au
1 des monts Karakoroum, le Turkestan; tandis que le piedaep-
Blrional du Koueu-louen limite les steppes immenses de l'Asie
IMitraie. L'Himalaya est généralement divisé en quatre parties, qui
^t l'Uimalaya oriental, moyen , occidental et nord-ouest. L'Hima-
Ija occidental comprend le Boutanet le pays deSikkim; l'Himalaya
oyen, le royaume de Népal ; l'Himalaya occidental, les districts de
KunaoD, de Gatirval, de Simla, de Kanaoue, de Koulou ; l'Hima-
> du nord-ouest, le pays de Jamoun , de Khamba, de Label , de
&uklvar, de Rajaouri, de Cachemir , de Marri.
• U topographie de l'Himalaya diilêre beaucoup de celle du Thibet,
in Karakoroum et du Kouen-louen. Sauf peu d'esceptioos , l'Hima-
fci est coupé dans tous les sens par d'étroites vallées h pentes ab-
luptes, au fond desquelles courent en mugissant des torrents rapides.
Ui vallées sont bordées de hautes crêtes qui se font remarquer tantôt
|U leurs puissants pics neigeus, tantôt par un chaos de sommets dé-
Oài\\itlés et sauvages. L'Himalaya n'a point de plateaux ; les lacs, qui
9HiUiliueat tant à la beauté des montagnes, sont rares et se trouvent
ment à des altitudes moyennes.
Le Tlubet ne forme pas un plateau élevé. C'est, au contraire, un pays
(IHsposé d'une ou plutôt de deux vallées longitudinales parallèles à
^laaiaya et les plus remarquables de la terre par leur étendue. La
nie orientale est traversée par la rivière Dilhong, affluent du Brah-
a; rindus et le 8utledj coulent en sens opposés dans la partie
. Le bief de séparation de ces deux bassins monte insensi-
icot à une hauteur de 4C90 mètres. On rencontre quelques lacs
I de la ligne de faite. L'altitude exceptionnelle de cette contrée
igue comment le Thibet fut longtemps considéré comme un pla-
T. I.Vp. "*
170 aPtbtiiib.
leau. La partie oriciilalc, oà coule le Dihong, a pour capitale L'hassj
L'hassase Iroiive à 3000 mètres environ d'altitude et sert de résideui
au Dalaï-Loma, chef religieux des bondiiistes, visité, il va vingt au
par les missionnaires Hue et «abet. Le Thîbet occidental , mien
connu et exploré plus souvent, comprend trois provinces, à savoii
le Gnari-Khorsoum ou Haut-'f liibet, capitale Garlok ; le Latak ou Thih
moyen , capitale Leh ; le Batli ou Petit-Thibet , capitale Skardo. I
Gnari-Khorsoum commence à la ligne de partage des eaux et forir
une dépendance de l'Empire chinois. La vallée de l'Indus y est trèi
large , d'une étendue transversale de 10 à 15 lieues. Dans le Lata]
cette vallée se rétrécit et s'agrandit par intervalles; mais elle n'atleLi
plus que rarement de 3 à 4 lieues. Dans le Balli, la pins basse et
plus occidentale des trois provinces, la vallée devient par moments ■
étroite, au point de prendre l'aspect d'une gorge. Une multitude a
vallées latérales débouchent dans le bassin principal sur tont se
parcours à travers ces trois provinces. Toutes ces vallées latérales
les chaînes secondaires qui les accompagnent, irrégulières dans leui
directions, mêlées les unes aux autres, si nombreuses et si embroui
léea — vers l'extrémité occidentale surtout, oi"i l'on a peine à recoi
naitre d'où elles viennent et oii elles vont, — tout ce chaos a fa
croire, mais à tort, qu'une grande chaîne traversait ce Balli, courai
du sud au nord, coupant l'Himalaya presque à l'angle droit, sous
nom de Bolaz-Dagh.
Au point de vue topographique, le Kouen-louen ressemble beaucoil
â la région de l'Himalaya , comme aussi au Karakoroum. De méin
qu'au Thibet, le sol s'y élève surtout par mouvements graduels
longue portée. De larges vallées à pente douce y alternent avec de
bassins de lacs plus ou moins salés et de hauts plateaux. Le plus élev
de ces plateaux, celui de Dapsang, se trouve à 5300 mètres d'altiludï
tandis que ceux de Boultou et d'Alsak-chin oscilleut entre 5200 e
4800 mètres au-dessus de la mer. Point de neige sur ces plateaux ei
été, point de végélaiion non plus. Au loin , sur l'un et l'autre versanl
se dresse isolé quelque pic colossal couronné de neiges persistaniei
Sans ces neiges, le regard n'embrasserait que rochers chauves et noa
vastes plaines sillonnées de ravins , où bouillonnent des torrents eli
mentes par les réservoirs inépuisables des glaciers supérieurs. Ça t
là s'étendent des lacs , des bas-fonds recouverts d'une mince couch.
de sel et représentant le lit desséché d'anciens lacs. Puis, de loin e'.
loin , jaillissent des sources chaudes, visibles à de grandes distances
SCHLACINTWEIT. ]71
acause de la colonne de vapeur qui les signale et les cache à la fois.
Saoi eau, ces hautes régions seraient un immense désert inhabitable.
Un renl glacial souffle, même au pius fort de l'été, pendant les jours
I ies plus chauds sur les plateaux, les vallées et les lacs.
La Haute-Asie est riche en sources de tout genre, froides ou chaudes,
qui jaillissent de toutes les façons possibles , qu'on rencontre jusqu'à
des hauteurs de 5000 mètres et plus. La plus élevée de ces sources,
'Vue par les fr^iw* de KchlsKlninelt — la source froide la plus haute
do (.'lobe — sort de terre à une altitude de 5380 mètres dans le Thibet,
sur le versant nord de l'Ilii-Gamin. Humboiiit dit que la source la
plus élevée des Andes jailht par 4640 mètres, et dans les Alpes on
n'a pns vu de source froide au-dessus de 3180 mètres. Nulle part les
somces sont plus nombreuses qu'au Cacbemir. Plusieurs sources de
Ce pays sont considérées comme saintes et visitées par des milliers de
{•èlerins. Les sources sacrées sont généralement chaudes, et l'on ne
aa.nque pas d'élever des temples dans le voisinage, mais sans jamais
I lem rendre captives.
■■.BaïKrtdc aiciiUgUitweit signale dans la Haute-Asie cinquante-
devu sources chaudes, dont la température, au point d'émergence,
â^t»aBse sensiblement la température moyenne de l'air ambiant. Pres-
que lonjours ces sources, au lieu d'être uniques ou isolées, se pré-
se-nlent par groupes de six, dix ou quinze. Les plus fameuses sont
c«Ue6 de Badrinath, de Jamnolri et de Manikara, Cette dernière,
*it«f^ dans l'étroite vallée de Koulou, se trouve à 1703 mètres d'al-
ûtuile, et sa température atteint 94 degrés c.
Las lacs sont rares dans l'Himalaya. Comme nous l'avons dit, les
Vliu grands se trouvent à de faibles altitudes : le lac de Naïnital,daus
^Kainaon, n'est qu'à 1988, et le Voullar, dans le Cachemir, à
^ mètres au-dessus de la mer. Au contraire, dans le Thibet elle
îurkestan, on rencontre un grand nombre de lacs, mais qui s'as-
■fctieiit tous les jours , et dont le lit indique combien ils étaient plus
nsiM autrefois. On remarque un dessèchement, une réduction sem-
liliiile des lacs salés de l'Amérique, de l'Afrique et de l'Austrahe
"ilérioure, oii le grand bassin du Torrens ne présente plus que quel-
flw» Oaque-s d'eau. Les lacs du Thibet et du Turkeslan se trouvent
'lie gratidea altitudes, tous renferment une forte proportion de sel.
J
172 AUTBUBS.
Toutefois l'eau de quelques-uns est encore potable , notamment cellfi'
du lac Haule et celle du Haut-Tsomognalari, Le nombre de lacs im-
portants du Thibet occidental, du Karakoroum et des monts Kouea-
louen est d'une quinzaine, et leur altitude varie entre 3ti00 et
5000 mètres. Ainsi, tandis que le lac Aksak-chia se trouve à
3810 mètres, le lac Tso-Gyagar est à 4755 et le lac sacré de Mansa- i
rour à 4620. Sur les cartes du Tbibet cenlral et oriental figurent*
beaucoup de lacs plus étendus, mais entièrement inexplorés, i
La grande ligne de partage des eaux de la Haute-Asie n'est paa
formée, comme l'ont dit certains géographes, par le Kouen-Iouen \
les trir^M de MebUfriaiweit Ont trouvé qu'elle passe par le faite d&^
monts Karakoroum. L'Himalaya, la chaîne de Kouen-louen soio
coupés en plusieurs points par des cours d'eau : l'ilimalaya est triai
versé par le Sutledj , et les monts Kouen-Iouen par le Karalialcb. L»i
innombrables torrents de l'Himalaya , soit qu'ils prennent leur souro'î
sur le torrent du nord, soit qu'ils découlent du versant méridionajB
tous les cours d'eau du Tbibet et de la pente sud des monts Kar;-a
koroum se dirigent, au midi, vers les plaines de l'Hindoustan, po»~"^
se perdre dans l'océan Indien. D'autre part, tous ceux qui naisses
sur le versant nord du Karakoroum et sur les deux versants d_ii
monts Kouen-louen , se dirigent également au nord vers la gran eit
dépression de l'Asie centrale. Ils forment là des rivières dont leai
unes s'évaporent dans les steppes immenses, dont les autres, en
nombre moindre, se jettent dans les lacs intérieurs ou s'écoulent
même jusque dans les mers de la Chine.
La plupart des rivières de la Haute- Asie, au beu d'être alimentées
par des sources dans le sens propre du mot , sortent du sein des gla-
ciers. Grâce à la puissante fonte des neiges durant l'été, la massil
d'eau qu'elles entraînent subit d'importantes variations. Elles causent'
parfois d l'intérieur du Thihet des inondations dues à des chules)|
d'avalanches ou à des éboulemenls qui barrent le lit des courants,.!
comme nous l'avons vu aussi dans les Alpes. D'immenses masses^
d'eau s'accumulent alors derriÎTe l'obstacle, elles le poussent, H-
minent , et quand il cède , se précipitent avec violence dans les vallées]
inférieures , où elles s'élèvent à une hauteur extraordinaire au-dessu^j
de leur niveau habituel. Ainsi , les principaux phénomènes qui ca4
ractérisent les rivières du Tbibet sont: de grandes oscillations de mÀ
veau selon les saisons, l'abondance des matières qu'elles tiennent en
suspension, l'extrême puissance d'érosion avec laquelle elles creuseai|
SCHUetîfTWEIT. 173
horfitMleporteat d'une manière lent«, mais continue, au-dessous
an nhean général de la contrée.
Onu l'Hùnalaya et le Thibet , la profondeur moyenne des érosions ,
XBâneinrles plus petits cours d'eau, varie entre 400 et 500 mètres.
Celle profondeur dépasse souvent 600 mètres, et quelquefois m^me,
crflŒime dans le bassin supérieur du Gange , du SiiUedj et de l'Indus ,
^Heaileint prés de 1000 mètres. Cela veut dire qu'au commencement
cïe k période géologique actuelle, le lit de ces trois grands fleuves
^erpealait à 1000 mètres plus haut, que tous trois ont détruit ou en-
S^ilné une coucbe de roches et d'alluvions de 1000 mitres d'épaisseur.
C^ proportions furent si surprenantes et la force de l'érosion telle-
Kxeni inattendue, que M. Robert de Hehi>giBi«ielt et ses frères
^ureat d'abord beaucoup de peine à ûxer les limites entre lesquelles
HE%t)siou s'est produite.
^V Pour déterminer la puissance précise des érosions dons cettecontrée,
pisB eavants explorateurs ont surtout pris en considération : le déblaie-
ment des vallées sous forme de bassin elliptique ; la stratification des
farcis en partie semblable, en partie différente de celles visibles sur
i actuels des cours d'eau; la concordance des lits de conglo-
è de coquillages terrestres ou d'eau douce le long des versants
frs. Bien que ces indices ne se soient pas toujours tous trouvés
i, chaque bassin en présentait plusieure, de telle sorte qu'il fut
H mè de fixer la hauteur précise des érosions qu'on ne pensait au
Lt. Quant aux résultats certains des érosions qui continuent aujour-
Û'Iini, des preuves irréfragables indiquenlpour l'avenir de cette région :
l'%ation de la température; la création des courants d'air plus chauds
k long des escarpements des vallées; le changement des conditions
'Tçniaétriques, enfin, liées si iutinement à la distribution de la végé-
**l»n , et dont l'influence est si grande sur les envahissements ou la
'WiitiioQ des glaciers de tous les pays.
Mr. Glaclem et llmltca des neiges perslstanteai
iïiiiiMbteux que soient les glaciers de la Haute-Asie, leur existence
t^fîidaiit n'est connue que depuis peu, et jusqu'en 1840 on a écha-
^'"^ tivpothèse sur hypothèse, afin de prouver que la conservation de
!**«• penistantes était impossible dans les moulagnes de cette région.
'•TOiaçes de Vl«ne firent connaître en (842 Xesglaciers du Thibet. Un
[ ^plnstard, vers 1847, M. Bichnrd Ntmnhfy, aujourd'hui colonel
174 AUTEURS.
de l'armée des Indes, constata l'existence des glaciers de i'Himalayi
et, pour écarter le moindre doute sur sa découverte, cet of&ciâr publ
une série d'observations Bur la marche de deux d'entre eux Eitui
dans le Kamaon. Il est évident que les grandes masses de glace et <
neige , que l'on voit en été dans l'Uimalaya à des altitudes reUtivi
ment faibles furent signalées de bonne heure ; mais on les considé:
plutôt comme des amas de neige congelés produits par les avalanche
que comme des glaciers formés sur place.
Aujourd'hui encore la nature de la Haute-Asie nous est trop pi
connue pour nous permettre une énumération des glaciers de prenû
ordre de cette vaste région. Il suiEra donc de rappeler que les jL
grands, sinon les plus nombreux glaciers de la Haute- Asie se trouve
dans la chaîne de Karakoroum. Un des groupes les plus intéressan.
que n. Bobort de Scbiusintweit eut l'occasion de voir et d'étudi*
se trouve dans le voisinage immédiat du col de Sassar, près d»
route commerciale de Leh à Yarkand. Non loin de là, dans le BaJ
les glaciers de Kharkonda et de Pourkoutsi se font remarquer £
leurs escarpements, leurs déchirures, leurs crevasses immenses. -
glacier de Pourkoutsi surtout, bien que d'une longueur moindre q|
beaucoup d'autres , offre néanmoins , selon l'esipression du capitai
Hontptm^rifi , a uu aspsct majestueux, puisque d'un -point on p£
embrasser du môme coup-d'œil une immense masse de glaça
H. Mant^méple , Un des officiers attaché au bureau trigonométrie^
de l'Inde, conuu par le soin et la précision de ses travaux, aiUrme q:
le glacier de Baltoro, dans la vallée de Brahalto, en Baltl, a une lo
gueur de 65 kilomètres sur une largeur de 1500 à 4000 mètres, i
même observateur ajoute que le glacier de Biafo constitue, avec i
autre courant déglace, situé sur le versant opposé, une masse de gla
continue de plus de 110 kilomètres de longueur, sans autre inlerni
tion que les crevasses ordinaires.
Comparés à la masse de ces formidables courants , les glaciers (
Alpes les plus forts semblent bien petits. Dans la chaîne des Andi
en Amérique, on a contesté l'existence des glaciers ; mais nous ave
montré dans une étude insérée ans Annales des Voyagent de septeml
1867, page 283, que si des glaciers existent réellement dans cette zoi
ils sont encore plus faibles que ceux des Alpes et dépassent à pei
la limite des nevés. Acoaia signale dans la Sierra de Santa-Iilarl
dans l'Amérique tropicale , un glacier qui s'arrête à 4500 mèu
d 'altitude , mais qui est accompagné de crevasses , de moraines et
SCRLAOINTWBIT. i75
[ues. Plus au Sud les neiges se transforment également
Névada-de-Sorata, sous le quinzième parrallèle. H y a des
làtrs on peu plus considérables dans les Cordillères soos 35* de
Kitnde, toutefois ils restent encore inférieurs à ceux des Alpes. En
Mriqne, les montagnes neigeuses de Kénia et de Kilimandjaro,
iiiuées à quelques degrés de l'équaleur, n'ont pas élè explorées suffi-
Mmmenl pour y reconnaître la formation des glaces pereislanles.
L'eïlréroilé inférieure des glaces de la Haule-Asie descend bien bas
•w/aiiïement à la limite des neiges. Dans l'Himalaya, les glaciers les
plœ bas descendent à 3500 , parfois .'i 3000 mètres, et dans le Thibet
fe glacier de Bépho finit même à 2810 mètres au-dessus du niveau
rf© la mer. Les glaciers de la chaîne de Karaioroum et de Kouen-
•Ouen offrent les mêmes phénomènes que ceux du Thibet et de l'Hi-
nialaya. m. Boberi de Schla^niweit dit que les glaciers de la
Haote-Asie ont été autrefois plus grands qu'aujourd'hui. Toutefois,
dans «ne note remise à l'Académie des sciences de Paris par son frère
^ ■ i i Bu uM . et reproduite au compte rendu de la séance du 12 août
t867, page 287, celui-ci ajoute en termes formels; a 11 n'existe pas
dans la Haute- Asie une période glaciaire , ou période d'une descente
exwsidérablement plus basse ; on voit plutôt que mainlenaint encore
les eiundues des glaciers ne diS&rent pas beaucoup, quaut à la tem-
péralure, des positions les plus basses que nous connaissons pour
ï'Europe dans la période glaciaire.» A la base du glacier de Tehaya,
l *Ms l'Himalaya, comme à la base du glacier de Bépho, dans le
tet. la température moyenne de l'année varie, d'après HernBann
I* Mit*«iBiweit «de 8° centigrades à 8,9, tandis que pour les Alpes
adsccnles les plus exceptionnelles, comme celles des glaciers des
)0B et da Grindelwald , coïncident avec une isotherme de 6, 5 et
ï 9 degrés c, sous les températures de Klagenfurt, de Fribourç (en
te} et de Tegernsee Dans la Haute- Asie, c'est spécialement
tendue des bassins de uevé et des systèmes hydrographiques en
I qui doit être considérée comme la première cause de ces
»nleG extraordinaires. Même la différence entre les précipitations
Mpbériques de l'Himalaya et du Thibet n'y fait pas de change-
nt appréciable.'
1 ne peut méconnaître une relation intime entre le développement
I glaciers et la limite des neiges persistantes , cette limite à laquelle
176 AUTEURS.
la neige se conserve pendant loiile Tannée. La découverte faite poî
la p rentière fois par Weob et Hoorcrafi , suivanllaquelle la limî
inférteure des neiges s'ai'rète plus haut sur le versant tbibétaia c
seplenlrional de l'Himalaya que sur le versant Sud du ct^lè de l'ind
fut longtemps révoquée en doute. Cette assertion souleva d'abord i
violentes conti'overses , parce qu'elle était en contradiction aveu 1
observations faites jusqu'alors. H. de Hnmboldt disait: sLa pli
grande hauteur de la limite des neiges persistantes sur le versa
Nord de l'Himalaya provient du rayonnement calorifique des haut
terres limitrophes, par la siccité et la transparence de l'atmosphÈr
et par la formation d'une moindre quantité de neige dans ui
atmosphère froide et sèche. n De toutes ces influences, la demie
paraît surtout prédominante. A mesure que les trèrem de iteUacli
nelt avancèrent du Sud au Nord vers la Haute-Asie, ils Irouvèi'S
le climat plus sec, moins pluvieux, moins neigeux. Au contrail
après avoir franchi les monts Karakoroum, la chaîne moyenne de
Haute-Asie, en se rapprochant des monts Kouen-louen, les préci]
talions atmosphériques, la pluie, la neige, augmentèrent d'une maniS
rapide et dans une proportion notable correspondant à un niveau p£
bas de la limite des neiges persistantes. Le débat sur la limite rée.
des neiges surgit de l'oubli des causes qui modilient ici l'ordre haï
tuel des choses. Quoique s'arrétant plus haut sur l'Himalaya, du c^
du Thibet, que sur le versant indien, l'inQuence de l'exposition ne
fait pas moins sentir. Si le pied septentrional de cette grande chat
descendait aussi bas gue le pied Sud , la limite inférieure des neîg
serait plus élevée au Sud qu'au Nord.
Les savants explorateurs de la Haute-Asie ont recueilli pends
leurs voyages une série d'observations dont on peut déduire 1
moyennes suivantes pour la limite des neiges au-dessus de la m
dans les différentes chaînes de montagnes : ^^
Himalaya, versunt Sud 4SS0 mètres. ^^H
Himslif a, versant Nord 5300 -- ^^^|
Karakuroum , versant Sud 6900 — ^^^H
KarakarouD), TcrsantMord SSSO — ^^^H
KouGD-louen, vcrsanlSud 4810 — ^^^H
Kouen-louen , versant Nord ....*.. 4000 — ^^^^|
Les moyennes comptent pour toute la longueur de chaque chatni
mais H. Boberi de RicbUKi'*»'^!* f^'' observer que, dans cha^
chaîne, la Hmite la plus élevée se trouve vers la région centrale et q;
SCHLAOINTWEIT. 177
I celle limite baisse aux deux exlréinités, à l'Est comme à l'Ouest. De
I mèiae certains picsisolès, â escarpements rapides, où la neige s'attache
I avec peine, indiquent une limite relativement élevée des neiges. Le
I Thibet renferme plusieurs cimes sur lesquelles il n'y a point de neige,
œénie à plus de 6000 mètres au-dessus du niveau de la mer.
D'après les mesures de nnmboidt et de Pentiand , les neiges
f sWlent dans les Andes do Quilo à 4800 mètres , à 4850 sur le
»ersant oriental, et à 5650 sur le versant Ouest des Andes de la Bolivie.
Dinslea Alpes, les neiges s'arrêtent à la plus grande hauteur dans le
groupe du mont Blanc et du mont Kosa, à 3000 mètres d'altitnde sur
BTetsant du midi. Dana les régions polaires la neige se rapproche
D bord de l'Océan et tend à se conrondre avec le niveau des glaces
lelamersmr certaines càtes , sans que nous connaissions toutefois, à
meune latitude, de vastes étendues de sol sans végétation et étemel-
smeot couvertes de neige. Il est d'ailleurs superflu d'ajouter que la
•âge tombe à des niveaux bien plus bas que ceux où elle persiste. On
kn neiger dans l'Himalaya à 800 mètres d'altitude à deux reprises
s 1817 et en 1847, mais ce sont là des exceptions, et si, dans les lieus
a au-dessous de 1500 mètres d'altitude, il y a à peine un hiver
s neige tous les dix ans , la neige ne se maintient que quelques
î ou quelques heures. «II neige sans qu'on le voit», disent dans
J langage imaginé les habiiants de Kathmaudou , les premiers
totoas du soleil enlevant les Oocons tombés pendant la nuit. Kath-
Ddou, capitale du Népal, se trouve à 1325 mètres au-dessus de la
ïïtm. Dans le Thibet, Je Karakoroum, le Kouen-louen, l'élévation
I "WïeBnedu soi est telle, qu'aucun point de celle région est au-dessous
de la chute des neiges ; toutefois la neige est si peu abondante
^ ta cols sont praticables même en hiver.
V. La Faune.
Dts animau-T de toute espèce se montrent sur les croupes de l'Hi-
I niâUyj jusqu'à 3000 mètres d'élévation. Au plus fort del'été, comme
Ijendam les journées de l'hiver quand la terre est revêtue de neige,
s singes 86 balancent sur les arbres à larges feuilles comme sur les
aiguille des essences résineuses. Les forêts, les crevasses
• rocheis, les fondrières, les cavernes donnent asile au renard, au
, à l'ours , au tigre , tandis que des serpents d'espèces variées
iat leur bain au soleil dans les sables qui proviennent de la
T. 1,4' p. **
ml ^
178 AI-'TEUBS.
décomposition du granile, De gros léïards vils, aleile», courent il ^ ^
les herbes du sol humide ; des nuées de papillons aux mille couler
voltigent autour des fleurs sploodides, dans les claires matinées
priiilemps et de l'été. Malgré leurs ondes Iroldes, malgré la rapicSii
de leurs cours, les torrents de l'Himalaya sont peuplés de poisson^ -sj
d'amphibies. Les forêts de ces montagnes sont pleines de faisans
la chair est excellente et dont le plumage a un éclat que nul a
oiseau ne surpasse ; ils sont toujours accompagnés de petits perroq— »jei|
bavards , et souvent , loin de toute demeure humaine, on enleir».</ij.
chant du coq sauvage et le cri de la poule , qui peuplent en grand
nombre les sotiludea de l'Himalaya, leur patrie primitive.
Le voyageur a-l-il une fois dépassé l'altitude de 4500 mètres, quand
H se rapproche de la crête des grandes montagnes le paysage s^
transforme sous ses yeux et des espèces nouvelles remplacent *-^»
animaux des zones inférieures. Au Ueu do tigre et du léopard , ce s» ^
de timides antilopes; les oiseaux deviennent de plus en plus rares. P
contre, quelques-uns des grands animaux du Thibet commencent
se montrer, le kyang ou cheval sauvage, l'yak, de grands moutoi
sauvages, des gazelles errantdans les vallées et sur les hauts plaleaiï^
rocheux, non pas isolés, mais en troupeaux considérables qui offre*^
un surprenant contraste avec la pauvreté de la vègélation. Pours^
procurer leur maigre nourriture, ces troupeaux sont forcés de par— '
courir chaque jour d'énormes espaces à 6000 mètres au-dessus de la^
mer. Tout comme le chamois le plus léger ou la gazelle, ces grossi
ruminants se hasardent au-dessus des précipices, dans les couloirs
resserrés par d'abruptes parois où l'on a peine à comprendre comment '
passe leur corps épais et massif. Par intervalle, le guide appelle pen-
dant les marches l'attention de ses compagnons sur un glacier éloigné,
oiî son œil perçant découvre un yak au poil épais se chauffant au
«oleil.
Dans ces hautes régions, l'absence presque complète d'oiseaui
contraste avec la mulUlude des quadrupèdes. Aucun naturaliste n'a
encore entendu sur les plateaux dépouillés, solitaires, des monts
Karakoroum ou de Kouen-loiien , les charmantes mélodies dont les
chanteurs ailés remplissent les forêts de l'Himalaya. C'est à peine si
quelques oiseaux de proie se montrent, des vautours, des aigles, que
leur vol puissant élève et fait planer au-dessus des cols et des passages
fréquentés. L'absence presque complète d'insectes explique la rareté
des oiseaux. Oo sait que sur cent cinquante espèces d'oiseaux, quatorze
SCKLAGINTWËIT. 179
teuleoient ne font pas dt^a insectes leur nourriture habituelle. D'un
luire cAtô, les chaînes de la Haute-Asie ne sont pas, comme nos Alpes
d'Europe, traversées par des colonnes d'oiseaux de passage ; mais ce
qui frappe , c'est la confiance avec laquelle les oiseaux de celle zone
s'approchent de l'homme, que les grands mammifères fuient sitôt qu'ils
l'aperçoivent. M. Bob«rt de Schlag;inHeit raconte qu'au Thibet des
corneilles l'ont suivi pendant six jours , à des hauteurs de 5000 k
6Û00 mètres, pour se nourrir des débris de cuisine. Le voyageur
parcourait alors des régions que nul pied humain n'avait foulé depuis
des années. Les gros animaux du pays n'ayant jamais été ni poursuivis,
ni chassés , auraient dû se laisser approcher sans crainte ; mais sitôt
que les voyageurs étaient en vue, des troupeaux entiers s'enfuyaient
à perte d'haleine et comme saisis d'épouvante.
Marco Polo , qui parcourut l'Asie centrale pendant le xiv" siècle,
parle de magnifiques moulons sauvages de grande taille et les décrit
«i'uoe manière si complète qu'on leur a donné le nom d'Oves Poiii.
Cette espèce a vécu par grands troupeaux. On voit encore dans le
Thibet quelques-unes des grandes cornes eu spirales qui les distin-
guaient; toutefois, aucun voyageur n'en a plus rencontré depuis
plusieurs siècles. Quoi qu'il en soit, on ne trouve nulle part au monde
*les mammifères à des altitudes aussi Élevées que dans leKarakoroum
et le Kouen-louen. Ils se trouvent là de passage, sinon à demeure, à
des hauteurs de 6000 mètres. Au-dessus de celte hauteur même, la
"v-ie animale ne disparaît pas, puisque sur les débris de rochers de
l'Ibi-Gamin , par G?'iO mètres d'altitude , H, Bobert de Schis^int-
■^«■t a encore trouvé douze espèces nouvelles d'infuadres, semblables
à celles qui vivent dans les plus hautes régions des Alpes.
^^ VI. ïïia Flore.
I-e groupe de l'Himalaya, distinct de celui de Karakoroum et de la
chaîne de Louen-louen par la constitution physique et par la faune,
en diffère aussi par la flore. Sur les premières pentes des montagnes,
entre le Teraï indou et 1000 mètres d'altitude, on voit de splendides
palmiers, des fougères abondantes, le tout entremêlé de plantes
Siganteaques, légères et gracieuses qui s'entourent autour des troncs.
^ 'nde tropicale renferme à peine des cantons ofi la végétation soit
plus luxuriante que dans cette région inférieure des montagnes , si
•^marquable par la diversité des formes, par l'éclat des fleurs et par
180 ACTECHS.
la madtude des espèces végétales. A partir d'une hauteur de 100
mètres , cette végétation fait place à une Qore spéciale où les plaate
des tropiques se trouveut encore, mais eu petit nombre. Les h&biianl
du pays en cultivent quelques-unes pour leur beauté ou leur utilH
daus des vergers et des bosquets bien entretenus. _
Après cette zone intermédiaire, où quelques plantes tropicales ré
sis tent encore, viennent les forâts gui sont magnifiques danslesdistrid
de Kamaon et de Garbval, où le Gange prend sa source. La vallée d
Bagbirali, à l'origine de ce grand fleuve, est ressen-ée et serpenl
entre des rochers abrupts, mais revêtus partout de plantes luxuriantet
de puissants arbres à feuilles aciculaires d'une hauteur, d'une beaul
rares dans les autres parties de l'Himalaya. Le pin à longues aigoillc
se mêle à des cèdres gigantesques ; toutefois ces arbres le cèdent it
vieux dendara , le roi des pins de l'Himalaya, pour la taille etl'aspei
superbe. Presque toutes ces essences croissent sur des parois si escai
pées, dans les Ueux si inaccessibles que les envahissements de iliomic;
ne les détrôneront pas de longtemps. Elles forment des forêts viergi
comme les djungles les plus impénétrables de l'Inde tropicale. Ma
quel contraste entre la forât vierge des montagnes et la djungle â
pays piatî Dans l'Himalaya chaque arbre croit seul jusqu'à son plej
développement, sans plantes grimpantes, sans lianes, sans parasitl
gui lui enlèvent ses meilleurs sucs et lui ratissent l'espace. Chagt
tronc se présente tel qu'il est, avec sa forme propre. L'œil se repoi
paisiblement dans ces massifs sur le vert sombre des conifères, stirli
magnifiques ilears blanches et rouges des rhododendrons et des mi
^olias qui croissent â cdté d'eux. Dans les djungles, au contrain
toute forme végétale fait le siège d'une autre; c'est un labyrinthe, t
mélangeinextricable.unedobauche d'arbres, d'arbustes etdebuîsson
de fougères et de plantes giimpautes fatigant le regard par la coi
fusion heurtée de leurs couleurs et par la prodigieuse diversité d
combinaisons et des formes.
Un loi^ siSjour dans les djungles est dangereux pour l'homme, ]
sol toujours humide de ces foiOts des basses terres est recooveti
plusieurs pouces de profondeur par le détritus des arbres morts ; Ti
y est opaque, itoutfant, chargé de vapeurs, empesté i>ar les miaso]
que produit la décomposition des matières organiques. Des ruisseai
troubles et vaseux iraEnent languisamment leurs eaux de flaque i
flaiine, qui , semblables ;\ celles des bas-fonds saumdtres, accroisu
la soif au lieu de donner quelque fr&lcheur. Quand on les Ixut sa
SCHLAGUtTWEIT. 181
a eaux donnent nn malaise passager, ou plos soQTeot
xiUat des Serres terribles. Ici, pas un torrent ne murmore et nous
s loin de l'air (rais , pur et limpide , des sources gUeiee , des
s TÎTifiantes de l'Himalaya. Entre 1500 et 3000 mètres d'altî-
, les forêts de ces montagnes jouissent d'un climat splendide ,
ItfoDCÎel bleu toujours sans nuage. Dans la djungle on trouve partout
■Itmfme chaos. Dans les Toréts tûmalayennes le paysage varie â chaque
Ifasiœt. Bien des fois, en cheminant entre les arbres et les fleurs, on
BiDfl se dresser tout à coup quelque pic gigantesque portant sur ses
f lacs et k son sommet des champs de neiges et de glaces énormes,
Jmila blancheur contraste avec les tons verts des forêts. C'est là un
tpeOacJe si inattendu , si imposant <ju'il laisse une impression pro-
5'iiile h ipiiconque en a une fois éprouvé le charme.
■ inel changement, quand de THimalàya on passe dans les
illées du Thibel! Ici les dences et ombreuses forâts de la
,.\i font place à des broussailles rabougries qui n'ont pas tou-
iuun la hauteur d'un homme. C'est seulement dans les cantons les
Plusiertiles que quelques arbres fruitiers, de petits saules, des peupliers
'^'oisKUt à l'aide d'irrigations artificielles. Les frèm d« Schl»(bii-
**Ji n'ont jamais trouvé au Thibet une forêt vraiment digne de ce
•>om. Les religieux du cloilre bouddhique de Man-Gnang ont bien
ÉDSSi à faire croître quelques peupliers d'une belle venue à 4200 mètres
p altitude; mais ces arbres, particuhèrement vénérés dans le pays,
Kt rares but le reste de son étendue.
I Les hauts plateaux de Karakoroum et de Kouen-louen, entre 4000
kîOOO mètres d'altitude, possèdent une plante arborescente particu-
_ e, c'est le yabarégé. Ce singulier végétal ne croit pas en hauteur ;
" «edéveloppe horizontalement, en quelque sorte, au sol salé qui le
^nrril. Dans l'Himalaya, les arbres montent jusqu'à une altitude
^ 30(XI mètres , limite au-dessous de laquelle s'étendent les vastes
I «rtti qne nous avout décrites. Sur le versant Nord des monte Kouen-
Mn, les arbres ne montent plus qu'à 3000 mètres, et sur le versant
iridional de la même chaîne il n'y en a pas un seul à cause de la
tbp grande altitude du terrain, même dans les vallées les plus pro-
M. La limite des céréales , qui correspond en général à celle des
1 habités toute l'année, ne dépasse pas cependant dans l'Himalaya
3(00 métrés , tandis que dans le Thibet elles atteignent environ
I -4MK) métrés, Les herbes croissent dans l'Uimitlaya jusque vers
OmUieSidansleThtbetd 5000, et seulement à 4500. Les buissons
A
et arbusles s'élèvent un peu plus haut pour arriver à 5250 mÈtres aiç
Thibet, mais seulement à 4650 dans l'Himalaya; à 3500 sur le ver-
sant septentrional et à 4250 sur le vereant méridional du massif âi
Dans les montagnes de la Haute- Asie , comme dans celles de l'Eu
rope, on rencontre des rochers émergeant, semblables à des Ugb, d-s
sein des glaciers et prenant au soleil une température que nesemblecu
pas permettre les glaces et les neiges qui les étreignent. Tout d'aborc:3
ces rochers paraissent nus, Si on les examine cependant de plus prfr-
on ne tarde pas à voir dans les fentes quelques plantes phanérogame ■
étiolées et rabougries , il est vrai , mais d'un vif intérêt , puisqu'ell -
nous montrent jusqu'à quelle limite peut monter la vie végétale. !•
ft-tre» de HchiastniiFeit ont trové au Thibet , sur les pentes Nord-^^
du col d'Ilbi-Gamin,'de ces plantes phanérogames à 6040 mettra
d'altitude. Dans l'Himalaya, prés du col de Jantî , ils ont rencont
des espèces du môme groupe à 5340 mètres. Nulle autre montagai
du globe n'offre encore des végétaux supérieurs à pareille élévatî».
car les plantes phanérogames les plus élevées , découvertes par
colonel llaU dans les Andes du Chimborazzo, se trouvaient seulem^:
à 4800 mètres d'altitude.
TII. lin population et «ea resaoarcca.
Les chaînes de montagnes de la Haute- Asie séparent des populatio'
humaines de races et de religions divei-ses. Tout l'Himalaya, m»S~
le Bûutan , le Sikkim et le Cacbemir, est habité par les Hindous , •
race moins pure, il est vrai, que les différeales castes de l'Im"
propre. Plusieurs de ces peuplades hindo-himalayennes, les Gorkti'
du Népal , les Dogras et les Sikhs du Kbamba et du Jamou , se so*
toujours fait remarquer par leur instinct guerrier, leur esprit d'indu
pendance et d'insubordination. D'autres tribus , au contraire , sOjhI
ti-ès-douces, hospitalières, paisibles, notamment celles qui demeurenti
dans le Kamaon et le Garhval. Au point de vue religieux , tous les^
Hindous de l'Himalaya sont fervents, bien que beaucoup de leurs
pratiques s'écartent du rite ofGcieldu vrai brahmanisme. Leur fureur
est souvent poussée à l'exaltation, et celte exaltation se trouve entre-
tenue par la proximité des montagnes saintes et des sources consacrées
du Gange, par uae multitude de pèlerinages vénérés , de temples, ds
monuments, par des fakirs fanatiques qui viennent de l'Inde, ei
SCHLAGINTWEIT. 183
l>arcoureDt le pays en tout sens, enfin par des brahmines dont le
nombre est immense. Ces prêtres n'ont ni traitement ni revenus fixes,
mais ils se font combler de cadeaux pécuniaires par les pèlerins et les
fakirs , qui cherchent à gagner par des largesses envers les ministres
de la religion les jouissances et les béniîdictions promises à tous cens
(]ui prient et font leurs ablutions dans les lieux sacrés, auxquels leur
seule piété ne leur donnerait pas accès.
Dans te Thibet une nation de souche mongole , parlant une langue
à part et professant, â l'exception des habitants du Balti, le bouddhisme,
dont M. Emile de Scbla^lntnelt expose les dogmes originaux dans
son ouvrage intitulé: Buddhism in Thibel, et publiéà Londres en 1863.
Les Thibèiains se divisent en plusieurs tribus : la plus sauvage , la
moiDs civilisée est celle des Hunias , presque tous cantonnés dans le
Ilaul-Tliibet ou Gnari-Koroum. En somme, cependant, ces populalions
douces et paisibles, plutôt pastorales qu'agricoles. Le pays, qui re-
EO'ïe de sel, est aussi fort riche en produits minéraux, en chevaux
de petite taille, mais excellents, en grands troupeaux de moulons à
belle toison et en yaks apprivoisés que l'on cherche à acchmater en ce
ïDoment dans les montagnes du Dauphiné et de la Savoie. Malheureu-
s^nienl l'élévation du Thibet et sa situation continentale lui imposent
•^ la fois un climat si rude et si sec, que le pays est pauvre en céréales,
^^ que ses habitants mourraient positivement de faim s'ils n'étaient
P'is approvisionnés par les valli^es de l'Himalaya. On trouve d'inté-
''esBants détails sur les Thibétains dans les ouvrages de quelques
'**issionn aires catholiques, dans le Voyage en Tartarie cl au Thibel. du
^*»« Une, que tout le monde a lu, et aussi dans la Relation d'vn voyage
«t* TbiM, de l'abbé Urick, publiée à Paris en 1854.
Le Turkestan , les plaines et les steppes de l'Asie centrale sont
Pajcoiirus par les tribus errantes de Turkomans, de Mongols et de
•^irgliiz, qui se sont montrés à plusieui-s reprises musulmans fougueux,
'Malgré l'influence et la pression des Chinois dont ils dépendeul.
Sous le rapport politique, la partie orientale de l'Himalaya relève
directement des Anglais; le Thibet occidental et presque tout l'Hima-
laya Nord-Ouest appartiennent au royaume de Cacbemir dont le
prince est plus ou moins indépendant, un allié forcé de l'Angleterre.
1* Thibet oriental , le Boutan , situé dans l'Est de l'Himalaya , les
Turkomans du Kascbgar, les provinces qui s'étendent à l'orient de
Mlle dernière contrée appartiennent à la Chine, qui a su jusqu'à pré-
sent soustraire tous ces pays à l'influeuce do l'Europe, au grand
184 AI1TELR8.
dommage de la géographie et de la cÏTÎlJsalion. Espérons que l'Ângll
terre , et surtout la Russie , dont les envahissements sont si rapidi
dans l'inlérieur de l'Asie, nous ouvriront bientôt ces régions.
Voici maintenant quekjues détails sur les lieux habités de la Haute
Asie, où nous trouvons à la fois des nomades, des peuplades figricob
attachées au sol et des tiibus commerçantes (jui tiennent à la fois d
nomade et du cultivateur fixe. L'Himalaya s'élève par une penl
telleiaent abrupte au-dessus des plaines de l'Inde , que nulle part
même dans les vallées les plus basses, il y a des centres de populaliob
à moins de 300 mètres d'altitude. Les érosions énormes que nous avoH
signalées donnent aux versants des allées des pentes si raides, et d'm
autre côté les plaines marécageuses, humides et boisées du Teraï S02
tellement insalubres, que les parties inférieures de l'Himalaya soâ
loin d'ôtre les mieux peuplées. Dans l'ensemble du massif, les villag
sont rares entre 500 et 1000 mètres d'altitude ; la population se près
surtout entre 1500 et 2'i00 mètres. Au-dessus de 3000 mètres d'éH
vation , le nombre de lieux habités décroit déjà, et l'on ne trouve £
au-dessus de 3800 mètres un village qui soit habité dans rHimala_É
pendant toute l'année. Au reste, il serait difficile de tracer dans c^
chaîne la limite supérieure extrême au-dessus de laquelle l'home
ne saurait plus demeurer, car le climat n'est pas toujours cause
l'abandon temporaire de certaines régions, De nombreux villaga
abandonnés eu hiver, pourraient, malgré leur altitude , être parfait
ment habiles pendant toute l'année en donnant un peu plus de sc3
aux constructions ; mais les indigènes préfèrent passer la mauvaS
saison dans des lieux plus chauds et par conséquent plus bas. C
connaît du reste de semblables exemples d'émigration chez les pasteul
des Alpes d'Europe.
Au Thibet, la contrée de la Haute-Asie dont le niveau général S
le plus élevé , les circonstances changent du tout au tout. Ce pa;
faiblement peuplé renferme la masse la plus compacte de ses habilan
entre 2700 et 3'i00 mètres d'altitude. Il n'y a pas sur toute son étendt
un lieu habité qui ne soit à 1800 mètres au moins au-dessus de 1
mer. Pâturages , hameaux et villes y sont plus élevés au-dessus d
niveau général que dans aucun pays du monde. La demeure pernu
nente la plus haute , non pas seulement du Thibet , mais de tout 1
globe, est le cloître bouddhiste de Haulc,où vingt prêtres vivent
l'énorme altitude de 4610 mètres. D'autres cloîtres se trouvent à UE
élévalien presque égale sur les bords des lacs de Mansaraour, (
SCHUGINTWEIT.
flakous, dans la provincede Gnari-Kharsoum, Singulière coïncidence I
le plus haut point haiité de l'Europe est aussi un couvent, celui du
Saint- Bernard, à 2470 mètres, comme si partout les hommes religieux
étaient attirés vers les hauts lieux !
le point de comparaison, H. Robert de IScblsKiBtwelt cite, à
Ciié des lieux habités de la Haute-Asie , l'altitude des différents sites
k«s Andes américaines occupés d'une manière permanente. Potosi est
ÎQsi situé à 4168 mètres au-dessus de la mer; Cerro de Pasco à
)0 ; la mine de Santa-Barbara , aux environs de Huancavelica , à
1409. H. P«nl de Carmoy affirme , page 64 du premier volume du
BWiuï, qu'il a rencontré dans les Andes du Pérou une localité habitée
3Ula l'année à 5630 mètres d'altitude. Ce point, que H. de Cnrmar
fcjpelle Pueblo-de-Ocururo , dans la Sierra-Nevada , sur le chemin
a'Aréquipa à Cusco est probablement un lieu habité seulement d'une
Kaniére temporaire par des Indiens. Il ne semble pas, d'après les
Moseigaementsrecueillisparles frère* de Schlaïtniwclt, que, même
g la Haute-Asie, l'homme ne résiste pas sans préjudice durant
Date l'année à des hauteurs de 5000 mètres, auxquelles correspond à
^"pw près la limite des neiges persistantes dans ces contrées; mais
nom avons déjà dit qu'au col de Saint-Théodule , dans les Alpes, à
3333 mètres, par conséquent au-dessus de la limite des neiges dans
Cette région , nous avons vu en parfaite santé trois hommes employés
â l'observatoire de H. Dolirna-AnMct , après treize mois de séjour
*îîiis ce site élevé. Aucun des pâturages où les Thibétains mènent
■*urs troupeaux de moutons , loin des lieux habités, ne se trouve au-
delà de 5000 mètres. Si certains points de ce pays présentent encore
àde plus hautes altitudes des cantons herbeux, pourvus d'excellents
founages, les pasteurs thibétains ne les fréquentent pas, probablement
t-vte qu'ils soat4rop élevés , que l'air est trop rare pour ne pas agir
d'iiae manière fâcheuse sur l'orçanisme de l'homme. 11 est vrai que
l'^Éïation de 5000 mètres peut être dépassée sans danger appréciable
iKiur un temps restreint. Les frërei de Schl>Ktiitwelt ont fort bien
timpê et vécu du 13 au 23 août 1855, à des hauteurs qui sont atteintes
I nreioent, lors de leur exploration des glaciers d'Ibi-Gamin, au Thibet,
I Pmdant dix jours, leur campement le plus bas se trouva à 5000 mè-
Ires.Ieplus élevé à 5900.
Les Himalayens , avons-nous dit , composent une peuplade essen-
tiellement agricole ; les Thiibétains sont pasteurs, taudis que d'autres
peuplades s'occupent surtout de commerce d'échanges. Le versant
T. I. *• p. «*
186 ATTTEBRS.
sud de l'Himalaya produit en effet plus de grains qu'il n'en c
il regorge de matériaui de constructions , et a de ma^
forêts, des mines ioÈpuisables. Le Thibet, avec son sol élevé, son cifll
sans pluie, ne produit pas tout le grain nécessaire à la subsistance iM
ses habitants; mais il est prodigieusement riche eo sel et nourril
d'excellents chevaux et des troupeaux de moutons innombrables qol
font défaut dans les gorges himalayeucea. Naturellement cette réé^
procité de ressources et de besoins provoque entre les deux pays dg)
relations commerciales dont ils ne pourraient se passer. L'échao^
des marchaudises est considérable et Ton court de toutes les partl^
de l'Asie aux marchés de Gariok et de Leb. i
Gariok, chef-lieu de la province thibélaine de Gnari-Eharsoncl
est une ville bfltie près de la rive droite de l'Indus , mais â une t^[
altitude , à 4600 mètres, qu'elle est seulement habitée en été. Dés» -S
pendant la mauvaise saison, cette petite cité offre aux époques *i
foires l'aspect animé d'une grande place maritime. Le musulic^Hl
fanatique et sauvage de J'Asie centrale traite tranquillement «i
affaires avec le pacifique Hindou , le Thibétain et le Chinois. Maij^
la différence tranchée des mœurs, des religions et des idées c3i
nations qui peuplent le champ de foire de leurs représentants, la fo«3i
se préoccupe d'une seule pensée , celle de l'échange et du commer*S
La ville étant trop petite pour loger tout le monde, une seconde cil
s'élève  côté d'elle bien plus vaste et toute composée de tent^
comme un immense campement. Rien de plus curieux que ce spei?|
tacle. Les tentes thibétaines, faites avec le poil noir et rude de l'yallu
y forment \m contraste frappant avec les tentes hindoues d'une blan^
cheur éblouissante , tandis que celle des Turkoraans, toutes en feutre,*
offrent un meilleur abri et se distinguent avantageusement des autres'
par la variété de leurs couleurs et de leurs ornemlnts artistiques. 1
Gartok est la place commerciale de la terre la plus élevée. Leh,l
capitale du Latak, se trouve â 3ô!5 mètres et se trouve également h^
une heue des rives de l'Indus. Au point de vue commercial, celW
ville est aussi importante que Gartok el forme le centre des relatiom
commerciales entre l'Asie centrale et Cachemir. De sages mesures
ont contribué beaucoup â l'agrandir el à l'embellir depuis vingt ana^
En été deux à trois mille étrangers s'y rassemblent. <
Le grand commerce de la Haute-Asie se fait par caravanes qui
parcourent le pays en grand nombre et se forment à tous momentl
!s difficultés immenses. Les routes manquent totalement, da
A
SCHLAOINTWEIT. 187
iQtnns daoB le sens que nous attribuons à ce mot. Sans parler dee
cols élevés, que le relief général du pays ne permet ni d'éviter ni de
louraer, les torrents, les cours d'eau opposent de grands obstacles à
U marche. Quelques-uns seulement de ces torrents sont traversés par
te ponts où peuvent passer des animaux chargés. S'ils ne sont pas
trop profonds, les bëtes les traversent d gué, mais alors les marchan-
dises se gâtent au contact de l'eau quand elleB ne sont pas empaque-
te avec un soin et des frais que ne comporta pas leur valeur. En
outre, le lit des cours d'eau est semé de pierres mobiles qui obéissent
au torrent : l'animal, le cheval en s'appuyaut sur ces blocs mouvants
loinbe, et fiî l'on a le bonheur de le sauver, sa charge est souvent
emportée par les eaux tumultueuses. Ce n'est pas tout : il arrive bien
des fois que les ponts manquent et que les rivières ne sont pas guéa-
Ues , quand la fonte des neiges les a gonflées Lout-à-coup. Les cara-
vanes doivent alors attendre avec patience sur une rive que les flots
bruyants de l'inoudatton baissent assez pour qu'on puisse atteindre la
rive apposée sans une perle certaine.
Au passage des cols, les obstacles viennent surtout des glaciers et
des moraines et des crevasses qui les accompagnent. Le sommet d'un
passage est-il proche , à la veille de le franchir , les gens de la cara-
vane, enveloppés dans d'épaisses peaux de moulons, les jambes
fevélues de bas de feutre et la tôte coiffée d'un bonnet de fourrure,
campent en cercle autour d'un feu léger, en fumant leur pipe, buvant
*1m tasses de tbè, s'appuyant de temps en temps contre les ballots de
■narchandises derrière lesquels ils se sont mis à l'abri du vent. Pour
*■«, la nature grandiose qui les environne demeure sans attrait.
PféoccTipés uniquement du profit de leurs entreprises commerciales ,
'^ ii« jouissent pas de la pui'eté de l'air; ils sont indifférents à la
iti^gniflcence de la nuit, à la beauté des astres brillant d'un éclat
inconnu partout ailleurs, et qui répandent sur le bivac silencieux une
lumière magique, Quelle profondeur cependant dans ce ciel , et dans
cette scène quel calme ! Ici un cheval se couche sur le sol refroidi
p&T ce rayonnement nocturne , pendant qu'à ses côtés quelques yaks
cherchent une maigre nourriture, et que des chameaux à double
bûBse se prom&nent d'un pas réfléchi. Ces bètes jouissent d'un repos
très-court: il fait encore nuit close que déjà on les charge afin de
reprendre la route au lever de l'aube. Quand tous les préparatifs sont
lilils, on se met en marche sur un chemin facile à trouver même par
qui ne l'ont jamais suivi . Il est indiqué par des tas de pierres ,
placés de distance en distance sur les rochers en saillie lors des pré-
cédents voyages, et, à défaut de ces marques, chacun pourrait le
reconnaître aux squelettes des bâtes de socnnie dont les ossements
pâhs en nombre immense jonchent la terre. La caravane s'élève ainsi
lentement. Le silence profond, solennel, qui règne d'habitude en
ces hautes régions , que le bruissement d'un oiseau passant à
tu'e-d'aile trouble à peine à de longs intervalles , est maintenant con-
verlpar des rumeurs assourdissantes. Tout s'anime d'une manière
subite, tout semble vouloir entrer en lutte avec l'âpre nature. Des
appels prolongés, que l'écho répète, excitent les animaux à pressée
le pas. La colonne se hâte, elle serpente le long des sinuosités de Vi
montagne et au bord des abîmes transp/irents. Dien des fois ud^Ixbv:
ou un chameau , en voulant redoubler de vitesse , ghsse , tombe
roule au bas des pentes qu'il a gravies par l'application de toutes ^^
forces, brisant non-seulement ses propres membres , mais entraîna
des coulées de pierres et de gros blocs qui se précipitent dans tou"
les directions et causent de graves lésions aux hommes et ans bë
qui suivent en bas. Tels sont les incidents habituels d'une Iravere
des cols de la Haute-Asie. On pense combien la joie est grande qua-
le passage s'est accomph avec bonheur et que les caravanes se ra
prochent de zones moins élevées , par conséquent plus hospitali&re^^
L'Angleterre et l'Europe entière auraient avantage à faciliter ]
des mesures opportunes le commerce de la Haute- Asie, qui , déjà.
considérable en ce moment, ne tarderait pas à prendre de plus vasl
proportions. Pour arriver à ce but il n'est pas nécessaire d'établir d_
maintenant, au sein de ces contrées en partie désertes, des cb^M
mins ou de belles voies carrossables. Ce qu'il faut à la Haute-AsB
ce sont des ponts s'ir ses plus grands torrents , des routes. asfS
larges pour donner passage à des bêles de trait plus fortes que L
mulets et les petits chevaux indigènes. Le chameau à deux boss
de la Bactriane, dont on s'est servi jusqu'à présent avec avantage
serait peut-être l'animal le plus propre pour faire le service di
marchandises entre l'Asie centrale et le Thibet par ces grands co- J
du Karakoroum. Une fois que ce chameau sera acclimaté daciSI
l'Himalaya, quand de meilleures routes sillonneront la Haute-Asîo i
quand le long de ces voies de communication on auia établi, auT
endroits convenables, de [>etiles maisons de refuge sans luxe, mais
fournies de quelques approvisionnements , quand seront écartés lea
obstacles politiques qui s'opposent A l'émigTatlon ou à la colonisation
par
et il sérail à désirer qu'elle soit également placée dans les
de nos principales villes de provinces, si les ressources consi
notre armement scientifique n'étaient pas absorbées par le budget (3*
la guerre. L'éditeur J. A. Barib , de Leipzig , a reproduit ces typi^-^
en métal et en pUtre de la manière la plus beureuse.
Charles Grsd.
ALBBRT (à Munich). — Albertyple. Procédé d'ImprcBalon phol
graphique «ai encrea ^aaiea.
Extrait (lu Bulletin de la Société française de photographie,
vembre I8a9, p. 394 a !97.
Kn principe, ce procédé est analogue à la lithographie, maie
résultats qu'il fournit dépassent de beaucoup ce qu'ont donné jusqu'i
les divers procèdes litho-photographiques ; on obtient en effet , par
son aide , les demi-teintes les plus flnes , desideratum cherché en
depuis longtemps par ces procédés. Ces demi-teintes se reproduisenl
en effet avec une continuité parfaite, et cela sans qu'il soit uéceseï
de recourir à aucun grenage, à aucune hachure , aie, en un mot.
aucun moyen mécanique artificiel. Quoique, d'ailleurs, le princi]
de ce procédé soit analogue à celui sur lequel repose la hthographie
il n'y est fait usage ni de pierres , ni de plaques de zinc. La surface im-
primante est une couche de gélatine bichromatée ayant perdu pro-
portionnellement à l'insolation qu'elle a reçue la propriété d'absorber
l'eau, et acquis proportionnellement aussi A cette insolation, la faculté
d'absorber les encres grasses. Si bien que les parties préservées contre
l'action lumineuse par les noirs du cliché absorbent , au contact de
l'éponge mouillée, |une quantité d'eau esactement proportionuelle â
l'inlensilè de la préservation, tandis que les parties insolèes , rendues
par suite dures, insolubles et non absorbantes, proportionnellement à
la quantité de lumière qui les a frappées à travers les transparences
du cliché , repoussent l'eau et se couvrent d'encre grasse au con!
du rouleau, avec une régularité telle, qu'à partir de ce moment
opérations deviennent celles de la lithographie ordinaire.
Les détails du procédé , qui font la base du succès, sont encore
conservés secrets par H. Albert. Il semble que, sous beaucoup de
rapports, ce procédé ressemble à celui de HH. Teiaié du MoUt et
Maréchal (de Metz), mais les modiflcations imaginées par m. Albert
paraissent suffisantes pour rendre pratique un procédé qui ne l'était
pas. La différence principale parait élre la substitution faite
ices
1
pn_
ALBEKT. 191
'une plaque de verre à la plaque métallique dont se
servent im. Teulë dn Hotay et Uarécfaai , ainsi que l'emploi d'une
double couche de bichromate et de matières organiques. Mais, nous
avons lieu de le supposer, il y a, dans la pratique, d'autres différences.
Lie procédèfrançaisnepeuirournirquequelques douzaines d'épreuves,
le procédé de H. Albert peut en donner plusieurs milliers.
Il y a plusieurs mois , h. Albert nous informait qu'une seule
plaque lui avait fourni mille trois cents épreuves , et il nous certifie
aujourd'hui qu'avec une seule plaque, il a pu tirer sept mille épreuves
delà photographie que nous offrons à nos lecteurs'. Nous ajoute-
rons encore que, quelque belles que soient les épreuves de HH. Teaiié
'■ Motar et H«récbai, nous n'en avons jamais vu qu'on puisse
comparer, sous le rapport de la délicatesse et de la perfeclioD
photographique, à celles de m. Albert.
On peut résumer rapidement comme il suit les opérations de
''ilbertypie. Une plaque de verre de Vs ^^ pouce d'épaisseur est
employée comme support de la surface imprimante ; elle est recou-
verte d'une solution d'albumine, de gélatine et de bichromate de
P<>tasse qu'on laisse sécher et qu'on expose en plein à la lumière,
P*>ur la faire durcir. On la recouvre ensuite d'une deuxième couche
"® gélatine et de bichromate, que l'on expose à la lumifcre, i son tour,
"'ais, cette fois, sous un clichÉ. C'est sous l'action de la lumière que
*^tte couche acquiert les divers degrés d'insolubilité dont nous avons
P^rlé précédemment; elle est prête alors pour l'impression ; celle-ci
® exécute comme l'impression lithographique ordinaire , aux modifi-
*^^tions près rjue nécessite le cas particulier dans lequel on se trouve.
^—^ succès dépend , en grande partie, nous le pensons du moins , des
^^tails de manipulation qu'emploie h. Albert , et qu'il n'a pas
encore publiés.
Le tirage , nous croyons le savoir , demande du soin et de l'atten-
*-i^on ; quoique, jusqu'à présent, le procédé ne soit pas très-rapide , il
* ^st , cependant , incomparablement plus que les procédés de tirage
^■u soleil les plus rapides, Il y a quelques mois, H. Albert nous
^ écrivait qu'il pouvait , par jour , tirer cent épreuves d'une plaque
cn^Ère. Quelqu'un qui, récemment, visitait ses atehers, à Munich, a
^u des glaces fournir , par jour , de cent vingt à cent cinquante
192 AUTEuns.
épreuves, et comme chaque glace peut contem'rhuit portraits-carte
oa voit que l'on peut de cette façon obtenir plus de mille épreuv
par jour. H. Albert ayant, eo ce moment, douze presses dans se
imprimerie , il peut donc en une journée fournir plus de douze mii
portraits d'une mhne personne. Il est important de remarquer que o
épreuves étant tirées directement , avec des marges au milieu de
feuille de papier, aucun montage n'est nécessaire, circonstances qu
notamment pour l'illustration des livres, présente un avantage énorm
Nous avons sous les yeux des spécimens de ce procédé , obteni
sur diverses sortes de papier: les uns, sur papier photographiq»
ordinaire, ressemblent à de belles épreuves à l'argent sur papi
mat; d'autres, sur un papier analogue à celui dont on fait usage poi
le tirage des gravures, d'autres sur papier porcelaine avec surfai
vernie, se distinguent par une grande profondeur et un grand écla
d'autres enfin sont tirées en mat sur papier-porcelaine. Ces demie
ont sur les autres une grande supériorité sous le rapport de la beau.
et de la délicatesse de la surface, mais ils ont aussi un grand incoi
veulent , d'où l'on a tiré, à tort, des conclusions fâcheuses quant Â
solidité de ces épreuves. Cet inconvénient est le suivant : l'émail c^
papier se dissout dans l'eau, et si l'on vient â mouiller la surfa-
d'une épreuve de ce genre, l'image disparait, non pas parce qi
l'encre est grasse , mais parce que l'émail sous-jacent est entrati
par l'eau. Mais les épreuves tirées sur papier ordinaire sont au9
solides et résistent aussi bien que les meilleures gravures. Nous ajoi
terons que H. Albert nous a présenté des repi-od actions de touU
sortes de sujets et de toutes dimensions : portraits , paysages , moni
ments, tout est également réussi, quelques épreuves mesurent jusqu'
30 pouces de côté, et ce sont les plus grandes qui sont les plus bellet
Ce procédé a, sans aucun doute , une très-grande importance , tau
BOUS le rapport de la beauté des produits, que sous le rapport écono
mique. Au point de vue des publications illustrées, il a notammen
une valeur singulière et ne peut manquer de recevoir de nombreuse
applications.
{The Photographie News , 24 septembre 1869.)
l'iaDic, 1869.
FIGTIIEIt.
AnnÉe w:lenttfi4ne et tndnitrtell*.
TABLE DES MATIERES.
Aitrouoiule.
, L'idfpM lolale du 1 août observée auï ÉUiU-linis.
les.
s ptnnttes.
« sar le Soleil le S novembre ISGS. Obsenatiaoj faites à Paris e
le d'aènililbcs eo Suide.
a tUilcs Slanles d'août cl de novembre.
E itmosphËre incaudesceote qui entoure la pbolOBpbËre solaire.
« de la vapeur d'eau dans le voisinage des taches solaires. Ëlude t^pectralc do
K (balEur de la tune el des étoiles.
< Iclcscope de «rnbb et les pboiograpliics de la lune,
n nnutel observatoire i) Paris.
'» observatoire sur le Puf-de-DAme.
tM ronspiration contre le sysUme métrique lï'aQçals. — L'Académie des sciences de
I Mibftiersbourf et la Conférence giodésique de Berlin attaquant les bases scientifiques
^ n ifsUiine. — Sa détense i l'Académie des seicnces de Paris. — Résultat et
Hdmtui. — Victoire du sjstËmc njéirique.
ItMseut de l'affaire paseai- newton il l'Acadf'Diie des sciences.
Hécanlqne.
U Viittat de locomotive-miiile de n. Aiiredn coitrai
E»(tr(Mce faite au chemin de fer d'Orléans sur le rem
WlwKT It vitesse des trains au:i descentes ra^iides.
"wd injectcur pour les chaudières à vapeur ou autres.
U gucbJDe. soleil . ses rËsultals; son étal actuel, son avi
U lèUtcBDographc
IXbButlIle ï la Madeleine pour un sou.
"■letr Uro-bydraulique de n. vinor colne.
Sw'tau iistïmc de pompes portatives du docteur Haro
T. I, V p.
sèment de la vapeur pour
194
Nouveau s;s(Èiiie3< ftompe aspirante!
Emploi de l'buile de pilrole pour le chouHuge îles lotomalivcs
Le grand ballon captif de Londres,
L'ascension du PAle-Nord.
Le c6ble transatlantique rrancais.
Sjsttoe de téiÈgraphie transatlantique de n. vmrtirj.
Projet d'nn nouveau câble lÉlégraphique entre le continent curopÉcn et l'Amérique.
Les stations télégraphiques sur les navires.
Panlilégrapbe neicr-
Télégrapbe imprimeur de m- nénand-
Le télégraphe électrique appliqué au service des armées. — Description des apparciC
et des manœuvres de la télégraphie militaire. - Expériences biles au camp de ChUoni
en ISGS.
ProgrËs de la télégraphie frantaise.
Pile télégraphique de n. Drra*.
Pile électrique de m. mct-
Pile secondaire de m. cmIoq Planté.
Vitesse de l'électricité.
Machine électrique de m. Carré-
Autre perrectionnement de la pjacliine de n. uolia.
Un nouveau pyromttre,
Planchette photographique de ni- a. Chevalier, construite par n. i
La perméabilité des métaux par les gax.
Perteclionncm en t apporté auiobscrvalîoDslhermom£triqucs, pum.iterrémansaD
Action de la lumière solaire sur le verre.
Le béryl proposé pour confectionner les étalons du mi-lrc.
Les aurores bori^ales en ISGO.
Paris dans le del.
Mirage extraordinaire observé A Folkestoae le 13 avril.
Les orages foudroyants en ISfiO.
La couleur du ciel et la polarisation de l'atoioïpbère.
Le sirocco ti Naples.
Présence de l'eau oxigéoée dans l'almospht^re.
Le Itourdonncuenl électrique des montagnes.
Modification du climat de l'isthnje <le Sutt par l'arrivée des eaux de la n
Phosphorescence des eaux de la mer.
Spectre solaire sur le lac de Genève.
I
Chimie.
ta nouteaa métal, lo Jargonium.
Vhj/eXrogmium, oa l'hydrogène reconnu comme métal.
Candensution de rh)*drogÈne par le nickel.
KouveaD mode de préparation de ['aluuioJum.
Solubilité du soufre dans les liuiles do houille.
Ëclairage oii-bjrdrique de la cour des Tuileries.
Production des dépOts do fer plvaniqie.
Nouveau procédé pour la rabrication de la fonle et de raciâr, par n. Paua
PropriÉl* du bronïc des Chinois d'être maléable ù chaud.
La reproduction des couleurs en photographie.
Les pbolographies sur émail.'
Woodburjtvpie, ou Impression photographique en relief.
D« rinDucDce de la pression sur les phénomènes cbimiiiues.
Le nouveau procédé de m. asKrancrltte pour l'extraclioa du sucre,
IJn nou'el alcaloïde de l'opiunt.
De runcienneté des manuscrits déterminée par l'âge des encres.
Traitement du papier et des Ussua pour en taite des feuilles ou plaqi
mèaliles.
Les estcDces renfermées dans les huiles de pétrole.
Les feux liquides = le feu fénian et le feu lorrain.
Ls catastrophe de la place Sorbonne.
Rectivrciies de n. Akel, directeur de l'arsenal de Woolnich , sur les malJi
oanies. — Observations de W. «>lB(e-Cl«lrc-DevllIe sur les propriétés
JucftJorure d'aiote.
ffftuvcUe poudre de perre.
Art des conatmctloni.
1* Canal marilime de Suei.
^ percement du Honl-Ccois. Système mécani^iuc employé pour reiécution du tunnel.
— ^^l actuel des travaux.
V-ft Palestine de l'avenir ou le Gbor marilime et la canalisation do l'Arabah.
VA projet de tunnel sous-marIn entre la France et l'Angleterre.
t3Q tecond tunnel sous ta Tamise.
Pniti port de mer, éludes de nn. Ariatlde namont et l.Dnl> BIcbard sur
1|e projet d'uo canal maritime de Taris i Dieppe.
Urtiervoir et le barrage de Furens. travaux de n. cirœtt.
U Cual Saint'Louis.
PoDl'ViadUË sur le Niagara.
U cbemin de fer du Paciâc.
H«rlne et 107* k«i-
>»vires de mer â (uurellcs.
Les nionitors brésiliens.
L'artillerie de mer des grandes paissinces.
Tampon pour boucher les irous faiis par les projectiles.
L'edilrage électrique appliqué anx naiires.
Va nouvel appareil de sauvetage.
Sonnerie ï lir pour la Irinâutiâsîoo des ordres dans la marine.
Postes ttectriqu^ noltanu.
Lochs t boussole.
Village rapide autour du monde.
bèconverlB d'une nouvelle terre dans l'Océan arctique.
Explora tiûti orographique des contr«s nieïicaines (Californie et Mexique) de IS04 k IM
Voyage de M> iiae-«r*K*r aux sources du Jourdain.
Vojage dans la partie tropicale des deux Amériques.
Hlitoire n*tiirell«.
Les iremblemeiils de terre en 1889.
Etat actuel du Volcan de Saotorin.
L'ûruplion de l'Etna.
U«ulO|tlG du disert d'Afrique.
EupËrlences sur la température des houillères.
Elûvatloii des cfiles.
Lo squelette du mammouth du musée de Bmxelles.
La grotte des Morts.
Oiuumiints humains Tossiles des environs de Paris.
Eaui d'uDo clas&iflcatiDo des cavernes ei des stations sous abri, fondée £
produit» de l'Industrie humaine.
Mcouvarlu do silex taillés dans le Sud de l'Algérie.
lUtona do commandement trouvés dans la caverne de Goj-et [province de Naraur).
Konuation de la houille.
Emhraïemcnt do la mer Caspienne-
La pécbe du corail.
Découvurlus Imites par m. «raiididler ï l'Ue de- Madagascar.
La chimpante du Jardin d'ai-climalalion.
Kaiil d'aecllmulution du renne dans les Alpes.
Multiplication des colins de Calirumie.
L'oatréicullure t Arcachon, Hayling et Trieste.
Naturalisation du saumon du Rbin dans le lac de Genève.
Du iranspurl des poissons vivants.
FIGUIER.
tèiKttion des Ters !i soie cQ plein air.
l> noUsiDce du iront des arbres.
Le ChanuBtvps excella.
Uuiu.
Djf^lène publique.
SopprusioD de la mesare qui c)(ige le Iraasport îles nnuveaux-nés dans tes mairies
luir II (oiulatalion des naissances.
Atcnisunce de la population française et dîDiinulion de la population dans les païs
■piculn. — Augmentation du nombre des enfants naturels k Paris. ~ ËlËvailan du
lilrc de la vie inojenne.
Etudes iur la population parisienne.
IWc«iTNli] d'un antidote du phospLore. — Observations de H. lo docteur Andani-
■ E^pirtences de si. personne. — Caïamenl agit l'anlidotc du plioi>pbore.
AtHDO loiique de l'acide pyrogallique.
Ia (Dveleppes de leltres et les pains à cacheter vtnéncui.
Vt mpi^sonnement par des bas rouges ; la coralUne et ses dangers comme matière
Morille.
Sar l'inulubrlti des poêles de fonte. — ExpÉriences faites par H. le général Morin
I CmistrHtoire des Arts- et-Méil ers. — Altération chimique de l'air par l'action des
MIm de tODto. — Moyen de prévenir ce danger.
(ftsenitluns sur les dangers des poêles en fonte.
L> lifiienr d'absinthe et ses elfels. — Son inOuence toxique prouvée par des eipâ-
Biceisutdes ajiimaux,
Ite U (rtpiration des jouets d'enfants ï l'aide de substances toxiques.
En^ du iodium contre lei^ effets délétères du mercure.
l« cita tnilé par le sulfate de chaux.
Ph;*lologle et médecine.
iDt ï mesurer la vitesse des perceptions el de la pensée.
Efeh phislolofiques de l'ascension sur les montagnes.
BipAun biles par nt. Kvbin sur les décapités,
U mil UU par voie télé-graphique.
U unmlssion sanitaire internationale et le choléra indien. Résultats des mesures
^!^t tl d'assainissement prises dans les vallées de la Mecque.
L* pote M Mésopotamie.
I* WUloihérapie, on le cuivre présenatlf du choléra. Résultats nouveaux.
iMtdUet et les baraques pour le traitement des blessés,
"•««wie d'un nouvel agent d'Insensibilité. ~ Le chloral et ses effets.
IMi ueilhésiqaes nouveaux.
L'ffUepiie et le bromure de potassium. Observations de m. i,eBrand dn «wulle.
T"il<«riil de raspbjxic par le charbon a l'aide des inhalations d'oxigfne.
19e AUTEURS.
Emploi de réleciricJlË conire les accidents produits par des inhalations d'étbur el
chlorororme.
De l'emploi thérapeutique de la ruinée d'opium contra les affections des Toies
respiratoires.
Nouveau procédé pratique de la Iran aFlis ion du sang.
Les hospices d'ivrognes aux Ëlats-Unis.
Le crime de Vroppnunn et la santé publique.
Agriculture.
Utilisation et épuration des eaux d'égouts.
Production arliQcielle de la terre arable.
Le soufrée des ^ils malades.
Les Douvelles maladies de la vigne.
Ce que devient le soufre employé au sourrage de la vigne.
L'essoreuse remplaçant le pressoir dans l'indaslrie agricole.
Eésuttats de ta méthode du clMulTaïe des vins.
Les cressonnières de n. Blllei.
Les vers h soie du chêne.
Préparation d'un pain de bonne qualité avec la farine de seigle et des plantes
létiumineuses.
Des usaijes du bambou en Chine.
Le colon bubujr.
Arts indnslrlelg.
L'encre nouvelle de ». nathlcu Flranr.
Hachine imprimant simultaaémenl plusieurs couleurs.
Photocrayons.
Zootrope perfectionné.
Procédé pour la conservation des carincs de navires en fer.
Fabrication d'acier ■raBcmer au lungsttne.
Appareil de sûreté pour les puits de mine.
Nouvelle lampe de sûreté.
Utilisation des laitiers des hauls-fourncaoï.
Nouveau procédé pour la conservation des viandes au moyen de l'air froid.
Conservatioa des viandes au moyen de la glycérine.
Exploitation industrielle des Hannetons.
Les vins marines, expériences et etpcrllse de yi. rmutrca, de Libourne.
Le parehemlQ véflétal.
Chapeaux en papier.
Emploi do l'aspbalte conire la propagation des incendies.
{^rloucbes pour éteindre les Incendies.
Hoycns de sauvetaiie en cas d'incendie.
Les projectiles cxplosifit employés pour la pCche i la baleine.
AcsdémIeH et Société! «avantci.
Séants publique annuelle de l'AcadÉniie des Miences. — Élogs do
•m. Ellv de Beaumant. — Récompenses et prix pour l'anntc ISGS.
S^ant^e publique aanuelle de l'Académie impériale de médecine.
Nécrologie se lent iO que.
n'jkrcbUc. — LIbrI. — n6nrd.
■anlInT- — Boblnet. — Lctébure de I
— Callllaud. — Alkanasc Duprp. — Di
KIbIIii. — Brabum. — Antoine Catullo,
- GrUoIle. — XlrklèH. —
— RilOl. — KlnH-lllcgCF.
■D. — AlpbanHC Oudr). —
,uecl. — nroerki.
MO^'HEI. (l'.) — l^e fond de U mer.
18GS, I vol. in-1!, 33(1 p. 03 illusUalions; Itachelle et C", Taris.
TABLE DES MATIÈRES.
I. Le fond actnel de la mer.
OROGRAPHIE SOUS-MAniNE.
- Sùilde de Braoke.
■an pour la mesure des profondeurs.
nstnicliao des caries et des coupes du sol sous-marin. Ëtal peu avanci: de la
— Initiative de manry.
e entre le relief des coulinents et celui du fond de la mer. — Coupe équa-
e la terre. '
n Atlantique septentrional. — Carte de Maary.
Milerranée et mer Noire. — Drtc de BaiiK<^r.
f Baltique. — Mer Ou Nord. — Pas-di-Caiais. — Hanflie. — Golfi' do Gascogne.
II> Ij'ean de mer.
CompMUion de l'eau de mer. — Appareil de Mlot.
Variations dans la salure de l'eau de mer.
VariatieDS obserTies dans les gaz que dissout l'eau de mer.
Corps solides renfermés dans la mer, — Phosphorescence.
Couleur de l'eau de mer. — InOuence exercée sur celte couleur par les maLtres .
tenues en suspension par le Tond de la mer, par l'agitalioa de l'eau.
Mesure de la température du fond de la mer.
Diminution de la tempËrature de la mer ï me.sure qu'on s'éloigne de sa surface. -
Irrégularités introduites dans celle loi par les courants sous-marins. — Températur
constante et uniforme du fond de l'Océan. — Cause principale des courants sous-n
Génération des vagues. — Leur hauteur. — Epaisseur de la masse d'eau en n
ment. — Flots de fond. — Rax de marée. — Va^es de translation. — Alesurc d'ui
ïague de translation et de sa vitesse dans l'Océan Pacifique. — Marées. — Résumé.
Unlfersalité du travail de sédimentation. — Coup-d'œil général sur le mécanisme «/^^-J
la sédimentation.
Action des vapes sur les rivages. — Destruction des falaises par la mer. — Rocbei s^*^
percées b jour. — Accroissement des eOtes basses par les atiuvjons marines.
DépAls de baute mer et dépéts cétiers. — Importance en géologie des depuis cbWm
pour reconnallre les limites des anciennes mers. Dépôts des mers françaises.
Charriage des roches par les glaces flottantes.
Eau d'origine terrestre. — Entonnoirs. — AveU, — Kalavatron. — Linklioles. —
Gejsers. — Sources sous-marines. — Dépûts geysériens. — Couches oolithiques.
III. Vie lona-maplne.
Exubérance de la vie dans les profondeurs de l'Océan. — Tableau des mers tropicalei.
— La vie dans les mers tempérées et dans les mers froides. ~ lIluminatioD naturelle dw
obscurs abîmes océaniques.
Animaux voyageurs. — Des nids au fond de la mer. — Pèches.
Luttes terribles des monstres marliis. — Massacre des faibles par les forts.
Forêts animées. — Animaux-pierres.
Eponges.
Polypes. — Leur siruclare générale. — La reproduction des polypes, — Vie vëeètalive
du polype. — Polypier. — Deux grandes classes de polypes, d'après la manière dont m
forme le polypier. — Tubi pore-musique.
Hydre, type des polypes hydraircs. — Propriétés extraordinaires des hydres décon-
ïertes par Tremblay. — Polypes hydraires marins.
Actinies, anémones de mer, orties de-mer.
Corail. — Vertu miraculeuse aliribuée au corail par les Anciens. — Corail' pi erre. —
Corail -pi an te. — narslsll découvre les fleurs du coi'ail. — PriMonncl découvre U
vraie nature du corail. — Travaux de Lacuie.Daltalen.
sas n EL.
20t
U corail ne se trouve que dans la MÉililerranËc. — Diverses espËces de coraux. -'
fiche du corail. — Anlipatht. appelé vulgairement corail noir.
Cwtoncs des anciens. — Leur nature animale est découverte par p^ynaonncl,
freKkier et Bermu^ de Jusiea. — Gorgone éventail. — Les gorgones fionl
tufflopoUtf».
L» plus itlifs conslrueleors sous-marins. — Astroidcs. — Caryoplijllies. — Madré-
I yn plaolin. — Dendrophyllies. — Oculiue ou corail blanc. — Uéandrines. — Fongics.
-PoriUdes. — Millèporea.
les forets de la mer. — Les géanls cl les pjgnièes de la création. — Les suceurs.
— t(niiqne& croyances fabuleuses. — Les poissons chanlcnL
J Alfiies. — ForSts et prairies sous -ma ri îles. — La vie animale Deuril, et la vie végétale
(m leurii pas. — Les algues sont moins répandues que les animaux. — Leur récolle
Kf l«s eûtes. — La marée vient 'a noire aide.
IV. L^homme et sea travAiu »n fond de laaierÉ
L'empire des mers est fermée à l'homme. — Tontalives multipliées pour pénéirer sons
'm eaux, — Perturlia lions qu'apporterait dans l'ordre social actuel la possibIHIâ de
Wpger sous l'eau. — La surface de la mer esl le lien des nations.
^P'oraiion du fond de la mer. — Scaphandre. — Homme plongeur de KantiukT'*!
" ttenan-onse. — Ëclatrage électrique sous-maiiii. ~ Sauvetage d'objets tombés ï la
fflcr, — ujg caisse d'or retrouvée en quelques heures dans la vase du vieux porl de
"irieille.
Sauïcj^g des navires russes i Sébaslopol, par «owan.
'**(IoubaBe des navires effectué sans les sortir de l'eau et même en marche.
'•*s Sensations du plongeur. — Profondeur ïi laquelle il peut descendre.
^'«^nie dillieuItÉ que présentent les travaux sous-marins. — Fondation sous-marines.
- Blo.
& arlidcicls fabriqués sur place.
ir comprimé.
'*>«hes â plongeurs. — Appareils fixes ^ ai
Bydrosial sous-marin de Payernc.
3vîr^ sous-marin de l'ingénieur français vilicro?.
""ploi des torpilles pour dégager les passes et l'entrÉe des ports.
^^s anglaises au-dessous de l'Océan
V. VarUtloi
I dn fond dea mera<
^Ê GÉNÉRALITÉ DU CHARGEMENT DU FOND DES MERS.
_^*'*=»*ion des mouvements de l'éeorce terrestre. — Travail incessant de la nature.
rcrroidissement lent de la terre a plissé et brisé son écorce, de manière 11 lui
donnr
'^•" sa forme actuelle.
- On trouve presque partout des traces du séjour di
202
Élargissement progressif du détroit de GibralUr . depuis les («mps historiques.
Anciennes colonnes d'Hercule disparues sous les eaïu. — Descriptions d'Avléau,
de Pline et de PODpnnlDB-MHk. — Mell«ri>, V*rlcy>, bvtlon sous les r
— Autres exemples de villes el d'Iles submergées, de monl^nes séparées fvïdcmmenl du
continent.
La quantité d'eau qui recouvre lu terre est sensiblement conslaule. — A un soulève-
ment eu un point correspond un aCTaissemenl en un autre.— Opinion d'-^riatote sur 1M
déluges grecs, — La lerrc flnirail par se dessécher en se refroidissant.
VI. HoDiementi bmtqaeB du aol •ont'
Les Iremblemenls de terre défonnent le lil de l'Océaa. — Volcans si
Archipel grec. — Délos et Rbodes sorties des Oots. — Accroissements successif de
rarchipol de Santorin.
A;ores. — Naissances et disparitions d'Iles â la suite de tremblements de terre. -
Ile épljËmtre de Sabrini.
Volcan sous-marin au milieu de l'Allanlique.
ËrupUons sous-marines prËs du Kamtchatka. — Islande. — Her enflammie
apparition d'une tic près de Relkianess. — Ile de feu sortie de l'Océan près des
Iles Aléouticnnes.
Le fond de la mer subit le contre-coup des phénomènes volcaniques lerrestres.
produits des volcans sous-marins. — Comment ils différent des produits des volcans
sous -aéri eus.
Fond de la mer amené k jour ï la suite d'éruptions de \olcans sous-marins.
VII. HoDTemeHla lents dn fond de la uer.
Comment peut-on les constater? — Modifications qu'apporterait ii la carte d'Europe
un affaissement lent de lu métrés par sttcle. — Paris sous les eaux. — Nouvelle tarte
d'Europe dans le cas oU le niveau de la mer se serait Élevé de 160 mètres. — Tottlause
et Vienne, ports de mer.
Anciennes limites de la mer Noire. — Desséchemeuls des sieppes russes.
Oscillations du sol dans l'hémisphère boréal. — Pli d'affaissement dans le nord de
l'Europe et de l'Amérique. — Eihaussement des r^ons voisines da pale. — Houveroeot
de bascule de la Suède.
Exhaussement du Spltzberg. — Affaissement de la cbu occidentale et exhaussement
de la cote orientale du Groenland. — Submersion lente des forêts du Labrador et de la
Souvelle- Ecosse. — Constructions romaines englouties dans les Pays-Bas. — Naissance
du Zuydcrsée. — Insuffisance pour l'avenir des digues hollandaises. — La vallée de li
Somme et les cbtes de Normandie suivent le mouvement des Pays-Bas,
Deux grandes zones d'affaissement dans l'hémisphère Sud, — Elles sont séparées par
une zone de soulévcmeot, — L'affaissement dure aux lies Fidji depuis 300,000 ans.
4IU> Action dei fleiiTei et des courants *
r le fond de 1b n
doublement des ports. — Deltas. — La marée roogo les deltas. — Les conranls
Mriu bvorlsent ou cODlrarienl leur formallofi suivant tes cas. — Les deltas se forment
ius les mers peu prorondes, — Croissance rapide du delta du Pn due aui dâFlicbe-
wnis des revers miridionaux des Alpes el à l'endiguement de ses rives.
L'Egypte, dit Bérodoïc, est ud présent du Nil.
l*escripUon du dclla du Mishissipi. — Un village h l'ancre, — Navires perdus dans
f fc« sables de la vase du fleuve.
Énonoe progrcssian des deltas du Pb , du Hissinipt. — Delta du Nil avancé de
I! kilomètres depuis les temps liJstoriques. — BMne.
Appareil littoral. — Cordon littoral. — Lagunes, étangs maritimes. — Lagnnes
repoussas par les dunes dans l'inlfrieur des terres, en Gascogne. — Villages «ifouis
sous les dunes en Uretagnc , prËs de Salnt-Pol-dc-LiiOD , et en Gascogne. — Bordeaax
menacé.
Glaces Dottanles. — Hivernage aux pfiles.
■ï. Influence de la «le ■
r lei «arlationa du Ut de l'Océan.
s récifs de coraux, limite de leur accroissement, — Conditions lavorables
*lfar dijïelDppemcnl.
La vie et la nature inanimée. — Les polypes du corail meurent dans le calme des
«"i» profondes. — Comment expliqne-t-on la formation des épais ricifs de l'Océan-
PiEifique. — Hécifs rûtiers. — Réeifs frangés. — Récifs-barrières d'Australie, —
l^nicnl le récif devient une fie. - Atolls.
Untcur de l'accroisseioent des récifs de coraux. — Seys de la Floride. — Dustruelion
''Hw de corail pendant une tcmpéto, en janvier ISflS. — Itégions où l'on rencontre les
'Wfe COTiUi gênes.
- Forêts el prairies sons-marines. — Algues Doltantcs des mers de Sargasse,
etnent des cAles par le rhizophora-man^e.
BE L'aoHHE DEVANT L'OcÉIX,
F Tliu K
204 ACTElIftS.
SIMCHBB et MABCOLLÉ. — Tolcani et trpmhlemenU de 1
186S, I vol. In-IO, 3SI p., 52 vipeltes. Paris, nacheHo H C".
TABLE DES MATIÈRES.
Pnoiltre énip([0D, — Mort de PlInc. — HerculaDum et PnmpËl. — Ërufitioiis de
1S31, I73T, 1822 et IS58. — Asceiuioiu. — Les cbampa PbK'grËeus. — La SolDilare.
— L'Averoe.
n. E.'Etn>. — l.eB tics ËolleiiBei.
Andennea éruptions, — Le tiI del Bo^e. — Cratère de l'Etna. — Ëruption de 1649.
— Eruption de 1865. — Empédocie. — Le& Cyclopes. — Iles Ëoliennes, — Strombetl.
III. L>Ill«llde.
Ëruptioas de lHécla et du Kollugala. — Débordemeut de lave. — Ëniplioa da
Skaptur-Jœbull. — Les Geysers. — Curiosités oalurelles. — FonnalioD de l'isliode par
les éruptions folcaniques. — Coulées de lave.
IV. Toleans de l'Allantlqne.
ne de Jan-Hayeu. — L'Esk el le Beerenberg. — Furmalions ïolcaniqucs de la n
Nord. — Volcans des Ai;ures et des Canaries. — Pic de Ténériffe. — Eruptions de 1101
el 1788. — Les Hespt^rides. — lies do Cap-Vert. — L'Asecnsion et .Sainte-HeiËoe. —
nëgion volcanique sous-marine. — Volcans des Antilles. — Éruption du Morue-Caroa.
— Influence des mers.
V. Les AndcB.
Chaîne de volcans. — Crattre du Pichlncba. — Ëruplion du Cotopaxi. — Ëcrouleneol
du Cansualrazo. — Éruption du Sarigay, ~ L'Anlisana. — Volcans du Chili et du Pén»
— L'Enfer de Masaya. — Éruption du Coseguina. — L'Isalco. — Agua el Fuego. -
Volcans du Mexique. — Les Malpajs. — Lesc«mp«Biioaa deC«rlea sur le Popocatepetl.
— Cratère de l'Oriiaba, — Apparition du Jorullo — Volcans du Nord,
ZilRCHEli ET WABROLLÉ.
TI, TolemoB dn P*clllqDe et de l'Océkn Indien.
Le Cercle de Teu. — Chaîne volcanique de^ Atéoutiennes et du Kamtcliallia. — VatcaDs
du Japon. — Volcans de Java. — Disparition du PcpcDdajan. — Bieren-Island. —
Eniptiau du TImhoru et du Gunung-Api. — Iles volcaniques de rOc6anie. — Les
E''~'-ipagos. — Le Mona-Roa, — Volcans de la Nouvelle-Zùlanile. — ÉrÉbus et Terror.
r'olcan de Dourbon. — Êi'uptioo du Pjâbel-Uubbeh, — Les ruines de Sodome.
VII. Volcans antéhiatorlaneiÉ — Volcani lannalrea.
, Anciens volcans de la France. — Les basaltes, — Ëruptions primitives. — Phéno-
ict. — Influence des fvolcans sur l'atmosphtra. — Lu vaUèe du Poison.
- Volcans lunaires,
Vin. Tremlilem«nta de terre.
Tremblement de terre de Lisbonne. — Tremblemenl de terre de Calabre. —
Tremblement de terre de Riobuniba. — Vojililza. — Tremblement de terre dans l'inlë-
ri'iir d'une mine. — Bruits souterrains. — La Guadeloupe. — Padang- — Destruetiou
de Uendoia. — Dislributlon Biographiques des Ire mille nie nls de lerre. — Secousses da
ISGC cl laST.
IX> Volcana de boae. — Source* et pnlt« de fen.
Sources thernutlea.
Voicaos de boue, — Salses de Tamau cl de Turbaco. — Sources et Iles du boue. —
WPS ardentes. — Sources et puits de feu. — Le Caucase. — Feux de Bakou.
- PuiB de bitume. — Sources thermales. — Geysers de la Noutelte-Zélande. — Lo Te-
ET»lita. — InOueuce des sources thermales.
X. Sonlèvemcnta.
ItlboDCS. — Santorin. — L'Ile Julia. — Monle-Nuovo. — Mouvements des cfiies du
■ Oill «1 dn delta de l'Indus. — Lent souli^vcment de la Sutde. — Lignes de dislocstion.
f — MviiiioB des pbénomËnes.
Tau DtS RMHES,
Avun^uroi.
206 AITEUBS.
ZtntGUBR et HARCiOltLÉ. — Le* mÊtéorra.
1867, 1 vol. in-Iî, 3!8 p., 23 ïîgnetles. Paris, HachelU « C*.
TABLE DES MATIÈRES.
I, lllnml nation de l'attnoaphère. — Crépntcnleai — Mtragv.
L'alnios|ihËrc. — La voûle lilcue du ciel. — rraloottalion du jour. — Couleurs du
specire. — Naissance de |la lumière. — Coucbers du soleil. — Crépu»:ule& des r^gkias
polaires. — Anlicrépuscules. — HlraEe. Fata-Uorgana.
II • MaaKei et bronlUardi.
Les nuies, — Fonnalion des nuages el brouillards. — Inlluencc des courants oiarins.
— Brouillards eilraordlnaires. — Apparence et raouYemeots des nuages. — Naagss de
glaçons. — Formes des nuages. — Dislribution des nuages. — Cloud-ring. —
des montagnes. — Spectre du Broken. — Ombre du Mont-Blanc.
m. Plnie , neige et grt'U.
Rosiie. — Gelée blanche. — Distribution des pli
l'Inde. — RÉgions sans pluie. — Influence des I
— Formes de la neige. — Fleurs sous la neige. -
ics sur le globe. — Grandes pluies de
■rets. — Adoucissement des cliinas.
Les glaciers el les fleuves. — Griles
IV. Phénom^ni
HÉlèorologie des glaeiers. -
Furca. — Cirques. — NevÉ.
primitifs. — Glaciers polaires.
Leur rormation. — Glaciers de Grindeiwald et de h
- Moraines. — Mouvements des glaciers. — Glaclen
- Variations des saisons et des climats.
Phénomènes lumineux. — Feux de Saint-Etme. — Orage dans les ;mont3gne6. -
Forme des éclairs. — Foudre globulaire. — Tonnerre. — Singuliers efTets de la Toudre. i
— Paratonnerres. — Ci>ographie des orages. — Influence du sol. — Orages volcaniques. J
— Action de l'orage sur les eaux souterraines. — Utilité des orages.
ZOnCHEn ET WABGOLLâ.
VI. VonrblUoBB.
Trombes, — Tourbillons tlcclriquea. — Tempùlca de pniissiiTe, — Trombes de nwr.
— Trombes terrestres. — Tornades. — Cyclones, — Ouragans,
VII. Arc-en-clcl> — CoDronnoi et haloa.
Description de l'arc-en-ciel. — Harcbe de la lumière dans les gouttes d'eau. — Aspects
Taries de l'arc, — Arcs suppUimenlalres. — Cercle d'UlIoa. — Couronnes. — Halos
colorés, — Parhilies. — Arcs blancs. — Anlhèlies, — Halu de Clérè,
VIII. Aarorei bvr^kles.
Description. — Brame glacée. — Bruit et odeur, — Courants éleciriijues. — InOacnctt
magnétique. — Aurore australe. — Points de vue diffËrenls. — PÉriodlciU des aurores.
IX. Ëtoiles fllante*.
Doltdes. — Pluie de pierres, — Pierres météoriques. — MÉlÉore extraordinaire, —
THesw et apparences des Iwlldes. — Chute d'aérolilbcs. — Composition des aèrolithes.
- Appaiilions périodiques. — Obscurcissement du soleil, — Anneau de œilÉoroliUies.
ILt PoMMl^res de l'almoaphère. — Broalllarda seca.
S eosmiqiies. — Cendres des volcans, — Sable des déserts. — Brume rousse
- Ploies d'engrais. — Brouillards secs.
XI. Pronoattci <ta tcmpi.
s de la nètérologic. — Provision du temps. — «rphce, HomirCf n^lod^i
s rourois par les animaui. — Pronostics lirÉs des végétaux et île
- Caractère des saisons et des années futures. — ËtoUos filantes, —
e d« la tooe.
XII. Météorologie pratl^nei
t de Brusclles. — Service mil* orologique. — Instruments d'observations, —
le IMé|ni|ihique. — Ouragan du 2 dt'cembre. — Signaux d'alarme. — Météorolugie
n pour ravuDccment de la niùtéorologie.
208 AUTEURS.
IVOTfi» — Instnimeiits d'obserTations»
Baromètre. — Thermomètre. — Hygromètre. — Pluviomètre ou udomètre.
Table des gravures.
ZCJRCHEB et MAUGOMaMaÉ. — lies irl««iers.
1868, 1 vol. in-12, 320 p., 46 gravures sur bois. Paris, Hachette et C'*.
TABLE DES MATIÈRES.
I. Ia i^lace*
Congélation de Teau. — Force expansive de la glace. — Fleurs de la glace. —
Glacières naturelles. — Glace atmosphérique. — Regel et moulage de la glace. — Glace
glaciaire. -- Stratification et structure veinée de la glace. — Séracs. — Glace de fond.
•^ Glace de surface. — Palais et huttes de glace. — Commerce de la glace aux
États-Unis.
II* lies i^laelers.
Loi de circulation. — Progression des glaciers. — Les moraines. — Roches moutonnées.
- Hôtel des Neuchâtelois. -- Analogie des glaciers et des fleuves. — Utilité des glaciers.
- Avance et retrait des glaciers. — Ablation. — Les crevasses. — Tables et moulins.
- Bandes paraboliques. ^ Distribution géographique des glaciers. ~ Glaciers de Mars.
Mil. Période |rl»«t»lrie.
Destruction des hautes cimes. — Blocs erratiques. — Anciens glaciers. — Glacier de
TArve. — Formation du relief des Alpes. — Glacier arctique. — Climat de la période
glaciaire. — Influence des vents et des courants. — Influence de la chaleur solaire.
zOnCHER ET MARGOLLti.
■V. Cllitrlera des Alpei.
Marche sur ifs glaciers. — Glaciers du MoDl-lilanc et du Monte-Rosa. — Glacier de
Scliwxne. — Musique des glaciers. — Glacier de Grindclwald. — Cirque du Finsler-
Aar. — Mer de glace de Grîndelwald, — Le Schrcckhorn el le Finsler-Anrhom. —
Glacier du Fîn&ler-Aar. — Glaces des hautes régiuas, — Expédition d'hiver â la mer
de flace du Mont-Blanc. — Ouragan sur le glacier. — Fleurs de neige. — Source de
rAïejron.
V. Eie* Ki«laiieb«s<
Avalanches de la Jungfrau. — Avalanches de fond. — Avalajiches de tilace-
Aiatanchcs de vent, — DffbAcles des neiges sur les vulcans. — Glacv suus la lave.
VI. «llBCea flottantes.
Pradnction de la glace et ronnalion des crevasses li la surface des lacs. — Bruits sous
h (bce. — Curieux |)h£noiuiucs, — Resistauce de la glace. — Les patineurs. — Les
drtildcs. — Uébïcie sur le Mississipi. — Inondations, — Pouvoir de transport de
fitcn flottantes. — Iles de glace. — Glaciers k la Terre-dc-Feu. — IK-pûls errutiqucs,
— Fotmalion el aspect des glaces lloltaules. — Banquises. — Ciel d'eau.
VO. CllkceM ilei région* polslrea.
Ij bonqDise australe. — Séjaor dans la ban([uise. — Terres Adëlle et Victoria. —
Cbrien polaires, — Passage N'ord-Est. ~ Voj'age sur la banquise. — Passage Nurd-Oucst,
— Clans de la haïe de llaflin. — La uicr ouverte. — Transport des (places par les
cMnnte. — Hiplditioii au PSIe-Kurd.
Conclnalon.
Ccluage des tempera lu res, ■
— Vdriabon des climats.
Lois gËuCnles. — Les Mammouths. — Glacier rossile.
■ARION (F.) — ■/«■ ballon* on lea Toraf^rt apricu.
18(10, I TOI. ia-n, 332 p., 30 vigncUes. Puris, Hacbette vt C".
TABLE DES MATIÈRES.
!"■ PAHTIE.
La canqaètr du ciel.
Crip. 1. La Finbre de 1*83.
— H. Tentatives ancieanes imaginées ï diverses époques ponr s'élavrr dans tes ai
— m. Théorie de i'asccncion des aérostats.
— IV. PTEiDière expérience publique (Aonoaay, le S juîD 1783).
— V. Seconde eipérïence (Paris, Champ -de-Mars, le îl noût 17831.
— Vl. Troisième eipérience (Paria, faubourg Saint-Amuine, en présence des con- j
mlssaires de l'Académie). — Inlenoèdcs.
— VII. Quatrième expérience (Versalltes, 19 septembre 1788, en présence du nl|
Louis XVI).
— VIII. Expériences faîtes pour l'essai de voyages aéroslaliqucs.
— IX. Le premier voyage aérien.
— X. Le secnnd voyage aérien (1" décembre 1783^ — ckarlea el Mobert iut|
Tuileries.
Il" PARTIE.
PasoranxK Ée l'a^roatatton dépota l'anMèe I?8S.
Cuip. I. La roule ouvirle. — Voyages. et voyageurs.— Mullipliralioa rapide dei
aérosli tiques. — Lyon : aM^ensiun du ballon le Flesselles. —
ascension d'Andrcani. ■~ Espérienees sur ballon perdus faites dans la
principales villes d'Europe.
— n. Expériences et éludes : Vlancbard, li Parie; cujMa Ae m
Dijon.
— 111. Les voyages en montgolfières. — Pllatre de Hailer et Prvuat i
la MariK-Anto'metle). — Ledn« deCharires. — Le e«ni(c d'Art*!*-!
— Voyage de l'abbé Carnna â Rodoi.
— IV. Quelques aspects heroi-eomiqocs de la question. — Le publie dupé. -
abbéa niola* et «■nninet au Luxembourg. — Les carrlcaluKs. -
eiiillés. — Projets ullériturs, — La Minerve de Boberatan et son '
autour du monde.
MARION. 211
Cair. V. Promiur voyage aérien fail en Angleterre, — Traversée de la mer en ballon
par Blanebkrd,
— VI. umbeoeapi. — Les drames du ciei. — Les comédies. — Un atroiiaute
du 1791.
— Vil, Saite de l'hislaire. — carncrtn. — Parachutes. — Ballon du couronnement.
— L'aéroslalion dnns les Télés publiques.
— VIN. Un voyage de Duil en ballou.
— L'aérosUl le Gt'ani.
— Nicrulogie de l'aérostatiun.
ni' PARTIE.
VojBgra •clcBlIBqnea, étadest «pplicatlgns dlteraca.
'^*^. I. Appliealions des aérostats à la sipalépe mililaîre.
II. Expériences scientifiques (le BonerMan , ■.hoiml, waccharar, etc.
m. Ascension de ■!»( et OBy-Lussac.
Ascension de CB>-i.usaac seul,
VI. Vo^ajfes de HH. Marrai e1 Dixlo,
V. Voyages de UH. Jobn ivrlsh, «lalslirr, Comcll,
VL Voyages aérouauliques de M. Camille rlaniinarlon.
^
'****Iklol de !& benxtne poar le dcaatn.
Extrait du Journal ries Connaissances médkales et de l'Aisociallon selênllfigve.
I Bulletin hebdomadaire, n' iw, 21 novembre I8ua, p. 338,
lia benzine, que l'on trouve partout en abondiince depuis quelques
nouées, possède comme les autres huiles volatiles, la propriété de
Q-OQner au papier une transparence prononcée, qui disparaît avec
"évaporation du liquide. Celte propriété permet de préparer, au moyen
^ la benzine, du papier à calquer pour le dessin. Il suffit, en effet, d'é-
tendre sur l'objet à copier une feuiUe de papier ordinaire et d'hu-
mecter de benzine la place que l'on veut calquer, pour rendre celte
P'ice transparente et pouvoir y tracer avec un crayon ou de l'encre
3ë Chine le dessin que l'on voit par dessous. La benzine ne tarde pas
"S'évaporer entièrement, sans laisser aucune trace, et le papier
redevient opaque. Le dessin original n'est d'ailleurs nullement en-
™ttimagé.Quantàl'odeur, on peut en débarrasser le papier dans l'espace
*6 quelques heures, pourvu qu'on ait soin de l'aérer ou de le chauffer.
- Flore
21? ACTEUItS.
HEEB (Oawald), professeur à Zurich. — Paléonlolo^lc.
miocène dea rè^lona polaires. '
SoviéU helvétique d«s sciences naturelles, 1869.
Pkléoniolocie. Flore fossUe arctique. — Voici le résumé d'une
munication faite A la réunion de Rheinfelden, par h. o. Herr
la flore miocène des régions polaires. L'auteur a mis à contribution,
pour rédiger ce travail , les nombreux végétaux fossiles rapportés des
régions polaires par les navigateurs qui ont exploré ces régions dans
ces derniers temps, notamment les belles collections des musées de
Dublin, Londres, Copenhague et Stockholm; il a pu examiner ainsi
une grande quantité de plantes fossiles trouvées au nord du Canada,
prés du Mackensie, sur la Terre de Banks, au Groenland septentrio-
nal, en Islande et au Spitzberg. Cette étude lui a fourni d'abord des
notions sur la distribution des végétaux pendant les époques qui ont
précédé la nôtre , notions qui intéressent les botanistes ; puis des
données sur le caractère du climat que possédaient alors les contrées
situées aux environs du Pôle-Nord, données intéressantes à la fois
pour la météorologie et la physique du globe,
La flore fossile arctique, au point où en sont aujourd'hui nos con-
naissances , se compose de 162 espèces. Les Cryptogames comptent
18 espèces , dont 9 sont de belles Fougi'res de grande taille qui cou-
vraient probablement le sol des forêts. On doit remarquer, parmi les
antres , de petites espèces de Champignons qui formaient alors de»
taches et de petil^s points sur les feuilles des arHres, comme les
espèces analogues le font de nos jours. Parmi les Phanérogames ,
nous trouvons 31 espèces de Conifères , 14 espèces de Monocolylé-
dones et 99 espèces de Dicotylédones. A en juger d'après les
voisines de la nature actuelle , 7S étaient des arbres et 50 des arbris-
seaux. Ainsi donc 128 espèces de végétaux ligneux étaient alors
répandus dans les régions polaires. Parmi les Conifères, nous remai^
quons des Epicéas , des Sapins et des Pins dont la plupart se rappro-
chent des espèces américaines. L'une des espèces les plus remarqua-
bles est le Pinus Mac Clurii, très-voisin du Plnm alba , du Canada;
M>G Clare et ses compagnons en ont rapporté des cônes provenant
de la Terre de Banks; ils ont observé le tronc dans les montagnes de
bois fossiles si remarquables qui ont été découvertes dans cette contrée.
■DA. Eitnh du
HKEB. . 213
>' Lee uouclies mlocèaeâ de l'Islande ont fuurui sept espèces appar-
•lenantàdes Pi as ou à des Sapins. Les Séquoia {WelUnglonia) sont
encore plus abondants que les Pins ; ce genre a joué un rôle trës-
important à l'époque miocàne ; on le trouva répandu à l'état fossile
en Europe, en Asie et en Amérique. Actuellement, il ne compte
plus que deux espèces (Séquoia sempervirens et S. giganka), exclusive-
meal cun&nées en Californie. Ca sont les derniers représentants de
» ce genre remarquable, auquel appartiennent les plus grands arbres
4q monde. On en trouve quatre espèces dans les couches miocènes
Ses régions polaires, donl trois se rencontrent aussi au même niveau
dans l'Europe centrale. Le Séquoia Langsdor/ii était, à cette époque ,
l'arlire le plus fréquent dans le nord du Groenland ; nous en connais-
sons non-seuletneut les branches avec leurs feuilles , mais encore les
fleurs, les cônes et les graines ; il s'est retrouvé au nord du Canada,
dans l'ile de Vancouver , en Allemagne , en Suisse et en Italie ; il est
_ extrêmement voisin du S. sempervirens ,- il ne s'en distingue que par
& bille iû ses cdnes , qui sont plus gros et composés de plus d'écaillés.
eS.Sltrlirrgi, qai était abondant en Islande, est très-voisin du
>■ jtjûftlw, tandis que le S. Coutcioi, qu'on trouve au Groenland , à
iDisco eld Ataneverdiak, est intermédiaire entre le S. Langxdorfii et
lies. Sumbei-gi. La famille des Cyprès est richement représentée par
|traùgcares: Taxotliuin, Tliujopsii el Giyptosirobus. Les deux derniers
1 Tirent actuellement au Japon; les Taxodium se trouvent dans l'Amé-
I tique du Nord. Le Glyplostrobiis europxus accompagne ordinairement
le.Sf'/uDia Lanysdorfii, de même que le Taxodium dubiam , dont on a
déceuvert, à Ataueverdlak , les rameaux , les feuilles et les cônes,
M flui s'est retrouvé au Spitzberg à 78" de latitude environ. Le
T*ujoprij eitropxa est beaucoup plus rare ; on a trouvé ses rameaux
éWgaûts au nord du Groenland; ils sont identiques à ceux qu'on
Wœlle dans l'Ambre et à Armillan (près Narbonne).
Parmi les Taxinées, nous remarquons une Salisbureaj du Groën-
I fud ; ce genre ne se trouve plus actuellement à l'état sauvage qu'au
■ nombre des arbres feuillus est si considérable que nous ne
»roD3 signaler que quelques espèces. Il en est plusieurs qui
Kmblent aux arbres de nos pays ; tels sont les Hvlrcs et les
tdlaigniers, qui se trouvent eucore dans le Groenland par 70° de
Une espèce de Ilêtre (Fagus Deiicalionis) est extrêmement
^siae de noire Hêtre ordinaire (Fagus syhatica) ; les feuilles ont la
k». • .
2
■< .::::e!!Sion>. les mêmes nervures ; elles son
. .=\:r-.'iu::-j. Cet arbre était, à ce qu'il paraît
.-> ;v;;:o:î? septentrionales puisqu'on le ren-
u ■.î..i::ie -n m Spitzberg. Les Chhics son
Il li -jiu.'.ce "auit espèces au Groenland , h
.-> -'•.:. .It'i lei:ammeut dentelées; elles ont
>:V.-.v> .:::: :'::aines. L'une d'elles {Quercu
- :, ••^ :e-jîi:s le nord du Canada jusqw'ai
•:.>. ■?-. . in.ÙLKue lu 0- Pr'.'.iy des États
:::: ^.Ivir-en: rvr.-.ni-.: dans toiate
:-..u- .:-:r . '£-?d:rI. a^ ^piizberg. I^c
■... -^ •■- ..:? f-i-.T-f -.liï M-nsidém-lD]
> ...> .: ..:: I-tl; f<:-:e5 PupLel
._. . . ■ *■ :-:.'. •■■■ lesarlDi*'
.... - - T :-. .f? îiiTr^ depuis
- ■ -..:: ^'rï-nrfs. ce qiai
> . — r _. — . — r— fc... *e qu «^^
'. . ;î r* 1":::^ m:: .V.'yt '^'
' . ":_: P''\inf
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.'. "j'i'.S
..::ir r: <e
. : ■ f:r:èce
: des
: .V-.:..'
;-0
~'^?'
HEER, 215
piwheHide certaines Vignes américaines. 11 n'estpas difficile de se faire
"ne liée lie la végétation des régions polaires à l'époque miocène,
'f'sprts les indications que nous venons de donner. C'étaient des
'Orfts d'arbres feuillus et résineux, très-variés, dont plusieurs avaient
fie grandes feuilles de formes très-diverses, des Vignes et des Lierres
Jes enlaçaient de leurs rameaux, sous leur ombre croissaient de
oombreuï arbrisseaux et d'élégantes Fougères.
QbcI coDtraate entre ce tableau et celnl qne nom préientent
s nrinea contrées à l'époiiue aetuellc* Halnteuaiit le Grofoland
e«t qu'an Immense Klacler qui eonvre tout le pBTBi et euToIe
Inaqne dans lea lalltude» méridionales des milliers de montagnes
flace qui en refroidissent le climat i c'est & peine si une bande
'troiie , le lon^- des e&lea, «st libérée en été et pent se couirlr de
ineUue Té|rétation. A l'époque miocÈue la limite des Tilleuls, des
Taxodiuœ et des Platanes se trouvait au 79" de latitude ; celle des
Pins et des Peupliers, à en juger d'après ce que nous voyons de nos
joore, devait atteindre le Pôle ou tout au moins les terres qui en
iiaienl le plus rapprochées , car ils s'avancent actuellement de 15"
çlas an Dord que les Platanes. Il est naturel d'en conclure , qu'alors
^limite estrême des arbres suivait une ligne bien dilTérente de celle
que nous pouvons tracer à l'époque actuelle ; elle suit maintenant la
li§De isotherne qui donne une moyenne de 10° C, en juillet, c'est-â-
^nenviron le 67" de latitude nord; elle ne dépasse donc guère "le
Mfcle polaire, tandis qu'alors elle atteignait le Pùle lui-même.
Ce fait indique déjà que le climat était bien différent. Nous pouvons
ijouier d'autres preuves pour confirmer notre assertion. Nous pouvons
«otiare, d'après le caractère de la flore du Spilzberg à l'époque
nJocène, que, sous le 79° de latitude nord, la température moyenne
Jel'anDée était de 5" G. A la même époque celle de la Suisse était de
!!' C. à en juger d'après les analogies des flores. C'est donc une
différence de 16° C, et, pour chaque degré de latitude, la température
tnnrenne a baissé de 0°,5 C. Il s'ensuit qu'au Spitzberg, par le 78°
iatitaàe nord , elle était de S^.S C. ; au Groenland par le 70% de 9°,5;
eo blaode et sur le Mackensie par le 45°, de 1 1°,5 G. Ges données
saffiseot pour expliquer le caractère de la flore de cette époque.
La différence de température entre la Suisse par le 47° de latitude
Dord (ramenée par le calcul à celle du niveau de la mer) et le
£pitz^e^g, par le 78° latitude nord , est actuellement de 20°,2, ce qui
donne un décroiasement de 0°,66 C, pour chaque degré de latitude.
216 AUTEUBS.
Il est donc évident qu'k l'époque miocène la température était bej
coup plus égale et que la chaleur moyenne diminuait beaucoup p
graduellement à mesure qu'on se rapprochait du Pôle, si bien qu'ai
la ligne isotheme 0° lombait sur le Pôle, tandis que maintenant *
tombe déjà sur le 58° latitude nord.
On a voulu prétendre qu'à l'époquo miocène les courants p<
valent bien trajisporter des bois et des débris de végétaux à
grandes distances, comme cela arrive maintenant, et qu'il fe
très-possible que les plantes que nous rencontrons à l'état fosi
dans les gisements des régions polaires y aient été amenées à'\
manière analogue, et n'aient point vécu sur le sol même oïl m
retrouvons leurs débris. Cette manière de voir ne saurait être admi
on s'en convaincra facilement si l'on considère: l' la parfaite cons
vation des feuilles; 2° l'accumulation énorme des végétaux fossi
dans les couches de minerai de fer sidérolitique du Groenland, aasoc
â de grands dépôts de ligniles ; 3° le fait qu'on trouve des Insectes a'
les plantes ; 4° la présence de feuilles de Hêtre, venant de sortir
bourgeon et encore repliées, de môme que celle de fleurs, de graii
et de fruits associés aux feuilles. Certaines graines se retrouvi
disposées de la même manière que dans la baie qui les protégea
cela indique évidemment que la baie elle-même a été ensevelie dî
le limon; or il est évident qu'une baie ne saurait être transpor
pa'r les Hots à de grandes distances.
Tous ceux qui examineront sans idée préconçue les plantes fossil
si belles et si variées, qui remplissent les rochers d'Alaneverdlak
Groenland, seront convaincus que ces plantes n'ont pas pu ve
d'une grande dislance. Quant aux plantes fossiles du Spitzberg, il
bien évident qu'elles n'ont pas été amenées par des courants maiù
puisqu'on les trouve dans des dépôts d'eau douce.
Il parait donc certain qu'à l'époque miocène la température i
régions polaires était beaucoup plus élevée que de nos jours, et on
tout naturellement conduit à se demander quelles sont les causes
ont pu amener un changemenl semblable. On ne peut admettre
supposition d'un déplacement de Pôles, même en l'envisage
comme H. £»>• , qui a récemment soutenu cette théorie. En ei
c'est fln fait certain, qu'on remarque les mêmes phénomènes t
autour du globe terrestre , non-seulement dans la zone polaire , m
aussi sous les latitudes méridionales. Aucune observation directe
vient confirmer à nos yeux la valeur de cette hypolbèse. N
HEER. 217
ngirâons coaime teaucoup plus importante la théorie qui voudrait
ùire coïncider les modiflcaliona cUmatériques avec des modifications
ijai seraient sui'veuues dans la di3lril)uLion des mers et des continents
esrla surface du globe, Actuellement l'étendue des mers est deux
fcâs et demie celle de la terre ferme , et les continents se trouvent
Impartis en masses beaucoup plus considérables dans l'hémispbère
nord et particulièrement au-delà du tropique, Cei état n'est pas
normal. Si, au lieu d'une distribution aussi inégale, les terres et les
mère étaient également réparties dans toutes les zones, la zone
tempérée et la zone glaciale jouiraient d'un climat plus cbaud qu'il
ne l'est maintenant. Toutefois , alors môme que nous supposerions la
répartition la plus favorable , nous n'arriverions pas à produire une
température suffisante entre le 70" et le 79° de latitude nord , pour
qu'il pilt se développer une flore semblable à celle dont nous venons
de signaler l'existeuce dans ces parages à l'époque miocène. Suppo-
sons que tous les continents soient réunis dans les environs de
l'équateur, et qu'il ne reste que quelques îles dans les régions septen-
trionales , elles jouiront de la température moyenne la plus élevée à
'sqyelle elles puissent parvenir, leurs hivers seront relativement
''*s-doux et cependant la chaleur du soleil ne pourra pas être suffl-
**nte entre le 70" et le 80" de latitude nord pour permettre le
développement d'une végétation aussi riche que celle dont nous
retrouvons les traces. Or, il est constant qu'à l'époque miocène il y
*''ait de grandes étendues de terre-ferme dans la zone tempérée et
'ïïêcae dans les régions polaires, ce qui nous est prouvé par l'extension
Qe plusieurs espèces de la flore miocène que nous pouvons suivre
'**pms le Mackensie jusqu'au Spitzberg,
On a voulu chercher une explication des modifications cUmatériques
'ï'^e l'étude des fossiles nous révèle, dans le fait que le refroidissement
P^uel de la masse du globe devait nécessairement amener un
*haiftsement graduel de la température. Cette cause a pu agir en effet
^8 les époques les plus anciennes ; mais l'époque miocène est trop
'spprochée de la nôtre pour qu'il soit possible de lui attribuer avec
l'Jslque probabilité la différence de température que nous signalons.
n nous parait résulter des considérations qui précèdent que c'est à
letvide de phénomèmes d'un autre ordre que nous devons demander
li solution du problème que nous cherchons. Examinons d'abord ,
^ViB la série des phénomènes cosmiques, la question des changements
Và- peuvent àtre survenus dans la position de la Terre relativement
T. I, 4* p.
u*
A
218
au Soleil. Au point de vue dont nous nous occupons, on a altacl
toul récemment une grande importance aux modifîcalions pèriodiqui
de l'excentricité de l'ellipse que parcourt annuellement la Terre. L
forme de cette ellipse se modifie dans de certaines limites pendant J
cours des Sges ; elle se rapproche actuellement du carde ; dan
23,900 ans, son excentricité aura atteint son minimum, puia l'orMI
tendra de nouveau à prendre une forme allongée. La distance moj'enn
de la Terre au Soleil est de 9 i ,400,000 milles anglais ' ; lorsque l'eïce^
tricité de l'ellipse est à son maximum, elle a '/n <îe cette longuea*
lorsqu'elle est à son minimum , '/aco i dans le premier cas , la Tenl
s'éloigne du Soleil de 14,500,000 milles anglais de plus que dans '
■second cas. Actuellement, la valeur linéaire de l'excenlricité ett^
3 millions de milles. Il faut encore observer que, maintenant,
Terre est plus rapprochée du Soleil pendant l'hiver de l'ht^misphè :3
nord (au périhélie); tandis qu'en été elle en est plus éloignée ■
l'aphélie). Or, la position relative de la hgne des apsides et de caU
des solstices est également soumise à un mouvement de révolntic:
qui s'accomplit en 21,000 ans. Dans 10,000 ans environ, l'été S!
l'hémisphère nord tombera sur l'époque où la Terre se rapproche I
plus du Soleil, et l'hiver sur l'époque où elle s'en éloigne le plu*
Naturellement, pour l'hémisphère sud, c'est le contraire qui aura lied
Il est admis que, durant les périodes pendant lesquelles l'excentii
cilé de l'orbite de la Terre se rapproche d'une valeur maximunt
lorsque le périhélie coïncide avec le solstice d'hiver, rbémisphËTi
nord doit jouir d'un hiver plus court et plus chaud, tandis que l'éli
est plus long et plus froid. Pendant ce temps, le contraire a liM
pour l'hémisphère sud. Son hiver est plus long et plus froid, son étt
plus chaud et plus court, parce que l'hiver de cet hèmisphj>re coîncidi
avec la plus grande distance du Soleil. H. Croli m. «appoMé «m«i
pendmQt cet hlirr laoïr vt froid , Il a dA ■'amaaser une •! graBdi
qaaalitf de glace que l'^ll; > rhand 11 cal *ral , mala coarl f ainl II
•nltalt, n'oTBlt pas la pniiiance de la fondre eatlèrcmemtf et qw
ce serait * cette ^'puqae qn'll faudrait placer la période glaclalr»!
Dans l'hémisphère nord, en revaoche, on aurait eu un printemp
continuel, l'ëlé étant long et frais, l'hiver court et chaud, M. Stonc
a calculé qu'il faut remonter à 850,000 ans pour retrouver l'èpoqu
219
^P HEER.
^r ûA l'eicentricitô de l'orbite de la Terre atteignait la valeur mazimum,
■ en même temps que l'aphélie coïncidait exactement avec le solstice
■ d'hiver de rhémisphère nord. L'hiver aurait alors duré 36 jours de
¥ plus , et comme c'est dans cette période qu'il aurait pu se former le
p plus de neige et de glace , liïcU voudrait y placer l'époque glaciaire.
f II y a 900,000 ans, eu revanche, l'orbite de la Terre se serait le pluB
rapprochée de la/orme circulaire , et il en serait résulté un change-
ment complet des circonstances climatériques.
Toutes ces théories spéculatives sont certainement ingénieuses ; il
faut cependant remarquer qu'elles n'ont pas une base solide; en effet,
nous ne connaissons encore qu'imparfaitement quelle est l'étendue do
l'action que peut exercer sur la puissance des rayons du Soleil la
distance qu'ils ont à parcourir pour arriver à la Terre. !■• Ljrell a
fait observer avec raison que, d'après les calculs de H. Dots» la
Terre est plus chaude en juillet, c'est-à-dire au moment où elle
s'éloigne le pins du Soleil, qu'en décembre alors qu'elle s'en rapproche
le plus. La cause en est dans la répartition inégale des terres et des
mers dans les deux hémisphères, d'oij il résulte que l'hémisphère
nord a un été plus chaud , lors même que la Terre est plus rapprochée
du Soleil pendant l'été de l'hémisphère sud. Nous pouvons conclure
de ce fait que le mode de distribution des terres et des mers à la
surface du globe exerce une influence plus grande sur le climat de
chaque hémisphère que celle qui peut résulter de la plus ou moins
l,TaDiie excentricité , combinée avec la ligne de position des apsides.
En revanche, ainsi que l'a admirablement démontre H. Ljcll, ces
deux causes peuvent avoir eu, par la combinaison de leurs effets,
le action extrêmement importante sur les changements de climat
I 5ue les faits observés nous permettent de constater.
II est possible encore que l'action du Soleil n'ait pas toujours été la
ii^rae, car, par l'observation de ses taches, nous savons que de
grandes modifications s'opèrent à aa surface ; d'où la possibilité d'un
■Rangement dans l'intensité des rayons solaires.
^ toutes ces considérations ajoutons encore celle-ci : le Soleil n'est
I psî Seul dans la voûte des cieux, des millions de corps célestes y
I '"illeni également, et répandent dans l'espace leur lumière et leur
I ™ileur. Pourquoi donc ne pas supposer que les différentes régions
"* l'espace n'ont pas toutes la même température ï foiMon a émis
Mlle idée , en faisant observer que le nombre des étoiles est si grand
îielles forment pour ainsi dire une voûte continue. Nous savons
aussi que le Solail avec ses planètes n'occupe pas toujours la marne
position dans l'espace; il se meut probablemeat autour d'une étoile
fixe située à une distance infiniment grande. En partant de cette
donnée , et en supposant que la température des différentes régions
ne soit pas la môme partout, nous aurions trouvé une explication
bien simple des phénomènes climatéritjues dont nous avons fait
mention. En effet, si à l'époque miocène le Soleil et son système
planétaire se trouvaient dans une région de l'espace plus chaude que
celle où ils se meuvent maintenant , cette chaleur a dû exercer une
influence sur toutes les parties du globe terrestre , mais l'effet doit
avoir été plus prononcé dans la zone glaciale et dans la ïone tempérée.
Si, pendant la durée de cette immense révolution , ou année solaire,
des périodes plus chaudes succèdent k des périodes plus froides,
ou vice vend, nous pourrions assimiler par analogie la période
miocène à son été, la période glaciaire à son hiver et la période
actuelle à son printemps. Il est évident qu'il faut aborder l'idée
d'un parcours d'une longueur prodigieuse, dont notre esprit hë
saurait encore entrevoir l'étendue. Un temps viendra sans doute où
l'on arrivera à le calculer , et de même que nous connaissons actuel-
lement l'orbite de la Terre , les générations à venir pourront peut-
être parvenir à une connaissance assez appréciée de l'orhite ^^
Soleil.
Notre esprit se trouble, il est vrai, en présence de ces espaces et
de ces périodes , qui nous paraissent infinis , mais cela provient de '*
petitesse de l'échelle d'après laquelle nous pouvons mesurer l'esp^**
et le temps , ainsi qu'on peut le montrer par une simple comparaîsc»^'
Supposons que la durée de la vie de l'homme soit d'un seul j£«**"'
celui qui serait né en hiver ne pourrait savoir que par tradition qy^ *■
y a eu autrefois un temps oCi il faisait plus chaud , et que ce ten» J*
reviendra après une longue série de générations. L'inverse arriver ^^
 celui qui serait né en été. Pour cet homme d'un jour , une aiU»- '
serait une période d'une prodigieuse longueur , puisqu'elle compr^
drait 365 générations. Or, la durée actuelle de la vie de l'hoin'
correspond non pas à un jour, mais à peine â une minute peut-é'
de cette grande année solaire ; quel habitant de la terre pourra jaro^^'^^
en connaître les phases ? S'il ne peut les entrevoir avec l'œil de & ^^
corps, il le pourra du moins avec le secours de sa pensée, avec l'ai- ■*
de son intelligence, qui lui permet de percer les ténèbres du pa-—
et de coordonner les phénomènes qui se sont accomplis dans
SAINTII-CLAIRE IIEVILLE. 221
cours des périodes qui se sont succédé. L'œil de son esprit pénèire
dans les temps les plus reculés comme dans les espaces les plus
éloignés de la voilte céleste. .,i>
KAnTE-cliAlAE DEVILLE, membre de l'Institut. — L*ob«er*a-
tvln m6t^orolaKlqiie de Hontaonrl* > , boulevard Jourdau (Paris).
Eti|>parl b n. DnrnTi ministre de rînstruclîun publique. Eoscmble des travaux
lie rétabli sscme ni milèDrolagique central (Paris).
I. Considération ■ gtnér»le:
L'établisse m eut météorologique central qu'il s'agit d'organiser doit
oodre à deux exigences principales.
\ En météorologie , comme dans toutes les sciences naturelles ,
«enation étant le point de départ nécessaire de toute spéculation ,
m observatoire spécial est indispensable au nouvel établissement;
M avons déjà fait ressortir les conditions favorables de remplace-
nt choisi, qui mettra, autant que la chose est possible, les instru-
eotG à l'abri de l'influence d'une grande accumulation d'habitants.
I D'un autre cùté, pour l'étude de certains phénomènes, on voudra
■troduire quelques variations dans les conditions naturelles ou tenter
plMreproduire artificiellement; on voudra s'éclairer, par l'emploi
b l'aDalj-se chimique, sur la nature des éléments constants ou va-
» de l'atmosphère , des dépôts qu'ils peuvent produire , etc. 11
■dra donc , à côté des appareils de la physique terrestre, disfjoser
■laboratoire où pourront s'eUectuer ces recherches spéciales,
Bnfîn. il est impossible de séparer absolument l'étude des conditions
p^qaes et chimiques de l'atmosphère , de celle des modifications
I ^fsiolc^ques qu'elles impriment aux êtres vivants , animaux et
ïégruux, qu'y s'y développent. De là une troisième source d'obser-
i6 et d'expériences , qui peuvent présenter de l'intérêt au point
de rue de l'hygiène et de la connaissance des êtres organisés.
Hais si , pour le météorologiste , le champ de l'observation et de
r«ipûriei)ce est étendu et varié, il s'ouvre devant lui un horizon plus
*■■*•» d'à» npftn 1 M. DuTuT, mlolilra du riulnutlon publique- BnUtlta d'obncrratlou
222
vasia encore par la discussion et l'iaterprélalioa des faits acquis o
acquérir, par la recherche des lois que la sagesse inQoie du Créateur
a imposées aui phéaomëoes almosphériques , comme  tous les autres
phéuomëoes naturels,
Cette discussion devra porter , non-seulement sur les données qui
auront été fournies par l'observatoire physique attaché à rétablisse-
ment , mais aussi sur toutes celles qui lui seront adressées , soit des
observatoires français, soit des observatoires étrangers. Elle ne devra
pas seulement embrasser le temps présent ou les demièrea années
écoulées ; mais, par un travail rétrospectif, dont les éléments com-
mencent à se préparer partout et auquel il faudra imprimer une
activité nouvelle, elle devra rechercher et utiliser, dans la limite de
leurs valeurs respectives, tous les documents imprimés ou manuscrits
qui seront de nature à jeter quelque jour sur la météorologie des
temps qui nous ont précédés. L'air, le sol, les eaux, devront être
ainsi étudiés , et, dans cette histoire des phénomènes physiques , la
connaissance approfondie des phénomènes actuels servira à faire
comprendre les faits obscurs et éloignés.
La Commission ne remplirait pas complètement vos intentions.
Monsieur le ministre, si, à côté des idées théoriques et des aperçus
généraux qui constituent la science propre , elle n'indiquait pas ,
comme Votre Escellence l'a fait dans son Rapport d l'empereur , le
point de vue pratique , les services de tous les jours que la nouvelle
fondation est appelée à rendre à l'hygiène des hommes et des ani-
maux, à l'agriculture, à la navigation. Mais qui ue voit que ce
dernier point de vue est intimement lié au premier, et que, pour s'y
placer avec quelque chance d'utihté réelle, il faut avoir longtemps
médité sur les rapports des phénomènes qu'il s'agit de prévoir ou de
prévenir? En météorologie, comme dans les autres sciences, c'est Je
théoricien qui, souvent sans le savoir, a précédé le praticien ; c'est la
discussion seule qui peut sérieusement conduire à la prévision.
Enfin, ce n'est pas tout d'avoir observé, d'avoir discuté au point de
vue théorique et au point de vue pratique: il faut que ces études,
pour être fructueuses h tous, subissent l'épreuve de la publicité. Celte
publicité aura des formes diverses , qu'il faudra savoir choisir et
adopter à chaque ordre de matières: publications journahères, men-
suelles ou annuelles des données météorologiques centralisées par
l'établissement ou fournies par son observatoire; publication des
mémoires oi\ seront abordées la discussion et l'interpi-étation des laits J
I SAI.N TE-CLAIRE DEVILLE. 223
météorologiques actuels ou anciens ; publication de cartes qui prôsen-
leront, sous une forme synoptique, pour la France et même pour le
globe entier, l'état de chacune des grandes questions de la physique
terrestre ; d'où découle une troisième catégorie de travaux : les
tra%'ai« de publication , lesquels ne sont qu'une conséquence immé-
diate et une dépendance des travaux de discussion.
De tout ce que nous venons de vous exposer. Monsieur le ministre,
U résulte que , des deux grands ordres de travaux qui incomberont à
rètabhssemeut dont vous nous avez chargé d'étudier l'économie , il y
en a un qui a un caractère beaucoup plus général que l'autre. Tandis
que l'observatoire physique de Monlsouris, quelque talent qu'on y
emploie à manier les meilleurs instruments, ne pourra donner,
après tout, qu'une idée plus ou moins complète de la météorologie
parisienne, le travail de discussion qui y sera exécuté embrassera la
science entière et s'étendra sur tous les points des mers et des
continents.
II nous parait désirable que le litre qui sera ofBciellement attaché
i votre nouvelle création rappelle le but général, l'utilité nationale ou
°iéme universelle qu'on veut y atteindre. Nous vous proposons, en
conséquence, de donner à l'établissement le nom de Bureau milioro-
'offiquR central.
E d'obaerTKtIona et d'espérlencc
Ce que nous venons de dire de la variété des phénomènes dont
* atmosphère est le théilre , et du rôle considérable et continuel
'î***elle joue dans tout ce qui se passe à son contact immédiat , sufBt ,
'onsieur le ministre , pour faire concevoir aussi le nombre et 1;
Me
*^^t€ des recherches qui se groupent autour d'un véritable obaerra-
"^i*"© météorologique.
t'^e pouvant, néanmoins , dans ce premier travail , qui ne doit vous
®*^Utnettre qu'un plan général, entrer dans des détails qu'une soub-
^^^Himiasion choisie parmi nous est déjà chargée d'élaborer, nods nous
^*^*Tierons à donner ici la simple énumération des divers sujets d'étude
'ï*^! seront du ressort de notre observatoire.
6ien que, dans une foule de cas , il soit assez difficile de tracer une
"■llite précise entre l'observation proprement dite et l'expérimentation,
'^OOs diviserons notre sujet suivant ces deux titres, qui répondent,
**> dÉfliiilive, à ces deux modes distincts de travail :
SÏ4 AUTECRS.
Chereber i saisir et & déSair le phénomène nalurel eu lui-méflte <
daes sa msnifestation propre et avec ses complications ;
Oa rarier les i-ondilions naturelles, y introduire des éléments no**'
veatu, qui permettent de les simplifier, d'en examiner sépartme**^
les diverses parties, en un mot, de les analyser.
Mais avant de passer à celte énumération des recherches h eut»"
prendre , il convient de faire remarquer que le nouvel observatmr^^
De devra pas se contenter de déterminer avec exactitude le climat â^^
Paris, qui. bien qu'anormal dans certaines limites, a néanmoins'-
besoin d'être connu ; il aura aussi pour objet d'étudier théoriquement
et de contrôler, par une expérience journalière, les divers moyens
d'investigation météorologique déjà connus ou qui viendraient a être
proposés. Consulté sur ces méthodes par quelqu'un des nombreux
météorologistes français, il pourra en Taire connaître les avantages et
défauts , et ne recommandera que celles qui conviendraient au but
que se propose l'observateur et aux conditions particulières de sa
station. A ce point de vue l'observatoire de Montsouris présentera
le double avantage, qui résulte pour lui de sa position au centre in-
tellectuel de notre pays, de pouvoir réunir un personnel de choix et
les moyens matériels les plus complets qu'on puisse désirer. L'em-
pereur, à qui vous en avez soumis la première pensée et qui l'a
accueillie avec tant de bienveillance , voudra assurément aussi qu'il
ne le cède en rien aux observatoires de physique terrestre que l'on
admire déjà dans quelques capitales de l'Evirope, et qu'il devienne,
pour les élabUssements analogues de la France, mie sorte d'obeerva-
loirp module. H est donc nécessaire que, dans cette énumération, rien
uo soit omis de ce qui peut entrer dans le cadre de ces travaux.
HtctKTthef d'observations proprement diut. — Ces recherches com-
prennent;
I' L* ihoraton^trle. — Détermination par les divers procédés
i'.onuuB (instnmients fondés sur la dilatation des liquides , des gaz et
d«H curps Holides ; thermomètres électriques , etc.) des températures
da l'air h lu surface du sol et à diverses hauteurs, des températures
du vol A sa surface et à diverses profondeurs, des températures des
«aux ituporflciolIoB et souterraines.
^ kk b*ruaiftrU. — Détermination de la pression almospfaériqua
au niofen dos divers baromètres i mercure et sympiézomètres , des
barunidlres niétalliquos , etc.
^ ■.•hvftuUlrla. — Détermination des quantités abnhlM et âw
225
fz-aclions de saturalioa de la vapeur d'eau dans l'atmosphère, en utili-
sant les divers hygromÊtres fondés sur l'absorplion , la condensatioQ ,
l'évaporalion.
4° L'mtinidoinéirie. — Mesure ds l'évaporatiDo à la surface du sol.
5" L'ombrométrie (pluviomètre). — Mesure des quantités d'eau
recueillies sous forme de pluie , de neige , de grêle , de rosée ou de
brouillard.
6" I,'owii«oin4trie. — Recherche encore bien imparfaite des mo-
difications de l'oxigène atmoephérique auxquelles semblent dus divers
efiets , tels que la coloration variable des papiers iodurés , etc.
^^ '* li*électroin^trl«. — Observation des divers états électriques de
^Bùr, des nuages et de la terre. Ce genre de recherches , encore peu
j^DOiTi, pourrait offrir un intérêt très-considérable pour la construction
" £t l'emploi d 'ëlectromètres proposés et réalisés daus divers observa-
toires étrangers.
8° Lk HM^Dé'iaBiéipie. — Ëtude des variatious du magnétisme ter-
fwire, des aurores boréales, etc.
9* i/héUoiiiétrie. — AcHnométrie , pyrhélUymitrù , pkotométrie ,
'paiTocûpie, ayant pour but d'étudier l'influence variable de l'almos-
Pfaêre ou des milieux interplanétaires sur la quantité et la qualité des
'adiaiions solaires qui parviennent à la surface du {^lobe.
lO* li'knéinvinétrie. — Observation du vent dans sa direction et
"lans sa vitesse.
11° La Béphéiitacopie. — L'étude de la forme , de l'abondance re-
*tiK, de la hauteur et du mouvement des nuages, à laquelle on
|6W ajouter la cyanomélrie, ou la mesure du degré de sérénité du ciel.
!!• L'observation adventive des étoiles filantes et bolides, qu'on
irrait appeler boUdoscopk.
Celle des tremblements de terre, ou sismomélrie.
SB diverses observations, il faut ajouter celles qui ont pour objet
"écier l'influence des variations du milieu atmosphérique sur les
végétaux ou animaux, qui y vivent. Cet ordre de considérations
nisceplible de conduire à des recherches d'un intérêt d'autant
^Ds vif qu'il embrasse les conditions hygiéniques et pathologiques de
l'homme, qu'elles soient périodiques ou accidentelles. Elles peuvent
M réduire à trois termes généraux, savoir :
H* Observation de l'époque précise de la feuillaison, de la floraison
et de \» (ructîficaiion des plantes.
15» Migrations, apparitions ou disparitions des animaux voyageurs.
16" Recherches des influences périodiques ou non périodigues, sur
l'honime , les animaux et les plantes.
La plus grande partie des recherches qui viennent d'être énumôrées
peuvent être exécutées , soit par l'intervention directe et personiielle
de l'observateur, soit par l'enregistrement automatique. Touteï les
fois qu'il existera un moyen mécanique d'obtenir cet enreipstremenl,
il sera essentiel de l'employer. Mais, daus notre pensée, l'instrument
enregistreur ne sera probablement jamais assez parfait pour dispenser
absolument de l'observation directe. Il sera escellenl pour contrôler
celte observation , pour en lier les points de repère par une courbe
continue ; dans certains cas enfin, pour signaler une oscillation trÈE-
brusque qui, par sa rapidité môme, aura pu échapper à l'observateur.
Cette question des enregistreui-s automatiques, l'une des plus ii>-
téressanles de la météorologie, sera traitée avec tout le soio ^
tout le développement qu'elle mérite dans ud rapport spécial i
pour lequel la sous-commission chargée de l'installation s'appuiera
sur les documents que Votre Excellence nous a permis de recueil!*
dans les missions scientifiques qu'elle a bien voulu confier A quelques-
uns d'entre nous.
Enfin, Monsieur le ministre , nous ne voulons pas quitter ce staj*'
flans vous rappeler un moyen d'observation qui a été inauguré en ir»**
téorologio par caaj-LnmBac et Blot , particulièrement par le prenu^r
de ces savants dans sa célèbre ascension de 1804, et qui, depuis vit^&
ans, est devenu presque usuel en Angleterre ; c'est l'emploi des apE*^*
reils aèrostatiques pour connaître les variations de l'atmosphère i
des hauteurs plus ou moins grandes, soit qu'on utilise un simï^'
ballon captif, dont les services sont nécessairement bornés, mais O"!
l'avantage de la continuité, soit que des aéronautes aillent, de teii» P^-
à autres, porter eux-mêmes les instrumenta daus les couches d**^
qu'on veut étudier.
Il est inutile d'insister sur l'intérêt que pourraient présenter ^*
telles ascensions, si elles étaient faites dans des conditions qui o'*^'
jamais été réalisées en France.
La position de Montsouris serait d'ailleurs exceptionnellement ***
vorable à ces expéditions, que les jeunes physiciens de robservaU>''*
demanderaient certainement la faveur de diriger eux-mêmes, s^*^''
refuser le concours d'aéronautes exercés. Néanmoins le haut priît °^
l'aérostat et les frais notables qu'entiaîne chaque ascension (qui, p'
,<DUf
être réellement utile à la
mce et digne d'elle, doit être exécuté^ '
SAr-STE-CLAIRE DËVILLB, 227
dehors de toute spéculation mercantile) nous oat engagés , Monsieur
le ministre, à ne faire figurer que pour mémoire les appareils aérosla-
liques dans le budget de l'établissement que nous vous soumeltrons
dans la suile de notre rapport, comme aussi ù renvoyer à une sous-
oommission l'étude de cette question importante.
TraTiiiu d'expëriencei. — Ces travaux se composent de deux
parties très-distinctes.
Il faudra , en premier lieu, faire une étude spéciale et comparative
des divei's instruments ou appareils qui devront servir à l'observation.
Il suiBl de remarquer que cette élude, dans laquelle on cherchera
à faire varier autant que possible les conditions de l'expérimentation,
decra embrasser la presque totalité des appareils implicitement com-
pris dans l'ènumération précédente, pour se faire une idée de l'im-
portauce et de la variété des recherches qu'elle compurte.
La seconde partie des travaux exécutés dans le laboratoire consistera
ea analyses chimiqes ou mécaniques. On étudiera de cette manière ;
i" Ii'*lr ntnoaphériqne et les gaz contenus dans le sol en dosaot
leurs éléments: oxigène , azote, acide carbonique, vapeur d'eau,
ammoniaque, composés nitreux, etc.
^ t^a cftiu mëtéoFiqnea provenant de pluie, de neige, de brouil-
latds, etc.
3" im cDai ■aperdcieiiea et profondes , en tenant compte des
matières tenues en suspension ou eu dissolution dans les eaux,
4* Enfin on fera l'analyse , par le microscope ou par les procédés
^ fermentation, des ijoussières d'origine minérale ou organiques
eatraînées par l'air ou par les eaus.
Nous n'avons pas besoin d'insister sur l'importance que ce dernier
genre de recherches a reçue de travaux récents et sur l'immense in-
l^ét qu'il y aurait à s'assurer, par des expériences précises et conli-
ouea , si l'air est ou non en rapport, par les corps microscopiques
lu'il transporte, avec les épidémies qui frappent l'homme, les ani-
"•aux , les plantes , et dont nous avons vu tant d'exemples depuis le
cooimeucemeni de ce siccle.
Vous serez peut-être elTrayé, Monsieur le ministre, à lalecure de
ceUe énumération des travaux qu'on peut demander à un observatoire
Pysique, tel que celui que vous proposez de créer. Et néanmoins
Dous osons vous affirmer que, si le gouvernement de l'empereur,
pénétré comme nous le sommes, et vous nous permettrez d'ajouter
I omme vous l'èles vous-même , de l'inléi-ét qui s'attache à ces re-
, _ ».•""*,. rais . "»■»• „ri. M"' *^
a. a"-"'
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iôVJ-i"-
rec w-"" '
GAXIN.
t direciioa des Fourneaux à Bardonnêche avait été indiquée depuis
amps par llédailt comme étant la plus favorable. — Voyons
comuxe on a assuré la rencontre de ces deux lignes.
I! 8 viffit qu'elles soient dans un même plan. Sur le versant opposé
à cba.que tête du tunnel est installé une lunette dont i'axs donne
l'alignement du souterrain. Au point culminant de la montagne
(•^9^9'*) se trouvait un théodolite, à l'aide duquel on a jalonné le plan
vertical qui devait contenir les lignes de pente des deux versants du
tunnel. Ces repères sont employés encore pour véri&er fréquemment
la direction des lunettes,
l^ lQng\teur totale du, lunnd , calculée d'après loalts les données de ta
Iriangulaiion , esi de l2,2oo mitrei.
Cette question étant résolue , il s'agit de creuser une galerie à deux
voies ferrées, ayant plus de 12 kilomètres de longueur, et soutenant
au-dessus de la voûte une masse de roches s'élevant jusqu'à] 1655"
de hauteur.
^^ première question qui se présente à l'esprit est la composition
géolo^que de la montagne. Elle a été résolue par HM. BUe de B»n-
■»«* et siavond». Voici quelles ont été les prévisions de la science.
En allant des Fourneaux à Bardonnêche, on s'attendait à rencontrer :
) ■ Uoe couche de schiste à anthracite sur une épaisseur de 1500 à
ÎÛOO-.
2- Une couche de quartzites très-dure, 400 à 600".
î. Uae couche de calcaire massif a.vec gypse , anhydrite et dolomie ,
lîQMàSOOO".
^. Une couche de schiste calcaire, 7000 à 8000".
Les terrains traversés étaient le 1°' octobre 1869 :
I- Schistes et grès houUlicr avec veine â'anthracile sur une épaisseur
I de I967-.
ï.(luaruitM,481",75.
3. G}/pu , anhydrius et dolomites, 355°.
l. Schistes catcairts talgueux . U48"',75 du côté de Mèdane , 5986"
L as cAlé de Bardonnêche. Ce qui reste à percer doit être dans le môme
U Ciat ajouter à cela une couche d'ëbouleinent de 128" à l'entrée
fetonnel àModane....
[ Passons dans les ateliers. Il s'agit de mettre en mouvement, au fond
a souterrain qui atteindra une profondeur de 6000"*, depuissantes
ichioes perforatrices , aûo d'accélérer le travail , de donner l'air et
230 AUTECBS.
la lumiËre à de nombreux ouvriers charges de diriger les machines,
de déblayer, de maçouaer les parois sans qu'il soit possible de creusée p
des puits comme cela se fait dans les tumiela ordinaires. C'est l'aii.
comprimé hors du souterrain gui a accompli ces merveilles. Kmmaga-,
siuë dans d'immenses réservoirs à sept atmosphères, il est conduit
par un tuyau depuis les ateliers jusqu'au Tond de la galerie ; une,
partie agit sur les outils et est ensuite déversée autour des ouvriers ;
l'autre s'écoule sans cesse pour l'aérage, tandis qu'une puissante
machine aspire l'air vicié par la respiration , par la combustion de».
lampes et de la poudre qui fait éclater la roche. Ou suit de l'œil ca
tuyau depuis les bords de l'Arve jusqu'au sommet du remblai où sonl
déversés par des wagons les déblais du souterrain , H une hauteuc,
de 105"". Le diamètre de ce tuyau est de O^j^O; sa paroi a O^.Ol
d'épaisseur; d'ingénieux artifices lui permettent de s'allonger ou de sa-,
contracter suivant la température , sans se i-ompre ; les joints sont si
parfaits que les fuites sont imperceptibles. i
Dans l'aleher de compression sont rangés parallèlement dix réser-
voirs de tôle, dont chacun jauge 17 mètres cubes. Ceux-là reafermentt
l'air à sept atmosphères qui doit produire sur chaque forêt, au fond de.
la galerie, un effort de 90 kilos. Dans une salle voisine se trouvent^
quatre autres réservoirs qui sont employés à Vaéragc et qui servent
de trop pleia aux premiers. lis ont BU™ de long sur 2° de diamètre ,
et la pression , inférieure à sept atmosphères , y varie suivant les ^
besoins du travail. Ce sont ces réservoirs qui laissent échapper des
torrents d'air pur au moment des explosions, alors que les gaz da la ,
poudre menacent de troubler la respiration des ouvriers. Quelles
sont les puissantes machines qui entretiennent ces réservoirs, dont la
marche assure la sécurité des travailleurs ? Six roues hydrauliques au ,
dessus de la force de cinquante -quatre chevaux-vapeur chaque,,
reçoivent l'eau de l'Arc et agissent sur douze pompes de compres- |
siou, dues à H. Sommeiller, ingénieur savoisien, qui est à la tâte
de l'entreprise avec HM. Cirsndia et «ratioHl. ,
Dans ce genre de pompe, un pistou se meut dans un cylindrO)
horizontal, aux extrémités duquel sont ajustés deux cylindi'es verti^i
eaux, munis à leur sommet d'uue soupape d'expulsion. De l'eau.
remplit le bas de ces cylindres jusqu'au pistou. Le mouvement du
piston abaisse l'eau dans l'un des cylindres et l'ëlève dans l'autre ; dès
lors, l'air entre dans le premier; l'air contenu dans le second se
comprime, et ainsi de suite alternativemeni. GrJce à l'emploi de l'eau
Î3I
L
nhir comprimé sort des pompes parfaitement pur et sans odeur. L'eau
m^U entraîne se dépose dans les réservoirs , où il séjourne quelque
I^Biiips avant de se rendre au lieu du travail. On purge cette eau de
temps en temps,
I Ce système de pompes est actuellement le seul en usage aux Four-
roeanx et â Bardonnèche. On a renoncé aux comprcsîeurs à choc, qui
Itfoi été d'atord employés et que l'on voit encore sur le bord du
' torrent, formant une colonnadeélevée, que surmonte un grand bassin
d'eau .
Le volume d'air qui entre dans cbaque cylindre vertical des pompes
est de 466 litres à la pression ordinaire pour chaque aspiration, et il
T a neuf oscillations du piston par minute. Comme chaque pompe est
àdoiibleeffet, il y a 166x18 = 8388 litres aspirés en une minute,
«oit pour les douze pompes à la fois 6039 mètres cubes environ par
béate et 144,936 mètres cubes par jour.
four tenir compte des fuites, l'air n'arrivant dans le tunnel qu'après
a*oit été comprimé à sept atmosphères , il faut prendre 80 pour 100
de ces nombres, de sorte que les volumes d'air à la pression ordinaire
qui sont déversés dans le souterrain sont de 4831 mètres cubes par
beura et 1 1 5,949 mètres cubes par jour.
On admet généralement qu'un ouvrier travaillant dans un souter-
rain où brillent des lampes a besoin de 5 mèires cubes d'air respirable
pâîbeure; la quantité d'air que nous venons de calculer pourrait
âonc entretenir 9G6 ouvriers environ, si l'on ne tenait pas compte ni
fc l'eiplosion des mines, ni des che^^aux, ou nombre de 40, qui sont
employés au transport des déblais.
Or , le travail emploie seulement 340 ouvriers à la fois. Les machines
pnrïent donc envoyer régulièrement une quantité d'air quadruple de
nous avons calculée. N'est-il pas évident que les conditionB
i^énjques sont pleinement satisfaites?
quittant les ateliers de compression, nous passâmes dans l'atelier
réparation des machines perforatrices. Là, en pleine lumière, je
voir le détail d'une de ces machines et me préparer d'une
lîére instructive à assister plus tard à l'attaque de la roche au
dn souterrain.
:le remarquable machine, inventée par H. SomnetUerf est
irâTiui bien connue. Je me contenterai do vous rappeler les
principaux qui la caractérisent.
>ret est Bdapté h un piston renfermé dans un cylindre , où l'on
«(,«<■ 4» 4 ■««••• ihM l> corto • T'^: « dnitr
im ri !■■ M !■»»'»■''««'*"«*• Bjmimt^mm
Il il *HM iiM ilM iTim'- Il *- •* "^^ •-- '- -T — '-- au
» I" ^ b — I Mi MX l"J?d»lHgMr; 1 (oieniie In
t dyaa CI d^ûr ; « ouli* il Mrt i Mpinr l^ir vicié , et
iSëmin da Bauvetage en cas d'éboulement. La paroi du
mel est revêtue, dans toute son étendue , d'une couche de maçon-
i de 80 centimètres d'épaisseur.
A gauche de l'entrée sont des écuries, des magasins , des ateliers,
I des logements d'employés, à droite s'élève un grand hAliment où se
I trouve la machine aspirante qui extrait l'air vicié. Voici le principe
I «ssentiel de cette machine :
L'étage inférieur du bâtiment est un espace clos dans lequel
l 'débouche l'aqueduc de la galerie. Sur le plafond de cet étage sont
'(lignées quatre plaques métalliques, garnies de clapets qui s'ouvrent
1 lie dedans en dehors. Il est clair que si on raréfie l'air à l'étage
Bopérîeur, les clapets s'ouvriront, un certain volume d'air sortira de
''étage inférieur, en passant par les ouvertures des clapets , et un
volume d'air égal pris dans la galerie sera aspiré. Ces clapets fonc-
tionnant régulièrement comme la soupape d'aspiration d'une pompe
Ordinaire, on entretiendra une raréfaction permanente dans l'espace
*^06 , et par suite une sonstraction continue de l'air \-icié du souter-
'■^n. J'ai pu pénétrer dans cet étage inférieur et éprouver pendant
Tuelques instauts les singuliers effets de l'air raréfié ; le tympan est
fortement tendu dans l'oreille, et le bruit de l'air qui arrive da
''aqueduc ressemble à celui d'un ouragan , tandis que le fracas des
clapgjg gt de toute la machine vous assourdit.
A. l'étage situé au-dessus sont quatre grandes cloches ayant un
^atnètre de A" et une hauteur de 2'° ; elles sont respectivement au-
*^^ssus des clapets d'aspiration , et leur fonction consiste à ouvrir et
"^Tner ce.s clapets. Voici comment cette fonction s'accomplit r Con-
*^^*e2 l'espace situé au-dessus d'un des quatre systèmes de clapets ,
^■^touré de deus cylindres concentriques, dont l'intervalle est rempli
***ea.u; vous aurez une sorte de cuve annulaire. Dans cette cuve
^'-Onge une cloche renversée, dont le fond est traversé par une tige
^ï*ticale, convenablement guidée, pour qu'elle puisse s'élever ou
* a-baiaser en entraînant la cloche. En outre , le fond de cette cloche
^si garni de clapets s'ouvrant de dedans en dehors. Lorsque cette
^*ocbe s'élève du fond de la cuve , l'air qu'elle renferme se dilate, se
"•■^t^fie, et l'air situé dans l'étage inférieur ouvre, par son excès de
ï**ession, les clapets de communication. Lorsque la cloche a parcouru
*^ course de S", il y a 25 mètres cubes d'air extrait de l'étage infé-
rieur. Lorsque la cloche descend, l'air qu'elle renferme est comprimé;
^ ferme les clapets inférieurs, ouvre les clapets qui sont au sommet
T. 1, i' p. W
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GAziN. 235
'mefture que noua avançons, l'air est de plus eu plus troublé par la
fumée : mais nous n'éprouvons aucune gène, et bientôt nous attei-
gnons la régioa oii se fait l'achèvement. Lh , on travaille â la maçon-
■ nerie ; chaque ouvrier s'éclaire avec une lampe à huile, la fumée
provient surtout des lampes. Tout à coup nous entendons uu bruit
I tourd , sans retentissement : c'est une explosion de raines qui vient
I d'avoir lieu au front d'altaque, à 600"" de nous. La fumée nous
I envahit; mais elle se dissipe rapidement. L'efficacité des moyens
II d'aérage est parfaitement démontrée. Après l'achèvement nous attei-
l^ons l'élargissement. Des piliers cle bois soutiennent un plancher
î divise la galerie en deux étages. Les mineurs percent dea trous
' de mine dans tous les sens, en se servant de petites machines faciles
à manœuvrer et à maintenir dans diverses positions. On met de la
poudre dans ces trous , et son explosion détache le rocheri les déblais
sont versés par des trappes dans les wagons placés sur la voie ferrée
A l'étage inférieur. On enteud sifQer l'air comprimé qui sort des
conduites ; l'atmosphère se purifie, et, lorsque nous arrivons à l'avan-
cement, il n'y a plus de fumée. C'est là, en effet, que s'opère le
Percement, et de grandes quantités d'air se dépensent pour mettre
*es machines en activité. Nous voilà à 4282°' de l'entrée du souter-
rain (3 octobre 1869), La chaleur est modérée, l'air est transparent;
lïais le fracas est insupportable, car, devant nous, agissent dix
'oreis, frappant la roche 200 fois par minute avec une force de
30 kilogrammes. La petite galerie d'avancement n'a que Î^JQ de
largeur sur 2°", 60 de hauteur. L'afFi'it qui porte les dix machines
f^f/oratrices peut rouler sur deux rails; il est muni de diverses
I^i^ïces à l'aide desquelles on oriente les machines qui doivent percer
''iiie centaine de trous de 0'",30 à 0°,90 de profondeur en six
■heures, sur une section de 7 mètres carrés. Une machine à air
spéciale, montée sur le même affût, permet de le faire avancer ou
Reculer, et un frein sert à le fixer sur les rails pendant la per-
foration .
JSnfin, un second chariot, ou tender, est à la suite de l'affût et
P*3rie des réservoirs qui contiennent de l'eau et de l'air comprimé.
Cette eau est injectée à l'aide d'un tuyau Qexible autour de chaque
foret dans le trou do mine ; elle empêche réchauffement de l'outil et
entraîne les matières broyées. Une pompo mise en mouvement par
'ait comprimé puise l'eau dans les puits pratiqués de distance en
"^sianee et l'introduit dans les réservoirs du tender.
k
236 ADTEima.
Lorsque les trous sont creusés, on les G&che avec un jet d'air, ot
l'on introduit un certain nombre de cartouches dans les trous coB-
traus, en laissant certains trous vides, aâu de déterminer une lig^e
de moindre résistance. Alors on retire l'affilt et le leuder à 30" en^vi-
ron du front d'attaque, et les ouvriers s'éloignent à 300". Quand la
première explosion a eu lieu > il y a une brèche au centre de la roctie ;
ou introduit des cartouches dans d'autres trous et l'on y met le feu ;
on continue ainsi par séries de huit Au moment des exptosioixs ,
toutes les conduites d'air sont ouvertes , a&n de chasser la fuméa le
plus rapidemeut possible.
Quaud toutes les mines ont sauté , on charge les éclats sur de petits
wagons qui glissent de chaque, côté de l'aflilt, et on les transporte
sur les wagons de déblai que les chevaux traînent sur la voie ferrée.
Ainsi avance peu à peu celle légion de travailleurs , réalisant avec
un succès inespéré une œuvre gigantesque, une des merveilles (ï<
noire civilisation. Chaque jour éclatent 120 irous de mine à l'avance-
ment el 600 à l'élai^ssement: ce qui représente de 216 à 250 kilo-
grammes de poudre, produisant 101) mètres cubes d'air irrespirat»!».
réduit aux circouslances normales.
I.a série complète des opérations forme une reprise qui dure de «3**
à onze heures; mais les fioxits d'ouvriers sont renouvelés trois ï^o*
par jour; un ouvrier ne travaille que huit heures sur vingt-quatre -
En repassant au milieu des travaux d'achèvement , nous relrouvO*'*'
la fumée; c'est qu'en elTei elle reste la où l'aqueduc commen*^'^'
entre deux^courants d'air opposés; l'un venant du fond du &outerr»-**^
lancé par les compresseurs, l'autre venant de l'entnie, sous l'infîuet»
des aspirateurs. Puis l'air redevient limpide , el nous remonlons dO-^
notre wagonnet, qui, celle fois, descend de lui-même la pente dv -
voie ferrée.
L'entrée du tunnel nous apparaissait au loin comme la
lueur d'une lampe ; peu ii peu celte lueur s'agrandissait ; le bruit d'
miut'urs s'éteignait , et nous étions rendus à la lumière du jour ,
peu mouillés et noircis par la fumée, mais bien dédommagés
l'intéressant spectacle auquel nous unions d'assister.
Et maiuti'naul, Messieurs, que notre risile est terminée, pourrai-je
r^pondr* i toutes les questions qu'elle vous suggérera? Je ne puis
l'espérer : j'essa)-flnû pourtant d'en traiter quelques-unes.
CertaïQuaenl, la premièro que tous ferez sera celle-ci : Quand Is
tunnel sera-t-il temiiaéï Pour v répondre, consultons le passé. La
cAzm.
prvmièré mint du tunnel a iclalé au mois d'août 48B7 ; mais oa a com-
mencé l'attaque par les procédés ordinaires. Le 12 janvier 1861 , il y
»ait 2%" de tunnel à Bardonnèche ; ce qui fait an (Kancemeni vien-
ne de 93-.
Alors les machines perforatrices de Ht Sommeiller ont commencé
à ÏOTctionner à Bardonnèche, et, depuis cette époque jusqu'au
1" octobre 1869, le souterrain s'est avancé de ce côté de SOGe". La
naiore de la roche perforée est justement celle de la partie qui reste
à percer. D'après ces données, l'avancement moyen serait de 55"° par
I mois, soit l'.SO par jour sur le versant italien. Or, il restait à percer,
le l'octobre dernier, 1946°'. Cela exigerait dis-huit mois environ
â l'iviacement était le même sur les deux versants. Quant au côté
(ruinais, les machines à air comprimé n'ont été installées qu'en
juner 1863, et le percement des quartzites a été très-tenl, de sorte
qa'oQ ne peut pas baser le calcul sur les données relatives à ce côté.
Je dois maintenant ajouter que le travail se fait plus activement
1 aqwd'hQi, les ouvriers ayant acquis plus d'babilude et les prociidés
I d'aéfage étant plus etiicaces qu'au commencement. L'avancement
itMueil^nent (le tSO" par mois, el, à ce compte, il ne faudrait
P^Kiie mois de travail. J'insiste sur ce fait, qu'il y a ou nmé-
graduelle dans les conditions du percement, et ceux qui ont
*ltpfiOTt8 publiés antérieurement sur l'état des travaux recou-
Uliivérilvde cette assertion. On a d'abord mis partout des
» â pompe au lieu des compresseurs à choc ; on a essayé
D l'éclairage au gaz, que l'on a abandonné depuis dix-
s aspirateurs ne sont employés que depuis quelques
ta divers essais moins heureux. Tout porte à penser que le
» tmtpUUmeni terminé dam deux am.
If a encore à faire les raccordements du tunnol avec la mit
U d'ipif* ha r>pt>c«ti taoftii «a .Vi t
m pettUa MctkiM da 6 au SD b
extérieure ; ce ijai exige le percemeat d'un tniKoa de soulemia ^
tigoe courbe h chaque extrémité. îlais ces traratix sont indépendai»^
de l'avaDcemeiit de la galerie principale , et il sera aisé de les poussa'
aussi activemeat qu'on le voudra , quand le moment sera venu.
Je ne m'arr<-LeraJ pas à la question des efTels qui pourrooL se pr^^
doite, lorsque s'établira une communication directe entre les dei:»^
Tetsants du souterrain. La léte italienne est à 133" au-dessus de .MA
tête française , la pression moyenne de l'atmosphère est donc pli-^M
grande à Modane ; d'une autre pari, la température est moindre suixC
le versant fraoraîs; ces deux causes réunies doivent prodoire
oourant,d'air allant de Modane à Bardonnèche ; mais quelle sera
vitesse? Je croia qu'il est difficile de le prévoir, mais qu'on n'a pas
craindre un vent insurmoniable.
Quel est le prix du tunnel ? C'est une question gui n'intéresse p-
la science ; mais elle est trop importante pour que je ne vous don^c:^
pas une courte réponse. Le prix du mitre varie tntre 4000 fr.elTOOOfwr-^f
le travail étant complètement achevé. Les gouvernements français
italien partagent également la dépense : on évalue chaque parler
27 millions si le tunnel est achevé avant le I" janvier 1872.
Je ne veux pas m'appesantlr sur les avantages qu'offre le tunnel
Alpes; qu'il me suffise de dire, d'après M. Co«tc, que du moisd'c
tobre 1861 au mois d'octobre 1862, 40,000 voyageurs et 22,000 loi
de marchandises ont traversé le Mout-Cenis ; ce transit représet
une somme de 1,800,000 fr. A cette époque, le chemin de fer amé:
cain n'e.Tis(ait pas, et le transit a sans doute augmenta depuis.
La comparaison de ce système de chemin de fer avec le tunr:^^
nous fournira quelques utiles renseignements. En quittant Modj
j'ai suivi ce chemin jusqu'au col du Mont-Ceuis et je rae suis
vaincu de son insuffisance. Côtoyant toujours la route impériale
voie ferrée s'élève sans trop de sinuosités jusqu'à Lanslebourg. Ri'
n'est plus pittoresque que les bords de l'Arc auprès du fort de ,L(
seilloa ; mais, malgré l'effroi des voyageurs qui se voient sur la ci
de profonds abîmes , là n'est pas le danger. A partir de Lanslebour
la voie décrit de nombreux lacets sur les flancs du Monl-Cenis, et
hiver ces flancs se recouvrent de plusieurs mètres de neige. Il en
de mémo au sommet du col , resserré entre des glaciers. Poi
vaincre cette difficulté, on a couvert la vme d'un dôme en tôle, sorte
tunnel artificiel . euseveli sous la neige pendant l'hiver, et doni
.yoie elle-même est parfois eticombrée de neige, La locomotive s'élè'
miblement sur ces pentes rapides , et souveîïÙSMs "éllè'B'Si
[nenée par la vapeur; une pièce du mécanisme est brisée, et il
%nt laisser le train redescendi-e par la pesanteur à Lansleboui'g pour
réparer les avaries , ou attendre une nouvelle machine. Je vous ai
d'ailleurs déjà dit que deux wagons seulement pouvaient être remor-
qués ; jugez de l'insuffiBance d'une pareille locomotion. Aussi le
ihemin de fer américain est-il regardé comme une œuvre remar-
ns doute par sa hardiesse , mais non durable.
Lorsqu'il fut question pour la première fois d'employer l'air com-
primé au percement in tunnel , on douta du succès , on railla même
le projet, et il rencontra beaucoup d'opposition à Turiu. Grâce à la
pepsévéraoce de m. HommeiUer et à l'appui de M. Caroiir, l'exécu-
tion du projet fut autorisée par le Parlement sarde le 15 août 1857. Le
nom de h. Sonuneiuer doit être parliculièrement attaché
travail ; car c'est lui qui a inventé la machine perforatrice et le com-
presseur à pompe; c'est aussi lui qui a été chargé spécialement
d'étudier et de mettre en œuvre l'ensemble des machines qui fonction-
nent au tunnel des Alpes {Rapport de h. Conte). Mais il me parait juste
"ie rappeler la part active que prit dans cette affaii'e l'èminent homme
<i'État qui honora tant l'Italie. «Si cette invention réussit, disait-il le
®9 juin 1854, elle peut produire des résultats considérables Avec
*^ne chute d'eau, vous avez ce qu'on a avec le charbon, et nous
^"«■ons en chutes d'eau plus de force motrice que l'Angleterre dans
'ontes ses mines de charbon.»
Eh bien. Messieurs, le succès est aujourd'hui éclatant. Ce que
•■• de c»Toar a désiré pour son pays, faisons-le pour le nôtre. A
*Iodane se trouve en action une force de plus de 300 chevaux que
*'ajr emmagasine, qu'il transporte à 6 kilomètres de distance, qu'il
""actionne enfin, comme le gaz d'éclairage fractionne la lumière.
■N'egt-cepas la solution du problème de la distribution économique
*-'l travail , et pourquoi ces puissantes machines , transportées près
*1 Une grande ville, sur le bord d'un cours d'eau , ne serviraienl-ellw
l*Qs à porter à domicile la force motrice économique et avec elle l'ai-
sance au milieu des artisans.
C'est à l'eau, et non à la vapeur, que nous devons demander la
^Orce motrice à bon marché ; on a beaucoup usé et peut-être abusé
^^e la machine à vapeur ; il est fâcheux qu'on ait négligé l'hydraulique,
&r U force des cours d'eau est inépuisable. Que nos vallées de la
lavoiene soient pas seulement fréquentées parles touristes jqu'ils'y
240 Arrenas.
élève dlmportantes inanufactnres mettant à proSt la facililé des coi
municatioiis avec lltalie I Et à ce propos , permellei-moi de voi
dire ce qu'on pense à Uodane.LesMÎes italiennes traversent le Hool
Cents pour être filées el tissées en France ; puis elles reloumei
travaillées. Les immenses bâtimeots des Fourneaux ne seraient-
pas éminemment propres à cette industrie, lorsque la tunnel sei
achevé, et alors quelle source de prospérité pour la vallée !
J'abandonne volontiers l'appréciation de ces idées aux personn^^ n^
compétentes ; mais quel que eoit ['avenir qui leur est réservé, Tei^to-^
cution du tunnel des Alpes découvre cerlainemenl de nniirnii~ lauj
horizons, et elle contribuera sous des formes diverses au bien-étr.^2re
de l'humanité.
A. CKsin>
KIK)ICni.E«eB (f.)> prof, à Strasbourg. — Annale* de I'mh
eintloB ptatlomBlIqne Toseao^rhénnne , faisant suite k lo^ Flort
l'A luacc.
Itififl, in-I!. 0* livraison, Strajhourg. Celle livraison renrcrmc iH 18 c
d'autri» mimoirea qui suivenl.
IIEER (Oinald) , prof, à Zurich. — titognthie b<i(anl4<t« An «
Ion de Knrieh. Plore dea Alpea.
Dans un discours de bienvenue, adressé aux naturalistes hel^'^- I
tiques réunis à Zurich en 18C-'é , M. O. Heer a exposé de la manî^^f® '
la plus séduisante, l'histoire de la flore contemporaine de la Suisse ^^
du canton de Zurich en particulier , l'histoire qui peut s'appliqu^^r ,
en grande partie, à la flore rhénane.
L'auteur distingue trois flores :
l-'lore des plaines plus ou moins cultivées ;
Flore des Alpes et des montagnes supérieures;
F,8ptVe8 introduites, naturalisées, etc.
La flore des plaines s'élève dans le Canton de Zurich à 899 esp*
de phan6rogame3 ; ce sont les mêmes qui sont répandues dans tot^^
riîuropp moyenne , depuis l'Oural jusqu'à la mer AllaiHique. Ça el L
il y a quelques plantes spéciales, qui forment une sorte de bouqit- '
do fleurs brodées dans ce vaste trame de végétaux.
BEER. 241
immigrants de l'époque qui suit celle de la fonle des glaciers infé-
apparttennnenl à une période antéhislorique.
flore des Alpes est toute dîfféreute de celle des plaines. Beaucoup
enfants sont descendus vers les montagnes inférieures et dans
vallées. D'autre part, de nombreuses espèces, habitant primiti-
ameat les plaines, sont remontées avec l'homme vers les régions
18 plus hautes, notamment dans les champs cultivés, de 1500 à
jO", et dans les Ueux vagues qui avoisinent les localités pasto- .
B««r éûumère les espèces qui apparaissent souvent comme des
ies alpines sur des montagnes situées au Sud de Zurich, et
lignant pas 1350" d'altitude.
H«cr parle plus ou moins longuement des mauvaises herbes
nduites dans les cultures, notamment des - céréales ; il compte
de ces cosmopolites.
l'auteur Jait une observation d'un intérêt général pour les pays
tennant des lacs et étangs plus ou moins considérables. Le pro-
fétdre riverain cherche à gagner du terrain au déiriment du lac
11» de l'étang. Les parties basses et riveraines, occupées par des
nares et des sables humides et nourrissant une flore lacustre et Utto-
ale, sont comblées; des murs s'élèvent sur les bords. Les plantes
iwrigènes disparaissent ; des espèces rares , spéciales des bords du
te de Zurich sont peu à peu détruites ; par exemple : LÏTWsella
JUaiica — Lysimachia pundata — ZanichcUia palustris — Carex
^rdorrhiza, constatées encore il y a vingt ans, sont aujourd'hui in-
ouvables. Ces défrichements lacustres réagissent sur la fréquence
-s poissons, qui ne trouvent plus des milieux favorables pour leur
^. Les insectes stercoraires disparaissent aussi depuis que la
filiation des bestiaux a remplacé le pâturage.
M. Hcer soulève une question de philosophie botanique assez
'ave. Les anciennes espèces natives diminuent devant les plantes
^Uiiigréea ou introduites , par exemple : Erigcron canad — Oenothera
ennû — Oxalis stricla — Slenactis annua, etc. Mais, à cûté de ce
lit palpable, ne peut-on pas admettre des espèces séniles, qui ont fait
STip temps dans la création actuelle et qui tendent à disparaître du
Plobe terrestre, vu que leur temps d'existence sur la terre est écoulé.
'-* monde soologique offre des faits semblables de pertes d'espèces,
ÇKistant encore au dix-huitième siècle et même au commencement
diz-neaviëme.
T, 1. l'p. «
242 ACTEURS,
Une découverte récente vient corroborer cette idée pour le monde
végétal dans le canton de Znrich.
Nous voulons parler des constructions lacustres sur pilotii {PfahJ''
bautm) .
On a trouvé dans les fonds du lac , entre les restes des pilotis , 1^
débris de la végétation de cette époque lacustre. Ces débris , plus (^
moins conservés, ont révélé aussi bien la nature des plantes cuItiTéi
que celle des arbres forestiers et des mauvaises herbes. Or, les arbi
étaient les mêmes qu'aujourd'hui : chêne , hâtre , tilleul , coudrier-^ -*
sapin, pin, if, framboisier, sureau, etc. Parmi les espèces perduet-^^
aujourd'hui dans le lac de Zurich, il faut citer le Trapa natans , (pi- -*^
n'existe plus que dans une petite anse de Lucerne. Les restes dea*^
autres plantes trouvées dans le lac se rapportent tous à des espèce*^
qui l'habitent encore aujourd'hui. Les plantes que l'on cultivait bde^
la terre ferme dans le voisinage des constructions lacustres son^fl^
encore les mêmes que de notre temps , à l'exception de l'avoine et di''^
seigle. Les débris du froment d'été et d'hiver, du froment locular. d-^E
l'épeautre et du panic, ont été parfaitement reconnus; on cultitac^^
de préférence Yorge hexastique; l'orge ordinaire d'hiver et l'orge d'ét^MB
ont aussi été constatées , mais moins fréquemment. 4
On a trouvé dans ces restes des pommes plus grandes que cell^sJ
du pommier sauvage ; ce qui fait supposer un commencement d'a^^*^
boriculture. On y a trouvé aussi les traces évidentes de capsules ^^Et
de graines de lin ; et parmi ces graines charbonnëes du blé on a a
rencontré des capsules de coquelicot.
Ces débris végétaux des constructions palustres se trouvent s
une couche de tourbe de l'épaisseur d'un mètre. Sous ces débri
végétaux se trouvent des couches alluviales de sables , plus bas dee
houilles ardoisées , renfermant également des débris végétaux sem -
blables à ceux qui appartiennent à la période des construction -
lacustres, moins les espèces cultivées ; car H. Heer n'a trouvé null^-J
part encore des traces de l'industrie humaine dans ces schistes caibc
nileres , dont les restes végétaux peuvent être rapportés pour l
plupart à des plantes de la plaine et des forêts inférieures.
M. Heer prétend que sous ces schistes carbonifères se irouvtnl dt^
roches alpestres striées el polies ; il conclut qu'avant la formation d^
ces schistes houilliers il existait en Suisse une première époque gla- ■
claire, à laquelle succéda, sous l'influence de circonstances ayftc
fondu la glace , une période où la terre se couvrit d'une végètatio"-*
BEER. 243
«ireecente (sapiae , ifs , pins , mélèzes , bouleaux , chênes , érables,
coudriers) , et ce sont les restes et débris calcinés de ces arbres que
noue rencontrons dans ces schistes houillers. Cette époque, qui a
précédé la seconde période glaciaire , a probablement duré plusieurs
milliers d'années. Un refroidissement général a amené la seconds
période glaciaire.
Les glaciers descendent dans la plaine, et des masses de roches et
de rocailles glaciaires recouvrent les schistes houillers. En Scandi-
navie et en Ecosse , les géologues se sont aussi convaincus de l'exis-
tence d'une double époque glaciaire.
Les schistes carbonifères renferment en général des restes de plantes
arborescentes des régions inférieures. Mats pendant la deuxième
époque glaciaire les plantes alpestres et alpines sont descendues
avec les rocs sur le dos des glaciers jusque dans les plaines ; de là
l'apparidon de ces plantes dans les régions assez basses, le long des
fleuves, de même que l'on a trouvé dans ces mêmes régions basses
des restes d'élan, de renne, de chamois, de marmotte.
■1, ne«r aborde encore deux autres questions ténébreuses : l'origine
des plantes alpines actuelles et celle des plantes de la plaine étran-
gères aux Alpes.
X^ série des Alpes de l'Europe moyenne ne s'est produite que pen-
<lai3l l'époque ditepiiocène, immédiatement avant la période diluviale,
^ Xipoque miocène, lors des grands dépôts de grés en Suisse , les
AJ-X*s n'existaient pas encore, et l'Helvétie jouissait alors d'une tem-
P^ï-alure moyenne de l'année de 18 à. 20", avec une flore presque Iro-
Pic^e.
^Ikjmment tes Alpes une fois soulevées ou élevées se sont-elles Cûu-
''^*tes de plantes alpines actuelles? Celles-ci ne peuvent pas être rat-
'^-^libées à celles de la végètalioa qui couvrait la Suisse lors de la for-
■^*-^tion molassique.
IH. Hcer est tout disposé à penser que c'est la flore arctique des
^^pes Scandinaves qui a été emmenée sur les glaciers et leurs débris,
^*^bord vers le Harz et les Sudètes, le Schwartzwald , les Vosges, et
^Vïisvers les Alpes.
Xa flore arctique ou boréale constitue une sorte de ceinture sur les
tiauies montagnes de toute la terre. La flore alpine de la Suisse ren-
ferme 360 espèces, dont 158 appartiennent à la flore de la Laponie.
CX>ans nos Vosges à peu près 90 espèces sont également alpines el
boréales.) Les régions boréales ont été comme la source d'où se sont
I
244 XCTEDES.
échappées les espèces alpestres des rigions monlagnettiet de ('£117^
moyenne. Noua avons comparé la flore des Alpes scaDdinavra a^
celle des Hautes- VoEgee ; voici les espèces commuDes à ces ds^
régions: Ctrcœa (dp.; Yeronica serp. bortalis, Vcronica scuteîlata. •<
Pinguicula vuig. — Erioph. vaginatuvi, Aardus stricta. — Mmi
aquaiica. — Alchem. vulg. et alpina. — Menyanth. irifol. — Campa
lalifotia, cervicaria. — Sibes alp. — Gentiana lulea, pneumonamM
campeslHs, — Sanicula europœa. — Thysselin. pal, — Libanotis mw
— Oreoselinum. — Laserpit. lalifol. — Pamassia pal. — Drosera rot.
longifol. — SMaldia proc. — Convail. vcrcic. — Jwic. /Uiformis.
sqvarrosus. — Rumexmont. — Scheuchzeriapal. . Epilob. pal. , alpùaiÀ
Vaccinia A. Andromeda poliifol. — Arbului. «ko ursi. Pyrola. ia\
— Chrysosplmia 2. — Saxifr. aizoon., stellaris, ctspUosa. granviam
— Dianlhus delloides et swperbus. — Silène rupeitris. — Armarianl^
— Sed. Ulepliium, annuum. — Mesp. coUmeasUr. — Rubus taxai.
Geum rioaie. — Comarum palustre. — Actœa spicata. Aconit. Lycoci
Napetlus. — TroUius eniropxus. — Bartsiaalp. — Melampyr, alpeaire^
Ptdicul. siivat. — Gcran. sUvalic. — Matva moschala. — Orobus itM
rosus et niger, Scorzoncra humilis, Sonchus alp. — Hierac. alp. .
dosum. — Hypoclueris macalata. — Scrratula lincioria. — GtuM
dioieum, norvegicum. — Tussilago alba. — Arnica mont. ; Jasione
lana. — Yiola paluslris . Orchis viridis , aWida; Saiyr. repens. ■ — OpM
cordata. Colla paluslris. — Carex canescem ; ftliformis, livwsa. — S^
petrum nigr. — Rhodiola rosea (90 espèces).
Nous n'avons pas noté les espèces ubiquistes. ,j!
U e»t donc plua qnc probable qu'à l'époque |rl*ci*''« 1> ^■'
•ckadinaTe me aolt rèpnnilne dans le nord de l'AIlenagm** «t |
là Jniqn'ans jtlpea, lea VoaitVM et le Hetawartawald , «t pr«t»B>l
ment anaal Jaaqii'»nx Pjrénéca. 1
Il est encore probable que la Suisse orientale {les Grisons) a M
spécialement dolôe de quelques plantes Scandinaves qui manquent!
la Suisse occidentale, probablement par l'ouverture de la vallée dj
rinn vers le Danube. Il reste néanmoins environ 160 espèces alpins
helvétiques qui ne se rencontrent pas dans les Alpes scandinava
Ainsi les rhododendrons alpins manquent aux hautes montagnes d
la Silésie et de la Bohême, et H. Deer pense que les rosagas actual
sont le produit métamorphique d'une espèce de rhododendron çp
existait en Helvélie à l'époque tertiaire. C'est là un des rares points d
ralhement de la flore de l'époque miocène avec celle des temps actuoli
HEEB. !45
Sn rtenné, il tAul nous cooleDtet de l'idée que la maitié des
I alpiaes heirétiquâs actuelles sont d'origine Scandinave , et
el'aotre moitié aété plas ou moins produite par des métamorphoses
l'une Son appartenant à une époque antérieure.
<)uant am espèces de plantes habitant les plaines, nos champs,
m prés, nos bois et forêts, nous pouvons, avec assez de certitude,
v dériver quelques espèces arborescentes de formes très-voisines ,
ntvécu à l'époque mioc«jie, notamment le coudrier, le hêtre, qui
«Ddent probablement des Ccrytus Mac Quarrii . Porbe» , et Fagw
a. ■cm pense qu'après le retrait des glaciers (de la deuxième
j glaciaire), une foule d'espèces des r^ons inférieures nous
it arrivées d'Orient par une sorte de courant d'immigration.
Certains arbres utiles, le noyer par exemple, existaient en Suisse à
^'époque miocène , sous une forme à peine diiféreute de celle du noyer
DOS jours, qui nous est venu des montagnes de la Perse, où l'es-
e de i'époqne miocène a persisté pour se répandre dans des temps
toiiqnei dans toute l'Europe tempérée. Ainsi une foule d'autres
s de l'époque miocène , après des révolutions terrestres plus ou
is gravée, sont représentées de nos jours sous une forme un peu
Aifiemite, portant on cachet spécial. Cette grande question des
Salions végétales nouvelles, pour chaque nouvelle époque, a divisé
toDciemps les géologues et les paléontologues.
Aujourd'hui beaucoup de ces savants sont d'avis d'abandonner
Vidée de cataclysmes complets, où toute vie organique aurait été com-
ftilemeQt détruite, et'oû, à chaque nouvelle période géologique, une
tunreUe création serait sortie du chaos.
De nos jours l.ycU, Ow«n, Dcrwla, pensent qu'il n'y a pas eu de
audvsmes complets, mais une succession évolutive continue, tiec
iNqnes soubresauts , il est vrai ; que les espèces d'une époque pos-
9 ont trouvé leurs congénères voisines dans une période immé-
aat antérieure.
Iwv appose à cette idée, aujourd'hui très-répandue parmi les
», que les plantes découvertes dans les schistes houillers
fsaérinu* à la première époque glaciaire sont encore les mômes es-
e celles d'aujourd'hui, et pourtant que de milliers de siècles
r depuis la an de la première époque glaciaire ) Par
, continue h. Hecr, on est obligé d'attribuer à l'espèce
e ténacité très-rebelle aux causes qui tendraient à la mo-
246
diâer. En même temps M. Hmv suppose que , si des espëcee de 1*^
poque miocène se sont transmutées dans les formes actuelles, c«if^
modiâcation doit avoir eu lieu dans des temps géologiquemeot court£
H. Béer a choisi 60 allemand le mot: Umprxguitg der Arten. qu'j
faut traduire par: acquisition d'un nouveau cachet pour les cspècrs,
par anatypose , ce qui a ime toute autre signification que la transmu—— '
laiton ou la méiamorphose des espèces de Dsrwla. — Cerles , les condi-
tions de l'acquisition d'un nouveau cachet sont très-obscures. Dé-
pendent-elles seulement des causes extérieures qui auraient n
le type , le cachet primitif? Ou l'esprit créateur aurait-il , par un acte:
de sa toute-puissance , insufflé un nouveau tj'pe plastique?
L'on voit par ces questions considérables combien de giands pro
blêmes sont encore à résoudre en géographie et en paléontologie bo ■«
taniques. Nos progrès ont été immenses dans ces derniers temps, s
mais nos neveux auront longtemps à travailler avant d'ai'river à de^a
résultats complètement satisfaisants.
HARTIIVS (Charles), professeur à Montpellier. — La. TégÉteUai
du BltttEberK, comparée & celle des Alpei et des Pjrénéea. 1
Mémoires de l'Académie des Sciences et Lettres de Momp«llier, 1BG5.
Ce travail a la plus grande analogie avec celui de M. Oawali
neer. — H. Martini commence par la topographie et le climat de ce^s *
îles boréales, situées sous le 78' degré 1. n. , un peu réchauffées paiK -■
le Gulfstream, à température moyenne de l'année de 8" centigrades —
au-dessous de zéro ( — 8°).
Les vallées de ces lies sont comblées par de puissants glaciers quS^ -*
descendent jusqu'à la mer; aussi ces îles sont-elles l'image fidèle d^E^
l'époque géologique qui a immédiatement précédé celle oii nous vivons,^ •
c'est-à-dire Vèpoque glaciaire. Pendant celte période un manteau d(
glace couvrait le nord de l'Europe, toutes les vallées des chaînes di
montagnes, telles que les Vosges, le Jura, les Alpes, etc., étaient 0(
cupées par des glaciers qui s'étendaient plus ou moins dans les plaines
voisines. La végétation du Spitzberg est intéressante en ce sens qu'elle
nous montre les plantes qui peuvent se développer pendant le court
été avec une température estivale de 1 à 2° au-dessus de zéro {+2").
Nous nous bornerons, dans le court résumé du beau travail de
M. Martina, d'en signaler les faits principaux et les conclusions.
I
■ Spitzb
f Franc
MAHTINB. Z4T ]
Martina ënumère 93 espèces phanérogames observées au
Spitzberg, dont 69 existent aussi en Scandinavie et 28 même en
France. Quelques espèces maritimes de France se sont égarées jus-
qTj'à ces régions septentrionaJes, par esemple: Ârmaria pephides.
F*armi tes espèces de nos prairies on retrouve au Spitzberg: la Car-
da^mine des prés — le pissenlit ordinaire — ]a fétuque ovim. —
r^Jotre dorine à feuilles alternes s'y rencontre également. Dans les
xn^Tais tourbeus on retrouve notre camarine (Empttr. nigr.) et le
S€M.£x^frfxga hirculus des tourbières jurassiques. D'autres plantes juras-
si«Tvie8 s'y retrouvent encore ; par esemple : Arabis aljnna — Arenaiia
di-i^la et inflora — Dryas octopttala — 5oti/V. aizoidts et crspilosa,
et ;parmi les plantes vosgîennes, Polenlilla maculata. Puis il y a en-
oc» i-e quelques espèces habitant les Alpes helvétiques,
:^m. Martini cherche à montrer dans son mémoire que sur 100 es-
I>^-<ies alpines 21 se trouvent aussi en Laponie et 8 au Spitzberg, et
:■■'—. Martin» se trouve en parfaite conformité d'opinion avec H. Heer
suxr l'origine d'un grand nombre de plantes alpines; c'est sur des
t»l <:>cs de pierre roulant sur la calotte de glace qui s'étendait sur l'Asie ,
l'isZintjpeet l'Amérique jusqu'au 45° de latitude, que ces plantes scan-
<ii«z»aves se sont propagées de proche en proche vers le Sud. Lors-
*r»-=». *une température plus élevée a amené la fusion et le retrait des
Kl-'^^.ciers, ces plantes, surprises par la chaleur, ont disparu presque
t<^"»j»les des plaines de l'Europe; mais elles se sont maintenues dans les
^■^■^Ontagnes , telles que les SudHes, le Harz , le Schwarlzwald , les
'^o-sSM, et surtout dans les Alpes où, sur 360 espèces alpines, on
*^^>xiipte 158 qui Se retrouvent dans les montagnes Scandinaves.
^■i. Mariins, parlant de quelques localités alpines de 1900 à 2200'°
"^^ ^iJtitude , cherche à démontrer la thèse que nous venons de trans-
*î«rîre.
V. i/«coq , dans une exposition très-brillante sur l'origine des
plantes alpines du plateau central de la France (Auvergne), faite le
S avril 1866 à la Sorbonne, lors de la réunion des délégués des So-
*^'^tés scientifiques delà France, ne veut pas admettre l'influence gla-
"^i aire , comme le font hh. neer et Hartina. L'existence de quelques
P'anies Scandinaves dans les montagnes d'Auvergne et des Pyrénées
* explique par les oiseaux voyageurs qui du Nord se dirigent vers la
***<! (notamment les Anaki et Anséris), et qui, entre leurs doigts et
*sjis leur duvet, ont amené en France les grainea de ces plantes
"opéales.
248 ABTEuns.
Les vents Nord-Ëst ont aussi pu coopérer à cette dispersion. Les-i
glaciérism traiteront d'arriérée l'opinion de H. làteon. Toutefois , il_
faut reconnaître que ■. ■<«»>« a fait son esposilion devant un audi-
toire très-sympathique, de la manière la plus spirituelle et la plusM
attachante. Il n'y avait pas lieu de faire suivre le discours de*
H. i<Moq d'une discussion contradictoire.
n'IRTQBW (p., D^). — Die V««eUtioii der nohen ond
kmnlBcheB BIfel.
n
MABTINS (C. Pb. Ton). — BIoKTBplilea de natnraUates «élèbm.fl
1868, gr. in-S', p. îi3 i îàb. Fleischcr, S Leipiig.
Ce livre réunit en corps les éloges que notre très-honorè collègue <
Tnn ■«ptiHB , a prononcé à l'Âcadëmie de Munich et publiés dans dî-J
verses revues et journaux scientifiques. '
Les noms les plus célèbres servent de sujets à l'appréciation du vë3
nérahie auteur. Ces hommes illustres avaient été tous ses t
collègues. Voici la liste de ces illustrations :
s ami» ^
Le conte do Dr«T (I7G5 i 1832), Braya olplna.
rraBi-Pnala de Behrank (ISiT !i I8S6), Flora bavarica.
Gotirr. HMnli. Trcilpanna (I77S à 1837), Biologie.
Jl. Barlbnl. Tromadarir (1770 a 1837), chimiile eilibre.
Caspar, eamlo de «tcrnlterg (1761 ï I83B). U monographe dts Saxifragem
Aog.-Pjr. do randalle (1778 à 1841), le Unni des temp» modtmes.
BIlenne.CieolrrBT 8aliit>niUlre (1773 i 1844), te naturalUte-penaeiÊ)*
ùriginal.
C. rr. Klolmejrer (I7G& â 18)4], le philoiophe-natttraliste de Tabinyue, U
madré du grand George Cnvier.
C. C. ReraellDa (1779 â 1848)-, 2e gTOtld chimiste.
J. G. Zueearlnl (1797 il 1848], le célèbre botaniste de Munich.
n. Fr. LInk (17G7 !i 18St), 2e lavant univerief, le fondateur de la i
C. Fr. Lodebour (1785 ï 18&I], te botaniste rusie célèbre,
Laoreot Okea (1779 i I8S1], l'ingénieux naturaliste.
Robepi Browa (I77B il 1858), le plus grmid botaniste de l'époqve modemm. ,
Alex, do BambDidt (I7G9 A 1851}], le savant universel, le fondateur de la
géographie fcofanjyue,
J. B. Blet (1774 i I8C2), l'illiulre physicien français.
E. HiUcberiieh (1794 à 18(13), le grand chimiste berlinois.
■ad. Wainer (1805 k IB64), tlngénieux et pieux phyàologiste et géologue dt
Munich,
Henri Boae (I79£ fe 1864], le chimiste de Berlin.
'4
modemm. Jl
■ k Klederbronn et ■» enflroits, 20 au 22 H
*BS:VAIID (A. Fr. D' ion).
tajiischen Eïciirsionen .
l«s<i, Munich, in-8% p. sns.
• Bajernm Flora, aïs Fûlirer bei bo-
dVJBKIB (p. F*) — Die wlldiracliieiideti nud nnbebanten PflanzcB
r«« HltUcreB DeaUchland'a.
liSa, in-S', p. 3(13 i 263. Ueinrich, Leipzig.
■•OttHJ. (Hofraih in Carlsruhe). — Beltrage inr Flora Baden's.
■«►■nfMJLNtW. ■
P. Î64.
- BadeHitnnde nad Te^tallon.
■KKHU (à Aarau). -
^. 305,
16. ExcaraloKa-Flora fkir die Scbweli;.
VK'VKXKOMH (HorltK, D'), prof. en Saxe. — Di« nlknikoplicbea
V-«|Bde dea Waldca.
P. !M. leite el plancbes.
■^vjcbabtbb (p.), membre de l'Institut. — ÊiÈmenia de ba(«>
Hlqae.
n-8", p. !68. BailliÈre el flis, Paris, Prix; 15 fr.
I COVri' [HeKTl, de). — Aliaceet Voigea, guide pratique et illustré.
In- 18, p. 2T0, Priï: 2 U: 50.
I KmiAB.— NkliwH-fzTrMd-FUhrer.
in-n, 4 Mrl«» el paDorauta du Fcldberg, p, 270 ta 272. Prix : 3 tr. 80
B (Paul). — Le Hohwald et «ea environ*.
f-î'îiïTi, 18M, in-8', caries et vues, Slrasbourg.
BATOl-X — «mCHABD — PAILLOT. — BlUotla, OU notGB de
botanique.
f- i'.* a Ï75,
— bcarUon an Bohwald, 28 au 30 juillet 1866.
P. ri a 178.
'0lMcheBenUd«nal«B«a-Blita, 1865 à 1866
f. »> t J80.
T. 1,4' p. <6*
AUTEURS.
(DS à BAle). — Terbi-cltnaff der POABztMi In dcr Alplm^' '
Région dcr eonipMlseliGB Alpeukette.
P. 380 â 28!.
«AEVTB-CLjltRB DETILLE (Ch.). directeur. -
nëléoroloj^qae à Hont-SonrU (près Paris).
Le BvUetin de l'observaloire météorologique de Mont-
chaque jour, à partir du l"juiilet 1869:
1° Tous les éléments du climat de Paris observés à Mont-Souris;
2° Les observations de la pluie et de l'ozone atmosphérique, faites
en dii stations municipales de la ville de Paris , ainsi que la tempé-
rature et la cote de la Seine au Pont-Royal et au Ponl-d'AusterhU ;
3" Les principaux éléments météorologiques pour trois stations
voisines de Paris, savoir:
Versailles, par m. le doctenr Bërlgnji
Saint-Maur, parH. i^ecœurt
Aubervilliers , par m. MvagMra.
La publication comprendra trois parties :
1" Un texte explicatif paginé en chiffres romains et âonnant la po-
sition exacte des divers observatoires, la nature et le mode d'instal-
lation des insti-uments employés, etc.;
2" Le bulletin quotidien des observations régulières;
3° Des résumés mensuels, des séries d'observations accidentelles
accompagnées, s'il y a lieu, d'une courte discussion.
Cette dernière partie sera paginée en chiffres arabes.
Le prix de l'abonnement pour 1869 est Usé à 12 fr. pour Paris et
les départements.
Pour l'étranger, les frais de poste en sus.
Ces prix sont réduits de moitié pour les membres de la Société mé-
téorologique de France.
Le moniaot des souscriptions devra être adressé par mandats sur
la poste à M. le trésorier de la Société météorologique de France,
rue de Fleurus, 39, ou à M. Ch*niln, lithographe, rued'Ulm, 8.
Les communications ayant un caractère scientiflque devront être
adressées à H. Ch. Sainte-Claire DeTiilei président de lacommission
de Vobservatoire météorologique de Mont-Souris, boulevard Jourdan.
MM. les directeurs d'observatoires, présidents des Sociétés sa-
vantes et rédacteurs des Recueils scientiûques , qui désireraient
SAINTE-GLAIRE DEVILLE. 251
faire an échange de publications avec le Bulletin, voudront bien éga-
lement adresser leur demande au président de la commission.
Les personnes qui se trouveraient en correspondance avec Vobser^
vatoire météorologique de Mont-Souris sont priées de faire connaître
très-exactement leur adresse.
Le président de la eomnUssion,
Clh. Sainte-Claire DeviUe.
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Bulletin du Vendredi 'J Juillet 1SB9. ^^^H
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Mtjsro- L Tension de :
( TliermomJ'trË fine. .
( Thermomètre flw. .
t TliermomÈtre fronde
) vapeur d'eau ....
\ Dirce
1 Fore
ti 10)
tioti
£t>t 1 Nébulosité (fl
Au Forme d<-s n
(Oà7) . , .
Ten>|kériitoreB ria aal !i CIO prorondcur. .
TEUPÉIHTIHES DltXIMAS (Mwinr.).
IVTi
B*»I.«™....l'"*
( sans
na*le vUiUée | ^ ''
Baole tcrtflelLl.lOd
mhre
abri
mbre
iibri
a7-,7
S8.i
Î7,5
î8,e
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32.Ï
(l ù ( h. s.)
{Idem.)
(1dm.)
Udem.)
ildm.)
{Idem.)
r
T
ï
abri
sol (gazaiiii6) SUII& abri
PnrU. — «Mtlons municipale*, > IdIIIcI ise». |
flule. . . .
v.u.aiB,fin.
f'AMUÉns.
UM0N.,1E.
IlITTES JIIÏ CHILI*.
9,6
ï
a,s
Sein* au Ponl-Rogal k 8 h. malin : WoMieur i-,80. fl
SWtlona TalaltMW 4e Parla, 9 Juillet IBSB. i|
ST*TI0%S.
th. •. .
trrRE.
TUEBMOHKIHE.
"ht
M.,.
rLUlB.
om.
verxalIlH. .
M.lnl-Maur .
7i5,0
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ÎS-,B
3*, s
10",B
rn.7
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t
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^^^J
SAINTE-CLAISE DEVILLE,
ObMFTBtloBa météoroloflqnea à Hoat-lioBrlB (P«ria)>
Itttllefin du Vendredi, 9 Juillet 1S69.
lie 9 Juillet nutin.
?
Ttmpératures de la Seine, îi'.O-
•tatlona «Dlslnes
VEKTa NËBin,El*]l TEUItR.
1 AIcm! incolore
i Alcool rouge
e platinée, alcool Incolore
e uoirric, alcool incolore
' lllallona ronnlcIpBli
Remarques diverses.
•baervatali
S Joillet 1S69.
Heure du TTiaximum. Boule nue à l'ombre ei sans abri de 4 à 4 h, soir '
1 h, Boir. — Ciel entièrement couvert de petits nuages grisâtres ^^^
sombres, se détachant sur un fond brumeux généralement blanc.
4 h. soir. — Mcme ciel, soleil peu visible ; son éclat est cependarr^*^
encore difficilemeut supportable. Brume peu abondante près du bo^^^
Temps très-iourd.
7 h. aoir. — Cercle jaune rougeâire autour du soleil. Ce c&tcZ^-:^
s'efface peu à peu,
7 h. 30 m. soir. — Le cercle a disparu. Soleil rouge cerne. Cîeljax^^^^
ndtre au N, gris-lilas vers le S et E.
10 h. soir. — Très-léger rideau blanchâtre voilant les étoiles. Sci^^^
tillation. Pas d'étoiles vers l'horizon , surtout vers l'O,
1 ) h. soir. — Ciel couvert, sauf au zénith, où les étoiles sont ass^^^
brillantes. Au SO des vapeurs semblent s'élever de terre et forme^cr^^
dea brumes épaisses et noirâtres. Vent insensible. Maximum de nébi^ -*^
losités vers le NE.
9 JolUet ises.
ffeuPfl du minimum. Boute nue à l'ombre de i a Ah. ma^n.
1 h. malin. — Ciel très-étoilë, surtout au zénith. Grosses masses
de brumes épaisses venant de l'O.
4 h. matin. — Cirrhi très-légers au NO, ils viennent d'ONO. Les
cîrrhi se transforment en petits e offrant l'aspect de masses neigeuses.
Gros o au SO. Ciel bleu-pâle au zénith, soleil caché par des brumes
très-épaisses ; il n'en sort qu'd 5 h. matin ; autour de lui une couronne.
COLLOHB. 255
\ "2 ly. matin. — Quelques édaircies vers le zénith. Masses de c gri-
^tâtres venant du N; au-dessus KC et C ayant un mouvement insen-
siblo- Soleil pâle à travers les éclaircies. Basée peu sensible.
7 11. 30 malin. — Le veiii saute brusquement de NNE h NNO. Le
âtl se couvre de plus en plus.
8 ti. matin. — Ciel complètement couvert de grosses masses nua-
geuses grises,
10 h, matin. — Môme ciel, air assez transparent dans les couches
COEiIiOMB (Edouard). — Cllitcler* en actlilté daui la chatne dei
Alpea Pennlne* en lSe9>
Mdludes des points culminants où ils prennent naissance, et des
points les plus bas où ils descendent , avec leur largeur en kilo-
mètres.
Lettre de Ed- cellomb adressée ï ItalIfiia-AiHacl. Paris, 33 novembre 1Sâ9.
Il y a en tout 172 glaciers en activité dans cette seule région.
Les Alpe* Pennine* se Composent de toutes les montagnes qui
existent au Sud du Rhône en Valais, depuis Martigny jusqu'au gla-
cier du Rhône, soit depuis le Saint- Bernard jusqu'au Saint-Gothard,
le Grand-Combin, le Mont-Colon, le Weisshorn , le Malterhom
Wûni-Cervin) , le groupe du Monte-Rosa , le Monte-Leone , et la suite
^6 cette chaîne en marchant dans la direction du NK, jusqu'au Saint-
Gothard.
UpM Pennines. Hauteur moyenne des différents pics , 3637"".
Pour compléter cette liste et avoir une nomenclature complète de
(■^UE les glaciers en activité de la chaîne des Alpes , il reste encore à
lairc:!
AI»M beraolMB.
Alpc* 4e Clarna.
itlp** des Cirlavna.
*ip»« fr«nf«iae« (Mont-BIanc, etc.).
Alpca satrlchlennea.
256
AUTEURS.
Itfiste complète de tons les i^laeiere «ni exlsteni dans la chati
des Alpes Penntiies en 18O0*
Altitude des points culminants où ils prennent naissance et des points
les plus bas où ils descendent, avec leur longueur en kilomètres.
▼al du Perret.
Groupe de
l'aiguille d'Ârgentière.
12 glaciers.
Glacier du Trient , 7 kilom. . .
— d*Orny
— de Portalet.
— de Saleinoz, 8 kilom. . .
— de Planereuse.
— de Truzbuc.
— de Danenvaz.
— du Mont-Dolent, S kilom
— de la Maya.
— de Triolet
— de Jorasse.
— des Angronettes.
Altitade
snpé-
nnm.
3620-
3620
3912
3830
3240
ilti
1574-
26(K>?
1300T!
▼al d'Enlremoiit.
Groupe
du Grand-Combin
et
du Yélan.
7 glaciers.
Moyennes
Maximas
Minimas
Différences
Glacier du Petit-Combin
— du Mont-Rogneux
-— de Bouaire
— du Sonadon ... \ Se réunissent
— de Vassorey • • • | en
— de Tzeudet . . . / un seul glacier.
— de Proz
Moyennes.
Maximas
Minimas
Différences
3644
3912
3240
672
182^
130O
130O
I.IbI« rompl^le de loas les gl*clera 4>l eilitent d*iiB 1» chats*
dea Alpei PcQiilneB en 1800. {SuilC.)
ÀlUfude des points fulminants oii Ils prennmt naissance et des points
les pl\ts lias où ils descendent , avec leur longaeiir en kllomèlrei.
Glacier de Coitassitre, Il kilan»
,„„u..
Tal de ■•(»«.
4311-
3837
3I!00
5786
3âl7
3879
3340
3871
3U44
1B17-
2Ï00T
30W)
!0<I2
S232
Grouiies
du Gnnd-CoiubiD.
— du MDdt-Duvand, 6 kilom
•lu Mont-Blanc
de Chcilbn . . 3817
- de la Criîte-Sèche
- rtcGétm
du Mont-Colon. 3UH
9 «iMiers.
T«l de rienaon.
Groupe du Mont-Port.
a glacière.
- de Brenej, oUlnm
- d'Oleninw, lî tilom
Mojennes
Myximas
HialiDU
Différences
3G43
4317
nss
IS3I
1080
3330
1911
313
i
3330
3348
Moyennes
3336
334S
3330
18
-Val dv^remenee.
Groupes
du Hont-CheUlon
el
6 «iMien.
Minimas
Différences
33i8
3MI
3706
3644
3GW
3871
3350
- du Durand ou de Chevillun. h kilom.
'
Moyennes
Maximas
Minimas
liifférences
3543
3871
3141
730
h
T. H-p
1
*7
tAate complMe de Ions I« KtaFlem qui exlntpnl dani la chmtne
des Alpes Pcnnlnei en 1800. (Suite.)
AlIHude des points cutminanli où ils prmincal naissance et des poMt
les pbis bai où Us descendent, arec teiir longueur en kilomètre.
Tai d'Aroiia.
Groupe du Hanl-Culun.
vmiëe de U
vnlpcllltM' [Halle).
GUciDr de Cljoreaovi<
— de Pitca
— de Vnibej ... ; Se niunissunl ei
— d'Arolla .... \ un seul glacitT.
— d(^ riifnriiinlano
— de la Za
— de Bcrlo]
( Glacier du Honl-BrùlË.
DiffÉreHces .
Val d'nllniuonl
Ulalie.)
3 K''":i«rs-
¥■1 d'nerena.
Groupes de \a
Dent-Glanche. 430-1-
itu Gabciborn. 1073
; Glacier lUi Miml-Geli ....
i — du Manl de l;i Bnlme.
I — du Monl-Faudery. . .
' UlaeJer de Vouasson
— des AiguiUes-Hougcs .
— des Ignés
— du Monl-HinÉ ■ ■ j „ ,
— de Terpccle - . - 1
— des Graudes-Denls , ,
— des Bouquetins. . . .
Uoj^ennes. .
Haiimas . .
Hiuimas . .
UilTÉrenees -
3H0\
3G1t \
3G(t3
3i01
COLLOKB. ;5S
lilr complète de ton» I«m flkclcra «ni cslatent d«ni 1» «hâtas
des Alpe« PenniKei e« 1SS9> (Suite.)
Allilude des points ciUminan/i où Ui pri-iinenf naisianee el itfs jioinls
la pi-as bas où ils deaecndeni , ai-ec leur longueur en kllomèlres.
Tal f.tBBlrler*. |
Groupe tlv la
IknC-BIaiiche. 13G4"
r de Hoir), 1 lilum . .
de Zinal. 7 kilnm, .
de HoDiing
de la Dcnl-RUncbe. .
du Grand-Coniler . .
dii Sii-inlorHlûrii .
Ma^uDus. ,
Mïximas . .
Hinlmas . , .
DlfTérenccs .
Jl^edrTurtmanf tilacier dcTurtman, S kiloni. .
V Bit Fi-
le VIpahaeh.
Groupes
du Weiuhnrn
rt dii UalUrbor».
Il Bl*cien>.
Hovenncï. .
Haiitnas . .
Ml ni mas . .
Dilrtrenccs .
r d'Arben. , . .
de Trill. . . .
d'Abberg ^ .j_
de Stclll. . : .'
de Ble» ....
de Schmal. . .
du Scliall-Horn
de ItoMiclil . .
du Hotb-Hani ■
de SctixDbdtil .
de Hobwane . .
de Sluck. . . .
de Tiefenmallcn.
de Z' m util
liil. /
Hoyenncs. .
Havimas . .
Hinimas . .
Différences .
360 AUTEL'IIS. T
Llate conpifete de tona U» «lactera qui eslatent dam 1« cfeaÏM 1
dea Alpea PenntnM en I8«e. (Suite.) ■
Alltlude des poinh culmlno»li où 1(1 prennent naissance et dn pointt H
' (es iil'is hat où. ils desicndent , ntflc leur Innfjuinir en kHomitres. fl
ri«i..
'"■'■■-=
1
TBilée «a Vlap.
ij<maduMallsrHorn
3 b-laciers.
Gtacii^rilu Malter-Hani(Uonl-Cervin). . .
~ de Furgen
- du rObcr-Theodul
44B!-
MB!
3-iT2
r:mf
4Hi
41 8Ï
3411
1010
Vallée «o TUp.
Groupu
ilu Mantc-Ros^i.
Rovera IMIloB
du Groupe
du Monte-Rosa.
n glaciers.
Maximal
Uinima!.
Différences
Glacier de l'Unier-Theudul |
- duPeUlUattcr-HorD.J
- de SchwaRlhor. . . 1 au glacier
- deZB-illinge. ■ ■ ■[ de
- de Cronz 1 Corner.
- du Monle-Rosa. . . 1
- Ae GDrnvr, U kilom. |
3888
3BBG
41S1
4094
4J30
4UII
403)1
SOTS
m3 1
Moyennes.
Maximas
HinimaR
DilTirenccs
4U38
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:ss
[KïJ
3472
300(1 î
4148
40B4
ssoor
3e30
4S38
3M(i
4211
4OO0?
4321
^(l
- du GasleUI
- de PICMli ; .
1
^
1
Lille complète de Ion* le* iclDcIcra q*i «latent dan* I* chaîne
de* Alpes Penninea en IHOS> (SuilC.)
Âlliliutt det points cv,lminant$ on ilg preni
les plus fias où ils drscriidcnl , <ivec Irvt
1
du Groupe
«Ju JConW-ItoM truite).
* n placiers.
Illllg.l'
IlliluJ^
(63B-
3915
3f,:G
3012
33iT
IHiiir?
Moyennes
MawiiiBS
Minimas
Différences
30iG
4C38
lîBI
3211
1800
IN8
1
Glacier de Flndelen, Il kilom
3818-
3S31
»m
33lt
4103
403i
411)7
4îlH
I4US
4386
4S64
4300
4334
3910
ÏI84
:(1I3
2000?
IGOO?
■
■ da ■oate-Buaa
1 d« niMbabci.
- (IB Mellichen
IB Rive droilc.
W^L U gUcJcn.
- du Grabeu-Horn
- de Feslc
Il
~ d« Giàssenried
1
Moyennes
411)0
4â5l
3314
lïlU
SOBS
IflOO
1013
.1
Minimas
Diiïtrcnces
L vl
3780
30!»
4331
4 SOU
4408
ÏOOO?
ÎOOOt
1 1 in gisricn.
— deVce. 7 htlom
i
••
^^
262 ACTEL'BS.
la \m rhatac
d«a Alpes Pennlnet «« 186». {Suite.)
AlUludc des points cvlminanti où iU preancnl naiuonco fl de» point»
les pliu bas où. iU daceiuleal, avec leur longueur «n tUlomrIret.
*i,.,„.j.
ll'>1u<.^
..^-
i.[.-
"""■
"■"-
VallÉo de B<i
M.'
Rive sauchc (ju
Ue),
- d'Alialia, 7 kilum
111)3
m^
to glaciers.
— du Schwaracnberg, S kilam. . . .
3G12
3237
3123
Hiniinaa
3237
ion
DiffiTunces
lîCI
AJk
3im)
1
- dWeoUial
1
Vallée
do Sama.
droile.
349!
3nn<)
- de Roihbialt
10
ladcrs.
3S37
3i(l»
*031
Maximas
30iO
«71
Difftwncea
Z\W
dD «Inipla
llive gauche
- de Laquin
*03l
\
3î8S
3993
- du Scbitn-Uurn
Moi'enn**
3007
Maïimas
f03l
Mintmas
3093
Biffércnecs
1038
j
-^
cou-OMn,
pfîiê 4e ton* !«■ glncler*
de* Alpea Pennlnes ci
qui esiBtent d»»» la chaîne
1 1800. {Suite.)
Allittide rirs pn'mls ndin'inanls où ils prennent naissance H des pùïnlt
les plus bas où ils ilest endenl , arec leur longueur en kitonièirca.
tlliladt
«KiluJ.
«p..
mlt-
ri«n.
t«r..
Tallcc
ilu NlniplOB.
3MS
S placiers.
vallée
de ZwlMhherR.
! glaciers.
31HS
- de Bollamllu
Itiximaa
394S
Hinimas
nm
UiffJrcDces
'J82
a lus
k 1 eUcitr.
Vallée de Blnacn.
3 glaciers.
Glacîer du Heiscn-Horn
31 Bï
3IS5
3270
Moyennes
3326
Majiinms
3270
Miniuius
3[îâ
DKTérences
IIS
™,
2007-
^^
WM t e)N"«c^
298!
318!
2200
n
1
Moyennes
318U
3103
Maxinias
33B2
3200
1
Minimas
3182
2007
^k
Diiïarenees
3(.0
l!)3
^Mi
litsle complète Ac tma lea nlacler* qui niaient d«na I» «batai
d«a Alpes Pennlnea en ISBS. (Suite.)
Alliliule des points eulmtiianli où, ili prennent ncâaanee et det potntt
les plus bas où ils deicendeiil , avec leur langueur en kllomèirei.
T. 1, ♦• P-
«7*
Val de Ferrel et de l'Aigoille
d'Argeniifere. .
Val d'Entrcmont
VbI de BigDS
Val de CleuBon
Val d'H^remetice.
Val d'AroUa
VaUËe de la ValpeltiDC. . . .
Val d'OllomoDt
Val d'Iléreos
Val d'Aoniviara
Val deTurtmaa
Vallée de Vispbaeh
Vallée de Vlsp. - Syslîiine
Hallerfaora (Hant-Cervin). .
Vallée de Vi»p. — Croupe du
Uonle-Rosa '
Revers Italien du groupe du
Uoat»-Rosa
YalWe de Visp,riïe droite . .
Vallée de Saas, rive gauche. .
Vallée de Saas, rive drnle . ,
Vallée du Slmplon, rive gauche.
Vallée du Simplon, rive droite.
Vallée de Zwischberg ....
Vallée de Sleiueo ....-■
Vallée de Bionen
Vallée d'Egineti
Val Fonnazia
Val Bavona
Vallée du RliAne supérieur,
rive gauche
Vallée du Sainl-Gotliard.
ToTiL des giaeJers . . .
Hoïcunes
Maxim»
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1
J
268 AUTEUBS.
iVouTelles météoroloyiqaes publiées SOUS les auspices delà Société mé-
téorologique de France. Commission de rédaction : hm. Abbadie 9
président de la Société. — (i«Bvrt. — (kiate^iftire RetUie.
DaTj. — CimlUemlii*
Paraissant le 1*' de chaque mois par livraison de 32 pages. Prix pour la Fraimc^e
et les colonies, par an 15 fr. Paris, librairie agricole de la Maison rustiqvr^^
rue Jacob, 26; 1869, 1*' octobre, n" 10.
Sommaire.
Séances de la Société météorologique du 13 juillet 1869 (suit^^ .
Communications (suite), iiarié-DaTy. — Âtmidomètre minimum
rayonnement zénithal un peu après le coucher du soleil, ■• e.
moine. — Résumé des observations hydrométriques et pluviom.
triques faites par le service hydrométrique du bassin de la Seine
1868, M. Michel. — Remarque relative au débit de la Vaune, 1
Hgnj. — Sur Tutihté qu^il y aurait à faire noter par les observateu.:
les heures du commencement et de la fin de la pluie , m*, es. lUemi
— Remarques à ce sujet :
Nouvelles météorologiques. — Extrait des registres des observa
tions, juillet 1869. — Faits divers.
Relevé des tremblements de terre de 1868 par M. A. Perry — Not-
sur Tobservatoire de Verdin.
Tableaux météorologiques mensuels de 32 stations en France et
stations à l'étranger.
Tableau L — État du elel et hydrométéores.
Dates. — Colonnes verticales, jours du mois (dates). — Horizon.
talement, 1" ligne par signes. — Très-beau. — Couvert V* — Va
V4 - V4.
2® ligne vapeur. — Brouillard. — Pluie. — Neige. — Rosée.
Gelée blanche. — Gelée. — Orage. — Grêle. — Grésil.
Tableau 2. — Températures moyennes diurnes et noms des obs^^^*'*
Tatenrs en station.
Tableau 5. — Températures mlnlmas diurnes.
Tableau 4. — Hauteur d'eau de pluie recueillie.
Tableau 5. — Forée et direction des vents mensuels 5 deux ligtS.^^^
horizontales par signes.
Tableau 6. — Écart barométrique diurne*
- stations et Obarrratenri
I Maullrrl
[ KejTle .
n
I «ifl«n*Bs.i.. .
«Mn*e
I ««a*!
BaalevHnt . . .
Vécamp
vnli
lektmtaliptiu .
I^ Charllc. . .
E« Ta(|ac ftii
MmÎQ
lAtnUdc. . . .
Co<iU(-lîn.
Pcj-ral (de).
Cmuaat.
Pralon.
Vtncfnl.
Valcoiirl.
Rehcauilingo.
VïlUanl.
M planque.
Pissol.
Marchand.
Fftniès.
Huiler (abbé).
nanclllc .
net». . . .
!itontnr«lii.
Xlontpc-lllpr .
Perpignan. ,
Pol liera .
Nicolas.
Penvj (A.).
Observatoire.
Itaur.
Marllns (Ch,)
lluclte.
Otitm'tttnire dt
Hoiil-Soum.
Utiguin.
Ma1a|ii^rt.
1>elil.
nouveau.
Tflssin.
T»Mes.
'DA. ObserratoWe de Kîonl-Sourli (Paris).
m. Malntr-Clalrc Devllle publie un bulletin Journalier de^ ubscrvatinos de
Mtte&UUoD, avec annotations; de plus, un abitgt des obscnatfons ^ VersaUles,
- OaiKt-Meur et Àubervillier*.
Ètvttnger, — Htalloni.
fr'Iarvncft.J
■.tÉlhonno.
Madrid.
Paln(o«alnt-MBlhl
Poala>l»olKada<A<:ore5).
QiK-her.
Kalflnl(|npi
NBnUaKO.
MkDdPnnoUa.
Tri ente.
270 AUTEURS.
WLAAmt {SmlluBj D'). — Alpes de la !Vo«TeUe-E«lan4e et m«
flactert.
Annales des voyages dirigées par V. a. «alte-Sm. 1869, Janvier, p. 48 V
54. CiradI (Ch.)
Abel Taratann (Hollandais), découvre la Zélande en 1642.
La Nouvelle-Zélande se compose de trois îles placées sur le pxx>-
longement Tune de Tautre. Une chaîne de montagnes parcourt L'*lLe
méridionale d'une extrémité à l'autre , et le cède peu en hauteur e^xzix
Alpes européennes. Elles ont aussi des sommets toujours couverts c5e
neiges au-dessus de 2500 à 2700".
Des iriMien immenaee , de splendides cascades, des lacs aux fonzai^es
tourmentées comme ceux de la Suisse centrale. Vers le milieu d^> la
chaîne s'élève le massif du Mont-Cooh, dont le sommet principal :Kn'a
pas moins de 4023" (Mont-Blanc, 4810"). — Ce vaste système ortho-
graphique a été exploré depuis 1861 par le docteur J^aiins Ha^^^t,
géologue de la province de Cantorbéry, Tancien compagnon ^^
M. de Ho^hstetter» lors de Texploralion de l'île septentrionale p ^rra n-
dant le mémorable voyage de la Xovara autour du monde.
La rivière ^yalaou forme la limite extrême des explorations en 1
en suivant son cours jusqu'à sa source principale, on rencontra
remarquable glaner de François-Joseph à 225" au-dessus du niveaux
la mer. — Entre ce bassin et celui de la rivière Weleka, qui vî
immédiatement après , il y a d'énormes dépôts morainiques^ qui
tituent parfois des murailles presque verticales de 90 à 120" d'é
vation. — Ce sont les restes des anckns glaciers lors de leur grau
extension qui déposèrent leurs moraines frontales et latérales ; —
magnifique glacier forme encore la source principale de la riviè
Wedeka. Il descend i\ une altitude égale, peut-être même inférieur^^
à celui du glacier de Fraiiçois-Joscph , dans une vallée large, bordée
de forêts; je lui donnai le nom de Princc-Alfrcd. Ce dernier glacier a
son origine dans un cirque de ncvc , séparé au N par im rameau du
Mont-Uaidinger du bassin du glacier François- Joseph , le Mont-Tas-
maun et son rameau orioulal le bornant au N.
Ce qui frappe le plus «^ la Nouvelle-Zélande, c'est la faible altitude
il laiiuoUe arrivent les ghiciers de la côte occidentale. Ces glaciers
s*arrètenl parfois soulomeut à OÛO" ait. au milieu d'une superbe vé-
gétalioiî. Si nous passons au conlraii-e sur la pente opposée des mon-
tagnes, ils no s abaissonl siui^ro auilessous de 800".
GUicitr de llavehk. IISO'". — (i7u\*îVr de Forbes, 1150". — Glacier
AUTEUB3. 271
^§9 .Cljfde, 1134". — Glacier d'Ashhurlon. 1450,'^, dans 1^ bas^ du
fleuve Hangitota. — Dans le bassin du lac Tékapo le glacier de Cnd-
Xey s'arrête à 1080°*, celui de Classai à lOGO", celui de ilacculay k
13!5", celui de Faraday à I-îîO™; seul le glacier du Hoakou descend
jusqu'à "SO". II faut atlribuei- le développement des g/acûrs de
l'Ouesl àrénorme quanlité de neiges que les vents humides déposent
sur ce versant des Alpes australes, et que la fonte ne réduil pas
assez vite.
^AVBM (l. 1.) — Hrr librp ila P6Ic-^'ord. Vojtigetf.t d<>«na*ertea
dMM iM mcn «rctidUM en iseo et tsBi. Posaibililé d'alt^pdre
le Pôle nord par la voie du Smith-Sound.
Tisdoil do l'anglais et accompagni^ de qdUs i^onjpti'inenUiircs par vcrdlpaad *r
Lbbsjx. I vol. gr. în-8*, 618 p., 70 ^avures surlKi[s, 3 carks, 18C8, Paris,
Hacbette.
■ALTB>BBI;K (V. a.) — P«le-IVord. Lei trola projeta d'«X»l«j
a-siion an pâi«-Xord , anglais — allemand — franrais.
lD-8-, Itale et carte polaire nouvelle. Paris, Ctuilamel ainii, pris: S f r.
. ,.3 Ofî
^«»cl« ffiofmtphique de Tnrin fonné en 1860. 138 membres food^;;
leurs, président: peroKllo (Cele«tlno), prof. _ ,1
!•■ Fascicule, broch. in-8*. "8 p. Dii Mûnt-Viso au MoDl-Ccnis; avec une ttbié
hjpwmilrique.
MKAUVOIM (B.) — Anliqnit^a prlmlIlTca de U Korwhgm.
<<iinal« dei Foyopw, dirigtïs pur »■!(«. Bnin (V. A.) 1869, mm, p. SSTh'^fl^'
tirU.p. U ùâS, mal, tes b 19!.
■ (AIcïIb), prof, honoraire de la Faculté des sciences de
Kjon. — Tremblement de terre arrivé au Pèrou le 13 aoftt 1868,
et snr les grandes vagues séismiques qui ont eu lieu à la même
•fpoqiie dans l'Océan Pacillqueju squ'à la Nouvelle-Zélande.
Annales des voyages, dlrtt;6c« par M>iic-BrnB (v. A-) 1806, mars, p. 980 i
■«THUTATARD (Ferdinand de). — Cllaelera dea Al»ea N««.X^-
I vol, Jivct uni; carie montrant IssglwierednilqntrCook, donll'iu) ajeçiiJe^m
Je JUlle-Br»n. ,i, -«rM»*») — -Wl t .WUBW** -* -WWVU
372 ADTEUHB.
VIVIEN DB SAIKT-llABTI.i;. — Année «éocrspblqae 1808.
Le bilan de l'année géographique pour fb68 comprend 160 ouvrages
sur l'Asie, ?80 l'Afrique, 34 l'Océanie, % l'Amérique, 21 régions
polaires, 2\9. l'Europe, dont tOO sur Ja France, 88 géographie gé-
nérale. Somme toute, environ SOOouvrages, sur lesquels^. Vivien
de Snint-Hnptin appelle l'attention des amis des sciences géogra-
phiques.
Septième année, 1 vol. în-lB angl. , 480 p. Parïs, Dacbelte.
Relien In IndleB nnd Bocb-ABien par le* trirtn Skblnglntw«ll.
Edition aiirùtitc eu ! voJ. LeÉ|)zig, llerrnjaan Cusienobit?.
HAVKH (I. I.)f docteur américain. — P&Ie-Konl. Beeliercbe de U
mer libre. 1800 à ISOl.
Compte- rendu de ces recherches danx les Àwuiles des voyagespar sialte-Kma>
H3[ IBC9, p. 131} k lUj 1 carte.
TeatpéTntnre* Hoyennea en etmtigrmAem obierréca.
Printemps . . . .
Été
Automne
Hiver
Parl-ronlke,
-i8-,9l
+3.00
-ia,7î
— 30-S6
1
-I9,U — le,75
décembre, —33°; 23 janvier, — 38°,38, lempériltiPi^
Veja^e an C'aocaie et aacenalon an Kaataeek cl à t'Elbroas par
Donglai (n.) — FreabOeld.
Annales des voyages par nalicBra». Mai 1S69, p. 193 k SOI.
Doublai — Fmhaeld — Moarc et Tacher, el Francis DfvOUOiSOUd
(guide de Chamonix), partent de Tiflis le 26 juin I8C8.
Montent à la cime du Kasbeck, I6,'i56 pieds ait.
Montent à la cime de i'Uli^rouz , 18,520 pieds ait.
MnxEB. 273
t d« atux tBin^É. — Une lettre annonce la
découverte, dans la Haute- Egypte , d'un gisement considérable de
silex laillis, tels qu'on en a trouvés dans les contrées européennes.
C'est le premier qu'on signale dans cette région. Il occupe un espace
de 100 mètres carrés. On y signale des pointes dr floches, des couteaux,
des gralwirs, enfin à peu près ce qu'on a trouvé jusqu'ici chei nous.
Institut de France, AcadËmie ùes< Sciences, séance du 22 novembre 1S69. Extrait
du iournal VInsUtut, n° 1813, 2t noiembEe ises.
■ (n'. Ap) — Thermoinf^tre rnr^Klstrenr ponr Indlqnrr Itt
*«;nipFr&lDre de la mer ù de gfrnndca profandeura.
Sorieti^ royale de Londres, IBGO.
I>ans une séance du mois de juin, la Société a été eatreteruie par
■■. iv. A. Hlllcr d'expériences faites pour essayer un thcrmomiln
e~nrc£jistreur destiné à indiquer la température de la mer à de grandes
pro fondeurs.
On sait quo les thermomètres ordinaires donnent, quand ils sont
ploiDgés à de grandes profondeurs, des résultats entachés d'assez
IbrCea erreurs , à cause de la contraction temporaire que subit la
bovUe du thermomètre par suite de l'énorme pression à laquelle elle
661 soumise. Il résulte de cette contraction un mouvement en avant
de ImdeT ihermométriquc, et partant l'indication d'une température
plus élevée que celle qui existe réellement. Pour obvier à cette cause .
d'erreur, H. Hlller renferme la boule d'un thermomètre enregistreur '
de au dans un tube de verre soudé à la tige du thermomètre en'
(joeslion. Ce tube est presque en entier rempli d'alcool , ne laissant ;
Tue l'espace strictement nécessaire à la dilatation possible de ce lî- I
Qiùde. Après avoir chauffé l'alcool à ébulhtion pour se débarrasser '
d'une partie de l'air contenu dans le tube extérieur, ce tube est soudé
'•^'■tnétiquement à la tige du thermomètre. On comprend que, par
suite de cette construction , des variations dans la pression extérieure
"S pourront plus modifier le volume de la boule du thermomètre,
^^f-dis que les plus petits changements de température seront
""^nsinis rapidement à travers la mince couche d'aicool. Toutes les
précautions ont été prises pour ajuster convenablement l'indes ther-
"^Onélrique et pour donner au ressort qui le fait mouvoir une élastî-
**^ adaptée aux circonstances de l'expérience. L'instrument lui-
"*^JDii est renfermé dans une caisse en cuivre ouverte aux deux
®* *-ïémitès , afiu de permettre le libre passage de l'eau de la mer.
T. I.Vp.
48
274 ADTEUHB.
Pour 8'assurer de l'efScacité du procédé ci-dessus, plusieurs ia
ces appareils thermométriques , renfermés dane un fort cylindre en
fer rempli d'eau , ont été soumis à une pression hydraulique qu'o^^Ei ï
pu augmenter graduellement jusqu'à 2500 kilogrammes sur cha^rque
pouce carré de surface. On a remarqué, sous cette pression, un
mouvement en avant de l'index thermomé trique de O'*,28à0",58 c;
mais une expérience subséquente a montré que ce mouvemeot- de
l'index ne devait pas être attribué à une contraction de la boul» du
thermomètre , mais qu'il résultait d'une véritable élévation de teii=»pé-
rature due à la compression de l'eau. — Dans une autre expériecace,
la pression ayant été portée jusqu'à 3000 kilogrammes par poiice
carré, une légère explosion s'est fait entendre : elle provenait d^ li
boule de l'un des thermomètres. Dans celte expérience, l'élévaticati
de température due à la compression , dans le cas de thermomètres ^
boule nue, a atteint pour l'un d'eux 6'',4 ; avec les thermomètres à bot-:»!^
abritée du nouveau système , elle n'a jamais dépassé 0'',84 , due , comtzMis
précédemment, à la chaleur dégagée par la compression de l'eau.
HELHEBSEK (de). — rii;iadra sur lei bloc* errallqnei et ^«*
dépAt* dllaTlen* de la RiiaBlp.
Conimufiicalions dû w. Daubrôe. Extrail rlu BulleUn hebdomadaire de VA^^^'*'
dation scientifique, n- IGO, 30 tè\Tiet 1870.
Le phénomène erratique qui a rayonné des régions septentrional- ^^
sur une partie considérable de la Russie a déjà été l'objet des éto* *^
de plusieurs savants, notamment de hh. Bvthiugk — Doroei»^*'
— Hnrehlion — de VerncDil et de Keiwrlln«. Le rapport (1"«-*^
ll< Elle de Beaanuint a fait sur UU Mémoire de M. Durocher, ^^
1842, a montré combien ce phénomène est remarquable, m.
merien. dont les explorations ont éclairé la constitution géologiq^
de divei-ses régions de la Russie d'Europe et d'Asie, a poursu»"^
l'étude de ces dépôts de transport et des principales circonstances if*
s'y rattachent.
Dans le Mémoire que vient de publier l'Académie impériale «
Sciences de Saint-Pétersbourg, dit M. D»tibrée, m. de HeiMcr^"'
passe succesHivement en revue ; les roches qui ont fourni les mSi-"
riaux erratiques dans leur position originelle ; la grosseur et la for!
des blocs, ainsi que les diverses manières dont ils sont disposé» i~
gisement des cailloux et du gravier, et particulièrement les accuD
lalions désignées depuis longtemps en Suède sous le nom de Os^^
NAl'DIN. 275
les hauteurs absolues et relatives dans lesquelles se trouvent les blocs
eiTatiqiies et les cailloux, par rapport aux roches dont ils ont été
détaches ; enfin les caracléres des radies polies et striées et des phé-
Doœènes énergiques de friction qui so voient de toutes parts. De
Dombreusee Bgures , habilement faites , accompagnent le texte.
En recherchant parmi les phénomènes de l'époque actuelle ceus
qni peuvent expliquer les principales circonstances du pbénomëae,
r&uteur mentionne le singulier transport de blocs qui a eu lieu , au
mois de février 1869, aux environs de Réval,
A côté de l'action des grandes masses de glace qui , pendant la
période quartenaire , ont couvert des régions considérables , et dont
les fjiackrs de ta Scandinavie ne sont que les résidus, H* de Helmer-
lussi la part de l'eau : l'auteur est amené à reconnaître que,
dans la première période du phénomène , le golfe de Finlande n'exis-
it pas ; qu'un affaissement graduel du sol donne accès à l'eau de
_Ja mer sur une partie du pays antérieurement occupé par la glace;
n que le pays s'est élevé de nouveau. Ces périodes successives de
iBUUTements lents, en sens inverse, sont d'accord avec celles que
■i'BTais signalées , en 1842, pour la Scandinavie.
UUBIN, membre de l'Institut. — Chate de neige extraordinaire
•rrifée it ColUonre, pr*« Port-Vendres (Pyrénées-Orientales). 1
CoUioure, S3 janvier 1870.
«Paisque mes petites observations vous paraissent pouvoir servir à
quelque chose , je vais les continuer , en vous envoyant sous ce pli une
petite note sur un nouveau fait météorologique, mais cette fois dêsoê-
treux, dont nous venons d'être témoins et victimes. C'est une chute
de neige si énorme , ai peu ordinaire pour ce climat qu'aucun homme
igé de soixante ans ne se rappelle en avoir vu une semblable. Les
octogénaires seuls racontent qu'en 1804 ou 1805 (ils ne savent trop
laqpieldes deux), c'est-à-dlrc il y a soixante-cinq ans, une neige à peu
I pcèBOasai abondante s'est abattue sur le pays, causant les mômes
H^^^^^hjue celle-ci. Vous n'imaginez pas, cher confrère, l'abattis
^^^^^^^■ni ea est résulté. Dans mon olivette , située sous mes fené-
^^^P^^BSriires les moins maltraités sont courbés comme des saules
^^Borenrs et ont leur tête eniouie sous la neige ; les autres , en bien
^^Kb grand nombre, ont leurs branches éclatées et pendantes, ou
'Si. Exailt dot NoutiBu txlUnralasiqiitt , 1S70, 1" min, n<> S, p. SI si 61.
entièrement séparées du tronc; beaucoup d'arbres sont réduits à
l'état de baliveaux informes et lacérés. Cette olivette , naguère encore
si riante et si pittoresque, n'est plus qu'un pële-méle hideux at
navrant d voir. Ce qui est surtout affligeant pour moi, c'est que mes
superbes orangers, l'orgueil de mon jardin , et qui faisaient l'admi-
ration et IV'tonnemenl dos visiteurs', ont été presque aussi maltraités;
d'énormes branches ont été abattues et gisent en ce moment couchées
dans la neige, qui a tout submergé autour d'eux. Et dire que cela
s'est passé sous nos yeux et que, de notre maison, nous entendions
les craquements des grosses branches qui éclataient, sans pouvoir
leur porterie moindre secours! Dès bler, 22 janvier, il n'était déjà
plus possible de sorlir.
"L'épaisseur de la couche de neige, exactement mesurée, est
au noixl de la maison , dans lune partie élevée du jardin, de o'fSiii
(te l'autre côté, au sud, o'',ltB% mais c'est bien autre choss ua
peu plus bas. Là, le mur de clôture, haut de près de S mètres,
n'a plus que sa crête hors de la neige, dont l'épaisseur doit être d'au |
moins »"',»o ou l'",Bo, ce que je ne puis juger que de loin, car ]
l'endroit est inabordable en cemomeut, à moins de déblaiements,
qui sont au-dessus de mes forces. Jugez d'ailleurs de la difficulté
d'avancer dans celte neige par le fait que voici : Nous sommes situés
à 500 — GOO" de la ville, où nous conduit une belle roule départemen-
tale très-bien entretenue. Or, il s'est trouvé que, ne nous attendant
point à un semblable événement, nous n'avions pas fait de provi-
sions de bouche plus qu'à l'ordinaire, et que, bloqués comme nous
le sommes , nous nous sommes vus \m instant réduits à vivre d'un
petit tas de pommes de terre emmagasiné dans ma cave. Heureuse-
ment notre boulanger s'est souvenu de nous ; on a mis en réquisition
8 hommes, qui, munis de planches pour avancer sur la neige, ont
réussi, après deux heures d'efforts, à nous apporter deux pains I
Concevez- vous, mon cher confrère, que de pareilles choses se passent
dans l'extrême Sud de la France, par lat. 42",3'2', et au niveau de la
Méditerranée ! Convenez que c'est là un (ait météorologique aussi
remarquable que triste. '
btuebci, M c<
NAUDIN. 277
cEt mes plantes exotiques, palmiers et autres, que j*ai eu tant de
peine à apporter ici, en quel état sortiront-elles de leur tombeau? Je
n'ose Y penser. Quel que soit le résultat de cette rude épreuve , je ne
manquerai pas de vous la faire connaître »
Collioure, S8 janvier 1870.
cMa lettre du 23 n'a pas pu partir. La circulation sur le chemin
de fer a été totalement suspendue jusqu'à hier soir , 27 janvier. Ce
matin, pour la première fois depuis la neige, j'ai reçu des nouvelles
de Paris.
«Que de dégâts dans mon jardin ! J'ai pu déterrer quelques-uns do
mes petits arbustes , enfouis encore sous o"^,90 à o<°^80 de neige
tassée et durcie ; je les ai trouvés aplatis comme si l'on avait dansé
dessus ! Cette neige fond avec une lenteur désespérante. Notez que la
latitude ne perd pas tout à fait ses droits ; malgré la sérénité du
ciel pendant la nuit; le thermomètre ne descend guère au-dessous
de —2 degrés, et, dans le jour il remonte à 5 ou 6 degrés à l'ombre
et au Nord, mais la terre s'est énormément refroidie par le commen-
cement de fonte de la neige; elle est à -{-1*^,5 à 10 et à 20 centimètres
de profondeur. L'eau de mon puits, à 8 mètres de la surface du sol,
se maintient à 12 degrés. v
■• SiifcermmMH appelle l'attention particulière de la Société sur
cefait important, signalé par M. Naudin, de la résistance des pal-
miers aux intempéries. Il cite plusieurs faits corrélatifs. C'est ainsi
que, dans la campagne de Russie, les soldats originaires des départe-
ments du Nord ont été plus atteints que les soldats originaires des
contrées méridionales.
■• Charles tKaiste-CUire DeTlUe rappelle que M. d'Alibadle a
signalé des faits analogues.
(crhmvies}, ingénieur à Turckheim Haut-Rhin. — Cemsti-
tettoB ém Uk fflace et oflellljitloiis des ^Imcicn dm CîrlBdelwald. ^
1a-8*, 41 p. Paris, 1869.
I. — Pendant mes dernières courses sur les glaciers des Âlpes ber-
noises , je me suis occupé de quelques observations sur la consUtu-
iM rtOim âm Hani-YAUls (SolMe). On m m dam cvvuIbp* JnontôM 4Vw«
S" de ^ M uteoT de neige fraîche. Le* montagnard* pcs^-mi n«A:%lkr4 «i^w»
kmqne lear haotear ne dépaaM pai lenr ^paolfw
, «frfl 1669, n* 114. AflMdatioB aciettiflqae éf mun^
«78
AUTBPM.
vag uni
lioo de la glac« glaciaire. J'ai fait ces observations avec mon ai«i:â
■f. Anatole Dnpré, à la Mer de glace et à la base du glacier in.
rieur du Grindelwald , dans le courant du mois d'août 1868. La fe_^ tf
de glace du Grindelwald s'étend entre le Metlenberg et l'Eiger
pied du promoDloire rocheux qui sépare les deux grands i
du glacier înféiieur. Sa surface semble formée de grandes
rigides , immobiles , qui s'étalent au pied d'escarpements à pai
perpendiculaires au haut desquels le sentier serpente comme
corniche étroite, glissante et polie , où le glacier s'est abaissé de J5"
depuis une douzaine d'années. La glace de la surface exposée à K 'air
est composée en cet endroit de gros grains , friable et presque tocist à
fait blanche. Quand des corps étrangers la recouvrent, sous les -etio-
raines, sous les cônes graveleux, ou même à l'intérieur des crevasses.
la glace était d'un beau bleu et paraissait plus compacte.
Nous avons fait nos expériences à l'aide du microscope polaristva
de Norreuberg, qui sert â observer dans la lumière conveigi&n't^-
mais qu'on peut employer comme appareil à lumière parallèle «n
supprimant les lentilles et en ne conservant que le polariseur* *'
l'analyseur. Nous détachâmes un bloc d'un cône graveleux et ""J"
autre dans une crevasse à une faible profondeur. Cette glace ét-sit
transparente, quoique renfermant beaucoup de fissures et de baU-**
d'air, vue de près. Les blocs n'avaient pas la compacité de la gif»**
d'eau : exposés à l'air ils se décomposaient en fragments irrégulÎB»^-
Des lames d'un centimètre d'épaisseur furent sciées dans les blocs s'
polies sur une plaque métallique chauffée avec la lampe à alcool po'*^''
les rendre transparentes. Exposées à la lumière parallèle, ces laix»*®
paraissaient formées do cristaux adhérents les uns aux autres , m^»-**
sans groupement régulier. Si ensuite nous les exposions à la lumi^-**
convergente, les lames se montraient traversées par des fran^^*^
disposées en tout sens et quelques-unes présentaient des annea'"--'*
colorés traversés par une croix noire. Les anneaux n'apparaissais^
pas dans toutes les lames et n'occupaient pas dans les blocs de po^^*"
tion régulière. Impossible de savoir en taillant des lames dans te ^^^^'^
ou telle direction, si elles fourniront des anneaux dans la lumi^^
convergente.
Après cette première observation faite à la Mer de glace, nC^^--*
nous sommes rendus au pied du glacier inférieur. En ce point,
exploite la glace sous forme de cubes d'un pied de côté, livrés '
suite au commerce d'exportation. La journée était r
ZJ
GBAD. 279
n'j STait pas uu auage au ciel ; le Uiermomètre, à l'ombre , marquait
30 degrés centigrades à une heure de l'après-midi. Sur toute la pente
terminale, le glacier était couvert de gravier, de sable, ou tout au
moins d'un mince enduit de boue qui met la glace à l'abri de l'air.
Elle est plus compacte ici qu'à la Mer de glace. Sous l'influence
des rayons solaires, les blocs se divisent en fragments, mais plus
gros qu'à la Mer de glace. De même ils renferment des bulles d'air,
mais en plus petit nombre et en partie aplaties. La structure semble
i peu près homogène. Un bloc cubique fut scié dans le glacier avec
base parallèle à l'horizou, Nous y taillâmes un certain nombre de
lames d'un demi-centimètre d'épaisseur, les unes parallèles, les autres
obliques, d'autres encore perpendiculaires à la base horizontale.
Tous les trois groupes de lames, préparées comme lorg de la première
eipËhence , ne laissèrent voir dans la lumière parallèle que des pla-
ques coloriées, preuve qu'elles n'étaient pas parfaitement homogènes.
Ad contraire, dans la lumière convergente, les lames horizontales
doQuaJent des anneaux coloriés traversés par la croix noire ; les
lao» verticales , deux groupes d'hyperboles conjugées équiiatères ;
la lames obliques, ni anneaux ni hyperboles. Remarquons toutefois
çoe les anneaux apparaissaient non-seulement dans les lames tirées
d« notre bloc, mais sur toute la base du glacier, pourvu qu'elles
£uaeat taillées dans le sens de l'horizon. Ces résultats furent constants
faut toutes les lames du môme groupe.
Or, les beaux travaux de DaTld Brewiier sur la lumière polarisée,
rauz vérifiés et continués plus récemment par M, Bertlk, mon-
tât que la glace d'eau ordinaire est cristallisée , qu'elle se compose
e cristaux à un axe, que cet axe est perpendiculaire à la surface de
poogélalion ; que les cristaux sont positifs et légèrement biréfringents
me dans la glace d'eau, les lames horizontales donnent toujours
B anneaux colorés et les lames verticales des hyperboles dans la
Bière convergente ; l'orientation de tous les cristaux est identique.
a est i peu près de même pour la glace à la base du glacier infé-
ianT du Grindeiwald, si ce n'est que, dans la lumière parallèle,
i lames parallèles présentent ici de larges plaques colorées , tandis
[De les mêmes lames de la glace d'eau n'y produisent aucun eflèt.
1 conséquence, vers la base, à l'extrémité inférieure du glacier, les
lolécules couslituanles de la glace glaciaire sont à peu prés orientées
me dans la glace d'eau. Plus haut, à la Mer de glace, nous
l'avodS TU que diverses franges colorées et parfois des anneaux, mais
sans que ceus-ci présen tassent une disiiosition régulière. Les James
prises à l'extrémité du glacier supérieur du Grindelwald accusent les
mêmes phénomènes que la glace de la Met de glace ; son étendue est
de moitié moindre que l'élendue totale du glacier inférieur dont la
Mer de glace occupe la région moyenne. Au petit glacier du Faul-
liorn, la glace est encore moins compacte, sans orientation sensible.
Ce» observations ont été faites avant nous par M. Bcrtin, qui fut
chargé par l'Association ScîentiQquo d'une étude de la constitution
de la glace glaciaire en juillet 1866. Nos expériences confirment celle
première étude. Elles montrent que la glace des glaciers, loin de
présenter une structure uniforme , offre des différences considérables
suivant les points observés. Elles accusent une transformation régu-
lière accomplie pendant la marche des glaciers, d'autant plus com-
plète que le trajet est plus long et tendant vers un état limite qui est
celui de la glace d'eau. Mais Ht Bcrtln, et nous-mêmes, n'avons
fait ces observations que dans la vallée du Grindelwald. Il importe
donc de les multiplier, afin de déterminer avec précision quels rap-
ports existent entre les mouvements des glaciers et leurs transforma-
tions, car elles manquent totalement pour les glaciers d'une grande
étendue. Nous comptons reprendre nos expériences l'été prochain sur
tout le parcours de celui d'Aletsch, le plus considérable des Alpes.
D'un autre cAté, H. «■■•««*« LMniwFt a bien voulu noue promettre
de les répéter dans les régions polaires, et nous ferons aussi une
semblable demande au docteur Peiermann, de Gotha, qui se propose
d'envoyer au printemps une nouvelle expédition dans la Mer glaciale.
II. — Les glaciers du Grindelwald, comme tous ceux des Alpes',
sont actuellement en voie de diminution. Nous avons vu comment le
niveau de la Mer de glace s'est abaissé de 35 mètres depuis une
douzaine d'années, laissant à nu de belles surfaces de roches poHts.
A l'extrémité des glaciers le mouvement de retraite est plus considé-
rable. Ce mouvement date de l'année 1855, la même oii eut lieu 1»
grand tremblement de terre qui fit tant de mal dans le Valais, et
depuis laquelle les glaciers du Grindelwald ont été en diminuant eo
progression régulière , l'extrémité reculant chaque année d'une quan-
tité plus considérable que l'année précédente. Lors de notre séjour,
au mois d'août 1868, nous avions omis de prendre des mesures
exactes pour la distance qui sépare la moraine frontale de 1 855 ; mais '
on AD. 281
le pasteur Cerwer et H. nclman, uotaire an Grindelwald, out
'■Men voulu prendre pour nous ces mesures avec quelijuea guides au
mois de janvier dernier. D'après leurs mesures , la distance entre la
moraine de 1 855 et le pied du glacier inférieur est de 594 mètres. Le
glacier supérieur, de son côté, a reculé de 378 mèti-es, de mai 1855 à
jaUTier 1869. On sait que les deux glaciers inférieur et supérieur sont
séparés par l'arête du Mettenberg, que le glacier supérieur donne nais-
»aûce à la Lulschine noire el le glacier inférieur à la Lutschine Hanche,
ddu cours d'eau qui se réunissent un peu en aval de l'extrémité du
glteier inférieur pour passer ensemble dans le lac de Brienz.
En 1855, les deux glaciers du Grindelwald ont atteint leur déve-
loppement maximum depuis deux siècles et demi. Mais en 1600 ils se
(ont encore étendus an-del?i. La moraine de 1600, maintenant en
partie envahie par la végétation, maie facile à reconnaître, se trouve
i 63 mètres en avant de la moraine frontale de 1855 pour le glacier
inférieur, et pour le glacier supérieur de 45 mètres, au bord du tor-
rpDl appelé Pergelbach. Ces limites sont indiquées d'une manière
pcsilive dans une vieille chronique en langue allemande dont j'ai
reproduit le texte dans une étude qui se trouve en ce moment à
Iifflpreasion. La chronique affirme qu'en l'année 1000, les glaciers
du Grindelwald s'avancèrent très-rapidement et renversèrent nombre
de grandes et de châlels. Le glacier inférieur arriva jusqu'au bord
de la SchuBsellauine ; la Lutschine fut harrée , ses eaux se gonflèrent
ei prirent un autre cours, en causant de grands dégâts. Le glacier
inférieur roula dans le lit du Pergelbach pour recommencer un mou-
remeot rétrograde à partir de 1602. Divers auteurs, préoccupés «des
envahissements séculaires des glaciers des Alpes», ont pensé qoe
vers le milieu du xvi' siècle les communications entre le Valais et le
Grindelwald par la crête de Viesch étaient faciles à cause do la faible
eiteosion des glaces , à tel point qu'on aurait baptisé à l'église du
Grindelwald un enfant apporté du Valais par-dessus un passage
aujourd'hui seulement accessible aux grimpeurs les plus audacieux.
l'ne inscription des registres de la paroisse du Grindelwald dit qu'en
Vanoée 1576 le pasteur de l'église réformée baptisa un enfant d'un
paysan ordinaire du Valais, demeurant au lieu dit Avf Sengg, dans
U «all^o de la Lutschine. Le registre n'ajoute pas un mot de plus,
H il n'est pas probable que, vingt-cinq ans avant la plus grande
eiteoflion connue des glaciers du Grindelwald, on ait apporte un faible
nfailt parniessus la crête de Viesch, d'autant moins qu'en 1712 des
T. I, p. S' *8-
282 AUTEfRS.
hommes vigoureus qui s'enfuirent du Valais au Griuilelwald par les
glaciers, lors de la demière guerre de religion, ne se sauvèrent
qu'auec peine et après des efforts inouïs.
Ainsi les glaciers du Grindetwald avaient, au xvi" siècle, à peu
près le même développement qu'aujourd'hui. Ils ont subi dans l'in-
tervalle des oscillations diverses qui leur ont donné la plus grande
extension connue en 1600 et la plus faible en 1712 : en ce moment ils
subissent un nouveau mouvement rétrograde. J'ai signalé dans le
dernier volume du Bulletin de l'Association Scienlifique, p. 75, les
envahissements des glaciers du Monle-Rosa, Or, dans ce massif
comme autour du Mont-Blanc, les glaciers reculent, et M. réUx
Viord»n« m'écrit entres autres que le grand glacier de Gonier s'est
retiré de 40 raÈtres environ de 1860 à 1868, de même que le glacier
de Jlosenlaui, il y a dis ans , a diminué autant que le glacier infé-
rieur du Grindelwald et s'est retiré au-dessus de rapides escarpe-
ments qui en cachent presque la vue. Si la plupart des glaciers des
Alpes sont aujourd'hui en décroissance , il faut cependant remarquer
que le mouvement de recul n'a pas commencé partout en même
temps. Dans le massif du Mont-Blanc, selon une Noie de M. Ve-
B>Dc«-P«Tot , insérée au dernier volume du ÔH.i(c((>i, p. 109, le pla-
cier des Bossons s'est retiré de 480 mètres depuis 1818, et le glacier
des Bois de 369 depuis 1826. Prits du Monle-Rosa, le glacier de
Gomer s'est arrêté en 1865, ainsi que le glacier de Findeten. Enfln,
dans les Alpes bernoises , les glaciers du Grmdelwald et de Bosenlaui
diminuent à la pente terminale depuis 1855.
I (Ctaarlel), ing. à Tiirckheim. — Temp6r>lnre <l<
en Alaare et dans les Vos^ea.
Les sources proviennent des eaux atmosphériques et leur tempéra-
ture se trouve en rapport intime avec celle du boI', Quand la pluie
tombe, nue partie de ses eaux s'écoule à la surface du sol; elle
imbibe la terre végétale ; elle s'épanche à travers les dépôts meubles,
remplit les cavités souterraines et entre dans les roches les plus
compactes par une multitude de ûssures. Ces conduits intérieurs
varient selon la nature des formations géologiques. Tantôt larges,
tantôt étroites, leurs ramifications se propagent et s'anastomosent de
GIIAD. 283
Borle que l'eau y circule leiilement et s'y trouve encore après
longues sécheresses. La circulation continue surtout le long des
couches des terraias sédimentaires jusqu'au moment où une issue,
nnt un dépât moins perméable, force ie couraut à reparaUre à la sur-
face sous forme de sources. Rien de plus simple que ce phénomène.
Cepeadanl, malgré l'évidence des relations des pluies et des sources,
on les a longlemps discutées. Certains physiciens ayant constaté que
les pluies les plus longues et les plus fortes imbibent seulement uue
épaisseur de terre végétale égale à hauteur d'homme, en ont conclu
que la pluie ne forme pas de sources. Pareille conclusion serait mieux
iondée peut-être si ie sol avait partout une épaisseur de deux mètres
et si sa surface était toujours horizontale ; mais il n'eu est pas aiusi.
Dans ma communication d'aujourd'hui , je me propose d'exposer à
la Société d'histoire naturelle le résultat des observations faites sur la
température des sources dans les tiois groupes des Hautes-Vosgci , des
Baats-Vosgts et du Suiidgau. Ces trois zones diffèrent gèologiquement
autant que par leur élévation et la forme de leur reUef. Au premier
abord, la chaîne des Vosges semble former une suite de montagnes
continue, qui s'élève comme un rempart naturel entre la France inté-
rieure et le bassin du Rhin, Mais examinée d'uu regard plus attentif,
la chaîne se partage en deux massifs bien distincts , séparés par la
TBllée de la Bruche , à la limite du Bas-RIiin et de la Lorraine.
Le massif principal, celui des Hautes- Vosges, commence aux
BaliouB de Servance et d'Alsace , pom- finir à l'extrémité du Champ-
du-Feu, sous la latitude de Strasbourg. Ce massif atteint en plusieurs
poinls une élévation de 1300 à 1400 mètres et plus : il a des formes
irnndieB, des vallées profondes, des roches généralement cristallines
elaoQ stratifiées.
Le massif des Basses-Vosges s'étend depuis Saales et Schlrmeck,
«lire la Bruche et la Meurthe , jusqu'au-delà des frontières du Pala-
liiut vers le Nord, 11 forme un long plateau de 300 à 500 mètres
d'élévation , en majeure partie compose de grès d stratification hori-
loatale, coupé en tous sens de nombreuses vallées d'érosion.
Le Sundgau constitue aussi dans le sud de l'Alsace une région na-
torelle avec son caractère propre , présentant un amas irrégulier de
ooUines et de dépression sans enchaînement continu qui occupe tout
l'intervatle compris entre le Jura et les Vosges, d partir de Mulhouse.
L.
!
Source» des Haute» •Voac«*.
WO à 1300 mètres (fallUade.
Source Je Kintihelrn , prts Schlrsladl .
Orsclin'ilicr, Bas-Hhin
Sttticihrunnrii , à l'uueM du Klingvnthiil,
lunl Sainle-Oilik
HoDcojrl, prts Ville
Neufliuis
T«iireliibniDDen, Turet de Villa
HeUsengolt, Ba^Ithio
Pied Kord du Hob-Ko'iiEgslxiurg ....
Route de Remiretnont, i 500 mËIres aU'
dessus d'Urbès
gaut-de-la-Truile, au-dessus du Puix,
route du Ballon d'Alsace, 2S mai . . .
GouUe-Ticrri", mi^me rouie, sur versant
alsacien , 7 juillet
Base du Hob-Kn'oigsbourg
Bacpré, eommune de Solbach, près Ville.
Huhnald, b la montée du C.hanip'du.Feu.
Pri's la ruutc du BoDliuniine, Il 100 pas du
kiloniJ;(ru d" 5
Hohwald , k la montée du Champ -du- Feu.
En arrlÈre de Sondernach
Uoutc du liussanK, â 1400 pas du lunncl,
irsant alsacien, 8 oclubre
Moselle au bas de la route de Bussaoi;.
dans la prairie, S octobre ....
A la base du Climont
Fontaine !j l'cnli'^u du tunnel de Bussani:.
versant vosipen , 8 octobre . . .
Flanc du Climont
Querbtsn , vallée de Sondi'rnacb . le lî juin
Houle du nonliDDime, U liO pas du!' liilo-
JoDeiion du grintie eC
du musc heUi ail;.
Graiiitc.
Grès vosgien.
Schiste de transitiiw.
Gris rouge.
Gr^s rouge.
Terrain de traDsïlion,
Grb bouitler.
, ) Terrain de traosition
modiflé.
G Gr*s ïosgien.
Granité.
S Granile.
î Gneiss.
2 SyÈnile.
h Terrain de transilion-
S SchislcmêlaniorphiqB^
Il Schiste m étamorpiiiqut^' |
1 Grts vosigien,
B Schiste métaiD(>rplil<[iis^
) Grès Tosgien.
S Terrain de transition. I
I,«P*-
GUulioJi Ja SalKC».
tlllludu
Nilue du »t.
le Ij mai
78(1-
O*.»
Cran Ile,
SelHeffertager, su Bohwairt
Funiaine Briant au Honac, le 18 oc-
780
7,!
Graolle.
lobre
80(1
8,1
Grts ïosïicu.
Roule du Bonliomne, à ilb pas du r kilo-
800
7,4
Oninitc.
RDUle du Ballon d'Alsace, le 28 mai . .
»no
8,0
SjÈnitc.
KsItwauCT', en montant de Wildensleiii
u Hotmert, le 13 mai
NOO
7,0
Graollc.
1 kilomitre au sud de la maison rur«ï,I<<!re
deURolhlaeli, ajChamp-du-Feu . .
8;o
(!,t
S.v*nite.
I«nii»H,Champ-du-Feu
860
0,5
Dioiilc.
ScUucbt, près du ruisseau Ctiarlnraagne,
le 13 mai
850
0,1
Granité.
Venant Jn Brezouard, le 10 juin. . . .
850
8,!
Granité.
miCel, Cbamp-du-Feu
890
o,e
Granité.
VaDoa en avant du lac de Sulzcren, le
» IB»i
!)00
7.5
Granité.
Entiroasda lae du Itallon, le îl mai . .
900
0,8
Terrain de iransilion.
HilwB foresUère de U Bolhiach, au
m» de la raute du Bonhomme, S
:apasdu t~ kilomètre en mentant â
droite
010
fi.t
Granité.
talkiD d'Alssce te 1 juillet
05O
0,7
SjÉnite.
De te Heurlbe. au bas de la roule de la
SthlucW.lelîmai
980
S,!
Granité.
Sur ie flanc de Hohneck , entre Bclourne-
mrr «t Wlldentteln, le 12 mai . . . .
990
5,8
Granité.
Gnase Bonaparte, au Ballon d'Alsace, le
- jnriui
1000
0,3
Sjènite.
La nètne, le !fi mai
0,5
Sïénitc.
Fesuine de la Xaiua Bonaparte, H la
Uted'on ravin, le 7 juillet
lOÎO
6,3
Syénite.
ta «(ne )e IC mai
n,5
Sïinilc,
Hloa d'Alsace . pris de la Jumenterie , le
1 tankl
7.5
Sjénite,
Sjenilc.
1 Fogtilne ie la Jumenleric, le 7 julllel. .
l(l,W
7, S
•86
AUTEURS.
SiloatioB dM mutom.
A 200 mètres du chalet et de l'ancienne
auberge de la Schlucht, daus le bois,
le 12 mai
Fontaine de l'hôtel du Lac -Blanc, le
10 octobre
Près la Tinfronce, à 3 kilomètres au sud
du Bonhomme '
Ferme Gadat, aux rochers de Faurupt. .
Près la route du Ballon d'Alsace , le 26 mai.
Savoureuse, au Ballon d'Alsace, le 26 mai.
Kahlenvrasser, dans le pâturage, le 2 sep-
tembre
Haag, à l'ouest du Ballon de Gucbwiller,
le 21 mal
Hohneck, dans le pâturage, le 21 mai. .
Hohneck, dans le pâturage, le 21 mai. .
AltitvdM.
1050-
1060
1075
1080
1150
1200
1250
1280
1300
1300
6*,0
M
5,9
6,4
6,5
6,5
5,0
6,8
4,7
4,8
nataro èm mU
Granits.
Granité. '
Granité.
Gneiss.
Syénite.
Syénite.
Granité.
Terrain de transitioS'
Granité.
Granité.
V\i
DA. — RéfliiBfté.
Aliitades
TempératoTM
moyeiuM*.
moyennes.
200-
10»,7
400
8,6
600
7,5
850
6,5
1000
5,8
1250
5,0
1300
4,7
•
Pour abaissement de température de 1° il faut s'élever de 180*. n en est de
môme pour la température de l'eau.
i
1
^^^^^^^^^ Sanrceit de« BasKes- Vosges.
^^^^^^B iSO mèlres
.„..,,..,....,...
T™p(.
« '•
RaQMhctidwasser, près Niflderbronn. con-
Aerlie en puits
Fortl de Frohul, près Kirfarbronn . . .
Forèl de Dossenheim. prts du Zellerhof.
Hasellhal, au pied de la monUgne , dé-
bit de 150 Jitrea i la minute, le Slt jaa-
lao"
iga
180
100
100
190
IM
190
ISO
10-.8
19,6
lû,&
8,0
8,0
7,9
8.9
9,9
S,l
Grés lugarré-
Uaroes irisêe>.
Grès vosglen.
Alluïiûn et sable.
Alluvion et sable.
Gris ïosgien.
Grès voagien.
AlluTion et sable.
Alluvion el sable.
Alluvion cl sable.
Alluvion el sable.
Alluvion el sable.
Alluvion et sable.
Crts vosgien.
GrÈs vosgien.
Grès vosgien.
Cris vosgien.
Grès vosgien.
Grés vosgien.
Ciuq sources de la vallée de la ZiMel,
en lïal de l'usine de Mutlerhausen,
n- 1 , dïns le Jardin Dietrieh , débit île
IBO litres par minute, le 3.1 jïnvief. .
N- I. i 1000 m. en aval, le !3 janvier .
La mime, le 26 avril
N-> 3, k 1 ïilomitre plus bas, au bord de
la rititre, débit de 00 litres, le ISjan-
190
lao
ISO
lUO
190
190
190
190
190
190
9,3
9,0
9,0
9,9
8,8
9,1
8,8
8,*
S,3
■ N- t , même situation , débit de 7S litres,
M- S, tout priis des préc£dcntt:s , mais au
pied de la montagne, débit de &o litres,
X-a même, le 30 avril
Vallée de la Zinsel, au pied de ta mon-
tagne, rive gauche, 180 litres par mi-
nute, le 39 janvier
1 Vin peu en aval de la précédente, mais
1, dans ]» même poslUon, 180 litres, le
1 La mime, le 36 avril
288
AUTEURS.
SttutiOB dM loirMt.
En aval de la précédente , dans la même
position, débit de eo litres, le 29 jan-
vier
La même , le 26 avril
Vallée de Dossenheim , près du Zellerhof.
A l'extrémité Est de Niederbronn ....
Forêt de Gœrsdorf , débit de 30 litres, le
2 février
Même position que la précédente, débit
de ISd litres, le 6 février
Vallée de Wimmenau
Environs de Lembacb
lionnefontaine, commune d*Altwiller . .
Du bas de BouxwiUer au FischpAibl. . .
WeiterswiUer
Avenbeim
Hameau du Grauffthal, près d'Escbbourg.
Pied du Bastben^, près Bouiwiller . . .
Jaillissant dans Tintérieur de la mine de
nouxwiller, au pied du plan incliné. .
Wlngf n , p|ès de Lembach
Nioderhaslacb
Durstel
Siewiller
Ilu^i^n
Maric^nbfonn , près Lobsann , sur la faille
terminale du gtrès vosiden
KrWnbof* près Tbal
A uu kilomètre dt> Wioiu'ii, au fond de la
valKv, debil do IHU litres, le IG sep-
loiiibhi»
A ï kilomèlriNi plus baut, débit de 10 li-
(r«tiii lo 1(1 seplHnbre
Kn remontant la vaille de Wiugeu, dans
un rr««ux, IHO lilres
A aoo paa de la pnMSWnte et sortant du
roc a\ee un dt^blt de 200 litres ....
Près de IVtersbarb
Moder . k Mmiorfold
190-
190
195
195
200
200
200
210
215
220
224
230
240
260
?
260
270
275
280
280
290
290
218
318
318
320
330
375
7-,5
8,0
10,5
10,3
0,7
0,1
10,6
10,7
10,3
10,5
10,5
10,8
10,3
10,4
10,3
10,2
10,3
10,2
10,1
9,6
10,4
9.0
9,9
8,9
8,3
9,4
8,6
Natm âm m1.
Grès vosgien.
Grès vosf^en.
Grès vosgien.
Muschelkalk.
Grès vosgien.
Grès vosgien.
Grès vosgien.
Muscbelkalk.
Marnes irisées.
Calcaire oolitbiqae inf.
Grès vosgien.
Marnes irisées.
Grès vosgien.
Calcaire d'eau douce.
Calcaire d'eau douce.
Grès bigarré.
Muscbelkalk.
Muscbelkalk.
Muscbelkalk.
Grès vosgien.
Grès vosgien.
Grès vosgien.
Grès vosgien.
Grès vosgien.
8,9 Sable.
Grès vosgien.
Muscbelkalk.
Grès vosgien.
Sources du SundBWd*
9iS à 500 mèirrs d'alhlude.
Burnciippel, prts liï Urunstadl . . .
l'Uils'Ic H. BBlIfiu-Auoiwt. il RicdU-
heim, l^mpératurii Invariable. . .
Att bas de Ferrclle (forle source). .
Sour« (le nu
tJ|;sclorf. cbemin de la Birgmatl, pris de
la dcrnibre maison
«Iberlarg
tlii peu au-dïssus d'Oberlarg. . . .
Et âge asUrtleD.
M£me terrain.
ÊUgfi a star lien.
£lage astartien.
Je n'ai fait moi-même iiucune observation sur la température du
Svandgau. Celles du tableau III proviennent pour la plupart de
1*- Deiboai. J'ai également emprunté une partie des observations
ïui^ les Basses-Vosges à h. Danbrée'. Quant aux sources du massif
les Hautes-Vosges, il m'eAt été aisé d'en multiplier les exemples, mais
i*ai cIiS me borner à citer des observations caractéristiques, en négli-
geant les sources dont le débit o'atteiut pas au moins quelques litres
P&r minute et celles dont la température n'a pu être prise au point
môine où elles jaillissent du sol. Si facile qu'il soit de prendre la tem-
pérature d'une eau de source , celte obser\'ation offre néanmoins des
incertitudes dépendantes de circonstances diverses. Quand l'eau
s échappe par un orifice net , i! n'y a pas de difficulté. Mais beaucoup
de sources se disséminent dans un bassin exposé au soleil ou encom-
bré de plantes aquatiques , et alors on a de la peine à reconnaître la
température réelle, même le matin avant que le soleil ait paru.
'Souvent aussi les bassins sont agrandis ou creusés par la main des
™ïïimes , les sources se trouvent entourées de constructions qui en
'UelboB «t Krochlin-achlumberger: 1
">«- SloUiouip. 1807, t U. p. Î71.
* A. naubré« : DumpiiiBi ^folofijui it «M ralsj'iue àa BatSSùi. Stnibooif, 18£S, p. SU»
T. 1,4* p. 48
élèvent le niveau, diminuent le débit et forcent l'eau à se faire jonr
ailleurs. Alors encore les températures observées dans un même
baasiu ue sont pas constantes et l'erreur possible est d'autant plus
forte que le volume d'eau du bassin dépasse le débit de la fontaine.
Il importe toujours de prendre la température à la surface et au fond
de la source, quand le soleil n'y a pas donné en été, et en hiver
pendant les temps chauds et couverts.
Inégalement distribuées dans les différents terrains , les Eources
des Vosges sout assez nombreuses dans les roches cristallines, mais
avec un débit moindre que dans les dépôts stratifiés. La fréquence
des sources daus le granité et la syénite se manifeste quand on passe
en été de la vallée de Bussang dans celle de Ventron et le bassin
supérieur de la Thur. A Bussang, oCi le sol se compose de grauwacke
et de schistes métamorphiques stratifiés, les ruisseaux ne coulent
plus , les meilleures sources donnent à peine un peu d'eau , ie lit de
la Moselle est h sec, tandis que le torrent de Ventron, alimenté par
une multitude de sources disséminées sur les montagnes granitiques
qui l'encaissent, bondit et roule ses eaux écumantes sur les bloca
épars dans son lit. J'ai d'ailleurs insisté dans un précédent travail
sur la dislribuliua des sources par rapport aux différents terrains!.
Ici je rappellerai simplement que dans les terrains stratifiés ou trouva
des gr&s aquifères dans le bassin houiller de Ville de Lalaye; que
dans le grès vosgien les sources volumineuses sont fréquentes, sur-
tout au contact avec les argilolithes et les roches cristallines ; que le
grès bigarré filtre peu d'eau ; que le muschelkalk et le keuper en
montrent au contact avec les roches calcaires et dolomitiques ; que
dans les couches jurassiques les sources paraissent habituellement
vers la limite des roches calcaires et des marnes. Dans les grès de«
Basses- Vosges nous voyons des sources avec un débit de 189 litres
par minute et dans les amas de cailloux, englobés de limon imper-
méable de l'étage tertiaire supérieur du Sundgau, il y a des sources
assez abondantes pour mettre en mouvement des moulins à une faible
dislance de leur origine. Dans la plaine d'Alsace, formée d'alluvions,
la nappe d'eau souterraine est en rapport avec le niveau de l'IU et
du Rhin, dont elle suit les variations. Les plateaux de lehm qui re-
couvrent le gravier sur de grands espaces sont généralement sans
'OharlM Giad: Euai nr Fh^dralogii du iouin it Via, p. 18 «1 iuIt. — Co mtmolt* W
fiRAD. SOI
eau ; mais le lehm vient-il à manquer , on y voit paraître des sources
assez fortes pour former des petites rivières telles que la Blind, près
de Calmar , la Lauter et la Zembs dans le fias-Rhin.
Les altitudes indiquées dans le relevé précèdent des sources des
Vosges sont évaluées d'une manière approximative relativement aux
cJles calculées de la carte d'état-major. Recherchant le rapport de la
température de ces sources avec l'altitude, nous voyçns la tempéra-
ture décroître suivant l'élévation ; mais non pas d'une manière uni-
forme. En effet, si l'on trace une ligne dont les abcisses représentent
la température des sources, tandis que les ordonnées sont propor-
tionnelles à la hauteur de celles-ci au-dessuB du niveau de la mer,
la ligne ainsi obtenue, au lieu de rester droite, se recourbe en diffé-
rents sens, ce qui indique un refroidissement irréguher. Le même
(ait ressort du tableau suivant déduit de nos observations sur le
massif d
.„„„...
,..„.....„,...
.„M. .,.„..
'-'•■■"—
!00 à 300 mHrfs
3
235
lO-.SO
30Û it *oo -
5
3!t
9,05
L
too k SOO -
2
m
10.»
m
SOO il «00 -
3
513
8.03
■
BOO il TOO -
G
610
7,07
W
700 il SOO -
î
755
t."
r
800a 300 -
9
8!Q
(1,00
1
BOO à 1000 -
7
S33
8,34
'
roooà 1100 -
8
lOia
0,31
iino ï iîoo -
1
1160
6,50
1200 a lîOtl --
3
mt
5,78
noo 3 noo -
4
1300
4.75
Ainsi les sources situées à l'altitude moyenne de -570 mètres se
trouveraient à une température moyenne de ffib centigrades supé-
rieure A celle des sources situées entre 300 et 400 mètres au- '
du niveau de la mer. Les sources dont nous déduisons celte moyenne
ont élé observées daus le terrain de transition modifié du Ballon
d'Abace, tandis que celles à moindre température et à une altitude
l'élowr à 181 mHrffl.
292 AUTEURS.
plus basse sortent en majeure partie de couches arenacées. Ëvidem-
ment les différences de température entre les sources des deux groupes
proviennent surtout de la différence des terrains et n'infirment en
rien l'influence de Taltitude. Ce fait ressort d'observations nombreuses
faites sur des sources de la molasse suisse et du Jura calcaire. Les
sources de la molasse et des limons mêlés de gravier offrent une
température de 8®,81, tandis que la moyenne des sources du Jura
calcaire observées par Thurmann et inférieures à 600 mètres, est de
10**, 10, c'est-à-dire plus élevée d'un degré que les premières à alti-
tude égale. Entre les sources issues des roches cristallines des Vosges
et celles des formations stratifiées du Jura, l'écart est plus considé-
rable encore. Mauvais conducteur et doué d'une chaleur spécifique
considérable, l'eau conserve longtemps la température acquise. Elle
emprunte cette température aux roches où elle s'accumule et la trans-
porte avec elle. Comme la température du sol s'accroît avec la pro-
fondeur , les sources qui émergent à la môme altitude avec une tem-
pérature inégale viennent de profondeurs différentes et d'autant plus
considérables que la température à la surface est plus élevée ^ Mais ,
abstraction faite de cette influence , nous constatons dans les Vosges
une diminution moyenne de température de un degré par 200 mitres de
hauteur verticale au-dessus du niveau de la mer.
L'eau de certains puits présente une température à peu près inva-
riable, comme celle du sol à certaine profondeur ; mais la plupart ne
jouissent pas d'une température constante pendant toutes les saisons
de l'année, lors môme que leur volume varie peu. On en peut juger
par les observations suivantes faites par M. iv. Muiier, curé d'Ich-
tratzheim et membre du conseil de la Société météorologique de
France 2. Ces observations se rapportent à dix sources des environs
de Gœrsdorf ou situées sur les versants du Liebfrauenberg, dans des
couches de grès vosgien et de grès bigarré, entre 196 et 260 mètres
d'altitude :
* Ara^ ft reconna que U tempërature de Teau des pniU artéalens Migmente d*im degré eentS-
grade pour 29 à 30" do profondeur. Mais, daiu les minci> de bitume de Bechelbronn (Bas-Rhin),
y. Daubrée constate une anomalie singulière. Il y a li dans les couches bitumifères une source
jaillissant à 70'" do profondeur sur les parois d'un puits qui sert à Texploitation. La température
de la source varie peu dans le courant de rannéc et se trouve en moyenne à 18%7. La tempéra-
ture à la surface du sol étant seulement du 10", il y aurait là, dans le sens de la profondeur, un
accroissement de température de l" par 20*", accxoissemont beaucoup plus rapide que d^ordinaire.
La température du sol est la même et suit une marche semblable.
'La source n<* 1 se trouve au coin de la forêt, chemin vicinal de Gorsdorf à Lembach, daats on
sol sablonneux mêlé de glaise, avec un débit de 24 litres par minute. — Le n" 2 paraît à cinq vdr
Ati Uebfrauenberg , les sources n"" 7 à 10, sortant immédiatemeE t
du grès, suLiissenl des varialions de température insensibles ou três-
:feilile$, tandis que celles qui émergent du lehm et de l'alluvion des
ta\i.t» basses de Gœrsdorf , présentent des différences allant jusqu'à
!',W centigrades d'une saison à l'autie. De là .cette conclusion que
l« terraim vieubles les varialions de température sont plus considé-
foWm çuc pour les sources des roches compactes. On remarque aussi à
igale des varialions llunniques d'aulanl plv^s falbks que la
Impi^ature moyenne des sources est ph^s élevée. Ce fait ressort non-
Kulenieat de mes observations sur les Vosges, mais il a été également
amaté daus le Jura suisse et dans le bassin de Paris.
APorrentruy, dans le Jura calcaire , trois sources observées par
■• napinaan indiquent une moyenne annuelle de I0",28 centigrades
atec des températures e.xlrâraes de 9", 42 et ll",18'. A Bûle, un
im-tamèlrailii fS, qt non te
migincQjo,
ans le iiblo m(« da Iwnt gtaln «t etHo-
m ifBB ttaoB, déWl. iS lltra. -
au. .-Mi>|TUl d'un» urrltn J
grt..T«
D ddbll * pea prti f oniluit da IH llbn
■fc — L» n- a, nn pm pln« à ron
ort, n.»I.J«
m ma cwrlèro abudonn^u. débit
— Lh n- n Et ID, dBiH le mtma buln.
W w àibU de M, ['•mm ie 140
G rl.„lHI d
u, auHi. p.
294 AfTEURS.
groupes de 8 sources, situées à une altitude inférieure à 30Û mètres,
dans le terrain d'alluvion', donnent une moyenne annuelle de 9*45
avec des extrêmes de 8° .33 et 1 !°,Û0. Aux environs de Vendôme , oi
H. HcBou a observé un très-^rand nombre de sources provenant
Bott du terrain tertiaire d'eau douce, soit du terrain crétacé entre 8(J
at 100 mètres d'altitude, où ce savant météorologiste constate entre
autres des variations extrêmes de 12°,20 à 12°,33 pour une source
dont la température moyenne est de 12", 27, tandis qu'une autre, avec
une moyenne de ll'',65, présente des extrêmes de I2°,07 et 10",57
pendant l'anné^^. En général la température la plus basse correspond
pour les Bources à la fin de l'hiver et la température la plus élevée au
commencement de l'automne, dans nos climats.
J'ai déjà parlé de l'influenue du débit des sources sur les variations
de leur température en dilférenles saisons. Sur toule l'étendue du
pays, et surtout parmi les formations granitiques des Vosges, uu
grand nombre de sources présentent de l'été à l'hiver des variations
de température considérables. Bien des fois j'ai observé sur les flaocâ
du Ballon d'Alsace ou du Ilohueck des sources dont la température,
à plus de 1000 mètresd'allitude, montait eu été au-dessus de 10° cen-
tigrades. Mais ces sources avaient un faible débit; elles ne prove-
naient pas de réservoirs profonds et devaient leur origine à des eaus
pluviales , coulant à la surface du granité , sous des matériaux meu-
bles peu épais, fortement échaulfés par le soleil, Aucune de ces
sources ne figure dans les relevés précédents à cause de leur exlrittu
dépendance des variations de température de l'air.
L'inHuence de l'air sur la température des sources ordinaires appa-
raît d'une manière manifeste dans la plupart des cas et plus ces
sources dépendent des variations atmosphériques, plus leur moyenne
annuelle se rapproche de celle de l'air. Autrefois on croyait la tempé-
rature des sources semblable à celle de l'air. Il n'eu est rien, du
moins dans les régions de l'Europe moyenne. Les observations les
plus exactes attribuent ici aux sources une température plus élevée.
Assez faible dans les terrains meubles, poreux, hygroscopiques, cette
diCféi'ence ne dépasse guère un demi-degré pour les sources de U
plaine d'Alsace. Dans les terrains plus compacts de la chaîne des
Tf» <lrr Brit n Ba.fl, IBU.
3. Reaou : Tenàpiranirr Jr. .ourfii, pylf ei rarrOra dtê <nr.iMir»
E Ftniemt, P»ri«
onAD. 295
^3, cette différence augmenle et atteint un et même plusieurs
ïgrès. Toutes choses égales quant aux terrains, la température des
lurces, comme celle de l'air, décroît avec l'altitude et s'élève avecia
iitude vers i'équateur; néanmoins, lorsque le terrain change, les
imrces de certaines formations peuvent être plus froides à de moin-
s hauteurs el sous des latitudes plus rapprochées. l/éopDid d«
1 explique la température relativement élevée des sources de
'Allemagne et de l'Europe centrale par la prédominance des pluies
iïlÈlè, mais les pluies d'été profitent moins aux sources que les pluies
.automne et du printemps , bien moins aussi que les neiges, et nous
tioyons voir plutôt la cause de la haute température observée dans
» contrées dans l'insolation plus grande des pays continentaux.
Lorsque la température moyenne des sources dépasse beaucoup
telle de l'air , on se trouve en présence d'eaux thermales qui viennent
de! régions profondes du sol et ont acquis, grâce à leur forte chaleur,
Is faculté de dissoudre des substances minérales au milieu des dislo-
ttlions des couches géologiques. On peut voir l'explication de ces phé-
nomènes dans un ouvrage devenu classique de G. BlMbof sur la cha-
iwrinlérieure du globe terrestre, publié à Leipzig en 1837: Die Wterme-
llftrt dts Inneren umeres Erdkœrpers. Dans la présente étude je me
Inraerai â l'indication de la température des principales sources mi-
nérales de l'Alsace situées toutes entre 200 et 350 mètres d'altitude. -
IV.
SourceH minérales.
Suites lie Mederbrona
SaliBts de Soultz-1 es- Bains
SaKiMS remieinetiKeB de Chaienoiï . . .
(tau)
)liD« de Diemeringiiii
illset de Holzbad, prb WeslhauscD. .
WOKS remigineuses de Soulzbach . .
alcalines de Soulzrnall ....
dlius farugioeuM!» arsenicales deWult-
■Uler
'SolAireQseï de Blobheiin
Grès bigarré.
Grts bigarre.
Grnrtr frli It (lîUe, tnli
piïiH gl gril rwif.
Muschdkalk.
Alluvions a
Lisière duirÈsïosgien.
Terrain tertiaire.
29G AUTEURS.
En résumé, les sources situées dans le même sol et au méi
niveau peuvent présenter au môme moment des différences de te:
pérature dépendant de causes très-diverses, de la profondeur
filets d'eau dans le sol , de l'altitude de leur point de départ, de li
volume, de la nature des terrains traversés , de Tétat de la végétal
sur ces terrains. Toutefois, si compliquées que soient les lois relatL
à la température des sources, nos observations indiquent que, d
les Vosges et pour les sources dont le débit minimum atteint
moins quelques litres par minute :
1° La température diminue en moyenne de un degré centigr*.
pour 200 mètres d'élévation verticale de bas en haut ;
2° La température dans des terrains différents varie de un à fc: :sr-ois
degrés à la même altitude ;
3** La température dans le môme terrain peut différer de t:Mr-ois
degrés , selon la saison ;
4° La température des sources est en moyenne supérieure à ci^^Ue
de l'air et l'écart entre la température moyenne de l'air et celle ^^s
sources augmente avec l'altitude ;
5^ La température à altitude égale dans les Vosges est inférieur**
Jura et se rapproche de la moyenne observée dans le Schwarz^
et les Alpes. Tous ces faits mettent en évidence l'influence
sources sur l'arrosement du sol, sur la végétation et la dispei
des plantes.
Ch. «rail.
llËRtEPSCH.
Alpen Id Katar- und LebmabUdmi.
.EPSCU,
H70, 4* ïdilion nvue el augincDl^e. Paraîtra
I D tivrajjons. Librairies d'Allemagne.
■nkall dra :
I Wapto^tbànii. — @nlfte!)une3:2Dal)rid;einliditcit. — Hnatetial unïi 3]uf-
linanBtriolôe ïct ®efteinâ=artEn. — Sie SlQuDial- unt ©iQuBial^Seien, —
i(2RBlaRe=®ebiIte. — eocen^ffliltungen. — îcitiite gormalioncn. — Sie
3uro!alte unS 6ie ©c^icfet^îllpeii. — SrçttaQiiitjdie Eentralmaflen.
mit, rine igmboli^e ©refee, — Seine SBeflanit^fiie. — Stienit. — Spiotogin
(ffltiabereet). — î)ie ïeufcUmflble unb 3el|eninee«. — ©ranitbloîte a\i
îmtfauldi gtofict SDIomciite ber Qlcît^i(fctc,
iRotifiiK SSIpcfc. — 3fet îïatiêpDit imâj (ijwtminenbc GÎSinfelii obcc bur^
0I(li(l)(r. — iBetbreitungê^SSfsirte. — ïie guiiblinge Itoflcu ben 5Ieif^*lia6
\^tx iurt(lfld(0ien SSanbertour bd Tidj. — 36k Seimatti unb bie e5efcemaf,i9'
IcH in ibrer Slblagening.
Unmftlitv, — S4t[bening i^rcS lanbjiiaftlitÈen @inbniiïc3. — ÎBerwitterung
ifl Me Urfadje biefer Gridjeinunaen, — £et SoHêglaube Bon bct Snlftc^ung
htS^taltcn.
■«etlflad. — Saê ajtateiial. — Sunte unb fiaH^SÎaflerflul).— î^ie 3mïire(rionen
iiii» îoittur bet SHoUftcine.
Cf Sïltduct ^rrgffurj (mit SlbbilbUne;. — Ginlcitcnbeâ ûber bcn 3*rtrflm^
WninflS-^roKfi unb baê 3luSebnunaS=!fleïlrebeu in bei Sîatur tet Sllpen. —
* M'Bftûrie unb fflfrgrutfcdf. — etblammloninen. — Sie fîotajttop&e som C.
6*M(«btr 1806 am fflofibcrgcunb bic Scridjûttung ccn Somerj unb Oolbou.
- ffiunbertate ÏHeltun0ê^®eï4i4lcn. — Saâ beultfle îrfimmetfdb.
™ SannlDalb 'mit Slbbilbung). — Unletfdjieb jnjildjeu bem Urredb ber SUpen
"Ht bem in ben îropen. Sliit jeber SBannmalb i(t ein Urrottlb. — Slufgabe ber
Satmwsiber. — clémente beritiben. — 2)ie fleincn Spflanjen^DrflaniSmen uitb
»i(3nf(Iten^SInrieBeIunaen in ben Urmaibetn. — SBafl ift ein 3:obelî — Stetn--
'4li9t unb eibtutfcbe.
*»Bettrrtanne(mil abbilbung). — «Ueberm oberen SEalbflflrtell" — GW=
Wtttiaumï unb ffloum^Gbarattere. — ^ie SÏDeictIinaï b« îifflanbêfotfle unb
•n îtoti bet edjinntûjen. — 3&ie Slutgiiîfclung unb i^i 31(lbau. — Urjûdje
*ft abnormitatcn. — ^ie aSctlettanne ein SHatutîÔDêçij.
fe [mit Slbbilbung). — Sefletationé-ÏRegiDn beiielbcn. — ÎDtal-ëinbtutt ber
"•ifbulvfiieiet. — îoâ 56bren=©eftrepp alâ !fl6ïen-Sl(Dl unb ifiaftpiae ber
^ 6ii(i4[,5„t|f|.^ _ gorîtiptattiî^et SHugen biefet ecbuBPflanje.
_ 'twnrpfe. — Sage bon ber Gnl(lcbu"fl unb SlîamenÈbeieiitnunfl berfelben
^ 5oI!èmuMbe. — îSie botanifc^en gcrmen ber iR^obcbeubteu in ben Sllpen.
~~ Cin rubinfarbenel Slût6En=3JIecï. — Sie aipcnroie lein fcilcS SWSiten, ein
«hniol junaftlulidjet SteinSeit unb Unj^ulb.
T. I, 4- p. 49*
2i)8 ■ AOTEuns.
efiMMie aitwntftfilit (mit abbilbung). — ®aS Ille lerrarum :e. — ^flaitjtxïSn
iinb lanbidjaftfiAe $ro9tef(îoiwn brim gerobitrigen Don ben SSIpendUbeti. —
Tic aBfinrebe alô Ûbermûtljiger SDilbfane.
AafîanicnRialb, cin jûblidiel SJoectationâHIb. — ffîu^e unb £ioI). Slatt -«.xiA
griidjt , SlfMlmfang unb Sinjpctbilbunfl bei Caslanea vesca. — îii* 3R ai. c *
ein SQUptnûbrunfllmittel fur'* BdII im Sflben bcr aipcn.
eîiw inebeI:9toi)eUe. — Stbenlcucc bei einem Ueberaang ûber Col de Jeuc=»
3tebelbilbec. — Set Siebel ein beimlQdiidjet unb bDâbafter SiJUîer. — <9i)It» "ija
Sonnenfiein auf ÎSerac^bôbîH unb 9îïbe^3Jleer in Benîiofen. — TaS Sro-*
eeil)en(l unb ftinc Sippc. — (îin* ffleobûdbluna axa. PiïCurvèr.
38ett(t:fd)ie^it. — îîaâ Soltbal unb (cine S*auer, — „5)iï ÎRottbaler «
tcn, 'â gtîbt onbEï Sffietta." — î|ibBritaIiî4« Gtttûruna ber etfdseinung.
J^ffdiscIDttter. — Untetfc^ieb tn ber 9Ialur;Sccnerte beim ©sioitler bc^ fl(^c^4fll
fianbes unb im ©ebirge. — GrttbrfiJfnbe garbcngcaenliiSe unb furdjtbar^mc^iiOUi
ISrAêe bieleê atteS ber iSIatur-SDUoerainelâl in ben aipen. — $)SbfOtinff ^'
®ewittet. — SBIieglafureti an ben Selieiiflipfrln. — erfabrung Soldjei, bw ***'
in iSlitte bon @etPttteeniDRen befanbeii.
35ec SBïnfierfatt.— Boni Staubbaite im SautetbninnentbQte unb (ïine SUetaii^ — .
Pbrjîen. — 3{ingel(piïl mit gtegenbogen. — aDafîerfaOe im iffliiiUt. — S^t**
bem ©ewitlcr. — J iSeim ÎFtonbidjeine. — %ex ïlufialora im Vu! Mi^oceo,
Set îofafall im Val ForniMia, — @ttb:JtaâIûbcn unb aatnirte aBaJïerfÛlle.
S!au(ïn ober Sttomîdsnellen.
3>m; «dmceftiitm im ©cbîtfl*. — îlie btcite fdte glotte; beë SieflanbeS. —
(Sfbalt unb Sïidîl&ftt beë So^gebita^Sinceî. — Seine 5ptofitirung8=5^'fl'*"*^
— 3Bie ber SBinb mit ibm fpiell. — Le Mout-Blanc fume sa pipe. — La To« ^^^^
nionla obet Guxelfn. — SBotjeîifcen beS ©djneefturmeô, — %\t Jîatttfltop^ *
unb ibte gurd)tbar!eit. — UnglûdàfûDe.
OTottiïc 2*nee. — 3Daâ bal SSoltmeint, ttie et entftebe- — aiiifttiîtopiiic
Untetfudîungfn beS ^bflnomenS. — Tiie rounberbat otganirirte ^auno in br"
.fitiftan^îlJQlaltcn beâ girnttbneel, — Disceraea nivalis, ein ^fufoiien^lSefAleitl
unb ieine gortpfïnniuna. — ^totococcuê-Stïten unlemiifi^t.
Die SWafe (mit Slfabilbuna), ein iHefuHût bet aUmâljUacn ©ebirg^^Setmittminr ■
unb jugleidj SlbjuaâfanQl ber im (Sebirge [oêbredjenben Sonnetiuetter unb bt'î
Sdjncej^metje. — Ginaangà'Scenerien ju benjelben unb mie eê barin ouSfleljt**
Set SeipenftetgÎQubc beâ BolleS madjt T'e jum Slufentbalte bejet ,<3»ipeT, -
64tc(Inifie beim ÎDébtu* eineâ 2Dilbn)ûj)etâ unb beffen SQecwaflungen.
©ie fiauinè (mit abbilbuna). — Sie ifl bic ïflilibfcbiucitet bet fflufe. —
Utiptungc beS aBorleg, — Sffieli^ea fmb bie Uriatben unb Sebingunaen bt*^*"
(Siilftebung, — Untetfcbieb ber Staub^, 5Cinb; unb (Stunb^Sauinen, — ISetoBbn^ ^
li* ma4t mon (i* ein tBUig taI)*eS 33ilb Dom SDefen betfelben. — Utbn bi» **^
Scblcutettrofl bea eiicuflten ïuilbrudeâ. — Beà ÏGoIteê Dpfetreilliateit unK:*"*^
^^^^^^1 BERLEP9CH. ?99
^^TBHiTO* StuêbQuer bei tnlftanOenem UnglUd. — Sauintnjttge, Sfflintdtitme
unb S>tnee[d)ilbe. — Seifpiete Dom ttiftinttiDen iSergefÙdl mandjcr ÎIjieie.
:X>et mttitttet (mit litbbitûung) unt (cin 9îcrlîaltni6 jiir Sauine. — 2ie X)Cï\àik--
Bcncn aencnnungcn ficlîïlben. — SBie cnt(tcbt baS &ld)â)et:Q:ii ? — 2^ie gttn=
SItaaajine in ben ^odjmulBcn ter aipen ala ©tbumftattcn bn ®Ietî4«. —
grontmoriSnen unb Sletfifte^îtioce. — „2)ct ®iet\àia Hlil*, bie ûuê ïen
ÎHunfeu fdjamnenb nicberquiat." — ©Utî^etitabfln. — Ouerfl)alttn oBet Cre-
vasses. — eSanbcdon obtr (Jiuf(et(inieii. — ®lElt*ertif4c unt SdjultlEgel. —
Sîie Det^iebencn îbcurien ûbet bie ffleiDegung btc ©letîtfter.
e*t(wrtfllft^en. — ©(tiitberung ter mScbtigtn ïïeleutblungâ- unb gatbcn^Ëilelle
biïftâ vtûd)tBoUen ^bÛnomenS. — Grt!arunaâ;2Jer(u4e ter pb^fitalifcbcit
Hrfadjen.
^X^lvmipUftn (mit abbilbung). — SHUdbtiiI auf bie (Sefcfti^te ber Sllpcn^enjebi.
tioncn. — Sqô a-S^lS ter tSergfteigclunft. — SBerlauf unb S*tt!erifltetteii
erjltt Gtjteigungen. — 2)er îDIarfii auf beu „abet€n". — amproDifirtE Ueber=
nai^tunBâîSBarQtlm. — S4n"btûiïcii unt Sirnf4rûnbe uns roie man fie
Doffirt — SBeti^ï fflctDanbni& e^ mit btt S8ngtran(beit bot — Som Sainte^
blinbmeTben. — ei^bûnge «nb beren ISrfleigung. — Sd)nee^2Bel)Eten unb Sibnee;
€&tte(. — 3)aS iBettcten eineâ nie juDor cctlommenen Oipfelè. — Ucber bie
%ein))eratur ba broben unb nie nett man |ebeit Eann. Sie 3lufgaben ber „@tein:'
lïiSnnbli". — îon unt ScbaQ in ber 6fl&ï. — S)er ifiûtïiDeg,
*«birfl«i3>ôfle iinb Stlpewfttafen (mit Slbbilbung). — 3u|lu4tâ6auter ober
Refuges. — 33ie fflutnet unb ibre aiujgabe. — StSufegalecicn. — ilBic bie îpoft
î-m 2Ciuter tie ïllpenîtta^en paifict. — Saumrojfe unb ©tradfubrleute. — Die
^o*paffe unt eilliJÛiten.2Degc.
' ■>'ï"pitîeii. — Qnid unt îBejtiniraung bteîec ©amariterî^aufer. — ÎCie fie qu«-
î eljen unb mie cS btinnen jUgcbt. — ffiie Spitller unb ibte Dbliegenbeiten, —
^er Sranb beâ ©rimiel^SaufeS.
'^ •sncnlebcn in ben ^Iptn (mit einigen Jlbbiltungen). — ffîcfen ber 3l!penmirt^:
f djaft. — 3)cc Scnntfnifflauec unb Jetn Senntum. — .ftirlenct, Scrggûtet.unb
Sllaienia6e, mittlere unb obère Slaffeln. — „Sluf Slip gob meflc." — Sîic
■SUpfa^rt, baâ aiufer[tebungâfeft im ÎHJirtbfcbaftâlalEnbet beS Senncn. — Die
^ennbûtte unb ibre Ëimii^tung, — Seâ îlelplerâ ÏQflcorbnung, greuben unb
5îeiben, — fflie ce ouf ben Sllpftoberten obcr Sennen^flilben bErgeU- — 6in
^o(ïamt im ffliCttircbli. — 25er flubreîben unb beâ edjœeiîcrâ ^eimiceb- —
■aie SHpenHbe unb ibte ^ntenigenj. — Slbfabrt ju ZW-
' «fc* Vlpttt^ota. — ©au unb ©ejitreibung biejeâ ôirtcn^^nîtrumentS. — Sffiir=
ïungen beâ Sllpborntone^. — 3)aS Gcbo ijl jein ^\tl.
**-< 6ri^ub (mit abbiltung), tin attribut ter ®ebirg«melt mie ber Sauinen;
bimier unb bna Stipglûben. — ©elDBbntid; iîl'3 ber ârmfte iBub te« Sor|ï*,
ein Ijolb Dermilbctlcr finabe. — ©eine giaflicitât unb gelfenlletterferttgleit, —
■300 AUTEURS.
6(îbilt>crun0 foldb eincâ $racibt=3w"0Cï^# ^^^ "«" ûbcr tobgeftflrit ift. — Scrftie=
flenc Sicgen. — Gorrobi*^ ipannbifc^li.
!Bec SEBtlbl^euer (mit Slbbilbung) „einelenb unb ctbdrmlidb Scbcn".— jffiultutuits
fâbiflc SBilbniffe, 93ôfcncn ôcnannt, fmb btc 6mbtc»$(a6« biefer ffiaflcb&lfc
HJtit tDelcber Studrûftung [xt binaufiieben unb unter melcben e^&btUcbtetten fte
cinfammeln. — Sicgiora bicfcr gelfcnbanbcr. — SBicbaê SBilbbcu cinflcbeimft
toirb.
Sttpftnbttt (mit Slbbilbungen). — SJletft fallen fte mit ben ^atronatdfeften sufam^
mcn. — 5)ic bocblicflcnbe iBcrgtoiefc ijt bcr g^ftfûftt. — 5)cr ^adbrcttli^SMa
unb ein Siegenfcbirm-'^eider. — 9Bad beim Sd^minget ober ipofenlupf Sraudb
ift. — 3)aê Steinftofecn,
ig^ol|f4^lâ0er uttb ^Ipfec (mit Slbbilbung). — 3)ad aRora^SpieL -- Ueber ben
{^orftbau^balt in ber italienifcben Sd^mei}. — Sie fcbtuer augdngigen SUpenlD&U
ber. — 3)er ticinerifd^e 2lelpler unb f cine gnfienieur-'gabiôtciten. — SDie Tagliatori
di selva unb bic Borratori. — SBie bie Strûsone lonftruirt unb toic jie benuftt
iDcrbcn. — Son ben tjielfeitigcn ©efabren beâ Serufeâ.
SIttf ber 3aô^ (mit 2 Slbbilbungen). — S)er Sûrfdbôang auf aïpentbicre. —
9latur unb Giflcnfdbaften be« ©emfeniafler^. — Sdger Spurfinn unb SBiïb»
Snftinlt. — 3)ie SolojaGb unb ba3 3;reiben. — SWôemeineô flber bie Sûren--
iafib. — 2Bo bie SSdren^imatb in ben ïïlpen ijt — S^u^prdmien. — ffiabte
Sagbabenteuer.
^oxfitbtn im ®ebitge (mit einigen Slbbilbungen). — 3)ec Stlpenbauer, feii
@i0entbûmlicbfeiten unb Sebenâformen, feine SBol^nungen, £irdben unb Sdrf»
— i^inberleben im (Sebirge. — SBie eâ mit ber Sibulc ftebt — ®ed fcut^
©ntritt in*â Seben. — Satjo^arben, SBallôduer unb SWontafunet. —
^elpIerS Selbftftdnbigleit in feinen Sebenâbebûrfniff en. — 2)te tlbgefd^ieb
mandber ipôfe. — Spinneten. — ,,â'2id^t gob". — Siïtgang unb 3lû<btl>^
toefen. — ipo^aeitèôebrdud^e. — S)er Sonntafif im SUpenborfe. — S
SRubeftdtteU; auf benen ber (^benbûrger sur ^migleit eingebt.
FLAMMArilO.V ET fiODAHD. UOt
H (tlKmtlle) — GODARD (Bai^fenc). — Vomre icleif
llflqqe en b«ll«n<
Eilrail du journal Im Siide.
Bcaugency, le 15 avril 1868, minuit.
<ZZe voyage est, comme on l'a annoncé, le premier de la nouvelle
s^x-ie que je me propose d'effecLuer, tant pour contrôler les obaer-
tr^bïons scientifiques que j'ai commencées que pour en entreprendre
cl '.SK. ^jtres, et former ainsi une ba.se satiâfaisante des élëmente de la
ijoi^î téorologie — science presque lonl entière à créer.
*X 'étais accompagné par H. Eog^ne bod&rd , qui en est , pour son
coKCK-iple , à sa 937" ascension.
I^^ous nous sommes élevés du jardin du Conservatoire des Arts et
^C^^ Ciers, dulieu mâme où Biot et Ciaj-Lnuac firent, il y a soixante-
fj ï^M- .^»tre ans , leur mémorable ascension. La direction de notre célèbre
é t-^^-lilissement national a été pour nous d'une bienveillance que je me
^■^A^un devoir et un bonheur de reconnaître ici. Le gaz du gonflement
•*-r-^»~5vait jusqu'au centre du jardin. Les instruments d'observation ont
^t^S comparés au départ avec les étalons. Notre aérostat mesurant
* ^ <30 mètres cubes , cinq heures furent nécessaires pour le gonfler. A
^•"^■«^^Ss heures nous prenions place dans la nacelle, et à trois heures
^^^■-inze minutes noua nous élevions avec une grande force ascension-
*^^XJedans la direction SSO.
<IDr remarquait à l'éqoateur du ballon un cercle d'étoffe rattaché au
*H-^st. C'était un parachute de un mètre seulement de large , pouvant
^^ i^Tir à modérer la vitesse d'ascension aussi hien que la descente,
"^ ^ tallé sur les indications de H. le comte Xavier Rr*nicki.
^^e parachute et paramonte, que nous essayions pour la première
■***is, a fait osciller l'aérostat pendant quelque temps, car nous avions
*-*-*^ monter très-vite à cause du vent. Le temps, couvert depuis le
***^liii et même légèrement pluvieux vers midi , ne laissait apercevoir,
^ïJ moment du départ, aucune éclaircie. Au premier coup-d'œil que
"ous avons jeté sur la terre, nous ne pûmes nous empêcher d'ôtre
s>i ï^pris de la foule immense qui stationnait aux alentours du Consei-
■»'atoixe^ et surtout à l'Est du jardin.
tJiae minute et cinquante secondes après notre départ, nous tra-
J'e «-siens la Seine et le nouveau Tribunal de commerce, à 615"" de
**^teur, au-dessus du jardin du Conservatoire; trois minutes après ,
■*Js prenions pour point de repère mon petit observatoire du
302 AUTEIJBS.
Panthéon, et nous éLiuns à 770"; deux minutes plue uird nous
arrivions à, 865" et au zénith de l'Observatoire impérial; Icoîs mi-
nutes après, c'est-à-dire à trois heures vingl-ciuq minutes, nous tra-
versions les fortlûcations sur le bastion qui sépare la porte d'Arcueil
du chemin de fer de Sceaux, â 960'° d'altitude.
Alors — et c'est la première fois que je le constate — le courant
change vers 900" et fléchit tout à fait au Sud. Nous allons passer
(3 h. 3i m.) à l'Est de Bourg-Ia-Reine , et plus tard (3 h. 53 m.)
laisser également Lonjumeau à notre Ouest.
L'abaissement de la température se fait rapidement sentir à me-
sure que nous nous élevons. Le thermomètre-étalon du Conservatoire
marquait 12° à la salle du rez-de-chaussée. Mon thermomètre à air
libre, d'accord avec lui, marque 15" dans le jardin au moment du
départ. A 615"°, il est déjà abaisséàT"; à776",il estàS"; àSGS"",
à 4"; à 950"", à 3»; à 1150-", à 2"; à iSOO", à 1". Je cherche en vain le
niveau inférieur des nuages ; ils ne sont point étendus en nappe uni-
forme, comme je l'ai constaté, mais disséminés de part et d'autre.
En arrivant à 1200™, nous en reconnaissons qui sont suspendus
comme d'immenses et légers flocons dans l'espace, plus bas que
nous ; mais non au-dessus de la nacelle.
Notre haleine s'est condensée en parcourant une zone d'&ir où
l'hygromètre était à son maximum à 1 1 50'" , et oii le thermomèlre
marquait 2". Il n'y avait pas de nuages. Plus haut , elle ne s'est pas
condensée. A 1255™, nous nous reconnaissons évidemment envelop-
pés de nuages ; la terre disparaît peu à peu ; on distingue encore les
dessins des campagnes, les roules, les chemins, bientôt la terre a
tout à fait disparu, et nous nous trouvons (1415") au niveau su-
périeur des nuages. La densité est faible; je n'ai point éprouvé
aujourd'hui l'impression sûagulière que j'ai ressentie lorsque, tra-
versant un jour pour la première fois une immense nappe de nuages ,
j'avais été surpris par l'éblouissante lumière et la joie radieuse dans les-
quelles on entrait en sortant des régions basses et des nuées immenses.
Mais un spectacle merveilleux nous attendait. Au moment où nous
nous attendions le moins à voir aucun tableau et oi!i j'étais occupé à
suivre la marche de l'hygromètre â précision, nous nous trouvons
vers la surface supérieure et accidentée des nuages. Et voilà que
devant nous, à 30" peut-être, apparaît, à l'opposite du soleil qui se
révèle, la partie inférieure d'un ballon presque aussi gros que le
nôtre , et sous celle partie inférieure une nacelle suspendue au filet ,
FLAMHAftION ST godahr. 303
et dans cetle nacelle deux voyageurs si faciles à dislinguer qu'oti
aurait pu les reconnaître sans peine.
On disliagualt les pins petits détails, jusqu'aux petites ficelles , jus-
qu'aux instruments suspendus; j'agite la main droite, mon ftoaie agite
la main gauche; ttodard fait flotter le drapeau national, l'ombre d'un
drajkeau s'agite dans l'ombre de la main d'un spectre aérien. Et autour
âe la nacelle des cercles concentriques de diverses nuances : d'abord ,
au centre, un fond jaune-blanc, sur lequel ressort la nacelle, puis nu
cercle bleu pMe; alentour, une zone jaune, puis une zone rouge-gris,
ïtenfin, comme circonférence extérieure, une légère nuance de violet ,
te tendant insensiblement sur le ton gris des nuages.
Un soleil bnllant nous inonde de ses rayons, et dilatant l'aérostat,
accroît notre force ascensionnelle. Un ciel bleu s'ouvre au-dessus
de nous, dans lequel nous entrons comme par enchantement.
L'ombre du ballon , beaucoup plus petite et plus éloignée de nous , se
dessine en entier, et d'autant mieux que le nuage sur lequel elle se
projette est plus épais; l'arc-en-ciel l'environne entièrement. Un
océan vaste, incommensurable, se déploie sous nos regards, bour-
, Mullè en certains points comme des bulles énormes et floconneuses,
te tordant et se déformant parfois avec une grande rapidité.
A quatre heures dix minutes, nous voguons A iGÙQ" de hauteur;
nw ëclairoie qui s'ouvre au-dessous de nous, nous laisse apercevoir
le vastes terrains et une ville qui doit être Arpajon ; mais les nuages
nyagent vite en sens inverse de notre direction , — apparence due
tani doute à un mouvement plus rapide de notre part. Nous ressen-
Ions parfois un vent assez fort, circonstance extrêmement rai'e en
bailost , comme on le sait.
Des aboiements , puis le bruit d'un tambour se font entendre.
Notre mouvement ascensionnel a continué, et nous voguons
iientCt à 2300" de hauteur.
L'observation de l'hygromètre , c'est-à-dire de la variation de l'hu-
idllé suivant la hauteur des couches'd'air, a été féconde et donne
ItatB importants. L'humidité est de 73 au niveau du sol, 72 à
i 776", 75 à 900™, 76 à 1040-, 77 à 1150"'. C'est la position
te maximum. Puis elle décroît. Elle est de 76 à 1230°, de
1380-. de 73 à. 1400", de 70 à 1450", de 67 à 1490", de 64 à
125-, de 61 à ISeS", de 57 à 1588". de 55 à 1600". A 2000", l'hu-
idit« ambiante est descendue à 48 ; â 3000" , à 30.
Quoique le soleil soit ardent sur notre visage, la température de
a04 ADTELRS.
l'air décroît coiistanimeiit. A 3000", nous avons déjà 7 degrés au-
dessous de Eëro. A 4(50", point de notre plus grande élévatioa,
nous avons eu I? degrés de froid, tandis que le soleil était d'une
chaleur intolérable pour nos téies.
H est difficile de rendre l'impression toujours nouvelle qui pèse sur
l'âme en ces régions désertes. Lorsqu'une nappe de nuages nous sé-
pare surtout de la terre , il semble que l'on n'appartient plus à la
sphère de la vie. Quoique le spectacle soit indescriptiblement beau,
quoique ces vastes étendues produisent sur l'esprit un effet imposant
et plutôt glorieux que triste, néanmoins les fonctions vitales qui ne
s'accomplissent plus avec régularité, le manque d'équilibre, la
Bécheresse du gosier, l'embarras des poumons et la présence du sang
sur les lèvres , traversent désagréablement la bonne impression qui
s'attache d'abord à la contemplation de ces grandioses spectacles, à
l'étude de ces importants phénomènes.
Arrivés à notre plus grande hauteur, des nuages, qui n'étaient pas
encore des cirrus, et qui se disséminaient dans l'azur en forme de
balayures, vinrent causer une condensation dans l'aèrostal. La
chaleur solaire nous avait fait perdre une grande quantité de gaz.
Une chute assez rapide nous fît tomber en quelques minutes de deui
kilomètres de hauteur. Nous n'arrivâmes cependant pas jusqu'à la
couche des nuages inférieurs, grâce à notre lest, et nous voguAmes
ensuite vers 1500" d'altitude.
A 4 h. 55 m., les nuages devenant moins épais, nous aperçâmes
au-dessous de nous Angerville. Nous venions de traverser la ligne du
chemin de fer d'Orléans, à la gauche duquel nous marchons pendant
une heure, A)-thenay passe à notre droite à 5 h. 30 m. , et Chnnlly à
5 h. 43 m. Nous coupons la forêt d'Orléans et Je chemin de fer, et,
inchnant mainlenant de plus en plus vers l'Ouest, nous laissons Or^r'ar»
à notre gauche pour entrer sur la Loire , à Mareau , et suivre le fleuve.
Il n'est peut-être pas tout à fait hors de propos de dire que nous
avons dîné alors d'un potage brûlant et de quelques mets parfai-
tement chauds, qui s'étaient cuits seuls sans feu pendant notre
traversée dans l'air glacé. Nous avions emporté avec nous cet appareil
simple et ingénieux inventé dans les régions boréales et qu'on nonune,
je crois, une « cumne suèiloise. »
Le bruit que nous avons entendu le plus souvent pendant notre
voyage est celui d'un tambour. Est-ce déjà la garde mobile gai
s'eserce î
FLAMMA.H10.N ET GODABD, 305
me nous entrions sur la Loire, on salua notre drapeau des
Ciris répétés de Vive la république! Je me borne à constater le fait au
X>oint de vue du son.
Les expériences que nous avons faites sur l'écho nous l'ont renvoyé
««près 8 secondes, entre 1352 et 1377*, et après 13 1/2 à 255" aii-
<3essus de la Loire.
Nous suivîmes pendant longtemps le cours de la Loire, ù une
Taiblo distance au-dessus de la surface. La condensation se cooti-
snuant et notre lest s'épuisant , i! nous était interdit de prolonger notre
"Voyage et d'entrer dans la nuit. Notre trace noua présageait d'arriver
Se. Chambord une demi-heure pins tard et au sud de Tours vers 8 h. et
hernie. Nous serions passés sur Loudun à 10 b. , et serions arrivés
^vant minuit d NapoUon-Vendét et à VOdan ; ce qui n'eût pas été
«convenable durant cette nuit glacée et sans lune. Nous jetâmes l'ancre
â Beavgmcy, ayant parcouru 144 kilomètres en 3 b. 42 m.
Beaugency est la patrie du physicien Charles, membre de l'Institut,
le premier qui s'éleva dans les airs à l'aide d'un "ballon à gaz hydro-
gène. Or, nous avons eu la bonne fortune de descendre précisément
«lans une propriété appartenant à h. Savart, très-proche parent de
^i^arlM* Le fermier de H. StiTart, animé d'un zèle inutile, nous
invitait même à payer comme droit de descente certains intérêts pour
Jes dommages causés à cette belle propriété par l'affluence du public;
mais le propriétaire n'a pas voulu consentira ce que ceux qui lui ap-
portaient des nouvelles du pays autrefois visité par son illustre parent,
descendissent jusqu'à se préoccuper des dégâts vulgaires commis à la
surface du sol.
Je termine cette relation, en résumant les observations principales
faites pendant cette traversée; 1° L'humidité de l'air s'accroît jusqu'à
une certaine zone et décroît ensuite jusqu'aux plus grandes hauteurs i
celte zone était aujourd'hui à 41 50'° ; 2" la sécheresse de l'air dans les
régions supérieures augmente la radiation solaire ; 3° la température
de l'air diminue constamment suivant l'altitude; 4" les courants
peuvent changer suivant la hauteur ; 5° ils inclinent tous vers le SO,
résultant du déplacement des molécules d'air du N au S , et de la ro-
tation de la terre.
Ces constatations, je les dois surtout à la précision des instruments,
et en particulier à celle du baromètre que M. Richard a bien voulu
lUs coDStniire spécialement pour cette ascension.
CamIUe FlaHmarloa.
T. 1. V p. »
306 altelus.
tiRAD(Ch«FUa), iog. àTî^rckhËim. — P»Uonlalogle de t> Wwmner,
Annales dei royaifct par naltr-Brnn (v. A.% 18*0, mai. Paris. Chxianiel «Inf ,
p. 7D à \V,.
PaUontoXogit ! Histoire naturelle, science des anciens êtres conseil
vés à l'état fossile. Tout débris, loiil vestige de corps organisé dans
les dépôts de matière minérale représente un fossile, à condition pour
ce corps d'avoir vécu avant la formation du dépôt. Comme des dépôts
nouveaux continuent à se former à la surface du globe , la fossilatioD
n'est pas un phénomène particulier à ses premiers âges. De même
elle n'implique pas la conservation des corps tels qu'ils étaient natu-
rellement pendant leur vie. Presque toujours la composition des
fossiles animaux ou végétaux est altérée, les molécules gui les con-
stituaient remplacées par d'autres, disparaissant même souvent pour
laisser une simple empreinte. Seules les formations géologiques ré-
centes renferment des ossements et des coquilles A peu près intacts.
Avec l'Age des terrains l'altération augmente : la gélatine, les matières
organiques et colorantes se dissolvent et disparaissent pour être rem-
placées par de la silice, du fer ou des sels pierreux qui prennent
presque toujours une texture cristalline. Certaines coquilles et beau-
coup de plantes se sont transformées ainsi en conservant seulement
leur forme eïtérieure. D'autres, les bois silicifiés surtout, ont conservé,
outre leurs caractères extérieurs, tous les détails de la structure
interne, les anneaux qui marquent la croissance annuelle, les rayons
médullaires, les cellules, les fibres, même les vaisseau.! spiraux à
peine visibles au microscope dans les végétaux vivants. Quand les
fossiles ne sont représentés que par des empreintes, celles-cî provien-
nent soit de la trace des pas de certains animaux sur des surfaces
molles ou plastiques , soit de la complète dissolution des corps après
leur enfouissement. Sans enfouissement au sein des matières minérales
imputrescibles, soustraites à l'action de l'humidité, il n'y aurait
presque point de fossiles, encore ceux qui restent sont-ils un bien
faible débris des générations innombrables qui ont passé sur la terre.
C'est vers la fin du seizième siècle qu'un potier de terre , Bernard
P«llH7, déclara à Paris pour la première fois que les coquilles
pétrifiées et fossiles étaient de vraies coquilles déposées par la mer
au lieu oi^ nous les voyons. Mais les docteurs du temps appelaient ces
pétrifications des «jeux de la nature," et longtemps après encore
Voiuire les attribua à aune supercherie des pèlerins de Terre-Sainte»
pour prouver le déluge. En 1G70, Auguatln Wcell» renouvela l'opi-
GnAD. 307
xiioa de PallaiT, qui fut soutenue aussi par ft>elbnlix> puis Bnffon
_Ia reproduisit à sou tour et la rendit populaire. Qui ne sait quels
lèves , quels systèmes fantastiques furent échafaudés pour expliquer
J'histoire du monde d'après ces prenûères observations. A la première
séance de l'Institut national , le premier pluviôse de l'an iv, Cnvlcr
:montra enfla la Paléontologie élevée au rang des sciences exactes , en
«sposttiit ses vues sur les animaux perdus dans un travail désormais
célèbre sur les espèces d'tiéfikants fos.nles comparées aux espèces vivantes.
Cette lecture fait époque , elle a ouvert la carrière des plus grandes
découvertes à l'iiistoire naturelle. Dès lors, les progrès de la Paléon-
tologie furent rapides, et en même temps qu'elle restituait à l'histoire
du globe les êtres perdus, elle portait la géologie dans sa voie véri-
table. Nous nous sommes proposés de considérer l'état de la science
au double point de vue de la succession des êtres et des travaux
accomplis en France sur les diverses classes de fossiles.
Trois phases principales marquent l'œuvre de CuTler ; l'introduc-
lion définitive de VAnatomie comparée dans l'étude de la zoologie , la
description du Bègue animal el sa classification naturelle, les Recherches
«ur les ossemenls fossiles, œuvre capitale dont la valeur ne fut jamais
surpassée. Dans les recherches sur les ossements fossiles, relatives
aux reptiles et à la classe des mammifères, deux idées dominent: la
festiCutioD , la reaoustrucIJon des espèces fossiles et la démonstration
de l'extiaclion de ces espèces. Aujourd'hui nous connaissons des ani-
iiaux vivants dont l'espèce présente aussi des restes fossiles et dont
J existence remonte par conséquent au-delà des dernièi-es formations
géologiques. Par contre, la restitution des anciens animaux disparus,
Oajsée sur i'ostéologie comparée, sur la comparaison des restes fossiles
"^ux animaux vivants, constitue pour «rorre Ca-rter un titre de
gloire magnifique. Et quoi de plus admirable que cette œuvre? Des
groupes d'animaux inconnus, disparus depuis longtemps de la surface
t4.u globe, lous étrangers aux espèces actuelles, reconstitués cependant
^:tar l'examen de quelques ossements épars dans le sol, mêlés sans
ciirdre , mutilés , et pour la plupart réduits en fragments I Un jour on
*:?amassa dans les carrières de Montmartre quelques dents et des
^"xagments d'os déjà altérés dans leur constitution, Carter, à la vue de
^i^iOS pièces, reconnaît qu'elles appartiennent à plusieurs genres de
.^pachydermes éteints II réunit pour chaque genre tous les os du cn'me,
- '«;:eux du tronc, puis ceux des extrémités, et refait ainsi le squelette
rtier. A peine le grand naturaliste a-t-il terminé ce merveilleux
308 AUTEURS.
travail , que le hasard fait découvrir à Pantin un squelette à peu près
complet, identique à Tun de ceux qui viennent d'ôtre reconstituas.
Tous les ossements réunis, joints ensemble dans le squelette nouvea.vi,
celui d'une espèce de paléothérium, apportent une confirmation écla-
tante de la méthode de restitution imaginée par CuTier. Ainsi , l«s
espèces fossiles étaient appelées à une sorte de résurrection à la voix
de la science et du génie.
La classification naturelle du règne animal repose sur le princS. pe
de la subordination des organes : le principe de la corrélation i^es
formes est celm qui a présidé à la restauration des espèces perdu ^^^
Selon ce dernier principe reconnu par Cm^ier, chaque partie d* ^"^^
animal est donnée par chaque autre et toutes par une seule. De ^^
forme des dents on déduit celle des mâchoires , celle de restomac
des intestins , celle des pieds. Un organe indique l'autre. Les deiC^^^^^
surtout fournissent des caractères essentiels, pai-ce qu'elles fontcor*^
naître le genre de vie et par suite la conformation des divers genr^'
d'animaux. Grâce à cette méthode, des groupes d'animaux (f^^^
l'homme n'a jamais vus vivants ont pu être reconnus. La restitutio^^^
du paléothérium de Montmartre n'est pas un fait isolé. Il suflBt un^* ^
autre fois de la découverte dans le Palatinat d'une phalange de pan^^'^^^
golin pour démontrer une espèce perdue. Lorsque la méthode dJ^^
Vostéologie comparée fut bien connue , les populations éteintes rej
rurent par groupes entiers.
Avant l'étude attentive des fossiles, la géologie était impossible X^^*^
Sans eux, personne peut-être n'aurait songé à l'intervention d'uBj:^-*^-^^^
série d'opérations dillerentes dans la formation du sol tel qu'il appae <3^ *^P*'
raît maintenant à nos yeux. Seuls , les fossiles donnent la certitu£> ^^ -^
que le globe n'a pas toujours eu la même enveloppe, car ils ont n& ^^ ^
cessairement vécu à la surface avant d'être enfouis dans les profoirr^^'^ ^^^'
deurs. Les premiers êtres organisés renfermés dans les couches l^X *
plus profondes, les plus anciennes, marquent l'époque où la vt"^^ ^^^
commença sur la terre. Les restes d'animaux marins recouvrant toiLT c:>*our
à tour les restes d'animaux terrestres , la mer * a dû recouvrir pli-r I-C^piu-
sieurs fois les mêmes ivgions de la teri*e. Mais comme les môm» x:*^^™^^
formes ne persistent pas dans la succession des couches, que I#i ^^^
espèces primitives ont fait place à des formes nouvelles , il a fallu ^^ ^" à
plusieurs reprises l'explosion de catastrophes soudaines pour détrut i -^/n?
* DA. Les eowx.
à
^H 309
^Tm élres anciens. Cnvie*- compla dans le Discours sut les révolutions
«te ia surface du globe qui résume ses études , iroh populations d'ani-
■*itttux sMcessivcmenl créées el di-iruUes. La première époque aurait eu
des mollusques, des poissons, des reptiles et quelques mammifères
snarins ; la deuxième serait caractérisée par les grands pachydermes
découverts au2 environs de Paris; la troisième présenterait pour
jirincipaus types le inommoulh, le mastodonte, des rhinocéros, des
hippopolùmes et des paresseux gigantesques. Aucun de ces fossiles
^jl^yant été retrouvé parmi les espèces vivantes , on en a conclu la
^Bisparition complète des populations primitives.
I^Jci la science n'a pas raliâë les conclusions de c«*i«r, car des dë-
^«ouverlâs nouvelles ont fait voir des fossiles appartenant à des espèces
vivantes, notammeuL plusieurs espèces de singes trouvés en Amé-
rique et en Asie, puis surtout l'existence de l'homme simultanément
avec celle des grands pachydermes disparus , cela depuis la troisième
édition en IS25 des Recherches sur les ossemeiUs fossiles, la dernière
faite du vivant de l'auteur. D'ailleurs , la doctrine des créations par-
tielles et successives trouva un adversaire ardent dans Dncrotaj de
■iNiNriiie» le contradicteur habituel de CoTicr â l'Académie des
Sciences et comme lui professeur au Muséum de Paris. Dans son
Ostéograpkie, description iconographique comparée du squelette el du
système dentaire des cinq classes d'anitnaux vertébrés récents et fossiles,
pour servir de base à la géologie , BlBinviUe reprit une à une les pro-
positions de CMTi«r et les combattit toutes. Il veut une création
unique et simultanée, une population première et complète e
à des eslinctions incessantes. Pour ces extinctions et ces destructions,
les phénomènes habituels dont la surface du globe est le tliédtre
auraient sufli sans l'intervention de catastrophes violentes et brus-
ques , parce que nombre de fossiles ressemblent aux animaux vivants
au point de rendre toute distinction spécifique impossible. A l'appui
de cette doctrine, BiaintUlc invoque une raison supérieure qui lui
parait être dans «l'unité du règne», suivant laquelle il intercale les
êtres perdus parmi les espèces actuelles et leur fait remplir à tous des
vides dans la nature vivante.
L'osicographie de bihIutIIIc a été publiée de 1839 à 1851. D'après
ton plan, elle devait comprendre les cinq classes de vertébrés, mais
la mort l'enleva avant l'achèvement de la description des mammifères.
Après l'analyse de tous les travaux antérieurs, BUiavUie expose
avec le plus grand détail l'ostéologie de chaque type vivant ou fossile,
310 AUTEURS.
puis les caractères des genres, des espèces dans les différentes parties
du squelette. Il discute avec vivacité et une extrême richesse d'argu-
ments les opinions contraires aux siennes, résume le tout et donne
ses conclusions. L'habitat des espèces vivantes, la distribution des
fossiles suivant les formations géologiques et dans les diverses régions
du globe est également envisagée , et sous ce rapport encore Tabon-
dance des faits , le nombre des documents invoqués témoignent des
connaissances les plus variées et d'une vaste érudition. Pour Blain-
▼iiie , il n'y a d'espèces fossiles véritables que celles comblant une
lacune dans la série zoologique. Partant de cette idée abstraite , il
combat non-seulement la doctrine des créations successives, mais
aussi les méthodes de détermination des fossiles par le seul examen
du système dentaire. CuTler, Kaup, Elchwald, BackUad, se
sont bien trouvés une fois assez peu d'accord pour attribuer certaines
dents fossiles tour à tour à un tapir, à un paresseux, à un cétacé et
•dunphoqus, tandis que BUiBTiiie démontra qu'elles appartenaient
au dénothérion , genre intermédiaire entre les éléphants et les laman-
tins. Toutefois, cette erreur ne saurait détruire une méthode portée
si haut dans la pratique de l'ostéologie comparée, à laquelle la Pa-
léontologie doit la découverte souvent anticipée des formes si remar-
quables, si variées dont elle s'est enrichie. La critique de Bi«iiiTille
dégénère trop souvent en contradiction systématique , où la recherche
de torts à combattre domine la discussion de manière à affaiblir Tau- '
torité qu'on voudrait lui accorder.
Quelle différence, du reste, dans la destinée de ces deux œuvres,
entre celle de ÏOstéographie et celle des Recherches sur les ossenunts
fossiles. L'une, plus étendue, plus considérable, venue plus tard avec
plus de ressources et de matériaux , sert pour les détails techniques
comme un vaste répertoire, mais sans avoir produit une découverte
réelle et ne présentant d'original qu'une idée préconçue et vague dont
elle poursuit la démonstration au moyen de preuves obscures ou
contestables. L'autre, au contraire, crée une science nouvelle par la
simple application d'une méthode déduite de l'observation graduée,
de la comparaison attentive des choses , et conduit à d'incessantes
découvertes et à des conséquences fécondes pour l'avenir. CuTier
suit les faits , également résolu à les attendre et à accepter les ré-
sultats quels qu'ils soient, la théorie des créations successives si les
espèces continuent à se trouver partout séparées et superposées , ou
bien la théorie d'une création unique et simultanée si on unit par les
RRAD. Sfl
trouver quelque part mêlées et confondues. BIkIuvIIIc considère
l'unité de règne qu'il transforme en principe, et de l'unité de règne il
coDclat, sans preuve positive, à l'unilé de création, une création
simultanée se décomplétant à mesure que les espèces meurent. Ici ,
la marche dogmatique avec ses résultats présentés comme certains,
mais obtenus par un procédé qui n'est pas silr ; là, la marche logique,
eipérimentale , avec son procédé sftr et ses résultats incertains. Eu
définitive, VOstéographie , en visant trop haut, n'a pas atteint le but
auquel les Recherches sur les fossiles sont arrivées avec moins de pré-
tention et sans efTorts.
Depuis les travaux de Bi>inTtii« , la classe des mammifères n'a
été l'objet d'aucune étude d'ensemble. C'est d peine s'il nous reste à
mentionner pour celte classe quelques monographies relatives à des
fonnations ou à des groupes restreints : celle de la /amitié des chwro-
tains par H. mine-BdnBrtla , celle des cétacés fossiles comparé aux
espèce» vivantes par h. p*iiI Ftacber, celle des rhinocéros par
Vwnraor, les recherches de M. Albert Candrj sur les Animaux
fotsiUs de VAUique, une série de notices publiées par LanrUlsrd de
1811 à 1849 dans le TUctionnaire universel d'histoire naturelle, qui
donneraient un bon traité de paléontologie si elles étaient réunies en
volumes avec les articles sur les reptiles et les poissons. M. PamI
ft«r«aU présente dans sa Paléontologie française, publiée en 1859, un
«rtain nombre de mémoires sur les poissons, les reptiles et les
mammifères, en s'étendant surtout sur les ossements fossiles des
tingts, des chéiroptères, des rongeurs, des phoques, avec des consi-
dérations sur les faunes successives de mammifères observées en
France.
La dentition des proboscidiens, autrement dit de la famille des
BéphtaïU. a. été l'objet d'un mémoire remarquable de H. £doa«rd
L*r4et. Celte famille comprend, outre le genre éléphant, ceux des
maxiodonies et des dinothérions , dont les analogies se montrent surtout
dans le plan général assez uniforme de leur squelette et la composi-
tiou du système digital , tandis que les différences génériques et spé-
dllques se trouvent dans l'appareil dentaire.
Si des mammifères nous passons aux oiseaux, noua voyons le»
fossiles de cette classe longtemps négligés faute de matériaux sufli-
■antfl. Les observations étaient trop rares, les collections trop incom-
ptples pour permettre la détermination des espèces ou même des
l^rei au moment où Cufl«r décrivait tant de mammifères disparus.
312 AUTEURS.
L'absence du système dentaire , si précieux pour l'étude des autres
classes de vertébrés, Textréme rareté de la tête, du bec, du sternum,
des extrémités, de toutes les pièces susceptibles de fournir des carac-
tères faciles à reconnaître, tandis que les os longs plus fréquents sont
restés jusque dans ces derniers temps une faible ressource , expliquent
comment Vomiîhologie fossile est restée en arrière des autres parties
de la science. Ces faits montrent aussi que les débris des oiseaux
n'auront jamais pour la géologie l'utilité des autres fossiles, car moins
un groupe de fossiles est représenté dans les couches du sol, moins
elle a d'importance non-seulement pour la géologie, mais encore
pour la Paléontologie et la zoologie comparée , à cause de la peine
qu'il y a pour suivre l'enchaînement des diverses formes.
Ce fut en 1857 que M. Emile Blanchard, dans une Étude sur
quelques oiseaux fossiles et les caractères ostéologiques des gallinacies,
appela sérieusement l'attention sur la détermination des oiseaux
fossiles. Il dit : «Les oiseaux ne présentent pas entre eux ces différences
frappantes que l'on remarque entre les types des mammifères, néan-
moins j'ai fait à ce sujet des observations si multipliées que je puis
avancer sans hésitation que chacun des os d'un oiseau quelconque
présente un ensemble de caractères propres à déterminer avec certi-
tude le genre auquel il se rattache , et qu'on y découvre toujours de
petites particularités suffisantes pour reconnaître à quelle espèce il
appartient». Depuis, M. Alphonse mine-Edwards a développé ces
indications dans ses Recherches anatomiques et palèontologiques pour
servir à rhistoire des oiseaux fossiles de la Frame, couronnées le 3 mars
1866 par l'Académie des Sciences. Prenant pour base l'étude détaillée
et approfondie de l'ostéologie comparée chez les oiseaux , ce natura-
liste reconnaît dans les divers os de la charpente solide des oiseaux,
des caractères assez précis pour déterminer les familles, les genres,
les espèces. Selon lui, les différents os de la patte et de l'aile offrent
des particularités de structure assez constantes pour caractériser
l'oiseau auquel ils appartiennent , avec autant de sûreté qu'en donne
l'examen du système dentaire pour la spécification des mammifères.
L'os tarso-métatarsieyi mérite surtout l'attention, parce que, destiné à
supporter le poids entier de l'animal, il possède une solidité excep-
tionnelle. De plus , les saillies et les dépressions de sa surface sont
nécessairement en rapport avec les tendons des muscles des pieds
qui le longent d'une extrémité à l'autre, et la solidité de l'ensembJe
exige que ces saillies et ces dépressions soient fortement accusées. De
4>
' là
BRAD. 313
, dans le larsfMneiatarsîen un reflet de la Btruclure du pied , qui
it lui-même en harmonie avec le genre de vie de l'animal. M, Hline-
Mwsrdi a comparé pour son travail les squelettes de 800 espèces
Hivantes avec une collection très-importante récemment recueillie
"d*ns les dépôts tertiaires de la France. Le terrain secondaire dans
DOtre pays n'a encore fourni aucune trace d'oiseau, et le plus ancien
représentant que nous y connaissons de cette classe est le gaslomis
pariHeruU du conglomérat de Montmai-tre. Le calcaire lacustre du
Bourbonnais a aussi fourni des pièces assez bien conservées pour dé-
nuAtier qu'aucune de ces espèces n'est identique avec celles de la
(brme actuelle,
Eu traitant des mammifères dans sa paléontologie française ,
> Paol tiemu s'est également occupé des reptiles et a lait une
Kpart importante dans son ouvrage aux batracicm. Auparavant , liBu-
I avait publié dans le diclionnaire d'histoire naturelle d'excel-
{Jants articles sur les crocodUiens, les dinousoriens , les ichtyosaures,
i plésiosaures et les tortvfs fossiks. H. Albert Ciandrr a consacré
1 de ses mémoires h VAclinodotJ , reptile trouvé dans les schistes
tonillers supérieura de Mure, dans le département de Saône-et-
Bire. L'étude des fossiles de notre pays n'a pas fait négliger par
idrr les reptiles découverts dans d'autres régions. Il montre à
ce propos «que les reptiles fossiles découverts dans les formations
lartiaires rentrent tous jusqu'à présent dans les familles actuelles.
Ce sont des tortues de /frre. des amydes et des trionyx; des croco-
dUiens: ijavials. crocodiles et caïmans; des serpents et des saurieris h
Tertèbres concaves-convexes.» Au contraire, les reptiles des terrains
secondaires présentent des formes généralement dilTérentes de celles
qui caractérisent les espèces tertiaires et actuelles de la même classe-
Quelques-unes rentrent pourtant dans les trois ordres deschélonieua,
dee crocodiles et des sauriens , mais avec des espèces différentes de
celles des reptiles tertiaires, formant aussi des genres et des familles
à pari. Une seule espèce de crocodiles de la période secondaire eu
France avait des vertèbres comme celle des crocodiles tertiaires,
c'esi-à-dire concaves-convexes.
Les Beckrrrhes sur les poissons fossiles de H. Lonla AysMlK, publiées
de 1833 à 1843, dépassent en étendue et en importance tous les travaux
entrepris sur la même question. Etranger â la France. M. Asaaaix
nxBpe une place préémioenle parmi les naturahstes de notre époque.
^t'ett servi de la langue française pour la plupart de ses publications,
T. 1,^'p. SO*
314 AUTETTHS.
et on moment on lui a offert une chaire au Muséum de Paris qu'il
refiisa pour s'établir définitivement à IlJniversil^ de Cambridge, aux
États-Unis. Le nom de H. AfraHis est devenu populaire par ses
fameuses observations sur les glaciers. Quant à ses études sur les
poissons fossiles, elles lui ont fourni de fortes preuves en faveur de la
fixité de l'espèce. Son ouvrage décrit et figure avec le plus grand soin
les fossiles coddus lors de sa publication. On y renyinjue notammeui
82 espaces qui appartiennent à la France , â savoir : 4 au terrain
houiiler, 22 au trias, 91 aux dépôts jurassiques, 5 au terrain crétacé.
30 aux formations tertiaires. Aujourd'hui , ce chiffre se trouve
Du côté des animaux articulés , nous sommes frappés du peu d'at-
tention accordé en France aux inseclea fossiles, tout à fait négligés
malgré leur bon état de conservation dans les dépôts d'eau douce s
d'Ail , d'Armisson et des provinces centrales. Cette étude combinée^
avec celle des flores contemporaines éclairerait d'un jour nouveau«_»-^
l'histoire physique de notre pays. Comme les insectes, les crustacé^^
ont été négligés longtemps , sauf les deux groupes des trilobites e* ^
des cypridiens. H. Hilne-Edwarda s'est occupé des trilobites en 1840 <
et plus récemment , de 1 861 à 1 865 , son fils Aiphonae a publié -u
Histoire dfs crustacés podophihalmaircs fossiles. Les trilobites placés^
entre les isopodes et les branchiopodes ont beaucoup d'analogie ave»
les séroles, qui sont des crustacés isopodes: leur bouclier rappellerai.!
le corps des apus s'il était replié en arrière, mais on ne connaît pa:-;
la conformation des pattes à cause de leur absence dans les fossiles^^
Les tubercules de la face supérieure représentent chez les uns 1er ^s
yeux uniformes des apus, tandis que chez les autres les yeux son M^
articulés comme chez les séroles et le reste des isopodes. Il qY ^
point d'antennes apparentes. La bouche paraît disposée comme cell^ J
des édriophthalmes ou des pbyllopodes. Quant aux pattes, elles sem — -
blenl avoir été lamelleuses et membraneuses comme celle des apus '
et leur disparition constante serait difBcile à comprendre. En nou^
occupant des tribolites, nous ne saurions passer sous silence le eu — ■ —
rieux travail de M. aoBchim Barr>nde, fait en 1869, sur la Rfap
parilûm du genre arethusia h différents étages des schistes silurien^^
de la Bohème, la représentation de certains genres dans des dépôts*
séparés par un laps de temps très-long. Probablement cette réappa-
rition des mêmes espèces à de longs intervalles est due à des migra-
tions réitérées d'une même patrie primitive dans des régions éloignées.
8 lâchercties de H» Aiphoiue iiUiiB-EdwM-d«, avonS'QOUs dit,
t les ijodophihalmairei , c'est-à-diro la division qui ren-
/erme les écrevisses, les crabes et les squilles. Tout en reconnaissant
daofi l'ordre des décapodes l'ancienne division en brachyiires et en
macroures, cet auteur rattache à ces deus divisions un groupe qui
iKtmprend les crustacés décapodes anormaux. Il traite de la classiB-
cation des brachyures, en se fondant sur rexan:ien des espèces vivantes
lauxquelles il l'altacbe les fossiles. Aucune famille de crustacés ne
présente autant d'inductions pour la comparaison des faunes vivantes
-aux fossiles que celle des concériens. M. mincEdnard* la divise en
cinq groupes génériques, désignés sous le nom de carpilidcs, cancé-
-rittes, xanthydes, ériplùdes, et trapàzides, plus deux formes moins
iMen caractérisées, avec peu de représentants : les atrydcs, qui indi-
iqtient le passage des cancériens aux oxyrhingues , et les ganélides,
intermédiaires aux ériphidesel aux catomélopcs. Les cancériens ne re-
montent pas au-delà des formations crétacées et paraissent surtout en
grand nombre pendant l'ère nummulitique. En résumé, les crustacés
'podophlluilinaires, considérés par rapport à leur développement dans
la série des dépôts, sont d'abord représentés par 2 espèces dans le
;.gaiilt, par 13 espèces dans la craie tuiTeau, tant en France qu'en
•Aneleterre et eu Allemagne ; dans la craie blanche ils manquent
mcore, etlacraie supérieure en a offert 2 espèces. La période tertiaire
rjniârieure a été de beaucoup la plus féconde, puisqu'elle comprend
B2 espèces, soit plus de la moitié du chilîte connu. La formation
■Itertiaire moyenne présente ensuite 9 espèces ; la formation tertiaire
Bupérienre 6; les dépôts diluviens 8.
, . C'est la classe des mollusques qui a fourni à la paléontologie le plus
rie matériaux. Ses types, très-variés à toutes les époques, ont laissé
B dépouilles raconnaissables en nombre immense dans les couches
iSde sédiments marins, saumAtres ou d'eau douce. Encore aujourd'hui,
$U sont représentés par une prodigieuse quantité d'espèces vivant
s les mers, les lacs , les Oeuves, au fond des marais saumàtres et
à. la suface des terres émergées. Nulle part, dans tout le règne ani-
mal, nous ne trouvons autant de ressources pour comparer les formes
iS diverses époques et celles de nos jours. La constance des moUus-
m\uet, leur conservation, leur multiplicité, les rendent plus utiles que
iJes restes desautres classes pour reconnaître l'âge des couches , et le
Sologue peut, avec un nombre d'espèces relativement faihie, mais
a (^oisi , se guider siiremeul pour la détermination de l'ancienneté
316 AUTEDIIS.
relative des terrains. De là aussi des études aussi muUipiides sur les
moliuBtpies fossiles, que nous ae pouvons les énuoiérer ici.
Au premier rang de ces travaux se place sans contredit la Paléon-
lologie française, œuvre capitale où Alcid« d'Orbigny s'était proposé
de décrire et de figurer toutes les espèces fossiles d'animaux sans
vertèbres découverts en France. C'était là une entreprise comparable
à celle de BlaintlUe dans VOstéograpMe, au-dessus des forces d'un
homme, et comme BUlM«lUe, brusquement arrêté par la mort.
d'OrbigMj a succomlJé sous TexcÈs du fardeau. Que de fois les cher-
cheurs éprouvent le sort de ces ouvrières laborieuses, mais trop
ardentes et isolées , dont parle le pol'te :
Sape <
liam dnrie crmtiJo in cautiliiiB alis
re ultroqu^ animas ^ub fafce doders!
Néanmoins la Paléontologie de la France a eu sur VOstéofiraphie
l'avantage d'être reprise depuis. En 1861 , un comité s'est formé ficus
la présidence de H. 4'ArchUe, alors professeur de paléontologie au
Muséum, pour contiauer l'œuvre d'Aicide d'Orbirny. Déjà une
série de monographies remarquables a été publiée par les soins de ce
comité , et parmi le nombre nous citerons notamment : celle des ichi-
nides crétacées, parii< Catteauj celle âespolypiers créiacés, para, de
Fromenlcl t celle des gastéropodes Jurassiques , par M. Pte(l>i celle
des brachyopodes jurassiques, par h. Eof^ne D^lonKchiiupa. Parmi
les ouvrages généraux relatifs à cet embrancbemeni , il faut encore
rappeler le Manuel de Malacologie de n'oodNart . récemment traduit
de l'anglais, et le Traité de Conchyliologie de ta- Deshaye», avec ap-
plication de celte science à la géognèsie, pubUé de 1841 à 1851 , mais
malheureusement inachevé.
Par suite de leur exubérance, la répartition exacte des mollusques
fossiles entre les couches des différentes époques laisse à désirer, et,
à cause même de leur grand nombre, ou ne saurait apporter trop
d'attention à la détermination des espèces nouvelles, Il y a dans ces
déterminations d'autant plus de risques, que le nombre des espèces
déjà admises est plus considérable : témoin ce travail de M. ■»«&■.
4anTe, qui a réduit à 16 les 6î espèces de bélemnites indiqués par
Raapaiidans le terrain crétacé inférieur de Castellane, en Provence.
H. D<iTttl->foaie a eu le mérite de démontrer que les modifications
apportées par l'âge daus la forme de certaines bélemnites ont donné
lieu à une multitude de dénominations spécifiques sans valeur, et de
cfl^iQ. 317
i Un moyen fort simple pour s'assurer de ces Tariations et dé-
Flerminer leurs limites. Le même naturaliste fait voir comment, dans
f -«erlaios cas , !a brisure accidentelle d'une partie du rostre > produit ,
par suite de sa séparation du vivant de l'animal, des formes irrégu-
Uères ou bizarres, dont on ne s'était pas rendu compte et qui avaient
fait admettre également des distinctions spécifiques mal justifiées. Ces
L 000 cl usions reposent sur l'examen de 9,200 échantillons (1841). Peu
^rës, en 1846, Aidde d'Orbiffai montra dans ses Hecherfhea sur
't Ammonites . résultat d'un travail étendu , que les différences dans
: caractères extérieurs, plus ou moins prononcés suivant les
Bespèces, peuvent être naturelles, normales ou accidentelles. Ces dif-
Iférences proviennent: soit des sexes, les coquilles des femelles étant
r Supposées plus renflées que celles des mâles ; soit de l'Age, les coquil-
I las, pendant la première jeunesse, étant toutes lisses et à dos rond.
1 L'enroulement spiral varie avec les espèces et les stries. Les côtes,
I tes tubercules se développent par degrés sur les coquilles des espèces
' qui doivent en être pourvues à l'Age adulte, moment où les ornements
extérieurs sont le plus prononcés et le plus compliqués. Enfin, dans
certaines espèces , on observe une atténuation de ces caractères telle ,
qu'avec les progrès de l'âge elles redeviennent unies, sans ornements,
I eomme à l'état embryonnaire , tandis que , pour d'autres , l'enroule-
I ment des tours varie aussi.
Voici vingt ans à peine que d'Orbign^ a donné son tableau de
t la répartition des ammonilts connus alors dans la série des terrains
I Becondaires , et déjà le progrès des découvertes a changé complète-
L'nieot les rapports numériques de la répartition des espèces à diffé-
Ixenlfi niveaux. On a attribué à ces données une importance au-dessus
^de leur valeur réelle. Aujourd'hui nous savons que certains types sont
ropres à certaines époques; d'autres, malgré une prédominance
lomentanée, se sont propagés à travers toute la série des terrains
»ndaires. Ajoutons aussi que, pour les céphalopodes, les géologues
I sont à peu près bornés jusqu'à présent à nommer les genres
I et les espèces , sans étudier leur développement comparatif pendant
iles époques de transition et secondaires, sans chercher la loi de ces
l'Biodifications , le lien qui les unit et leurs rapports avec les temps
|-et les lieux.
Bien après les mollusques, au dernier degré de l'échelle des êtres ,
iasent les zoophyus, intermédiaires du règne animal au règne vé-
■:)gélal, dont ils se rapprochent par leur conformation. L'organisation des
318 AUTEURS.
xoophyus se siaipliôe en ell'ât de plus eu plus. Chez eux, las diO^
rentes parties de t'organisation se groupent autour d'uu axe ou d'oc
point central, de manière à donner souvent au corps une forme sptiË'
rique ou rayonoée. EuU-e les classes de ce groupe il y a des àiSé-
reoces Lrès-uonsidërablee , plus prononcées que partout ailleurs. Les
espèces vivantes se répartissent en cinq ou six classes: les échiao-
derrrtei o\i radiaires , les acalephss , les polypiers corcUlaires, les spon-
giaires, les rhiiopodes et les iiifusoires polygoilriques. Au point de vua
da la géologie, les ichinodêrmes fossiles . les corallaira el les rhizopodft
ou forarninifires présentent un intérêt très-vif. Dépourvu de te&t et
trop mou, la corps des acakpha ne laisse pas d'empreinles. Par
contre, l'ordre des oursiits ou èchinides et certains spongiaires fournis-
sent des types d'une conservation remarquable. Dans les polypiers
corollaires , la plupart des échanliJIous dlilèrent beaucoup de leur état
vivant, surtout dans les terrains de transition et les formations se-
condaires, oCi la fossilalion a souvent transformé les parties intâmes.
Quant aux rhizopodes ils jouent, malgré leur petitesse , un rôle con-
sidérable dans les mers de tous les âges.
Sur les ùctùnodirims, le pi'incipal ouvrage , d notre connaissance,
est le Syiwpm des éckinides fossiles de H. Oesor, publié eu iSâS. Eu
1840, ce paléontolojjisle distingué avait déjà donné, eu coUaboratioa
avec H. AgA—u, un catalogue raisonné des échinidis. Dans l'iutervalle,
Aldde d'Orbi|;a} Ht aussi pai'ailre une histoire des crino'id£s t&ot vi-
vants que fossiles. Comme chacun sait, les crinoïdes rentrent dans l'or-
dre des astéries , et ils sont assez rares dans les diverses formations de
la France, à l'exception du corai-i-ag. A propos des oursins , ]
fait observer que l'intelligence de cet ordte est possible seulement 4
condition de connaître les espèces fossiles. Le test des owswis, au lieu
d'être une simple enveloppe comme la coquille des mollusques, con-
stitue un véritable squelette qui se combine de la manière la plu»
variée avec les organes essentiels do l'animal. Ôous ce rapport il ne
le cède en rien au squelette des types supérieurs , et de plus il a cet
avantage qu'étant peu volumineux, il est ordinairement conservé Utut
entier. En général, la conservation des oursins est meilleure que
celle des parties solides des autres animaux sans vertèbres. La com-
position du test passant toujours à l'état apathique par la fossilalion
ne contribue pas moins que la forme du corps des oursins àleurcou'
servalion et rend facile la détermination des e^péc^ et des genres.
H. Deaor a examiné toutes les collections de la France et des phncl-
musées d'Europe. Uue année après la publication de son livre,
I. Michelin publia dans les Mémoirtt de la Société géologiqtie une
monographie des clypiastres fossiles.
Une autre étude de ii< HlchellB a pour objet V Iconographie des
znophytes, description par localités et par terrains des polypiers fos-
siles de la France et des paya environnants, publiée de 1840 û 1847,
Illustré de figures excellentes, ce livre confond trop avec les polypiers
de nombreux bryozoaires, des spongiaires, et la stratification est négli-
gée, ainsi que les rapports géologiques. Divers travaux de H. iiiin«-
BdwMrda et de ^miea Haime contiennent des renseignements précis
lant pour la description détaillée des espèces qu'au point de vue de
la zoologie générale.
Tout d'abord, nous appellerons l'attention sur la ffonoprapftà d«s
polypes fossiles dts tivraim paUozo'iqws , publiée en 1851 et précédée
d'un tableau général de la classification des polypes. De 1857 à
1860, H. Hiliie-BdmrdtteTminaensuileune Aùroirenfiturflfec/Mro-
raîlaires proprement dits, commencé par Jnles HBlme , qui fut enlevé à
la science par une mort prématurée. Plus récemment, en 1861.
H. d« Fromcniei a réuui ses recherches sur le même sujet, sons le
titre à'tiUroduelion à l'histoire des polypiers fossiles, un exposé analy-
tique Irés-complet des connaissances acquises sur cette question,
écrit avec méthode et clarté, d'une utililé réelle dans la pratique,
mérite d'autant plus considérable que l'altération des polypes fossiles
en rend l'étude plus pénible.
Ce qui est établi sans conteste, c'est que les corallaires dont on trouve
tes restes dans les couches du sol appartiennent à peu prAs tous à des
espèces distinctes de celle de la faune madréporique actuelle. Hb1m«
et ■■ Mn««-Bdw>rdB pensent que presque chaque espèce est limitée
à une seule époque géologique el que toutes difl'èrent d'autant plus
des espèces actuelles que leur ancienneté est plus grande. Non-seule-
ment les polypiers de l'époque de transition diffèrent par l'espèce ,
roais ils appartiennent encore & des familles la plupart sans repré-
Rentajilsdans nos mers actuelles. Comme le développement des co-
rallaires dépend surtout de la chaleur des eau.x où ils vivent, )& dis-
tribution des espèces fossiles dans les terrains anciens prouve que la
'température était plus élevée à l'époque de leur formation qu'elle ne
1^1 maintenant. Tout au moins la chaleur a été plus uniiorme sur la
surface du globe avec un degré pareil à celui que possèdent aujour-
d'hui les régions tropicales. Ce fait ressort de la présence, dans les
320 ai;teobs.
terrains des régions polaires et des pays froids , des potypkrs fossila
semblables à ceux qui vivent aujourd'hui âaos les mers de l'équateur,
EÔne dont les corallaires se sont rapprochés de plus en plus pendant
la série des formations géologiques. Ainsi , aux enviroos de Paris et
en Angleterre, les nuulrt^pores de l'épocine tertiaire rappellent ceux de
notre Méditerranée, tandis que la faune des formations secondaires
de ces mômes pays se rapproche davantage par sa composition de
celle de l'Océan indien actuel. A une époque plus reculée encore, lors
du dépôt des terrains de transition, lespofiz/iiiTJ ressemblaient surtout
& ceux des récifs et des lies madrëporiques de nos mers tropicales; en
Suède, comme dans le Nord de l'Amérique, les dépôts sUIuriens sont
remplis de débris de grands corallaires pierreux, dont le rôle géolo-
gique paraît avoir été analogue à celui des aslricns, des miUèpores et
des porilides, qui donnent aujourd'hui naissance aus immenses réclâ
de nos mers les plus chaudes.
Les rhizopodes ou foraminifÈres ont aussi joué un rôle important
dans les mers de toutes les époques. Déjà, au milieu du siècle der-
nier, les dépouilles de ces êtres, la plupart microscopiques , ont fixé
l'attention des naturaUstes italiens , et Ehrcnbcrit les a fait connaître
en Allemagne de bonne heure par la publication de sa M'krogeologii
des Erdeîi' und Felseiischaffenden. En France, Aldde d'Orbl^nr a
porté les études dans cette direction. Il n'est pas une branche de la
Paléontologie qui n'ait attiré d'Orbicnj. Le naturaliste infatigable
réunit en 1843 une collection de modèles de foraminifères fossiles et
vivantes, représentant par des moulages en plâtre et sous des gros-
sissements suffisants, cette multitude de formes si difficiles, souvent
même impossibles à reconnaître'à l'œil nu. En même temps il décri-
vit les foraminifères de Cuba et des Antilles, ceux des Iles Canaries,
puis ceux du bassin tertiaire de Vienne. Dans la description des fora-
minifères de Cuba, on remarque une clas^iBcation de ces êtres fondée
sur le mode d'accroissement. Les caractères des genres, des ordres,
des familles y sont décrits de manière à donner un traité complet
sur la matière. L'ordre des cijctoslt:gues n'est pas indiqué dans ce
livre, mais l'auteur y revient en 1851 dans le second volume de son
Cours èlémtnlaire de paUonlologie et de gèoloijie maligraphiyue. En
somme, les foraminifères sont divisées par Alcid« d'OrblfMy en
sept ordres comprenant ensemble douze familles. Le tableau détaillé
des genres indiqués dans cette classiâcalioo, simple et commode,
malgré les défauts inhérents aux principes systématiques de l'auteur,
GRAD. 321
pBra consulté avec fruit jusqu'à ce que l'étude comparative de ces
Hits êtres soit assez avaucée pour permettre une classiâcation géné-
rale méthodique fondée sur les véritables caractères zoologiques.
Jusqu'à présent, malgré les travaux d'Alcide d'Orblgar, les forami-
Dîlêres ont été trop négligées en France, e! nous ne connaissons, en
dehors de ses études, que la monographie des nummulites de
mi. d'Archiac et Jiiiea Halmt;. et quelques mémoires publiés en
1848 par hm. Jol? et Lermerle. Dans leur monographie de 1851 ,
«■1m Haim* et H. 4'ArchUc, après l'histoire critique'des travaux
entrepris à l'étranger , donnent les caractères généraux , des considè-
ratioQS physiologiques et la classiQcatîou des groupes, leur dislribu-
tion stratégraphique , la description des espèces et de leui*» variétés.
M> d'Ai«lil»c fait remarquer que, pour la détermînaUoD "spécifique
des nummulites, il faudra toujours un examen attentif de tous leurs
caractères «fait sur im trés-graud nombre d'échantillons de prove-
nances diverses. Ce n'est qu'après s'être bien pénétré de leur valeur
que l'on pourra se prononcer en sécurité sur celle des espèces ellea-
mémesi qui caractérisent des dépôts si puissants et si complexes sur
pi*8 de la moitié de la circonférence de la terre.
Les zoophyles noua amènent sur la frontière , sur les limites Bou-
geât difficiles à tracer parmi les infusoires; entre l'être qui respire A
la manière des plantes en fixant le carbone et en rejetant l'osigène ,
et ceux qui , s'assimilant ces première produits de la vie , présentent
l'expression la plus simple de l'animalisaiion. La distinction se ma-
nifeste si peu au premier abord , qu'Ehr«nherr réunit les diatomées
végétales et les protozoaires sous la dénominatien commune de iti/w-
mm polygastriques. Laissons cependant ces organismes inférieurs
■ pour jeter un coup-d'a?il rapide sur l'état de la paléontologie végétale,
Bcmcoup moins nombreux que les débris d'animaux, les plantes
fenîln présentent des empreintes de feuilles, des troncs minéralisés,
et plus tarement des restes de fruits ou de fleure bien conservés dans
certains dépôts de succin. Quand les organes essentiels, c'est-à-dire
les fleurs on les fruits, manquent, la détermination des espèces n'est
pu aisée, et les troncs, les tiges, qui sont assez abondants, mais génë-
ftfanenl mal conservés, ne donnent pas des indices suffisants. Sans
pnler de la bouille, oi^ tout vestige de structure primitive s'est efTacé,
où les parties herbacées se sont fondues avec le bois, certains troncs
oel i pûne subi une altération superficielle, tandis que d'autres four-
■iWMiton moule composé d'une masse minérale amorphe avec la
T. I, r p, »1
322 AUTEURS.
seule empreinte de l'écorce, et que d'autres encore, privés d'écorce,
ont conservé leur organisation intérieure , malgré la pélriScation du
tissu ligneux. Ainsi, les schistes intercalés dans les lits de houille
renferment des troncs dont l'écorce reste avec les cicatrices Toliaires,
mais changée en une croûte de charbon, dont une substance pierreuse^
de même nature que la roche ambiante, sépare les deux lames l'une
de l'autre. Ces troncs sont ordinairement comprimés, au point d'écla-
ter parfois, et alors le cyUndre cortical présente allernativemeni ,
dans le sens de la longueur, des lames inégales couvertes de belles
cicatrices Foliaires, ou bien des reUefs en forme de c6tes provenant
de la matière d'abord renfermée à l'intérieur, mais confondue main-
tenant avec la roche ambiante. Dans ce cas, il y a une telle difSculté
pour reconnaître la forme réelle d'un végétal, que les pièces du
même arbre peuvent être rapportées à cinq ou six genres différents.
A H. Adolphe BroncnUrt revient l'honneur d'avoir posé les bases
de la paléontologie végétale en France, et, en ce moment même.
H. Schlniper, l'iltustre professeur de la Faculté des Sciences de
Strasbourg, consacre à l'ensemble des plantes fossiles un ouvrage
dont nous avons déjà donné un apergu dans les Annales de décembre
1869 et qui rappelle avec un meilleur succès la tentative de b1*1n-
ville pour les mammifères, et celle d'Alel4e d>Orblg«]r pour les ant-
maii.ï sans vertèbres. Dans son Histoire des végéiaux fossiles, commencée
en 1828, m. Brongnlart pose pour principe de rattacher les espèces
fossiles aux espèces vivantes, pour la classification et la nomenclature,
M. 9ehimper, dans le Trailé de Paléontologie vegélfUe, insiste sur le
même point. Il dit : «La Paléontologie a pour but essentiel de réunir
en un ensemble harmonique les végétaux de l'ancien monde et ceux
du monde présent. Quelle que soit l'époque à laquelle ils appartien-
nent, familles, genres, espèces, doivent se grouper selon leurs aiE-
nités naturelles. De cette manière seulement il sera un jour possible
d'écrire l'histoire naturelle du règne végétal, et d'embrasser l'enchaî-
nement des types qui, dans la végétation actuelle, sont séparés par
des lacunes infranchissables,» Vingt ans après la publication de ses pre-
miers travaux, en 1848, H. Bronjniar» a repris l'histoire des végétaux
fossiles dans le Diclionnaire universel d'Histoire naturelle, pour la re-
mettre au courant des découvertes accomplies dans l'intervalle.
Quant à M- Schlmper, il a donné, avant la publication du grand traité
de 1869, deux monographies des plantes du grès bigarré et du terrain
de Iransilion, qui peuvent servir de modèles. Enfin H. le evmt« d«
GKAD. 333
B'e&t voué parliculièrement à rétude des planlea fossiles de
^répoque tertiaire.
Les végétaux fossiles , plus rares que les restes du règne animal,
Eonl d'une inoindre ressource pour di5terminer avec pracision l'âge
des terrains , mais elles fournissent de meilleures inductions sur
l'histoire physique, sur le climat des premiers ûges de la terre.
L'influence de la température, de rbumidilé , d'une lumière plus
ou moia» intense sur la végétation actuelle, ont appelé l'attention
sur les actions subies par les végétaux anciens, et de la ressemblance
de ceux-ci avec les plantes qui vivent sous nos yeux , on a déduit par
analogie les changements de climat. Le professeur Decr, en Suisse,
et en France H. «Mton de Saporfa, se sont occupés d'une manière
spéciale de l'étude de ta imnpèraïufe des temps géologiques d'aprh les
indices tirés de l'examen des plantes fossiles. Suivant les résultats obte-
nus, la température aurait été uniforme sur toute la surface de la
terre jusqu'à l'époque houillère. A partir de cette époque la chaleur
diminua auprès des pôles, en môme temps que les diCTérences des
saisons s'accentuaient. Le changement est surtout sensible au milieu
de l'époque tertiaire, lors du dépôt de la molasse suisse. Ces faits
sont indiqués par l'apparition et la prédominance des types végétaux
différents pendant la suite des dépôts géologiques et dont on a déduit
des périodes de végétation ditîérente marquées par la prédominance
de chaque type principal. Ainsi , m. Brongnlart admet trois époques
phylologiques : la première, où rëgnent les cryptogames, acrog/^nes, fou-
gères et lycopodiacées. depuis les formations devoniennes jusqu'à celles
da grès rouge ; la seconde, où prédominent les dicotylédonées gymnos-
prrmfs, ]escycadées et les conifères, depuis le grès rouge jusqu'au-delà
de la période jurassique; la troisième, où les angiospermes , tant
dicotylédonées que monocolylédonécs , ont la suprématie, k partir des
d^pâts crëlacés. A ces trois époques, m. Schlmper en ajoute une
quatrième, antérieure à l'apparition des plantes vascnlaires; c'est le
riçne des tkallasophytes ou des algues marines . avant la formation
deronienoe. De son côté, h. de Saporta a cru devoir partager
l'histoire des anciens végétaux en six époques, dont les trois dernières
correspondent au dépôt des terrains tertiaires inférieur, moyeu et
supérieur, après lesquels est surveaue une nouvelle répartition des
plantes correspondant à peu près à celle des flores actuelles.
Tels sont les travaux dont la Paléontologie a été l'objet en France.
Toutes les classes de fossiles n'y ont pas été traitées avec un soin égal.
324 autbubs.
et tandis que le groupe des însecteE a été négligé complètetnent, les
oiseaux des premiers âges , les crustacés , et surtout les foraminU%Tes
qui jouent un rôle si considérable dans certaines formations, n'ont
pas été étudiés encore avec toute l'attenLion qu'ils méritent. Parmi les
ouvrages généraux qui ont présenté à différentes époques rcosembie
des données acquises , il nous reste à citer le Cours élémentaire de Pa-
léontologie d'Aicide d'Orbicny, publié de 1849 à 1851, complété pat le
Prodrome de Paléontologie straligrapbique des animaux mollusques tt
rayonnes (1849 à 1853). D'un autre côté, m. d'Arcfelacr dans son
enseignement du Muséum, a eu pour tâche spéciale d'exposer les.
progrès de cette branche de la science, et une partie de ses leroos ona
été publiées successivement sous le litre à'Iniroduclion à l'étude de lix
Paléontologie stratigraphique de 1862 à 1864 ; études sur la Faune gim-
/eniaire en 1865; leçons sur la Géologie et la Paléontologie en 1866;
puis en 1868 le rapport sur la Paléontologie de la France. Un des
principaux résultats obtenus par H. d'Arcblac a été de montrer qua
les espèces qui ont vécu le plus longtemps sont celles qui se sont ré-
pandues sur les plus vastes espaces. Un précurseur de CutI*»-, l'abba
Girand SonlkTle , avait indiqué le premier les rapports de la Paléon — --
tologie avec la géologie , dans ses ouvrages sur la géologie du Lan-
guedoc publiés de 1777 à 1780 et oubliés longtemps, en formulant c«
double principe que les fossiles diffî^rent d'une couche à une autre ,
suivant la place que celte couche occupe dans la profondeur du sol ,
et qu'ils sont les mêmes dans toute l'élendue de chacune d'elles.
Dans ces dernières années, l'Académie des Sciences a voulu préciser
les principes posés par Clrnad Soulade, en mettant au concours,
en IS61 , pour le grand prix des sciences physiques, l'étude de la loi
de la distribution des corps organisés fossiles dans les difTéreuts ter-
rains sédimenlaires suivant l'ordre de leur superposition , avec la
discussion de leur apparition et de leur disparition successive on
simultanée, enfin avec indication des rapports entre l'état actuel des
flores et des faunes et leurs états antérieurs. Un savant allemand,
H.-Ci. Broun, essaya seul de répondre à ces grandes questions, mais
sans les résoudre, dans son ouvrage publié d'abord à Stuttgart en
1 858, sous le titre de : Unlersuchungcu iiber die Entwickelungsgesetse der
organisckcn Wdt. Nous reviendrons d'ailleurs dans un prochain article
sur le développement des corps organisés à la surface du globe pen-
dant les époques géologiques.
Charlca Grad.
325
AW (B. T., docteur]. — ^r«eU d« P^Uontolo^e hMHftlBc.
Appendice à l'ancienneté de l'homme par ftir Charles Itjieli.
ISTD. iTot. iit-S-, 376 p.. Iltagures. Paris, Bailliêre et fils , rue HauteTraille , 19.
fntroductioji . — Paléontologie humaine.
Gh. I. — Considérations historiques.
Ch. II. — Époque miocène,
Ch. II à IV. — Époque pliocène.
Ch. V à XI. — Époque post-pliocène.
ir !«• Icrrklna qa«.terk«lrei du Bmrc«loB>«l>>
UOa, in-8-.
• ÉlnilM aor l'aaclenaelé de l'capèce hamalnr dans le d^psr-
I «cmeMt da P»*-de-C*Ula.
isee.
>- L'ko^mc lcrll>frc.
laes.
- AncieiiBrlé de l'homme en Egypte.
1B61).
- L'homme tertiaire en Amérique.
IBTO.
I.1KV (jUpb.)t ly èS-SCiences. — Ph«K«minca gïmeUtirtm éMmm
Lie plntena central de In Frnnee, en particulier dans le Puf-de-
^ D6me et le Cantal.
P»ris. 1868, in-8", lot p., 1 pi.
r (s.) , professeur. — Jonmni dn ciel. Notions populaires
r d'astronomie pratique. Astronomie pour tous.
PwaiMaiil aa nwias ions les trois mois. AbonuemeDl pour 11 France, hii cent.
K' 1. décembre 186t. n* 2!, mart ia70> rari», bureaux rue ServaDdoai, 16.
■yntème plnnémir* du Journal le Ciel.
^. llhitUalian , prû: I fr.
■■A!m (C. A.) , à Paris. — AK*ndn Ovpnmnnn à l'usage
r des ingénieurs, industrieU, et dei penuimuN qui M'occupent de
[ physique du ^obe.
In-IZ, fifOD pondlnillle, 100 p. 1870. Dunod, éditeur, quai d» Au|Euitin», 49,
Paris.
Cet agenda renferme des tableaux, doi calculs divers noEobreux,
stableaaz, poids, mesures, densilâs, etc., etc.
326 AUTEURS.
KvBMVm (li. F.)f prof, de physique à Tuniversité de Halle. —
€o«r» complet de météoroiofte 9 traduit et annoté par €k.
MartiBSy avec un appendice par Ij. ii«iamme.
In-12, 523 p., pi. nombreuses. Paris, 1843.
Ternis. — Le vent brûlant du désert en Arabie, en Perse et dans
la plupart des contrées de FOrient se nomme : Samoum — Simoum —
Sémum (de Tarabe Samma) , qui veut dire à la fois chaud et vénéneux.
On le nomme aussi Samiel, qui vient de Samm, poison. En Egypte
on rappelle Chamsin (cinquante), parce qu'il soufDle pendant cin-
quante jours, depuis an avril jusqu'en juin, au commencement de
Tinondation du Nil. Dans la partie occidentale du Sahara il est connu
sous le nom à' Harmattan.
:i?7^^^^B
iBblcaa di-ii IcnalanH dr U «apCMI' «'caa en inllllin*'!»» de merfurF. ^^^^|
Poids de la vapeur d'eau ^^^^|
que pt\H cojifenir un mitre cube d'air à différentes lempiraturet, ^^^^|
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Températures eirtrr'ines observées en divers lieux.
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LOCALITÉS.
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Turin. . . .
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■ Surinaa . . .
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S',48'S
21.3
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10,0
J
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328
- lica plerrea , csqulaiea mlnérKloglgnea.
31 gniïuws sur bois, H pi. impression en chromolilliographie el
ea couleurs, Uacbelle cl C", boulevard Sainl-Gennsia , a* TT, l
- F. I. Blocs de rochers charriés par le glacier de
I sur le glacier), d'après un dessin inédit de
près _
nbo. H
ni aatratlonai
l'Aar (rive gauc.
B. Collomb.
F. 2. Bloc erratique de granit à Garin. Vallée de l'Arboust, d'après
un desBin inédit de E. Collomb.
Longueur 1 ï & mètres, lurgeur i i à mMres, hauteur 3H mitres, 70 mËliu eobo.
F. 12. Cascade du Slttubbach (canton de Berne).
F- 25 et 26, Roches éparses de grès rouge au sommet du Katienberg
(Bas-Rhin).
F. 32. Vue d'une cité lacustre à l'âge de pierre , en Suisse , recons^ ^
tituée d'après Collomb.
F. 33. Cîtne calcaire du Welterhom et glacier de Rosmlaui (canloa
de Berne).
F.34. — Bloc erratique de granit schisteux en a.cùvité sur le glacie
inférieur de l'Aar, portant le n" 12 de la triangulation d'AfuaB
d'après nature, par h. Coiionb. (Ce bloc, ou Hôtel des Ncuchdlebi-
s'est rompu en plusieurs hlocs, dont le plus gros bloc forme table c
glaciers.)
F. 35. Bloc erratique de granit i Monthey (Valais) — Pierre des Ma-
melles, dessinés d'après nature par B. Coiiomb.
F. 36. Bloc erratique de serpentine, reposant sur une roche polie -
slriée, au pied méridional du Monte-Rosa, dessiné d'après natuc
par B. CoUomb.
F. 37. La Pierre-à-Bessa , bloc erratique calcaire reposant sur n ^^^^^-^
sol gypseux au Montet, près Bex (Suisse),
F. 38. Bloc erratique de calcaire jurassique , reposant sur des schîst^^^
crétacés à 3 kilomètres de Lourdes (Hautes-Pyrénée) , dessiné d'apr*£=Si^^
nature pars. CoUomb. Longueur G". j
F. 39. Bloc de meulière (pierre à meule) trouvé dans le terrain dl-^^Z
luvien du Champ-de-Mars à Paris, d'après un croquis original d^^^ ^
B. Collomb. Longueur S^.SO, largeur 2"',75, épaisseur O^.GS •'•" '
5,62 m. c. j
F. 40. Bloc de grès de Fontainebleau, trouvé dans le terrain diluviea I
du Cbamp-de-Mars à Paris, d'après un croquis de b. c*u«mb. 1
Longueur 2°", largeur 1"',75, épaisseur û'",70, 2,35 m. c. "
aiMONFN. 329
F. 41. Vue de ylaciers polaires, d'après un LaLleau exialaat au
Muséum de Paris.
F. 54. Vtie du Ballon d'Alsace près les mines de Giromagny (Haut-
Rhin) , d'après un dessin de B. CoUomb. Les rochers qu'on aperçoit
sur les premiers plans sont des blocs erratiques de granit descendus
du Ballon.
F. 58, Vue de gîtes de eryotithe (mineraid'aluminium)d'ArksuI-Fiord,
Grœnland. Mer — glaciers — glaces flottantes.
F. 61. Blocs en place de grès déchiqueté h Monument-Park, territoire
de Colorado, États-Unis de l'Amérique du Nord, d'après une photo-
graphie.
F. 67. Paysage dans les roches volcaniques d'Islande et glaciers qui
les couvrent, d'après Horel.
— Ea île ■onterralDe on lei mlnea et le« BilQeDra.
î'édit., I8G7.
— Blitoire de i« terre. Origine et métamorphoses du globe.
^
•IHONIN (li.) — Les merrellleB da monde ■ooterralB.
tS60, in-lJ, î<i^ p., [8 vi^ueues pur A. de nenvliie et 9 cartes, Vmt, Hachetlo
et C'°. — Table des matlires.
PtÈnce,
1. -- Visite de la maison.
De la cuve au grciiier. — Mfi' ou Vm de feu. — Rocbes ignies. — Terrains cambiicn,
silorlta, devonien, carbonirure. — Turrains pcrinien, Iriasique, jurasai>|ue, crétacé. —
Terrains éocène, mioctne, pliocène. — Terrains diluvien et alluvien. — Développemetilï
tucccsailï de la vie animale et végéUle sur le k1oI>^ — t-cs fossiles. — Discussions des
anciens laTunls. — Les médailles de la géologie. — La caverne de Uacstricht. — Les
génies du inonde souleirain.— Le dernier 'issile.
U. — L'Homme antédiluvien.
£tal e( Importnncc de la queslion. — La lerre est un soleil éteint sur lequel les eaux
ont bill des continents et où la vie a subi diverses évolutions. — L'bomme fossilo
n'est pu l'homme antébislorique. — Recherches des anciens géologues. — ffomi> dIluvH
talb. — Les anthropoliles. — Opinion de Cuvier. — Découvertes dans les cavernes,
— Olliïttion» qu'on J- faisait. — m, Boucbor de pertlieii. — Les haches de pierre
T. 1, 4- p. SI*
330 AUTEURS.
de la vallée de la Somme. — La mâchoire de Moulin-Quignon. — Un congrès scientifiqae.
— Yoé. — Menchecourt. — Les fabricants de silex taillés. — Le meunier Quignon. —
Découvertes de n. s. iiartet. — Découvertes en Belgique, en Angleterre, en Alle-
magne, en Italie, en Amérique. — Enseignements à tirer des faits établis.
ni. — Les fossiles du bassin d'Aix.
Un monde retrouvé. — Échantillons curieux. — Insectes, grenouilles, poissons,
végétaux pétrifiés. — L'évolution géologique. — Encore la question du premier homme.
rv. — L'Industrie minérale.
Une industrie aussi vieille que le monde. — Les pionniers de Tablme. — Les houillères.
— Les ardoisières d'Angers. — Les carrières d'alb&tre de Volterra. — Les marbres de
Carrare. — Vallée de Ravaccione. — Carrière romaine. — Mines à la française. — La
Concha. — Production du marbre à Carrare , Serravezza et Massa. — Scierie de M.
Walton. — Les marmetti. — Embarquement des marbres. — Les marbreries de
Marseille. — Les marbres algériens. — Aspect de Carrare. — Maîtres sculpteurs. —
Les faiseurs. — L'Académie de sculpture. — Les FaniiscritU, — Autel votif. —
Décadence et prospérité des carrières.
V. — Les carrières de Paris.
Paris avant le déluge. — Le bassin de la Seine. — Le terrain de craie . — Argile,
calcaire coquillier, sables. — Calcaire argileux, pierre à plâtre. — Nécropoles de fossiles.
— Marnes, grès, meulières. — Terrain diluvien. — Énormes blocs. — Derniers cata-
clysmes. — Importance géologique des terrains parisiens. — Excursions dominicales.
— Le guide Bertrand, grand géologue et grand buveur. — Les carrières. — Exploitation
de la craie, de la glaise, de la pierre k bâtir. — Les catacombes, les caves à champi-
gnons, la contrebande. — Emploi du plâtre de Paris. — Les mouleurs italiens. — Le
ciment. — Le grès à paver. — Le macadam. — Sablières et gravières. — Les carriers.
— Types divers. — Caractère^ communs. — Les ouvriers d'élite. — Les méthodes de
travail. — Opinions des carriers sur la formation des roches. — Un bateau fossile. —
Le liard de Pharaon. — Les carrières d'Amérique. — Les gouapeurs,
VI. — Les Filons métalliques.
Terrains sédimentaires et terrains éruptifs. — Terrains métamorphiques. — Les filons.
— Descartes et Wemer. — Cites métalliques des périodes primaire, secondaire, tertiaire
quaternaire. — Les filons rubaunés. — Filons de contact. — Couches métallifères. —
Filons éruptifs. — Gîtes en amas. — Gîtes d'alluvions. —Affleurement, 'chapeau de fer,
toit, mur, etc. — Manière d'être du minerai dans les filons. — La ligne métallifère des
Andes. — Découverte des mines d'argent d'Espagne , des mines d'or de Californie. —
Une expédition malheureuse. — Le commerce des minerais et des métaux. — Les Chinois.
— Brillante affaire k Madagascar. — Cinq millions de bénéfice net.
VII. — Les Sels et les Gaz naturels.
La famille des minéraux. — Anciennes croyances. — Le bon vieux temps de la lithologie.
— Les sept membres de la famille minérale. — Rôle de chacun d'eux. — Les salines des
Carpathes et de Val-di-Cecina. — Les alunières de Montioni. — Les fumeroles d'acide
borique. — Le Styx et la barque de Caron. — Les établissements de n. de i«arderel.
SIMONIN. 331
VIII. — Les houillères firançaises.
Principaux bassins houillers de France. — Parallèle avec les nations rivales. —
Ensemble d'une mine de bouille. ^ Historique de nos principales bouillères. — Pro-
duction de la houille en France. — Importation, exportation. — Répartition de la
consommation par départements et par nature d'établissements industriels. — Variétés
de bouille exploitées. — Causes de la prééminence industrielle de l'Angleterre et de la
Belgique. — Nombre d'ouvriers employés ; qualités physiques et morales du bouilleur.
— Les ouvriers et les compagnies; caisses de secours. — Le traité de commerce et les
houillères.
Table des Gaetes.
Table des Figures.
FIN DU TOME 1*% 4* PARTIE.
■ ADTEDRS PAR LETTRES ALPHABÉTIQUES.
1
^K - TOUB I". -
4' PAItTIE.
1
^r
BARTIIELET (ing. belge), 96 a 97.
BACDE, Î38
1
^bu>lE (Antoine, de), HïpMmélrie, lis.
BAUMANN (guide), 123.
^E-nouvelles météorologiques, 208.
BAVOUX - GUICHABD - PAILLOT - BILLOTIA, ■
^bEL (directeur de l'arsenal .de Watnich) , Halitres
Botanique, 249.
■
^B htlminantes.
BEAUHONT(Ëlie de), 274.
1
^BtDSTA, Vojageur dans TAnièrique tropicale.
- AeadËmidens, 180, !28.
■
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MCEHLER (V. de), Geologische Karte vom West-
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MCESCH, 81.
MOORR, 272.
MORIN (général), 125.
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MORTILLET (Gabriel de), 58.
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MOUGIÈRE (k Aubervilliers), 250.
MOUSSON (Albert, prof, à Zurich), 83.
MULLER (curé dlchtraUheim, Bas-Rhin).
MULLER Çù' à Bàle), 82.
MUNSTER (Sébastien, prof.)
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sender Sitten und Recht, 144.
— Reisen im Orient von n' a. •ehUefil, 145.
MURGHISSON, 46, 58, 86, 113.
JUJEGïn (W% de Zurich), 124.
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